Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

État au service d'une société de confiance

(Nouvelle lecture)

(n° 659 , 658 )

N° 8

17 juillet 2018


 

AMENDEMENT

présenté par

C Sagesse du Sénat
G Défavorable
Rejeté

M. VASPART


ARTICLE 35 BIS (SUPPRIMÉ)


Rétablir cet article dans la rédaction suivante :

Le code de l’environnement est ainsi modifié :

1° L’article L. 181-17 est complété par une phrase ainsi rédigée : « Elles peuvent être déférées à la juridiction administrative par les demandeurs ou exploitants ainsi que par les tiers intéressés dans un délai de deux mois, dans des conditions définies par décret en Conseil d’État. » ;

2° Le premier alinéa du I de l’article L. 514-6 est complété par une phrase ainsi rédigée : « Elles peuvent être déférées à la juridiction administrative par les demandeurs ou exploitants ainsi que par les tiers intéressés dans un délai de deux mois, dans des conditions définies par décret en Conseil d’État. »

Objet

Cet amendement vise à rétablir la rédaction de l’article 35 bis tel qu’adopté en première lecture au Sénat.

Il prévoit d’harmoniser les modalités de recours concernant les décisions prises sur le fondement des réglementations relatives aux installations classées dont elles peuvent faire l’objet. Dans ce cadre, il convient de noter que les installations classées, qu’elles relèvent du régime d’autorisation unique ou non, sont soumises à un régime dérogatoire au droit commun du plein contentieux, dans la mesure où le délai de recours des tiers est de quatre mois, contre deux en droit commun.

Ce délai de quatre mois aboutit spécifiquement pour l’élevage, à une insécurité juridique et financière des exploitants. Cet amendement vise donc à aligner le délai de recours des tiers sur le délai de droit commun.

Par ailleurs, les personnes ayant un intérêt à agir contre les autorisations environnementales sont informées de l’existence du projet ainsi que de ses modalités par les différentes procédures de consultation du public et d’évaluation environnementales auxquelles doivent se soumettre les projets concernés. Disposer d’un délai supérieur pour former un recours au délai de droit commun ne semble plus pouvoir être justifié par un manque d’informations ou une difficulté à s’organiser. Les Sénateurs ont d’ailleurs soutenu cette proposition qu’ils ont jugée raisonnable et justifiée.