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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2015

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ACTION EXTÉRIEURE DE L'ÉTAT

(n° 107 , 108 , 110, 112)

N° II-165

26 novembre 2014


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  
Non soutenu

MM. RAVIER et RACHLINE


Article 32 (crédits de la mission)

(ÉTAT B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Action de la France en Europe et dans le monde

Dont Titre 2 

 

24 714 000

 

24 714 000

Diplomatie culturelle et d’influence

Dont Titre 2 

24 714 000

 

24 714 000

 

Français à l’étranger et affaires consulaires

Dont Titre 2 

 

 

 

 

Conférence ‘Paris Climat 2015’

 

 

 

 

TOTAL

24 714 000

24 714 000

24 714 000

24 714 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement propose de diviser par 2 la contribution à l’action 2 «  Action européenne » du programme 105 et d’en reverser le montant au programme 185 « Diplomatie culturelle  et d’influence » pour les actions 2 « Coopération culturelle et promotion du français » et 4 « Attractivité et recherche ». Ces deux actions ne représentent respectivement que 9 % et 14,2 % du programme 185 puisque 54,7 % des crédits de cette mission sont dévolus au service public d’enseignement à l’étranger dont l’objectif premier n’est pas la diplomatie culturelle. Cette diminution des crédits de l’action 2 se justifierait par un retrait de la France des institutions européennes.

La « Diplomatie culturelle et d’influence » ne représente plus que 25 % de la mission « Action extérieure de l’État ». Il est essentiel de rééquilibrer les investissements diplomatiques en faveur du rayonnement culturel de la France. Certes, la France doit financer des institutions dont elle est membre, mais les 49,79 millions d’euros versés à l’Europe paraissent élevés en rapport aux 67 millions d’euros réservés à la promotion du français et à l’excellence française dans le monde.

La sphère culturelle anglo-saxonne ne cesse de progresser et d’imposer sa vision du monde en adoptant une stratégie de smart power, c’est à dire de pouvoir de l’intelligence alliant coercition par la Défense et persuasion par la Culture. Parallèlement, notre pays ne semble plus avoir de stratégie clairement définie pour affirmer sa voix à l’international. Il apparait donc indispensable de soutenir une diplomatie douce dite de « soft power » qui permette à la France de continuer à exercer une influence via la culture, la langue, les valeurs, la formation.

Pour conserver cet « esprit français », il apparait essentiel de réévaluer les crédits opérant sur l’action culturelle extérieure de notre pays (Institut français, Alliances françaises, bourses aux étudiants et professionnels étrangers participant à l’excellence du système éducatif supérieur français) qui œuvre à l’usage de notre langue comme outil de communication internationale et à l’influence morale de notre pays. Il en va de même pour les crédits relatifs à « l’attractivité et recherche » qui permettent à la France de développer des pôles d’excellence et soutenir ainsi des formations supérieures délocalisées où les élites francophones seront formées chez elles.