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Direction de la séance

Projet de loi

Réforme des collectivités territoriales

(1ère lecture)

(n° 170 , 169 , 171)

N° 49 rect.

15 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  
Non soutenu

M. LECERF


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT CHAPITRE IER (AVANT L'ARTICLE 5)


Avant le chapitre 1er, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le 2° du II de l'article L. 5211-5 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« 2° Pour la création d'une communauté d'agglomération, d'une communauté urbaine ou d'une métropole, les conseils municipaux des communes dont la population est supérieure au tiers de la population concernée. »

Objet

Cet amendement poursuit un triple objectif : 

- Préciser que les conditions de majorité, tant en pourcentage des conseils municipaux qu’en nombre d’habitants, s’appliquant à la création des métropoles, sont celles prévues pour la création des communautés d’agglomération et des communautés urbaines.

- Remédier à une maladresse de rédaction de l’article L. 5211-5. A quoi sert-il en effet de préciser que la majorité qualifiée et pondérée nécessaire pour créer communautés d’agglomération ou communautés urbaines doit nécessairement comprendre « le conseil municipal de la commune dont la population est supérieure à la moitié de la population totale concernée ou, à défaut, de la commune dont la population est la plus importante » ? On peut difficilement imaginer que la commune dont la population est supérieure à la moitié de la population totale de l’EPCI ne soit pas ipso facto la commune dont la population est la plus importante !

- Enfin et surtout, ne plus accorder un droit de veto à la création des communautés d’agglomération ou des communautés urbaines à la commune la plus importante, lorsqu’elle ne compte pas un nombre d’habitants suffisamment significatif au regard de la population de l’agglomération. Pourquoi une commune comptant par exemple 10% de la population totale pourrait-elle s’opposer à la volonté très majoritaire des autres communes concernées ?

Il semble plus justifié de donner un droit de veto aux seules communes – elles pourraient d’ailleurs être deux – dont la population est supérieure au tiers de la population totale concernée. 



NB :La rectification consiste en un changement de place ( d'un article additionnel après l'article 6 vers un article additionnel avant le chapitre 1er)