Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Finances pour 2010

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 100 , 101 )

N° I-334

19 novembre 2009


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  
Non soutenu

M. de MONTGOLFIER


ARTICLE 11 BIS


Compléter cet article par paragraphe ainsi rédigé :

... - Le h) du 1) du I de l'article 885-0 V bis du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« En outre, à compter du 1er janvier 2010, ces versements ne peuvent représenter plus de 50% du capital social de la société. »

Objet

La loi TEPA a accordé, sous certaines conditions, aux contribuables assujettis à l'ISF une réduction de cet impôt au titre des versements qu'ils effectuent au capital de PME.

La pratique a montré que ce dispositif a pu être utilisé de façon abusive par des structures juridiques ad hoc dans lesquelles le capital social est placé en totalité auprès d'assujettis à l'ISF, ce pour financer des actifs comme des éoliennes, des centrales photovoltaïques ou encore des stocks de vins.

Le manque à gagner pour les finances de l'État ne vient pas en l'espèce renforcer les fonds propres d'entreprises qui en ont besoin, mais servent à des montages opportunistes.  Dans le contexte de grave crise actuelle, il est pourtant essentiel que les capitaux donnant droit à la déduction d'ISF parviennent effectivement et en priorité aux PME auxquelles ils sont destinés.

Le présent amendement limite à 50 % la part du capital social des sociétés provenant de versements éligibles à la réduction prévue à l'Article 885-0 V bis du CGI. Cette limitation ne gênera pas les investissements dans d'authentiques PME, dans lesquelles les actionnaires en place ont vocation à conserver le contrôle de leur entreprise, et découragera en revanche les constructions purement artificielles.