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Direction de la séance

Projet de loi

Renforcement de l'efficacité des sanctions pénales

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 642 , 641 )

N° 78 rect.

25 juin 2014


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Favorable
Rejeté

Mmes CUKIERMAN et ASSASSI, M. FAVIER

et les membres du groupe communiste républicain et citoyen


ARTICLE 7 QUINQUIES A


Alinéas 6 à 9

Supprimer ces alinéas.

Objet

Cet amendement vise à supprimer la surveillance judiciaire pour les personnes dont le discernement était altéré à la date du jugement. 

Les alinéas 6 à 9 donnent la possibilité à l’autorité judiciaire d’imposer pendant 10 à 20 ans (selon une procédure très minimaliste) des mesures de sûreté alors que le suivi de ces personnes relève d’une prise en charge médicale (sous contrainte si nécessaire) à la libération, avec l’organisation d’un relai entre l’UCSA, les SMPR et la psychiatrie de secteur. 

Les alinéas 10 à 13, contraignent le JAP dans le prononcé des réductions de peine supplémentaires concernant les personnes au discernement altéré en cas de refus de soins (quelle que soit l’infraction, alors que jusqu’à présent ces restrictions concernent des « types » de fait). Ils sont par ailleurs compliqués à mettre en œuvre puisqu’il faudra avoir eu un « avis médical » et un refus postérieur. 

Il importe de rappeler que les détenus peuvent - et sont parfois soumis - à des hospitalisations sous contrainte. En cas de troubles mentaux persistants, cette question relève du domaine médical et non du domaine pénal.