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Direction de la séance

Projet de loi

PLF pour 2020

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 139 , 140 , 141, 142, 143, 144, 145, 146)

N° I-240 rect.

21 novembre 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BASCHER et PACCAUD, Mmes THOMAS, CHAIN-LARCHÉ et BRUGUIÈRE, M. BRISSON, Mmes BONFANTI-DOSSAT, DEROMEDI et GRUNY, MM. MORISSET et CAMBON, Mmes DUMAS et CHAUVIN, MM. BAZIN, de LEGGE, CUYPERS, BONNE, SOL et KENNEL, Mme NOËL, MM. MILON, HOUPERT, Henri LEROY et COURTIAL, Mme DELMONT-KOROPOULIS, M. POINTEREAU, Mme LAMURE, M. RAPIN et Mmes DURANTON et LAVARDE


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 3


Après l'article 3

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le II de l’article 150 U code général des impôts est ainsi modifié :

1° À la première phrase du 8° , les mots : « à un établissement public foncier mentionné aux articles L. 321-1 et L. 324-1 du code de l’urbanisme » et « ce délai est porté à trois ans pour les cessions réalisées par un établissement public foncier précitée au profit de l’un des organismes mentionnés au 7°  » sont supprimés ;

2° Est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« …° Qui sont cédés à un établissement public foncier mentionné aux articles L. 321-1 et L. 324-1 du code de l’urbanisme en vue de leur cession au profit d’une action ou d’une opération visée par l’article L. 300-1 du code de l’urbanisme. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Actuellement, les propriétaires qui vendent leurs biens à un Etablissement Public Foncier Local disposent d’une exonération des plus-values immobilières sous réserve que l’établissement public foncier rétrocède le bien dans un délai de trois ans à un organisme de logement social visé au 7 de l’article 150 U de CGI. A défaut de respecter cette condition de délai, l’Etablissement Public Foncier se trouve redevable du paiement de la plus-value. Dans la pratique cette disposition se révèle souvent inapplicable car les EPFL réalisent des portages longs supérieurs à une durée de 3 ans (voir des portages de plus de 20 ans dans le cadre des baux emphytéotique réalisés au profit des organismes de logements HLM) et mènent des procédures qui prennent du temps (exemples : procédure d’expropriation, restructuration d’îlots, etc.). De même la destination finale du terrain n’est pas toujours précisément connue lors de l’acquisition, notamment lorsqu’il s’agit d’opérations complexes.

Ainsi, la proposition est d’obtenir l’exonération de plus-values immobilières pour les propriétaires qui vendent leurs biens à un Etablissement public foncier. Cette disposition permettra d’assurer une maîtrise foncière publique plus efficace et une sortie opérationnelle des projets plus rapide. La sortie d’un projet conforme à l’article L300-1 pourra être garantie par la signature d’une convention de portage foncier entre la collectivité et l’EPF faisant état de la destination du bien objet du portage de l’EPF.

Par ailleurs, cette proposition va complètement dans le sens des recommandations du député Jean-Luc LAGLEIZE dont la mission est de proposer des solutions afin de maitriser les prix du foncier et de lutter contre la spéculation foncière.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.