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Direction de la séance

Projet de loi

Évolution du logement, de l'aménagement et du numérique

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 631 , 630 , 604, 606, 608)

N° 429 rect. bis

16 juillet 2018


 

AMENDEMENT

présenté par

C Sagesse du Sénat
G Défavorable
Adopté

Mme Nathalie DELATTRE et MM. Daniel LAURENT, GABOUTY, GUÉRINI, GUILLAUME, LÉONHARDT, ROUX, DANTEC et LABBÉ


ARTICLE 52 TER


Après l’alinéa 2

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« Le représentant de l’État dans le département est tenu de mettre en place un tel diagnostic lorsqu’il est saisi par une ou plusieurs communes non mentionnées au premier alinéa, ou un établissement public de coopération intercommunale, de la nécessité d’évaluer les besoins en logement des travailleurs saisonniers sur le territoire que couvre la ou les communes ou l’établissement public de coopération intercommunale.

Objet

De nombreuses communes sont confrontées à des problématiques de logement des travailleurs saisonniers. Ce phénomène ne touche pas uniquement les communes définies comme touristiques, au sens des articles L. 133-11, L. 133-12 et L. 151-3 du code du tourisme. Les communes viticoles, par exemple, connaissent des phénomènes de plus en plus importants d’afflux de main d’œuvre sur la période estivale, lorsqu’il s’agit de réaliser les travaux de la vigne. La main d’œuvre locale ne suffit pas à satisfaire les besoins en la matière. 

Sans remettre en cause la rédaction issue de l’alinéa 2 de l’article 52 ter et le dispositif prévu pour les communes touristiques, cet amendement a donc pour objet d’ouvrir la possibilité aux maires des communes ou au président de la communauté de communes touchés par des phénomènes de cette nature de solliciter à tout moment le représentant de l’État dans le département. 

La concertation à l’issue de laquelle sera établi un diagnostic permettra la mise en œuvre des mesures indispensables à la sécurisation des travailleurs saisonniers et à leur accueil dans des conditions décentes.

Il est en effet indécent de laisser des campements de fortune se développer dans nos campagnes, au mépris des valeurs de fraternité qui fondent notre République, sans que les élus locaux ne disposent d’un accompagnement de l’État et des moyens pour faire face à ces situations humaines délicates. 



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.