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Direction de la séance

Projet de loi

Sécurité des infrastructures

(Commission Mixte Paritaire)

(n° 83 )

N° 1

18 décembre 2001


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Favorable
Adopté

Le Gouvernement


ARTICLE 2 BIS


I. - Au début de cet article, ajouter le paragraphe suivant :
I. -
Il est crée un établissement public administratif national dont l'objet est de concourir à la mise en œuvre de la politique intermodale des transports sur le territoire national par le financement des investissements nécessaires au développement du transport ferroviaire, fluvial ou maritime.
Le président est nommé par décret sur proposition du conseil d'administration parmi les membres de celui-ci.
Le conseil d'administration est composé pour moitié de représentants de l'Etat et pour moitié de représentants de l'Assemblée nationale et du Sénat, des collectivités territoriales et de personnalités qualifiées.
Les ressources de l'établissement sont des dotations en capital, les intérêts de ses placements, et, le cas échéant, des subventions et des recettes diverses. Le montant des dotations en capital correspond au montant des recettes de l'ouverture minoritaire du capital du groupe « Autoroutes du Sud de la France », diminuées de 1,5 milliards d'euros.
Les modalités d'application du présent article sont fixées par décret en Conseil d'Etat.
II - En conséquence, dans le dernier alinéa de cet article, substituer aux mots :
du présent article
les mots :
du présent II

Objet

 

L'amélioration de la sécurité dans les transports implique de contribuer au rééquilibrage des parts modales du marché des transports de la route vers les modes alternatifs plus sûrs et moins polluants au premier rang desquels figure le rail qui est très pertinent en particulier pour les transports de marchandises sur moyenne et longue distance.
C'est donc la raison pour laquelle le gouvernement a souhaité introduire lors de la première lecture de ce texte à l'Assemblée nationale, une disposition compatible avec la réforme autoroutière que le gouvernement a menée à bien, et qui tend à créer un établissement public destiné à concourir à la mise en œuvre d'une politique multimodale des transports dans le massif alpin. Cet amendement adopté unanimement par l'Assemblée nationale comme par le Sénat s'inscrit donc désormais à l'article 2 bis de ce projet de loi.
En première lecture, au cours des débats du Sénat en séance publique, un amendement similaire aux dispositions de cet article 2 bis, mais tendant à instaurer le même type d'établissement public pour financer les liaisons transpyrénéennes, a été déposé, débattu et finalement retiré par son auteur. Le Gouvernement qui avait demandé ce retrait, avait néanmoins reconnu au préalable que « les problèmes de transport de marchandises de part et d'autre des Pyrénées est du même ordre que ceux que pose ce même transport à travers les Alpes ». Enfin , prenant acte « qu'il faut désormais envisager un cadre durable de façon à favoriser le transport intermodal », le gouvernement a indiqué qu'il s'engageait à travailler en ce sens. Lors de la réunion de la Commission mixte paritaire, cette question est également revenue en discussion. Elle a suscité un nouveau débat entre députés et sénateurs portant à la fois sur le fond du sujet, chacun convenant à cet égard de la pertinence de la création d'un autre établissement public multimodal plus généraliste, ainsi que sur la forme.
Après avoir mené les réflexions interministérielles nécessaires, le gouvernement confirme sa volonté de créer un établissement public propre aux Alpes, compte tenu des enjeux tout à fait particuliers aux transports dans ce massif montagneux. Il estime néanmoins nécessaire d'en créer un autre à vocation plus générale qui pourrait contribuer efficacement au financement des infrastructures ferroviaires et intermodales, y compris dans les Pyrénées et qui serait susceptible de recevoir en outre, une partie du produit de l'ouverture minoritaire du capital de la société ASF, récemment annoncée.
Le présent amendement est donc la concrétisation du dialogue établi sur ce point entre le gouvernement et les parlementaires des deux assemblées.