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Direction de la séance

Projet de loi

protection de l'enfance

(1ère lecture)

(n° 330 , 393 )

N° 3

15 juin 2006


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

MM. MERCIER, ARTHUIS, DUBOIS, KERGUERIS

et les membres du Groupe Union centriste - UDF


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 15


Après l'article 15, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I - Les charges résultant pour les départements, de l'extension des compétences déjà transférées qui est réalisée par la présente loi, sont compensées à due concurrence par une augmentation de la dotation globale de fonctionnement

II - La perte de recettes résultant pour l'Etat des dispositions du I est compensée à due concurrence par la création d'une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les Conseils généraux estiment que la réforme engagée n'aura de consistance que si elle s'appuie sur des moyens financiers importants.

Ils ont également considéré que la recherche d'une meilleure organisation de la protection de l'enfance conduisait inéluctablement à une extension des compétences confiées par les lois de Décentralisation.

Ceci est particulièrement vrai à la lecture des dispositions qui renforcent leurs responsabilités dans le développement de la prévention et le renforcement des dispositifs d'alerte et d'évaluation des risques de danger pour l'enfant.

Ainsi,

- le projet de loi renforce la fiabilité des procédures de signalement en généralisant de nouveaux dispositifs visant à assurer la centralisation et un nouveau traitement des informations concernant les enfants.

- Les services de PMI dont ils ont la charge, voient leur rôle amplifié dans le suivi des femmes enceintes avec l'entretien du quatrième mois de grossesse qui devient systématique et dans de nouvelles actions de prévention périnatale en liaison avec la médecine libérale ou hospitalière.

- Dans le secteur scolaire, ils devront procéder à des bilans systématiques pour tous les enfants de 3 à 4 ans scolarisés dans les écoles maternelles.

Reconnus pilotes de la coordination de tous les partenaires concernés, les départements seront donc contraints à réorganiser leurs services et à recruter des personnels supplémentaires.

C'est pourquoi, ils ont regretté qu'en dépit des dispositions de l'article 72-2 de la Constitution, le projet de loi n'ait pas prévu l'attribution de ressources par l'Etat.

Cet amendement cherche à combler cette lacune et à préserver l'équilibre des finances départementales.