Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Formation professionnelle

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 619 , 618 )

N° 152 rect.

21 septembre 2009


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. JEANNEROT, Mme DEMONTÈS, M. FICHET, Mmes BLONDIN, PRINTZ, LE TEXIER, SCHILLINGER et BOURZAI, MM. PATRIAT, DESESSARD, GODEFROY

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE 19


I. - Au début de cet article, remplacer les mots :

le 1er avril 2010

par les mots :

le 1er janvier 2012

II. - Compléter cet article par un alinéa ainsi rédigé:

« Avant le 1er janvier 2012, dans chacune des régions et en accompagnement du transfert du service d'appui au projet de formation, une convention signée entre le Président du Conseil régional et le directeur régional de Pôle emploi, précisera les modalités d'orientation des demandeurs d'emploi vers les actions conventionnées financées par la région, notamment celles réalisées par l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes. »

Objet

Cet amendement de repli propose de reporter de deux ans le transfert des « psychologues orienteurs » de l'AFPA. Un moratoire sur cette opération précipitée est nécessaire pour trois raison.

La première raison, conjoncturelle, est l'extrême difficulté que rencontre Pôle Emploi pour mettre en œuvre la fusion entre l'ANPE et les ASSEDIC, ce qui porte déjà préjudice aux demandeurs d'emploi. Il n'est pas nécessaire d'ajouter à la confusion et aux difficultés des chômeurs et des personnels.

La deuxième raison est la mise en place annoncée d'un service d'orientation unifié tout au long de la vie. Il est vrai que l'orientation est aujourd'hui répartie en 32 réseaux et 3000 lieux. Il est donc opportun de réfléchir à l'organisation d'un tel service et de la place que les psychologues orienteurs y auraient, avant de les transférer dans la précipitation à Pôle Emploi. Un regroupement de l'orientation, la recherche d'emploi et l'indemnisation est-il vraiment souhaitable ? Est-il dans l'intérêt des demandeurs d'emploi ? Si tel était le cas, après une indispensable concertation qui n'a, évidemment, pas eu lieu, la mise en œuvre devrait se réaliser dans la sérénité et non dans les conditions actuelles.

La troisième raison est le risque d'assèchement des formations qualifiantes de l'AFPA qui sont fondamentales pour les chômeurs.