Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

PLF pour 2020

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 139 , 140 , 141, 142, 143, 144, 145, 146)

N° I-910

21 novembre 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  
Irrecevable LOLF

MM. BARGETON, PATIENT et RAMBAUD


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 5 TER


Après l’article 5 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au dernier alinéa du I de l’article 1647 B sexies du code général des impôts, le taux : « 3 % » est remplacé par le taux : « 2 % ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Cet amendement d’appel vise à permettre une discussion au Sénat sur le niveau élevé dans notre pays des impôts dit de production, qui sont l’ensemble des prélèvements assis sur les facteurs de production, dus sur la propriété, l'utilisation de terrains ou encore sur la masse salariale. 

Les principaux impôts de production sont la contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S) et les deux composantes de la contribution économique territoriale, c’est-à-dire la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises et la cotisation foncière des entreprises.  Ils ,représentent un total de 72 milliards d’euros et la France se distingue des pays industrialisés par l’importance de ces impôts, qui représentent 3,2% du PIB. 

Les études économiques démontrent l’effet distorsif de tels prélèvements sur la chaîne de production et sur les décisions des entreprises. Par leur structure, les impôts de production pénalisent davantage les entreprises industrielles.

Parmi ces prélèvements, la contribution économique territoriale nuit au développement des PME et ETI et, in fine, à la compétitivité  du tissu économique français, 

Le montant de CET est actuellement réduit par plusieurs dispositifs. L’Etat prend en charge un dégrèvement barémique tel que le pourcentage de la valeur ajoutée effectivement imposé varie selon le montant du chiffre d’affaires. 

Par ailleurs, un dégrèvement général plafonne la CET en fonction de la valeur ajoutée produite par l’entreprise : lorsque le montant de la CET excède 3% de la valeur ajoutée produite au cours de l’année d’imposition, l’excédent fait l’objet d’un dégrèvement. 

Le présent amendement vise à discuter de la baisse du plafonnement de la CET à 2% de la valeur ajoutée au niveau de l’entreprise, contre 3% actuellement.

Désigné par un mode de scrutin qui assure la représentation des territoires, le Sénat est dans son rôle lorsqu’il suggère des pistes favorables au maintien et à la création d’entreprises dans les  territoires. Il est dans son rôle lorsqu’il propose des solutions pour dynamiser l’industrie. Une telle mesure serait de nature à permettre l’essor d’un véritable tissu de PME et d’ETI en France, plus performantes et innovantes.  


    Irrecevabilité LOLF