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Direction de la séance

Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 624 , 634 )

N° 742 rect.

16 juillet 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Sagesse du Sénat
G Défavorable
Adopté

MM. GREMILLET, COURTEAU, Daniel DUBOIS, HUSSON, CUYPERS et DUPLOMB, Mmes LAVARDE et LAMURE, MM. CALVET et BABARY, Mme ARTIGALAS, M. Daniel LAURENT, Mmes DEROCHE et DEROMEDI, MM. de NICOLAY, BRISSON, PERRIN, RAISON et VOGEL, Mmes BERTHET, CHAUVIN, BILLON et BRUGUIÈRE, M. MOUILLER, Mme LÉTARD, MM. SIDO, SAVARY, CHAIZE et CABANEL, Mme NOËL, MM. LOUAULT, DURAN, DAUNIS et TISSOT et Mme SCHOELLER


ARTICLE 2 BIS


I. – Alinéas 40 et 68 à 82

Supprimer ces alinéas.

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

.... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le présent amendement a pour objet de reporter au 1er janvier 2022 l’entrée en vigueur de la suppression du taux réduit de taxe intérieure sur les produits énergétiques (TICPE) sur les carburants « sous condition d’emploi ».

Les taxes intérieures de consommation sur l’énergie fossile et la TVA de 20% sur la fiscalité énergétique s’élèvent à 47,03 milliards d’euros en 2018, soit 2,3% du PIB.

Cela représente un désavantage compétitif pour les entreprises, la France étant classée au 1er rang des grands pays européens en termes de taxation implicite de l’énergie.

Or, loin du « gel » annoncé, dans le cadre de la loi de finances initiale pour 2020, le Gouvernement a augmenté de 3,9 milliards d’euros la fiscalité énergétique, dont 2,4 milliards pour les ménages et 1,5 milliard pour les entreprises.

Selon les éléments d’évaluation du projet de loi de finances pour 2020, la suppression du taux réduit de TICPE sur les carburants « sous condition d’emploi » représente ainsi une charge fiscale pour les entreprises de 200 millions d’euros dès 2020 et de 870 millions d’euros à compter de 2023.

Le contexte de crise que nous connaissons impose de ne pas ajouter de charges fiscales aux contraintes économiques.

C’est pourquoi le présent amendement proposer d’aller plus loin que le report au 1er juillet 2021 de l’application de la suppression du taux réduit de TICPE sur les carburants « sous condition d’emploi » prévue par le présent article, en lui préférant la date plus tardive du 1er janvier 2022.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.