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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2018

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

ARTICLES NON RATTACHÉS

(n° 107 , 108 , 109, 110, 111, 112, 113, 114)

N° II-528

5 décembre 2017


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Défavorable
Adopté

M. de MONTGOLFIER

au nom de la commission des finances


ARTICLE 39 SEXIES


I. – Alinéa 4

Remplacer cet alinéa par quatre alinéas ainsi rédigés :

2° Le 2 du VI est ainsi modifié :

a) Après le mot : « entrée », sont insérés les mots : « et à proportion du quota d'investissement mentionné au premier alinéa du c du 1 du III de l'article 885-0 V bis, dans sa rédaction en vigueur le 31 décembre 2017, que le fonds s'engage à atteindre » ;

b) Le montant : « 12 000 € » est remplacé par le montant : « 50 000 € » ;

c) Le montant : « 24 000 € » est remplacé par le montant : « 100 000 € ».

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

... – La  perte  de  recettes  résultant  pour  l’État  de l’augmentation de la limite annuelle dans laquelle les versements effectués au titre de souscriptions de parts de fonds ou d’organismes mentionnés aux VI à VI ter A ouvrent droit à réduction d’impôt est compensée  à  due  concurrence  par  la  création  d’une  taxe  additionnelle  aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le présent amendement vise à mettre fin, pour la réduction d’impôt « Madelin », à la différence de traitement fiscal injustifiée entre les fonds et les autres formes d’investissement.

S’agissant des investissements réalisés via des fonds communs de placement dans l'innovation (FCPI) et des fonds d'investissement de proximité (FIP), les versements seraient désormais retenus, comme pour les autres modes d’investissement, dans la limite annuelle de 50 000 euros pour une personne seule et de 100 000 euros pour des contribuables mariés ou liés par un pacte civil de solidarité soumis à imposition commune, contre respectivement 12 000 euros et 24 000 euros actuellement.

Si cette différence de traitement s’explique historiquement par la volonté d’encourager les business angels, dont le rôle ne se limite pas au simple financement de l’entreprise, elle n’apparaît plus pertinente, dans la mesure où :

- d’une part, l’investissement réalisé dans le cadre d’une holding a été placé sous le plafond de 50 000 euros, et non de 12 000 euros ;

- d’autre part, les souscriptions juridiquement considérées comme « directes » sont souvent réalisées dans le cadre d’un mandat de gestion : l’intermédiaire procède alors aux investissements pour le compte de l’investisseur.

Cette différence de traitement fiscal fragilise les fonds, alors même qu’il s’agit de la forme d’investissement intermédié la plus efficace, ainsi que l’a confirmé le référé de la Cour des comptes sur le dispositif « ISF-PME » du 15 février 2016.

Le coût de cet aménagement devrait être très limité, dans la mesure où :

- d’une part, le montant moyen des souscriptions est de 8 500 euros pour les fonds fiscaux en 2016 ;

- d’autre part, l’ajustement devrait entraîner une éviction partielle des mandats au profit de la gestion collective, ce qui serait neutre pour les finances publiques.