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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 32

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. MARSEILLE

et les membres du groupe Union Centriste


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE 1ER A


Avant l’article 1er A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les entreprises ayant bénéficié d’un report de cotisations sociales et d’impôts directs à partir du 15 mars 2020 en raison de l’état d’urgence sanitaire déclaré en application du chapitre Ier bis du titre III du livre premier de la troisième partie du code de la santé publique bénéficient d’une annulation de ces cotisations sociales et impôts directs.

II. – Les entreprises visées par les mesures de fermetures administratives résultant de l’application du décret du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire bénéficient d’une annulation de leurs cotisations sociales et impôts directs reportés, ou d’un remboursement s’ils ont été payés, pour la période comprise entre le 30 octobre 2020 et la date de leur réouverture au public.

III. – Les entreprises mentionnées au I doivent avoir un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros au dernier exercice clos et avoir subi une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % durant la période comprise entre le 1er mars 2020 et le 31 mai 2020 ou, si elles sont soumises à une fermeture, entre le 1er mars et la fin du mois de leur date de réouverture, par rapport à la même période de l’année précédente ou, si elles ont été créées après le 1er mars 2019, par rapport au chiffre d’affaires mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l’entreprise et le 29 février 2019.

IV. – Les entreprises mentionnées au II doivent avoir un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros au dernier exercice clos et avoir subi une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % durant la période comprise entre le 30 octobre 2020 et le 31 décembre 2020 ou, si elles sont soumises à une fermeture, entre le 30 octobre et la fin du mois de leur date de réouverture, par rapport à la même période de l’année précédente ou, si elles ont été créées après le 30 octobre 2019, par rapport au chiffre d’affaires mensuel moyen sur la période comprise entre la date de création de l’entreprise et le 29 octobre 2019.

V. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

VI. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

VII. – La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales du I est compensée, à due concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.

VIII. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le présent amendement vise à transformer le report des échéances sociales et fiscales, nécessaire mais devenu insuffisant compte tenu du maintien prolongé des mesures de restrictions sanitaires, en une annulation totale.

Afin, d’une part, de limiter le coût de la mesure pour les finances publiques, et, d’autre part, de réserver le bénéfice de ce dispositif aux entreprises les plus en difficulté, deux conditions devront être cumulativement remplies par les entreprises : i) une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % ; ii) un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros, soit le seuil maximal retenu pour définir une PME.

Cette mesure est indispensable pour éviter les faillites en cascade de nombreux petits commerces ainsi que de nombreuses PME.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 25

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Favorable
Adopté

M. HUSSON

au nom de la commission des finances


ARTICLE 1ER A


Supprimer cet article.

Objet

Le présent amendement propose de supprimer l'article 1er A qui vise à rétablir le droit à l’image collective dans sa rédaction antérieure à 2010. Il s'agit d'un dispositif de soutien au sport professionnel qui conduit à distinguer, dans la rémunération versée par un club à un sportif professionnel, deux composantes : d’une part, un salaire et, d’autre part, une redevance correspondant aux revenus perçus par le club au titre de l’exploitation collective de l’image des sportifs qu’il emploie, au travers, par exemple, de la billetterie ou des parrainages.

La redevance n’étant pas assujettie aux cotisations et contributions sociales, le mécanisme se traduit de facto par une exonération de charges sociales en faveur du sport professionnel.

Introduit en 2005, le droit à l’image collective avait été supprimé en 2010, tirant les conséquences, en période de forte tension sur les comptes publics, d’une évaluation critique du dispositif de la part de la Cour des comptes. Depuis, un nouveau dispositif a été mis en place en 2017, mais dont les modalités sont bien plus restrictives.

Quelle que soit l’appréciation de l’opportunité d'adopter un nouveau régime de droit à l'image collective et indépendamment des difficultés techniques que pose le dispositif proposé par l'article 1er A, il apparaît que le présent projet de loi de finances rectificative ne constitue pas le bon véhicule législatif. En effet, celui-ci se concentre, en fin d'année, sur le schéma de fin de gestion et, éventuellement, les mesures d'urgence liées à la crise.






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 97 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Défavorable
Adopté

MM. GUENÉ, Daniel LAURENT, GUERET et CAMBON, Mme LAVARDE, M. MOUILLER, Mme THOMAS, MM. COURTIAL, MILON et LEFÈVRE, Mmes DEROCHE et DEROMEDI, MM. Bernard FOURNIER, de LEGGE et CUYPERS, Mmes DREXLER et Marie MERCIER, MM. CARDOUX, PELLEVAT, SAVARY et Jean-Baptiste BLANC, Mme GARRIAUD-MAYLAM, MM. POINTEREAU et GREMILLET, Mme RAIMOND-PAVERO, MM. BOUCHET, SAVIN, LONGUET et BRISSON, Mme DUMAS, M. SIDO, Mme GRUNY, MM. PIEDNOIR, Étienne BLANC, CHARON et GENET, Mme MICOULEAU, M. CHEVROLLIER, Mme PRIMAS, M. BASCHER, Mme CANAYER, MM. BELIN et BABARY, Mme DI FOLCO et MM. DUPLOMB et TABAROT


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER A


Après l'article 1er A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Pour les souscriptions réalisées en 2019 et ouvrant droit à la réduction d’impôt mentionnée au 1° du I de l’article 199 terdecies-0 A du code général des impôts, l’avantage fiscal n’est pas remis en cause en cas de non-respect de la condition prévue au i du 1 bis du I de l’article 885-0 V bis du même code, dans sa rédaction en vigueur au 31 décembre 2017, sous réserve que l’entreprise bénéficiaire compte au moins deux salariés à la clôture du deuxième exercice qui suit celui de la souscription, ou un salarié si elle est soumise à l’obligation de s’inscrire à la chambre de métiers et de l’artisanat.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

L’article 199 terdecies-0 A du code général des impôts (Loi Madelin) accorde une déduction fiscale de l’impôt sur le revenu égale à 18 ou 25% des versements effectués au titre de la souscription en numéraire au capital des PME industrielles et commerciales. Le bénéfice de cette disposition est notamment soumis à la condition que la dite société emploie au moins un ou deux salariés (suivant qu’elle est au registre des métiers ou non) à la clôture de l’exercice qui suit celui de la souscription. 

Compte tenu de la pandémie de COVID19, qui a bousculé les échéanciers de constitution des entreprises nouvelles et leurs business plan, l’obligation qui leur est faite de disposer d’au moins deux salariés à la clôture de l’exercice qui suit pour ouvrir droit à un avantage fiscal pour les souscripteurs sera, pour certaines d’entre elles, impossible à réaliser, sauf à engager artificiellement leurs fonds à cet effet, et souvent au péril du devenir de la société, dont l’activité n’aura parfois pas encore pu débuter au 31-12-2020.

Cet amendement vise à décaler d’un an cette obligation afin de ne pas pénaliser les investisseurs dans les sociétés nouvelles, en tenant compte de la période de 2020 mois qui a bouleversé la vie économique.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 42

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER A


Après l’article 1er A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Au V de l’article 235 ter ZD du code général des impôts, le taux : « 0,3 % » est remplacé par le taux : « 0,5 % ».

Objet

Cet amendement vise à augmenter le taux de la taxe sur les transactions financières (TTF) à 0,5 %. Une telle augmentation répondrait aux demandes fortes de justice sociale dans notre pays. L’Etat d’urgence sociale consécutif à la crise sanitaire de la COVID-19 exige une telle mesure. Cette augmentation pourrait permettre, selon les estimations, d’améliorer le rendement de cette taxe de 1,2 milliard d’euros. Des moyens qui pourraient venir financer des politiques publiques ambitieuses, tant sur le territoire national qu’en termes de solidarité internationale, notamment en matière d’aide publique au développement, sur laquelle l’exécutif est attendu.






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 3 rect. bis

14 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER A


Après l'article 1er A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Il est institué pour l’exercice 2020, une contribution unique de solidarité sur les encours constitués par les personnes physiques au titre d’un contrat d’assurance sur la vie conclu auprès d’organismes relevant du code des assurances ou du code de la mutualité, d’établissements de crédit, de la Banque de France, d’un comptable public compétent ou de sociétés de gestion de portefeuille et ce quelle que soit la nature du support de compte.

Le montant du prélèvement est fixé à 0,5 % de la valeur des encours constatée au 1er novembre 2020. Le prélèvement n’est applicable qu’aux encours supérieurs à 150 000 euros à la date précitée.

Lorsqu’une même personne physique est titulaire de plusieurs contrats et pour l’application du deuxième alinéa, il est tenu compte de la somme des encours de ces contrats.

Objet

Cet amendement inspiré par les travaux du groupe socialiste, écologiste et républicain du Sénat sur les droits de succession propose de mobiliser la solidarité des ménages les plus aisés pour cofinancer l’effort exceptionnel de l’État pour lutter contre les conséquences de l’épidémie de Covid-19 en instaurant un prélèvement exceptionnel de solidarité sur les encours d’assurance-vie.

Alors que l’encours des produits d’assurance-vie représentait plus de 1800 milliards d’euros début 2020, même une faible mobilisation de ces réserves permettrait de cofinancer les mesures de soutien à destination des entreprises et surtout des ménages en difficulté.

Le présent amendement propose donc un prélèvement exceptionnel unique de 0,5 % sur ces encours au titre de la solidarité nationale. Afin de ne pas pénaliser les ménages de la classe moyenne, le prélèvement est limité aux personnes physiques ayant des encours d’assurance vie supérieurs ou égaux à 150.000 euros par référence aux dispositions déjà existantes en matière d’assurance vie.

Enfin, la date de prise en compte du montant des encours est fixée rétroactivement au 1er novembre afin que les personnes assujetties ne puissent réaliser des opérations financières visant à minorer le montant de contribution à acquitter d’ici à l’entrée en vigueur de la disposition proposée. Dans un contexte de crise sociale et de hausses des inégalités, la contribution de tous apparaît aujourd’hui nécessaire.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 1er vers un article additionnel après l'article 1er A).





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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 139 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du Gouvernement
G Demande de retrait
Retiré

MM. CANEVET et Daniel LAURENT, Mmes Nathalie GOULET, BILLON et SOLLOGOUB, MM. LEVI, KERN, LE NAY, CIGOLOTTI, DELAHAYE et CAPO-CANELLAS et Mme de LA PROVÔTÉ


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER A


Après l'article 1er A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. - La redevance mentionnée à l'article L. 2125-1 du code générale de la propriété des personnes publiques n'est pas due par les entreprises mentionnée au 2° de l'article L. 911-1 du code rural et de la pêche maritime concernées, pour les mois d'octobre à décembre 2020.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

La filière conchylicole, essentiellement composée de petites entreprises familiales, subit, comme beaucoup d'autres secteurs, les impacts de la crise sanitaire que traverse notre pays et une grande partie du monde : les deux confinements successifs, mais aussi la fermeture des restaurants et l'entrave sévère au marché de l'export, induisent de grandes difficultés dans l'écoulement de sa production. En outre, la perspective de fêtes de fin d'année confinées ou, en format très réduit, menace l'activité économique de ces entreprises, cette période demeurant la plus importante pour la vente, représentant 70 % de leur chiffre d'affaires pour certaines.

Cette filière économique majeure n'a pourtant pas fait l'objet de mesures sectorielles adaptées, à l'inverse d'autres secteurs porteurs pour l'économie. Par ailleurs, malgré l'engagement, en séance publique, du Ministre des Comptes publics de faire bénéficier les professionnels aquacoles d'une annulation pour une période de trois mois des redevances d'occupation du domaine public, cette mesure n'a pas encore été mise en œuvre.

Cette mesure revêt une importance capitale pour ces entreprises, en ce qu'elle leur permet d'accroître leur trésorerie, et de relancer plus sereinement leur activité. 

Tel est l'objet du présent amendement.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 99 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du Gouvernement
G Défavorable
Adopté

M. VOGEL, Mmes BELRHITI, GARRIAUD-MAYLAM, LOISIER, PUISSAT et Laure DARCOS, MM. POINTEREAU, HUGONET, de NICOLAY, BURGOA, Daniel LAURENT et BASCHER, Mmes Nathalie DELATTRE et JOSEPH, MM. BAZIN, SOL, KAROUTCHI, KLINGER, HOUPERT, MANDELLI, RIETMANN, PERRIN, SAVARY et COURTIAL, Mme DEROMEDI, M. DAUBRESSE, Mme PLUCHET, MM. BAS, SIDO, LEFÈVRE, CARDOUX et SAVIN, Mme CHAUVIN, MM. ALLIZARD et LONGUET, Mmes Marie MERCIER et Valérie BOYER, MM. CALVET, GREMILLET, GROSPERRIN et MEURANT, Mme Muriel JOURDA, MM. BRISSON et BONNE, Mmes SOLLOGOUB, GRUNY et DUMAS, M. PIEDNOIR, Mme RAIMOND-PAVERO, M. Étienne BLANC, Mme MALET, MM. de LEGGE, CHARON et GENET, Mmes MICOULEAU et PRIMAS, M. CHEVROLLIER, Mmes BOURRAT et LOPEZ, MM. BELIN et BABARY, Mme de CIDRAC, M. RAPIN, Mme DI FOLCO et MM. SAURY, BOULOUX et Bernard FOURNIER


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER A


Après l’article 1er A

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’aide exceptionnelle à l’entretien des équidés instituée par le décret n° 2020-749 du 17 juin 2020 portant création d’un dispositif d’aide exceptionnelle pour les centres équestres et les poneys clubs recevant du public touchés par les mesures prises pour ralentir la propagation de l’épidémie de covid-19 est exonérée d’impôt sur les sociétés, d’impôt sur le revenu et de toutes les contributions et cotisations sociales d’origine légale ou conventionnelle. 

Il n’est pas tenu compte du montant de ces aides pour l’appréciation des limites prévues aux articles 69 et 151 septies du code général des impôts. 

II. – Le I entre en vigueur à une date fixée par décret qui ne peut être postérieure de plus de quinze jours à la date de réception par le Gouvernement de la décision de la Commission européenne permettant de les considérer comme conformes au droit de l’Union européenne en matière d’aides d’État.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le décret n° 2020-749 du 17 juin 2020 ont institué une aide exceptionnelle pour les centres équestres et les poneys clubs recevant du public, touchés par les mesures prises pour ralentir la propagation de l'épidémie de covid-19.

Cette aide vise à soutenir les personnes physiques ou morales qui exploitent les établissements mentionnés à l'article L. 322-2 du code des sports qui organisent, proposent ou accueillent la pratique d'activités équestres à destination du public. Ces structures, centres équestres ou poneys clubs, connaissent en effet des difficultés en raison des mesures prises pour lutter contre la propagation de l'épidémie de covid-19 leur interdisant d'accueillir du public et d'assurer leurs activités physiques et sportives. Cette aide exceptionnelle a pour objet d'aider ces établissements à faire face à l'entretien des équidés dont ils ont la charge.

Cet amendement a pour objet d’exonérer cette aide de tout impôt sur les bénéfices et des cotisations sociales associées, et de neutraliser les effets du versement de cette aide pour l’application du régime d’imposition applicable au bénéficiaire.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 2 rect.

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. LUREL et COZIC, Mme ARTIGALAS, MM. FÉRAUD, RAYNAL et KANNER, Mme BRIQUET, M. ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE 1ER


Supprimer cet article.

Objet

Par le présent amendement, le groupe socialiste, écologiste et républicain propose de supprimer l’article premier de ce PLFR n°4 qui vise, une nouvelle fois, à réduire les ressources d’Action logement, en l’espèce de 52 millions d’euros.

Cette réduction s’ajoute aux 500 millions retirés en 2020 (article 225 de la LFI pour 2020) ainsi qu’aux 290 millions qui seront retirés en 2020. Elle s’ajoute également à la diminution, pour chaque année à partir de 2021 (article 24 du PLF pour 2021).

Enfin, ces 52 millions s’ajouteront au milliard retiré en 2021 (article 47 du PLF pour 2021) à Action Logement pour être versé au FNAL…qui lui-même verra ses crédits diminuer d’autant !

Au vu du rôle central de cet opérateur qui est le premier bailleur social français avec près d’un million de logements sociaux ou intermédiaires, les Sénateurs socialistes, écologistes et républicains ne peuvent accepter qu’aux 1,790 millards d’économies faites par ce Gouvernement sur le logement cette année plus 290 millions chaque année qui suit, s’ajoute cette nouvelle réduction de 52 millions prévue au présent article premier de ce PLFR n°4.

Alors que 4 millions de personnes vivent dans des conditions d’habitat inacceptables et que les expulsions avec emploi de la force publique ont été multipliées par 2,7 depuis 2019, il apparaît donc primordial de protéger les plus précaires.

En ces temps de pandémie, où le maître-mot est « restez chez vous », il est indispensable de garantir une « chez soi » au plus grand nombre, et en particulier aux plus vulnérables.

Tel est l’objet du présent amendement.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 68

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE 1ER


Supprimer cet article.

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à supprimer l’article premier, qui diminue les ressources d’Action Logement de 52 millions d’euros.

Le gouvernement poursuit clairement un objectif de coupes budgétaires sur le logement, entamé dans la loi de finances pour 2020 et encore développé dans le projet de loi de finances pour 2021.

Finalement, ce sont donc au total 1 milliard 790 millions d’économies faites par ce Gouvernement sur le logement, entre 2020 et 2021, plus 290 millions chaque année qui suit, auxquels il faudrait ajouter, par cet article 52 millions. Il s’agit donc de faire du logement une variable d’ajustement budgétaire, au moment où une bulle immobilière continue de rendre l’accès au logement difficile pour une part toujours plus large de la population. 

Dans son Rapport sur la pauvreté 2020 publié le 12 novembre 2020, le Secours catholique témoigne ainsi que « Près d’un ménage sur trois accueilli au Secours Catholique en 2019 n’avait pas accès à un logement stable, c’est 10 points de plus qu’en 2010 ». De plus le logement correspond à plus de deux tiers des dépenses pré-engagées des ménages en situation de précarité.

Pour cette raison, le groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires demande la suppression de cet article, l’arrêt des ponctions sur les réserves d’Action Logement, et la pérennisation de ses ressources dans le temps.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 115 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. SAVIN, Mme LAVARDE, MM. PIEDNOIR, KERN, LOZACH, HUGONET, Daniel LAURENT et SIDO, Mmes Nathalie DELATTRE et DEROMEDI, MM. LEVI et PELLEVAT, Mmes BILLON, PUISSAT, GARRIAUD-MAYLAM et BELRHITI, MM. LAUGIER et POINTEREAU, Mme LOISIER, MM. VOGEL, Bernard FOURNIER, HOUPERT, SAVARY, BOULOUX et BOUCHET, Mmes Laure DARCOS et JOSEPH, M. LEFÈVRE, Mmes LASSARADE et CHAUVIN, MM. ALLIZARD et LONGUET, Mmes de LA PROVÔTÉ et Marie MERCIER, MM. GREMILLET, GROSPERRIN, BRISSON et MOGA, Mmes SOLLOGOUB et DUMAS, MM. Étienne BLANC, Alain MARC et WATTEBLED, Mme MALET, MM. DÉTRAIGNE et CHARON, Mmes MICOULEAU et PRIMAS, MM. FAVREAU, RAPIN, LE GLEUT, SAUTAREL et PEMEZEC, Mme VENTALON, M. BELIN, Mme DI FOLCO, MM. de NICOLAY, SAURY, Cédric VIAL et BASCHER et Mme GRUNY


ARTICLE 1ER


I. – Après l’alinéa 1

Insérer un paragraphe ainsi rédigé :

…. – À la trente-troisième ligne de la dernière colonne du tableau du second alinéa du I du même article 46 de la loi n° 2011-1977 du 28 décembre 2011 de finances pour 2012, le montant : « 71 844 » est remplacé par le montant : « 73 844 ».

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

L’objet de cet amendement est de relever le plafond de la taxe sur les paris sportifs affectée à l’Agence Nationale du Sport dans l’objectif de lui apporter un financement complémentaire de 2 millions d’euros, afin d’abonder le fonds territorial de solidarité mis en place par cette Agence.

Le monde du sport est touché de plein fouet par la crise sanitaire sans précédent que nous traversons.

Dès juin dernier, l’Agence Nationale du Sport a créé un fonds territorial de solidarité visant à soutenir les associations et les acteurs sportifs sur nos territoires, tant sur le volet développement des pratiques que sur le volet haute-performance. Ce fonds était doté initialement de 15M€, issus d’un redéploiement de crédits de l’Agence nationale du Sport (8M€) et d’un abondement de crédits du ministère des Sports (7M€).

Lors de son audition par la commission de la culture, de l’éducation et de la communication le 27 octobre dernier, la ministre déléguée aux sports Roxana Maracineanu a indiqué que les demandes pour l’accès à ce fonds de solidarité étaient de 21M€. La ministre s’était alors engagée à « faire la demande pour les 6 millions d'euros supplémentaires ». A cette date, seuls 4 millions d'euros sont sécurisés par le ministère des sports pour venir abonder ce fonds, et 2M€ sont manquants.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 147

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Défavorable
Adopté

M. HUSSON

au nom de la commission des finances


ARTICLE 1ER


Alinéa 3

Supprimer cet alinéa.

Objet

Le présent amendement tend à corriger le dispositif de compensation à Action Logement qui fait l'objet de l'article premier.

Pour mémoire, la loi n° 2019-486 du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) a relevé de 20 à 50 salariés le seuil au-delà duquel les entreprises sont assujetties au versement de la participation des employeurs à l'effort de construction (PEEC). Compte tenu de la perte attendue des recettes de l'organisme Action Logement Services (ALS) au titre de 2020, une compensation a été prévue par la loi de finances initiale pour 2019, avec l'affectation du produit de la taxe spéciale sur les contrats d'assurance (TSCA) applicable aux contrats d'assurance-décès, créée à cette effet. Cette affectation était plafonnée à 290 millions d'euros.

Le même loi de finances a également prévu que, dans le cas où le rendement de cette taxe serait inférieur à 290 millions d'euros, ALS bénéficierait d'un prélèvement sur une fraction de TSCA affectée à la branche famille de la Sécurité sociale, de manière à ce que la compensation soit exactement égale au montant estimé des pertes de recettes subies par cet organisme.

Le présent article propose d'abaisser le montant de la compensation à 238 millions d'euros, soit le niveau des pertes de recettes qui est estimé aujourd'hui.

En conséquence, le prélèvement sur les ressources de la Sécurité sociale instauré par la loi de finances pour 2019 ne devrait avoir lieu que lorsque le rendement de la TSCA relative aux contrats d'assurance-décès est inférieur à 238 millions d'euros.

Or, si le I abaisse bien à 238 millions d'euros le montant que reçoit Action Logement Services, le III du présent article prévoit que le prélèvement sur les ressources de la Sécurité sociale est effectué lorsque le rendement de la taxe est inférieur à 290 millions d'euros ; dans ce cas, la fraction du prélèvement qui ne revient pas à Action Logement est reversée au budget général de l’État.

Le présent amendement propose donc de supprimer ce transfert de ressources entre la Sécurité sociale et l'Etat, qui n'est en rien justifié par la nécessité d'assurer une compensation à Action Logement. Il place ainsi les relations entre ces trois acteurs dans la même situation que si le montant de cette compensation avait été fixé à 238 millions d'euros dès la loi de finances pour 2019.

Pour mémoire, le projet de loi de finances pour 2021 supprime aussi bien la compensation à Action Logement que le prélèvement éventuel sur les ressources de la Sécurité sociale.






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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 17 rect. bis

14 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. Patrice JOLY, FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article L. 1615-2 du code général des collectivités territoriales est complété par deux alinéas ainsi rédigés :

« Les collectivités territoriales et leurs groupements bénéficient également des attributions du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée au titre des dépenses d’achat d’équipement de protection individuelle en lien avec l’épidémie de covid-19 réalisées sur la période 2020-2022. 

« Le taux de compensation forfaitaire est provisoirement revalorisé pour les dépenses d’investissement liées à la crise de la covid-19 à compter du 1er janvier 2021, pour une durée ne dépassant pas les deux ans. Le taux forfaitaire de remboursement et le calcul y afférent sont fixés par décret en Conseil d’État. »

II. – La perte de recettes pour l’État est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée a pour but d’assurer aux collectivités territoriales, à leurs groupements et aux établissements publics locaux, la compensation à un taux forfaitaire de la TVA dont ces institutions s’acquittent pour leurs dépenses d’investissement et ce depuis le début du premier confinement, soit le 17 mars 2020.

Il est donc proposé d’intégrer les dépenses liées aux achats d’équipement de protection sanitaire (masques, gels, gants, blouses) effectuées par les collectivités territoriales, dans le cadre de la crise sanitaire, dans la liste des dépenses d’investissement éligibles au FCTVA, ainsi que d’augmenter, en parallèle, le taux de compensation forfaitaire, à compter du 1er janvier 2021, pour une durée maximale de deux ans. Un décret en Conseil d’État viendra préciser les modalités de calcul de la revalorisation de ce taux.

Cette valorisation du fonds de compensation pour la TVA apparaît urgente au regard de l’impact de la crise actuelle sur les finances des collectivités territoriales ainsi que de leurs groupements.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 9 vers un article additionnel après l'article 1er).





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 31

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. DELCROS, CANEVET

et les membres du groupe Union Centriste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le II de l’article L. 1615-6 du code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa est ainsi rédigé :

« II. – Pour les bénéficiaires du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée mentionnés à l’article L. 1615-2, les dépenses réelles d’investissement à prendre en considération pour la détermination des attributions du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée au titre d’une année déterminée sont celles afférentes à l’année en cours. » ;

2° Les deux derniers alinéas sont supprimés.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le présent amendement s'inscrit dans la démarche souhaitée par les élus locaux en permettant de « contemporanéiser » la date de remboursement aux collectivités territoriales de la TVA acquittée sur leurs dépenses d'équipement au titre du Fonds de compensation pour la TVA (FCTVA).

L'objectif est ici de soutenir budgétairement les collectivités locales, particulièrement affectées par l'épidémie de covid-19, afin de relancer plus rapidement l'investissement public local.






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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 132 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

M. CANEVET, Mmes Nathalie GOULET, BILLON et SOLLOGOUB, MM. LEVI, KERN, LE NAY, CIGOLOTTI, DELCROS et DELAHAYE, Mme FÉRAT, M. MIZZON, Mme LÉTARD, MM. DÉTRAIGNE et DUFFOURG, Mme de LA PROVÔTÉ et M. CAPO-CANELLAS


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. - Le premier alinéa du II de l’article L. 1615-6 du code général des collectivités territoriales est ainsi rédigé :

« II. - Pour les bénéficiaires du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée mentionnés à l’article L. 1615-2, les dépenses réelles d’investissement à prendre en considération pour la détermination des attributions du Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée au titre d’une année déterminée sont celles afférentes à l’année précédente. »

II. - La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

L’ensemble des associations de maires et d’élus locaux (l’Association des maires de France, France urbaine, l’Association des Communautés de France, Villes de France, l’Association des petites villes de France, l’Association des maires ruraux de France, l’Assemblée des Départements de France) a demandé au Gouvernement des « simplifications de procédures et des garanties budgétaires » pour leur permettre de faire face aux dépenses liées à la crise du covid-19.

« C’est dans un contexte de mobilisation collective que nous souhaitons vous faire part d’attentes opérationnelles et, d’autre part, partager avec vous les conditions requises pour permettre à nos collectivités d’être des acteurs majeurs de la relance économique. (…) Les collectivités s’attendent à de lourdes pertes de ressources et compte tenu de leur rôle dans la commande publique, les élus souhaitent être au rendez-vous, tout comme elles l’ont été au moment du Plan de relance de 2009 et tout en sachant que l’ampleur des défis n’est pas comparable »,écrivent les Présidents de ces associations.

Parmi les solutions proposées pour faciliter l’engagement de la dépense, les élus souhaitent notamment que soit reprise en fonctionnement une partie des recettes du FCTVA, à travers un assouplissement de la procédure permettant d’obtenir un acompte sur ce fonds.

L’amendement proposé s’inscrit dans cette démarche souhaitée par les élus locaux en ramenant en régime N+1, et non plus N+2 le mécanisme de droit commun du Fonds de Compensation pour la Taxe sur la Valeur Ajoutée (FCTVA).

Aujourd’hui, l’article L. 1615-6 du code général des collectivités territoriales (CGCT) pose comme principe que le régime de droit commun du Fonds de Compensation pour la Taxe sur la Valeur Ajoutée (FCTVA) est le versement en régime N+2.

L’assiette des dépenses éligibles des bénéficiaires est en effet établie au vu du compte administratif de la pénultième année (article R. 1615-1 du CGCT). Il existe donc un décalage de deux ans entre la réalisation de la dépense éligible et l’attribution du FCTVA.

Pour autant, plusieurs dérogations ont été admises.

Ainsi, pour les communautés d’agglomération et les communautés de communes, en vue d’encourager le développement de l’intercommunalité ainsi que pour les communes nouvelles, l’assiette des dépenses éligibles est constituée des dépenses réalisées l’année même, établie au vu des états de mandatements.

De même, dans le cadre du plan de relance pour l’économie adopté après la crise de 2008, il a été décidé, à travers la loi de Finances rectificative pour 2009 et la Loi de Finances pour 2010, que certaines collectivités pourraient bénéficier d’attributions calculées sur leurs dépenses de l’année précédente, ce dispositif étant soumis à conditions, à savoir le respect de l’engagement conventionnel à réaliser des dépenses réelles d’équipement (en 2009 ou 2010, selon l’année de signature de la convention) supérieures à la moyenne de celles constatées dans leurs comptes sur quatre années. Ce dispositif a depuis été pérennisé dans le mécanisme de versement anticipé du FCTVA.

Nul ne conteste la gravité de la crise que nous vivons et le rôle prépondérant que joueront dans les mois à venir les collectivités locales dans la relance de l’activité économique. En réduisant le délai de versement du FCTVA, celles-ci pourront ainsi accroitre leurs dépenses d’investissement. La modification de l’article L. 1615-6 du code général des collectivités territoriales (CGCT) permettra d’aller dans ce sens.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 136 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Demande de retrait
Retiré

M. CANEVET, Mmes Nathalie GOULET, BILLON et SOLLOGOUB et MM. LEVI, KERN, LE NAY, CIGOLOTTI, DELAHAYE et CAPO-CANELLAS


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le 2° du I de l’article L. 221-31 et le 3° du I de l’article L. 221-32-2 du code monétaire et financier sont complétés par un alinéa ainsi rédigé :

« …) Par dérogation au a du 1° du I, les actions de sociétés de capital-risque régies par l’article 1-1 de la loi n° 85-695 du 11 juillet 1985 portant diverses dispositions d’ordre économique et financier. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les sociétés de capital-risque contribuent au financement des besoins en fonds propres des entreprises à long terme. Or, les règles actuelles applicables aux plans d’épargne en actions et aux plans d’épargne en actions destinés au financement des petites et moyennes entreprises et des entreprises de taille intermédiaire viennent exclure ces véhicules d’investissement. Cette situation préjudiciable a pour effet de limiter les capacités de lever de capitaux auprès des particuliers de certaines sociétés de capital-investissement et donc d’orienter l’épargne des particuliers vers des véhicules d’investissement à long terme.
Afin de corriger cette distorsion de traitement par rapport à d’autres véhicules d’investissement destinés aux particuliers investissant en fonds propres des entreprises, il est proposé d’étendre le champ d’investissement du PEA et du PEA PME-ETI aux actions et aux actions de préférence émises par des sociétés de capital-risque.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 23 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Sagesse du Sénat
G Défavorable
Adopté

MM. MANDELLI, LONGEOT et TABAROT, Mme GARRIAUD-MAYLAM, MM. SOL, de NICOLAY, DAUBRESSE, MOUILLER et Daniel LAURENT, Mmes Marie MERCIER et DEROMEDI, MM. BACCI, CALVET, PIEDNOIR, FAVREAU, PELLEVAT, Bernard FOURNIER, BOUCHET, MOGA, DUPLOMB et RIETMANN, Mme IMBERT, MM. BONNECARRÈRE, DÉTRAIGNE, CHAIZE, BELIN et BRISSON, Mmes de LA PROVÔTÉ, PUISSAT et LASSARADE, MM. SAVARY, MAUREY, GUENÉ et GUERET, Mmes Laure DARCOS, RAIMOND-PAVERO, MULLER-BRONN, JOSEPH et FÉRAT, M. GREMILLET, Mme LAVARDE, M. LAMÉNIE, Mmes CANAYER et BOULAY-ESPÉRONNIER et M. DUFFOURG


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le second alinéa du 2 du VI de l’article 15 de la loi n° 2015-1785 du 29 décembre 2015 de finances pour 2016 est supprimé.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État de la suppression du plafonnement de la compensation du versement mobilité prévue au I au titre de l’année 2020 est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

La loi de finances pour 2020 a plafonné à 48 millions d’euros le montant de la compensation versée par l’État aux autorités organisatrices de la mobilité (AOM) en 2020 au titre du relèvement du seuil de salariés à partir duquel les employeurs sont assujettis au versement mobilité opéré en 2016.

Ce plafonnement se traduirait par une perte de recettes de 45 millions d’euros pour les AOM en 2020. Or celles-ci sont confrontées à des pertes de recettes de versement mobilité très importantes du fait de la crise sanitaire, ce qui justifie de supprimer ce plafonnement afin de leur redonner des marges de manœuvre budgétaires.

Tel est l’objet du présent amendement.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 111 rect. bis

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Sagesse du Sénat
G Défavorable
Adopté

MM. JACQUIN, FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le second alinéa du 2 du VI de l’article 15 de la loi n° 2015-1785 du 29 décembre 2015 de finances pour 2016 est supprimé.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État de la suppression du plafonnement de la compensation du versement mobilité prévue au I au titre de l’année 2020 est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

La loi de finances pour 2020 a plafonné à 48 millions d’euros le montant de la compensation versée par l’État aux autorités organisatrices de la mobilité (AOM) en 2020 au titre du relèvement du seuil de salariés à partir duquel les employeurs sont assujettis au versement mobilité opéré en 2016.

Ce plafonnement se traduirait par une perte de recettes de 45 millions d’euros pour les AOM en 2020. Or celles-ci sont confrontées à des pertes de recettes de versement mobilité très importantes du fait de la crise sanitaire, ce qui justifie de supprimer ce plafonnement afin de leur redonner des marges de manœuvre budgétaires.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 7 rect.

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Sagesse du Sénat
G Défavorable
Adopté

MM. MICHAU, FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le K du VI de l’article 16 de la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« .... Ce prélèvement ne s’applique pas lorsque la commune et l’établissement public de coopération intercommunale ont fait évoluer leurs recettes dans le cadre d’un accord de gouvernance financière et qu’ainsi, cette évolution n’engendre pas de différence pour le contribuable. »

Objet

La réforme de la taxe d’habitation introduite par l’article 16 de la loi de finances pour 2020 prendra pleinement effet en 2021, année marquée d’une recomposition générale des ressources fiscales pour les communes, EPCI et départements.

Pour autant, l’exercice 2020 ne se traduira pas seulement par la poursuite et la fin des dispositions introduites en loi de finances pour 2018, et qui avaient pour but de « supprimer »
la taxe d’habitation pour 80% des contribuables. Des mesures complémentaires à la loi de finances pour 2018 ont été intégrées dans la loi de finances pour 2020. Il en est notamment ainsi de la mise en place d’un ticket modérateur applicable aux communes et EPCI qui, entre 2017 et 2019, ont augmenté leur taux d’imposition de taxe d’habitation.

Dans les faits, force est de constater que cette mesure donne lieu dans certains cas à des prélèvements abusifs et conduit à des situations ubuesques. Ainsi, pour de nombreux EPCI l’augmentation du taux de TH a eu comme contrepartie une diminution des taux de TH communaux. Dans ces conditions, le taux moyen pondéré de TH consolidé sur l’ensemble du territoire est resté stable : la pression fiscale sur les contribuables de taxe d’habitation reste stable sur le territoire, et l’augmentation du taux de TH communautaire ne correspond qu’à une substitution fiscale de la communauté aux communes.

Or, cette redistribution entre commune et EPCI n’est pas pris en compte lors de l’application des dispositions de la LFI 2020. Le montant prélevé s’avère dans la plupart des cas disproportionné au regard des évolutions du taux de TH consolidé sur chacune des communes.

Dans cette situation qui n’engendre pas de surcoût pour le contribuable il est incompréhensible que le calcul du prélèvement se fasse à partir de chacun des taux de TH communal et communautaire pris séparément. Il devrait s’effectuer à partir du taux de TH effectif consolidé (commune et EPCI) par commune.

Pour certains EPCI l’impact de ces dispositions est si exorbitant, que la mise en œuvre du prélèvement en 2020 conduira nécessairement à être financée par une augmentation de la pression fiscale sur les contribuables, et donc par une hausse du taux de la taxe foncière sur les propriétés bâties.

Sans revenir sur le bien-fondé du principe de ce prélèvement, il est nécessaire d’ajouter une disposition afin que ce problème purement technique, qui remet en cause l'engagement initial du Gouvernement de garantir aux communes le levier fiscal sur la taxe d'habitation, ne pénalise pas profondément les territoires ayant procédé à des transferts de fiscalité entre communes et EPCI dans un cadre de stabilité de la pression fiscale globale.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 36

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. SAVOLDELLI, BOCQUET

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Il est institué, par prélèvement sur les recettes de l’État, une dotation aux collectivités confrontées à une augmentation des dépenses d’allocations du revenu de solidarité active. Pour chaque collectivité bénéficiaire, cette dotation est égale à la différence, si elle est positive,entre le montant des dépenses d’allocations du revenu de solidarité active constatées dans le compte administratif de l’année 2020 et le montant des dépenses d’allocations du revenu de solidarité active constatées dans le compte administratif de l’année 2019.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Par cet amendement nous souhaitons apporter un réel soutien aux collectivités en charge du RSA qui sont dans une situation de fragilisation financière très préoccupante.

Les dépenses de RSA flambent, dépenses dont les départements paient déjà plus de 40% en moyenne de reste à charge. Mais pendant ce temps le Gouvernement n’a pas hésité à faire adopter dans le projet de loi de finances pour 2021 à l’Assemblée nationale un amendement leur reprenant 1 milliard d’euros de recettes issues de la dynamique de la TVA remplaçant la part de taxe foncière des départements. Ce milliard, c’est justement ce à quoi correspondraient les hausses de dépenses de RSA dues à la crise actuelle ! La hausse des allocataires entre août 2019 et août 2020 est déjà de 10% et les études récentes de la Banque Postale montrent l'absence de corrélation entre baisse du chômage et RSA, ce qui n'est en rien rassurant quant à l'avenir financier des départements.

Nous proposons de compenser les hausses de dépenses liées au RSA entre 2019 et 2020, afin de soutenir les départements dans la crise actuelle.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 104 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Adopté

M. MAUREY, Mmes VERMEILLET et Nathalie GOULET, M. CAPO-CANELLAS, Mme GATEL, MM. DARNAUD, Loïc HERVÉ et LONGEOT, Mmes LÉTARD, BILLON et PERROT, MM. LEVI et Stéphane DEMILLY, Mmes de LA PROVÔTÉ et FÉRAT, M. MIZZON, Mme GUIDEZ, MM. KERN, LE NAY, LOUAULT, CAZABONNE, de NICOLAY, Bernard FOURNIER et BABARY, Mme VENTALON, M. BELIN, Mme CANAYER, MM. FAVREAU et DUFFOURG, Mmes MICOULEAU et DUMONT, MM. LAMÉNIE et TABAROT, Mme DUMAS, MM. REICHARDT, BONNE, MOGA, HINGRAY et SAVIN, Mme PLUCHET, M. SAURY, Mme Laure DARCOS, M. POINTEREAU, Mme GARRIAUD-MAYLAM, MM. Daniel LAURENT, SAUTAREL, PELLEVAT et DAUBRESSE, Mme PAOLI-GAGIN, M. COURTIAL, Mme Valérie BOYER et MM. LAUGIER, LEFÈVRE, VOGEL, MENONVILLE, BOULOUX et CHASSEING


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Il est institué, par prélèvement sur les recettes de l’État, une dotation aux communes et à leurs groupements pour compenser les dépenses supplémentaires liées à la crise sanitaire de la covid-19 en 2020.

II. – La dotation mentionnée au I permet la compensation :

1° Des dépenses directement liées à la gestion de la crise sanitaire ;

2° Des dépenses ayant une visée de soutien en matière sociale ;

3° Des surcoûts induits sur les contrats de la commande publique correspondants à des modifications des conditions économiques des contrats liés à la crise sanitaire ;

4° Des abondements de subventions d’équilibre aux budgets annexes, ainsi que les subventions, contributions ou participations à différentes structures, résultant des effets de la crise sanitaire.

III. – Les dépenses qui n’ont pas été engagées du fait de la crise viennent en déduction de la dotation versée à chaque commune ou groupement.

IV. – Les modalités d’application du présent article sont précisées par décret.

V. – La perte de recettes résultant pour l’État des I à IV est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les communes et leurs groupements font face à des dépenses supplémentaires importantes liées à la crise de la COVID-19.

Selon l’Association des maires de France, ces dépenses sont estimées à 1 milliard d’euros en 2020.

Ces dépenses supplémentaires peuvent être de différents types :  gestion directe de la crise, surcoûts des contrats de commande publique, renflouement de structures en difficulté comme les syndicats de communes, dépenses en matière sociale, …

La prise en charge de ces dépenses par l’État est très insuffisante puisqu’elle se résume à un remboursement à hauteur de 50% des achats de masques conditionné à une commande réalisée après le 13 avril.

Par ailleurs, le dispositif de compensation des pertes de recettes des collectivités locales adopté dans le cadre de la loi de finances rectificatives pour 2020 (3) ne prévoit pas de compensation des dépenses du bloc communal liées à la crise.

Aussi, cet amendement prévoit que ces dépenses soient compensées par l’État.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 37

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Tombé

MM. SAVOLDELLI et BOCQUET, Mmes APOURCEAU-POLY et ASSASSI, M. BACCHI, Mmes BRULIN, COHEN et CUKIERMAN, M. GAY, Mme GRÉAUME, MM. LAHELLEC et Pierre LAURENT, Mme LIENEMANN, M. OUZOULIAS et Mme VARAILLAS


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I – Il est institué, par prélèvement sur les recettes de l’État, une dotation aux collectivités territoriales et aux établissements publics de coopération intercommunale confrontés en 2020 à des dépenses de fonctionnement exceptionnelles liées à l’épidémie de covid-19.

Cette dotation couvre la totalité de ces dépenses, sans restriction liée à la date pour les commandes de matériel de protection.

Un décret fixe le champ d’application de cette dotation et les conditions d’attribution.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Par cet amendement nous souhaitons créer une compensation des dépenses exceptionnelles des collectivités liées à l’épidémie de covid-19 qui viendrait compléter la compensation des pertes de recettes.

En effet les mesures prises par le Gouvernement pour rembourser une partie des achats de protection liés au covid-19 sont trop restrictives tant sur le montant des remboursement que sur les conditions d'éligibilité avec un calendrier très restreint.

De plus, de nombreuses collectivités font face à une hausse de leurs dépenses de fonctionnement liées aux coûts de personnels supplémentaires.

C’est pourquoi nous proposons de créer une vraie compensation de l’Etat aux collectivités de ces dépenses de fonctionnement qui représentent un vrai coût pour les collectivités alors qu’elles accusent déjà des baisses de recettes.


NB : La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 16 rect. bis

14 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Tombé

MM. Patrice JOLY, FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Il est institué en 2020, par prélèvement sur les recettes de l’État, une dotation aux collectivités territoriales et aux établissements publics de coopération intercommunale ayant réalisé en 2020 des achats de masques à usage sanitaire et de masques à usage non-sanitaire.

II. – Pour chaque collectivité territoriale ou établissement public de coopération intercommunale, cette dotation est égale à la somme des achats de masques à usage sanitaire et de masques à usage non-sanitaire réalisés dès le 1er mars 2020 jusqu’à 31 décembre 2020.

III. – Le montant de la dotation est notifié aux collectivités territoriales et aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre par un arrêté conjoint des ministres chargés du budget, des collectivités territoriales et des outre-mer.

IV. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. 

Objet

L’objectif de cet amendement est de permettre le remboursement par l’Etat des masques commandés par les collectivités dès le 1er mars 2020 et non plus le 13 avril.

Compte-tenu de l'urgence, mais aussi des difficultés d'approvisionnement et des délais de livraison, les collectivités territoriales n'ont pas attendu le discours du Président de la République, le 13 avril dernier, pour commander des masques.

Par exemple, le conseil départemental de la Nièvre avait anticipé ses commandes avant la date du 13 avril pour répondre au plus vite aux besoins de ses agents sur le terrain, mais aussi des communes et de tous les personnels travaillant dans les structures départementales : agents des maisons médico-sociales, des services de la protection maternelle et infantile, des maisons de retraite, travailleurs sociaux, aides à domicile.

Aujourd'hui, comme de nombreuses collectivités, il ne peut prétendre à aucune aide, ce qui est incompréhensible et profondément injuste.

À l'heure où le Gouvernement s'appuie fortement sur les élus locaux pour lutter contre le coronavirus, le remboursement prévu par l'État n'est pas à la hauteur, ni financièrement ni au regard de la période retenue.

Dans ces conditions, il est indispensable de revoir immédiatement les modalités de calcul de la participation de l'État à l'acquisition de masques par les collectivités territoriales.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 9 vers un article additionnel après l'article 1er).
La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 35

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. SAVOLDELLI, BOCQUET

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Il est institué, par prélèvement sur les recettes de l’État, une dotation aux départements, à la Ville de Paris, à la métropole de Lyon, à la collectivité de Corse, au Département de Mayotte, à la collectivité territoriale de Guyane et à la collectivité territoriale de Martinique confrontés en 2020 à des pertes de recettes fiscales prévues aux articles 1594 A et 1595 du code général des impôts liées aux conséquences économiques de l’épidémie de covid-19.

II. – Pour chaque collectivité territoriale mentionnée au I du présent article, cette dotation est égale à la différence, si elle est positive, entre la moyenne des recettes fiscales prévues aux articles 1594 A et 1595 du code général des impôts entre 2019 et le montant de ces mêmes recettes estimé pour l’année 2020.

III. – Le montant de la dotation prévue au II du présent article est notifié aux collectivités territoriales mentionnées au I par un arrêté conjoint des ministres chargés du budget, des collectivités territoriales et des outre-mer. À titre exceptionnel, le montant de la dotation est constaté par les bénéficiaires en recettes de leur compte administratif 2020.

IV. – La dotation fait l’objet d’un acompte versé en 2020, sur le fondement d’une estimation des pertes de recettes fiscales prévues aux articles 1594 A et 1595 du code général des impôts subies au cours de cet exercice, puis d’un ajustement en 2021. La différence entre le montant de la dotation définitive calculée une fois connues les pertes réelles subies en 2020 et cet acompte est versée en 2021. Si l’acompte est supérieur à la dotation définitive, la collectivité concernée reverse cet excédent.

V. – Les modalités d’application du présent article sont précisées par décret.

VI. – La perte de recettes résultant pour l’État des I à V est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Par cet amendement, nous proposons de transformer le dispositif d’avances remboursables aux département sur leurs pertes de droits de mutation à titre onéreux (DMTO) en un dispositif de compensation sans remboursements.

La situation des départements est alarmante et le dispositif d’avances remboursables est insuffisant. Les départements font face à un effet de ciseaux avec une baisse de leurs recettes et une hausse de leurs dépenses, par cet amendement nous souhaitons les soutenir quant à leurs pertes de recettes.

L’épargne brute des départements en 2020 devrait retomber à son niveau de 2015 selon la Banque postale, avec une chute de -26,8%. Cela s’explique par une hausse de 2,5% des dépenses de fonctionnement cumulée à une baisse de 1,6% des ressources de fonctionnement. En 2019, ces dépenses n’avaient augmentées que de +1,7% et les recettes augmentaient de 5,4%. Les DMTO reculeront en 2020 d’au moins 10% et cela risque de s’aggraver avec le second confinement. Les DMTO sont avec la taxe foncière la première recette de fonctionnement des départements, sachant que la réforme de la fiscalité locale de la dernière loi de finances leur a fait perdre leur part de taxe foncière.

Un mécanisme d’avances remboursables ne fait que retarder le problème, une vraie compensation doit leur être accordée. Par ailleurs, le mécanisme d’avances remboursables prévu par le Gouvernement a été très décevant dans sa procédure d’éligibilité. Alors que 2,7 milliards de crédits étaient débloqués, moins de 500 millions seront réellement avancés aux départements.






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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 143 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

M. CANEVET, Mmes Nathalie GOULET, BILLON et SOLLOGOUB et MM. LEVI, KERN, LE NAY et CIGOLOTTI


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. - Au premier alinéa de l’article 42 septies du code général des impôts, après les mots : « autre organisme public », sont insérés les mots : « et privé dans le cadre du dispositif des certificats d’économies d’énergie ».

II. - La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le présent amendement vise à favoriser les investissements réalisés par les entreprises ayant pour objet la réduction de leur consommation d’énergie et financés par le biais des Certificats d’Economies d’Energie (CEE – Loi n° 2005-781 du 13 juillet 2005 de programme fixant les orientations de la politique énergétique dite loi POPE).

Actuellement au plan comptable, les CEE perçus par les entreprises sont, sur option, soit immédiatement comptabilisés en produit, soit inscrits au passif du bilan en subvention d’investissement et rapportés au résultat tout au long de la période d’amortissement des installations réalisées.

L’option d’étalement permet à la société de rapporter tout au long de la durée d’utilisation de l’installation à la fois :

- La quote part annuelle de produit de CEE ;

- La quote part annuelle d’amortissement de l’installation financée par CEE.

Au plan fiscal, la faculté d’étalement de la fiscalisation des subventions est limitée par l’article 42 septies du code Général des Impôts aux subventions accordées uniquement par « l’Union Européenne, l’État, les collectivités publiques ou tout autre organisme public ».

Or, les CEE sont versés par des organismes privés dans le cadre de leur activité industrielle et commerciale. Ils ne sont donc pas éligibles à cet étalement (en ce sens : réponse ministérielle Le Fur du 10 mai 2016 – Assemblée Nationale – question n° 86313).

Ainsi, actuellement les CEE sont imposés immédiatement sur l’exercice comptable au cours duquel ils sont acquis. Il en résulte un surcoût immédiat qui ne favorise pas la trésorerie des entreprises qui investissent dans la réduction de leur consommation énergétique. Il est contreproductif d’aider les entreprises à financer ces installations économes en énergie, tout en reprenant immédiatement par l’impôt 28 % de cette aide dès son attribution.

Afin de favoriser ces investissements, il est proposé une concordance des règles comptables et fiscales en matière de CEE pour permettre un lissage de l’imposition de ces subventions.

Les CEE pourraient alors sur option ne pas être imposés sur le seul exercice de leur attribution, mais être imposés de manière échelonnée comme les subventions publiques.

Il est proposé qu’à compter des exercices clos le 31/12/2020, de compléter le premier alinéa du 1 de l’article 42 septies du code Général des Impôts, après les mots « tout autre organisme public » en insérant les mots « ou tout autre organisme versant des Certificats d’Economies d’Energie ».



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 135 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

M. CANEVET, Mmes Nathalie GOULET, BILLON et SOLLOGOUB et MM. LEVI, KERN, LE NAY, CIGOLOTTI, DELCROS, DELAHAYE et DÉTRAIGNE


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au deuxième alinéa du III de l’article 80 quaterdecies du code général des impôts, les mots : « lorsque l’attribution a été réalisée au profit de l’ensemble des salariés de l’entreprise » sont supprimés.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le code de commerce prévoit une neutralité des opérations d’apports des actions gratuites par les salariés à une société ou en cas d’opération de restructuration (fusion acquisition de l’émetteur). Dans ce cas, l’opération n’impacte pas le régime des actions gratuites accordées aux salariés.
Le second alinéa du III de l’article 80 quaterdecies du code général des impôts reconnait la même neutralité de ces opérations mais ajoute trois conditions, dont celle visée par cet amendement de l’ouverture à l’ensemble des salariés, qui s’est avérée bloquante pour la diffusion du mécanisme d’actions gratuites à un grand nombre de salariés. Or la perspective de ne pouvoir rassembler les actions dans une holding commune est dissuasive, notamment pour les sociétés non cotées.
Afin de s’assurer du développement des opérations d’actionnariat salarié dans le plus grand nombre d’entreprise et notamment dans des entreprises de petite taille, cet amendement propose de supprimer cette condition.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 137 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

M. CANEVET, Mmes Nathalie GOULET, BILLON et SOLLOGOUB et MM. LEVI, KERN, LE NAY, CIGOLOTTI et DELAHAYE


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le II de l’article 163 quinquies B du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au second alinéa du 1° quater, après le mot : « alinéa », sont insérés les mots : « ou d’entités mentionnées au premier alinéa du 1° quinquies » ;

2° Au second alinéa du 1° quinquies, après la référence : « 1° quater », sont insérés les mots : « ou d’entités mentionnées au premier alinéa ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le présent amendement a pour vocation d’introduire plus de souplesse dans la structuration des fonds communs de placements à risques (FCPR), en calculant le quota fiscal en regardant par transparence à travers les fonds interposés, quelque soit leur nombre, dès lors que la société de gestion est bien entendu en mesure de retracer le respect du quota fiscal.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 38 rect.

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Adopté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après l’article 209 B du code général des impôts, il est inséré un article 209… ainsi rédigé :

« Art. 209…. – I. – 1. Aux fins de l’impôt sur les sociétés, un établissement stable est réputé exister dès lors qu’il existe une présence numérique significative par l’intermédiaire de laquelle une entreprise exerce tout ou partie de son activité.

« 2. Le 1 s’ajoute, sans y porter atteinte ni en limiter l’application, à tout autre critère conforme au droit de l’Union européenne ou à la législation nationale permettant de déterminer l’existence d’un établissement stable dans un État membre aux fins de l’impôt sur les sociétés, que ce soit spécifiquement en relation avec la fourniture de services numériques ou autre.

« 3. Une présence numérique significative est réputée exister sur le territoire national au cours d’une période d’imposition si l’activité exercée par son intermédiaire consiste, en tout ou en partie, en la fourniture de services numériques par l’intermédiaire d’une interface numérique, définie comme tout logiciel, y compris un site internet ou une partie de celui-ci, et toute application, y compris les applications mobiles, accessibles par les utilisateurs, et qu’une ou plusieurs des conditions suivantes sont remplies en ce qui concerne la fourniture de ces services par l’entité exerçant cette activité, considérée conjointement avec la fourniture de tels services par l’intermédiaire d’une interface numérique par chacune des entreprises associées de cette entité au niveau consolidé :

« a) La part du total des produits tirés au cours de cette période d’imposition et résultant de la fourniture de ces services numériques à des utilisateurs situés sur le territoire national au cours de cette période d’imposition est supérieure à 7 000 000 € ; 

« b) Le nombre d’utilisateurs de l’un ou de plusieurs de ces services numériques qui sont situés sur le territoire national membre au cours de cette période imposable est supérieur à 100 000 ;

« c) Le nombre de contrats commerciaux pour la fourniture de tels services numériques qui sont conclus au cours de cette période d’imposition par des utilisateurs sur le territoire national est supérieur à 3 000.

« 4. En ce qui concerne l’utilisation des services numériques, un utilisateur est réputé être situé sur le territoire national au cours d’une période d’imposition si l’utilisateur utilise un appareil sur le territoire national au cours de cette période d’imposition pour accéder à l’interface numérique par l’intermédiaire de laquelle les services numériques sont fournis. Ces derniers sont définis comme services fournis sur l’internet ou sur un réseau électronique et dont la nature rend la prestation largement automatisée, accompagnée d’une intervention humaine minimale, et impossible à assurer en l’absence de technologie de l’information.

« 5. En ce qui concerne la conclusion de contrats portant sur la fourniture de services numériques :

« a) Un contrat est considéré comme un contrat commercial si l’utilisateur conclut le contrat au cours de l’exercice d’une activité ;

« b) Un utilisateur est réputé être situé sur le territoire national au cours d’une période d’imposition si l’utilisateur est résident aux fins de l’impôt sur les sociétés sur le territoire national au cours de cette période d’imposition ou si l’utilisateur est résident aux fins de l’impôt sur les sociétés dans un pays tiers mais dispose d’un établissement stable sur le territoire national au cours de cette période d’imposition.

« 6. L’État dans lequel l’appareil de l’utilisateur est utilisé est déterminé en fonction de l’adresse IP de l’appareil ou, si elle est plus précise, de toute autre méthode de géolocalisation.

« 7. La part du total des produits mentionnée au a du 3 est déterminée par rapport au nombre de fois où ces appareils sont utilisés au cours de cette période d’imposition par des utilisateurs situés n’importe où dans le monde pour accéder à l’interface numérique par l’intermédiaire de laquelle les services numériques sont fournis.

« II. – 1. Les bénéfices qui sont attribuables à une présence numérique significative ou au regard d’une présence numérique significative sur le territoire national sont imposables dans le cadre fiscal applicable aux entreprises.

« 2. Les bénéfices attribuables à la présence numérique significative ou au regard de la présence numérique significative sont ceux que la présence numérique aurait réalisés s’il s’était agi d’une entreprise distincte et indépendante exerçant des activités identiques ou analogues dans des conditions identiques ou analogues, en particulier dans ses opérations internes avec d’autres parties de l’entreprise, compte tenu des fonctions exercées, des actifs utilisés et des risques assumés, par l’intermédiaire d’une interface numérique.

« 3. Aux fins du 2 du présent II, la détermination des bénéfices attribuables à la présence numérique significative ou au regard de la présence numérique significative repose sur une analyse fonctionnelle. Afin de déterminer les fonctions de la présence numérique significative et de lui attribuer la propriété économique des actifs et les risques, les activités économiquement significatives exercées par cette présence par l’intermédiaire d’une interface numérique sont prises en considération. Pour ce faire, les activités réalisées par l’entreprise par l’intermédiaire d’une interface numérique en relation avec des données ou des utilisateurs sont considérées comme des activités économiquement significatives de la présence numérique significative qui attribuent les risques et la propriété économique des actifs à cette présence.

« 4. Lors de la détermination des bénéfices attribuables conformément au 2, il est dûment tenu compte des activités économiquement significatives exercées par la présence numérique significative qui sont pertinentes pour le développement, l’amélioration, la maintenance, la protection et l’exploitation des actifs incorporels de l’entreprise.

« 5. Les activités économiquement significatives exercées par la présence numérique significative par l’intermédiaire d’une interface numérique comprennent, entre autres, les activités suivantes : 

« a) La collecte, le stockage, le traitement, l’analyse, le déploiement et la vente de données au niveau de l’utilisateur ; 

« b) La collecte, le stockage, le traitement et l’affichage du contenu généré par l’utilisateur ;

« c) La vente d’espaces publicitaires en ligne ; 

« d) La mise à disposition de contenu créé par des tiers sur un marché numérique ;

« e) La fourniture de tout service numérique non énuméré aux a à d. Un décret en Conseil d’État peut compléter cette liste.

« 6. Pour déterminer les bénéfices attribuables au titre des 1 à 4, le contribuable utilise la méthode de partage des bénéfices, à moins que le contribuable ne prouve qu’une autre méthode fondée sur des principes acceptés au niveau international est plus adéquate eu égard aux résultats de l’analyse fonctionnelle. Les facteurs de partage peuvent inclure les dépenses engagées pour la recherche, le développement et la commercialisation, ainsi que le nombre d’utilisateurs et les données recueillies par État membre.

« III. – Les données qui peuvent être recueillies auprès des utilisateurs aux fins de l’application du présent article sont limitées aux données indiquant l’État dans lequel se trouvent les utilisateurs, sans permettre l’identification de l’utilisateur. »

Objet

Cet amendement vise à créer la notion d’établissement stable pour les entreprises ayant une présence numérique significative en France, de sorte qu’elles s’acquittent de l’impôt sur les sociétés français, au même titre que les entreprises physiquement implantées en France. La Commission européenne estime pour l’heure que les GAFA paient moitié moins d’impôts que les entreprises traditionnelles, avec une perte estimée de 5,4 milliards de revenus fiscaux entre 2013 et 2015. Renvoyé aux calendes grecques après l’échec des négociations internationales et d’hypothétiques négociations européennes, il faut agir dès à présent.

Notre amendement propose ainsi de quantifier l’activité numérique sur le territoire des géants du numérique, puis de les imposer comme les autres si elles atteignent un certain seuil. Cet amendement prévoit de fixer ce seuil à 100 000 utilisateurs français et 3 000 contrats conclus avec des acteurs français ; il avait été voté par une large majorité au Sénat et bénéficie donc d’un vaste soutien transpartisan.

Dans tous les cas, elle renforcera nettement la taxe sur les services numériques dite "GAFA" qui existe aujourd'hui dans les textes.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 1er A vers un article additionnel après l'article 1er).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 4 rect.

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après la section 0I du chapitre III du titre Ier de la première partie du code général des impôts, est insérée une section ainsi rédigée :

« Section…

« Contribution exceptionnelle des grandes et moyennes surfaces et des acteurs du commerce électronique

« Art. …. – I. – Les établissements de stockage et de logistique servant à la vente de biens à distance fermés au public ainsi que les établissements dont la surface de vente excède 400 mètres carrés sont assujetties à une contribution exceptionnelle au titre de tout exercice au cours duquel un état d’urgence sanitaire a reçu application sur tout ou partie du territoire de la République lorsque, sur cet exercice, leur résultat d’exploitation a augmenté par rapport à la moyenne des trois derniers exercices clos. Le taux de cette contribution est fixé à 80 % du montant de cette augmentation.

« II. – La contribution est recouvrée comme l’impôt sur les sociétés et sous les mêmes garanties et sanctions.

« Les établissements de stockage et de logistique servant à la vente de biens à distance fermés au public ainsi que les établissements dont la surface de vente excède 400 mètres carrés adressent à l’administration fiscale une déclaration, accompagnée des pièces justificatives, sur le calcul du montant de la contribution dont elle est redevable. Cette contribution est payée spontanément au comptable public compétent. »

Objet

Les commerces de proximité (dont les librairies sont aujourd’hui le meilleur exemple) souffrent des mesures prises par le Gouvernement pour enrayer l’épidémie de covid-19. Ces commerces ont subi le confinement, le couvre-feu, et maintenant un deuxième confinement.

Le présent amendement propose de créer, en faveur des commerces proximité, une contribution exceptionnelle de la part des grandes et moyennes surfaces et des plateformes de e-commerce tel qu’Amazon.

Ces établissements ont été moins impactés par la crise que les commerces de proximité. Ils ont même parfois connu une hausse de leurs bénéfices. Les grandes et moyennes surfaces ont pu rester ouvertes malgré les confinements. Au moment du deuxième confinement, pendant que les commerces de proximité étaient fermés, ces grandes et moyennes surfaces ont pu bénéficier des atermoiements du gouvernement sur la définition des produits de premières nécessités.

Quant aux plateformes de e-commerces, elles peuvent être considérées comme les « grandes gagnantes » de la crise sanitaire. Alors que le pays était à l’arrêt entre mars et avril 2020, leur activité économique n’a pas cessé. En effet, les Français se sont tournés vers ces plateformes pour réaliser leurs achats. Le commerce en ligne- total biens hors services- a généré 44,5 milliards d'euros sur les six premiers mois de l'année 2020, soit une hausse de 13% par rapport au premier semestre de l'année 2019. Selon le baromètre Médiamétrie et Fevad, Amazon a enregistré en moyenne plus de 31 millions de visites uniques par mois au second trimestre. Au total 49,7% de la population française a consulté le site de vente en ligne sur la même période.

Le présent amendement, en mettant en œuvre une contribution exceptionnelle, répond ainsi à une iniquité entre les commerces de proximité et les grandes et moyennes surfaces ainsi que les plateformes de e-commerces et permettrait d’alimenter utilement un fonds de soutien au commerce de proximité. Il s’agit d’un amendement nécessaire à l’égalité de traitement des acteurs économiques.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 134 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Retiré

M. CANEVET, Mmes Nathalie GOULET, BILLON et SOLLOGOUB, MM. LEVI, KERN, LE NAY, CIGOLOTTI, DELCROS et DELAHAYE, Mme LÉTARD et M. DUFFOURG


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 790 A du code général des impôts est complété par un paragraphe ainsi rédigé :

« …. – Sont exonérées de droits de mutation à titre gratuit, sur option des donataires, les donations en pleine propriété de parts ou actions d’une société, si les conditions suivantes sont réunies :

« a) L’entreprise ou la société exerce une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale ;

« b) La donation est consentie aux personnes titulaires d’un contrat de travail à durée indéterminée depuis au moins deux ans et qui exercent leur fonction à temps plein ou d’un contrat d’apprentissage en cours au jour de la transmission, conclu avec l’entreprise dont les parts ou actions sont transmises ;

« c) Le donateur ne peut transmettre plus de 15 % du capital de l’entreprise ;

« d) Lorsqu’elles ont été acquises à titre onéreux, les parts ou actions mentionnées ci-dessus doivent avoir été détenues depuis plus de deux ans par le donateur ou la société ;

« e) Les donataires ne peuvent détenir plus de 10 % du capital de l’entreprise dont les parts ou actions sont transmises au moment de la réalisation de la donation. Les parts ou actions objet de la donation peuvent, le cas échéant, être versées par les donataires sur un plan d’épargne entreprise dans la limite de 7,5 % du plafond annuel de la sécurité sociale. »

II. –La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Cet amendement vise à étendre le régime de donations au personnel salarié d’une entreprise d’un fonds de commerce ou d’une clientèle aux donations de parts sociales ou d’actions de société aux salariés de l’entreprise. Le donateur, actionnaire ou associé de l’entreprise, peut transmettre à titre gratuit, les parts ou actions de l’entreprise qu’il détient aux salariés de l’entreprise, grâce au dispositif suivant, dès lors que l'entreprise exerce une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale, la donation est consentie à l’ensemble des salariés, que ces derniers ont au moins deux années d’ancienneté dans l’entreprise. Sachant que le donateur ne peut transmettre plus de 15 % du capital de l’entreprise, que lorsqu'elles ont été acquises à titre onéreux, les parts ou actions mentionnées ci-dessus doivent avoir été détenues depuis plus de deux ans par le donateur ou la société et que les donataires ne peuvent détenir plus de 10% du capital de l’entreprise dont les parts ou actions sont transmises au moment de la réalisation de la donation.
Les salariés ont la possibilité de verser les parts ou actions objet de la donation sur le plan d’épargne entreprise dans la limite de 7,5% du plafond annuel de la sécurité sociale.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 30 rect. bis

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. DELAHAYE, Mme FÉRAT

et les membres du groupe Union Centriste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les personnes mentionnées aux 1° à 6° du B du I de l’article L. 612-2 du code monétaire et financier qui, au jour de la promulgation de la présente loi, exploitent une entreprise en France au sens du I de l’article 209 du code général des impôts, acquittent une taxe exceptionnelle sur la réserve de capitalisation.

II. – Cette taxe est assise sur le montant, à l’ouverture de leur exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi, de la réserve de capitalisation que les personnes mentionnées au I ont constituée en application des dispositions législatives et réglementaires du code des assurances, du code de la mutualité ou du code de la sécurité sociale qui les régissent.

III. – Le taux de la taxe est de 10 %. Le montant de la taxe est plafonné à 10 % des fonds propres, y compris la réserve de capitalisation, des personnes mentionnées au I du présent article à l’ouverture de leur exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi.

IV. – La taxe n’est pas admise en déduction du résultat imposable à l’impôt sur les sociétés.

V. – La taxe est exigible à la clôture de l’exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi. Elle est déclarée et liquidée dans les quatre mois de son exigibilité sur une déclaration dont le modèle est fixé par l’administration.

VI. – La taxe est recouvrée et contrôlée selon les procédures et sous les mêmes sanctions, garanties et privilèges que la taxe sur la valeur ajoutée. Les réclamations sont présentées, instruites et jugées selon les règles applicables à cette même taxe.

Objet

Le présent amendement propose de rétablir la taxe exceptionnelle de 10 % assise sur le montant de la réserve de capitalisation des acteurs de l’assurance, mise en place en 2011 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

L'économie française, durement affectée en réaction à la crise sanitaire sans précédent générée par l'épidémie de covid-19, doit être aujourd'hui massivement soutenue par les acteurs de l'assurance, bénéficiaires malgré eux de la chute significative du nombre de sinistres couverts (en particulier en assurance dommages et santé prévoyance).

Le produit de ladite taxe devra être mis à profit pour soutenir les actions en faveur des petits commerces, TPE et PME.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 108 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. BABARY, Mme THOMAS, MM. KLINGER et HOUPERT, Mmes DEMAS, RENAUD-GARABEDIAN, CHAUVIN et BELRHITI, MM. Jean-Marc BOYER, BOULOUX, Daniel LAURENT, COURTIAL et BURGOA, Mmes DEROMEDI et JOSEPH, M. LEFÈVRE, Mme LASSARADE, M. SAURY, Mmes PUISSAT et Marie MERCIER, MM. ALLIZARD, VOGEL et GREMILLET, Mme DEROCHE, M. BRISSON, Mme DUMONT, M. SIDO, Mme RAIMOND-PAVERO, MM. Étienne BLANC, CHARON et GENET, Mme MICOULEAU, MM. MANDELLI et PELLEVAT, Mme PRIMAS, MM. RAPIN, LE GLEUT, Bernard FOURNIER et POINTEREAU, Mme BOURRAT, M. CHAIZE, Mme DI FOLCO, M. de NICOLAY, Mme ESTROSI SASSONE, MM. SAVARY, BORÉ et LE RUDULIER, Mme IMBERT, M. CUYPERS et Mme GARRIAUD-MAYLAM


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les personnes mentionnées aux 1° à 6° du B du I de l’article L. 612-2 du code monétaire et financier qui, au jour de la promulgation de la présente loi, exploitent une entreprise en France au sens du I de l’article 209 du code général des impôts, acquittent une taxe exceptionnelle sur la réserve de capitalisation.

II. – Cette taxe est assise sur le montant, à l’ouverture de leur exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi, de la réserve de capitalisation que les personnes mentionnées au I ont constituée en application des dispositions législatives et réglementaires du code des assurances, du code de la mutualité ou du code de la sécurité sociale qui les régissent.

III. – Le taux de la taxe est de 10 %. Le montant de la taxe est plafonné à 10 % des fonds propres, y compris la réserve de capitalisation, des personnes mentionnées au I du présent article à l’ouverture de leur exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi.

IV. – La taxe n’est pas admise en déduction du résultat imposable à l’impôt sur les sociétés.

V. – La taxe est exigible à la clôture de l’exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi. Elle est déclarée et liquidée dans les quatre mois de son exigibilité sur une déclaration dont le modèle est fixé par l’administration.

VI. – La taxe est recouvrée et contrôlée selon les procédures et sous les mêmes sanctions, garanties et privilèges que la taxe sur la valeur ajoutée. Les réclamations sont présentées, instruites et jugées selon les règles applicables à cette même taxe.

Objet

Le présent amendement propose de rétablir la taxe exceptionnelle de 10 % assise sur le montant de la réserve de capitalisation des acteurs de l’assurance, mise en place en 2011 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Depuis le début de la crise, le Gouvernement s’est mobilisé en mettant en place les mesures d’urgence s’imposant (activité partielle, exonération des charges patronales, en moyenne 30 % du total des charges d’exploitation) ainsi qu’un plan de soutien sectoriel à la filière lors du Comité Interministériel du Tourisme du 14 mai dernier. Les banques ont également agi en octroyant des prêts garantis par l’État (PGE).

Néanmoins, cela ne couvre pas les pertes d’exploitation des restaurateurs liées à l’obligation de fermeture administrative qui sont considérables. L’UMIH, principal syndicat du secteur, a évalué en avril la perte d’exploitation des entreprises du secteur des cafés, hôtel, restaurants, discothèques (CHRD) à 9 Md€. La BPI a confirmé cette estimation en évaluant, de son côté, la perte d’exploitation consolidée du secteur des CHRD entre 7,3 et 9,3 Md€ en fonction des différentes hypothèses de reprise d’activité.

Si certains accords ont réussi à être trouvés entre restaurateurs et assureurs, les professionnels de l’assurance sont encore trop nombreux à opposer des refus catégoriques aux demandes de prises en charge des pertes d’exploitation pour fermeture administrative, alors même que des polices d’assurance la prévoient expressément. Ces situations de blocage amènent à une multiplication des contentieux, dont l'issue sera probablement tardive.

Cette question de la prise en charge des pertes d’exploitation est pourtant essentielle pour la survie de ces entreprises. L’urgence de la situation appelle une réponse immédiate de la part des assureurs qui doivent intervenir de manière plus ambitieuse au nom de la solidarité nationale.

Le produit de ladite taxe devra être mis à profit pour soutenir les actions en faveur des professionnels du secteur des CHRD, qui se trouvent aujourd'hui dans une situation économique sans précédent



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 6 rect.

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. JACQUIN, FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après la section 0I du chapitre III du titre premier de la première partie du livre premier du code général des impôts, est insérée une section ainsi rédigée :

« Section …

« Contribution exceptionnelle du secteur des assurances en cas d’état d’urgence sanitaire

« Art. …. – I. – Les entreprises d’assurance non-vie opérant en France sont assujetties à une contribution exceptionnelle au titre de tout exercice au cours duquel un état d’urgence sanitaire a reçu application sur tout ou partie du territoire de la République lorsque, sur cet exercice, leur résultat d’exploitation a augmenté par rapport à la moyenne des trois derniers exercices clos. Le taux de cette contribution est fixé à 80 % du montant de cette augmentation.

« II. – La contribution est recouvrée comme l’impôt sur les sociétés et sous les mêmes garanties et sanctions.

« L’entreprise adresse à l’administration fiscale une déclaration, accompagnée des pièces justificatives, sur le calcul du montant de la contribution dont elle est redevable. Cette contribution est payée spontanément au comptable public compétent dans le même délai.

« III. – Le cas échéant, l’entreprise d’assurance qui ne procède pas au paiement de la contribution dans le délai prévu au II du présent article encourt la suspension pour une durée d’un an au plus de l’agrément administratif prévu aux articles L. 321-1 ou L. 321-7 du code des assurances. »

Objet

La crise économique et sociale provoquée par la pandémie de Covid 19 est d’une ampleur telle que notre pays, et plus largement la planète, n’en a pas connu depuis un siècle.

Le gouvernement est intervenu massivement en soutien à de nombreux secteurs économiques victimes de l’arrêt de toute activité du fait de la politique de confinement généralisé de la population et de la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. Il a également déployé une vaste politique de chômage partiel, concernant jusque 12,5 millions de salariés du secteur privé à la fin du mois d’avril, permettant d’éviter de répéter une partie des erreurs commises lors de la réponse à la crise financière de 2008. Pour la seconde fois en moins de 15 ans, les plus libéraux ont pu redécouvrir la nécessité de la puissance publique et de l’État interventionniste.

Bien sûr ces actions volontaristes ont un coût et la conséquence immédiate du sauvetage d’une partie de l’économie est une augmentation sans précédent des déficits et de la dette publique. Alors que le gouvernement a fait le choix de l’endettement à court terme, il revient aujourd’hui à l’ensemble de la représentation nationale de trouver les moyens les plus adaptés de savoir qui devra être mis à contribution pour rembourser cette dette et donc de définir qui va payer la crise sur le long terme.

Les circonstances offrent toujours au marché de se satisfaire : ainsi la terrible pandémie est profitable à certains secteurs : commerce numérique, la communication numérique, certains secteurs de la santé ou encore les pompes funèbres. Ainsi pendant les guerres, le commerce des armes est prospère : que le législateur qui intervient dans le même temps pour secourir les secteurs sinistrés, plutôt que d’implorer des contributions volontaires de ces secteurs profitables, les mettent à contribution relève de la justice la plus évidente.

Le présent amendement, reprenant une proposition de loi déposée récemment par le groupe socialiste et républicain du Sénat, vise à créer une juste contribution, exceptionnelle, sur les assurances afin qu’elles concourent à la solidarité nationale dans la réponse globale à la pandémie.

La baisse de l’accidentologie et de la sinistralité du fait de la crise est telle qu’il apparaît tout à fait opportun de demander cet effort exceptionnel.

Lors du premier confinement et pour la seule assurance auto, le cabinet Addactis estimait à la fin du mois d’avril 2020 que les compagnies d’assurances allaient économiser près d’1,5 milliard d’euros. Ces estimations ont même été revues à la hausse dans une nouvelle étude du 7 mai : la baisse de la sinistralité automobile pourrait atteindre jusqu’à 80% pendant la période de confinement. Mi-septembre, un rapport du gouvernement au Parlement est venu étayer ces données en chiffrant, sur la base des retours volontaires des compagnies d’assurances, à -38% l’évolution des sinistres payés entre avril-mai 2019 et avril-mai 2020 en ce qui concerne les prestations liées à l’automobile, et à -25% au global. A noter que seules les lignes « catastrophes naturelles » et « pertes pécuniaires diverses » étaient en augmentation.

C’est ainsi que, loin de demander l’aumône, le dispositif présenté propose que, à la fin de l’état d’urgence sanitaire, chaque entreprise d’assurance (hors assurance vie) soit mise à contribution à hauteur de 80% de l’augmentation des résultats d’exploitation réalisés par rapport à la moyenne de ces mêmes résultats des trois années précédentes. Il prévoit bien sûr les modalités de versements, de contrôles et de sanctions.

Parce que les auteurs de cet amendement ont pleinement conscience de la possibilité qu’advienne une nouvelle crise sanitaire, ils proposent délibérément un dispositif pérenne, qui ne se limite pas au seul état d’urgence déclaré à la suite de l’épidémie de Covid19. Ainsi, chaque déclaration d’un nouvel état d’urgence sanitaire – en application de l’actuel chapitre Ier bis du titre III du livre Ier de la troisième partie du code de la santé publique ou, puisque ce chapitre est à ce jour appelé à devenir caduque le 1er avril 2021, en application des dispositions qui l’auront relayé – déclenchera le mécanisme de cette contribution exceptionnelle.

En basant son dispositif sur les « sur-bénéfices » engrangés du fait de la crise, les auteurs de la proposition de loi saluent directement les actions menées par plusieurs entreprises d’assurance dont les efforts vendront mécaniquement en réduction de cette assiette : baisses de cotisations, crédits aux assurés, contributions au fonds de solidarité… bien que ces dernières aient été fortement enjointes par le gouvernement.

Cette base fiscale, parce qu’elle est calculée sur une durée qui excède l’application de l’état d’urgence (tout exercice au cours duquel s’appliquera un état d’urgence étant pris en compte dans son intégralité) permet également de tenir compte des « effets rebonds » que connaîtront nécessairement certains secteurs, à commencer par celui de la santé. En effet, les consultations médicales, et par voie de conséquence les prestations, ont été très fortement réduites lors du confinement. Or il s’agit dans de nombreux cas d’actes différés.

Les auteurs du présent amendement préconisent, mais il appartiendra aux pouvoirs publics de le décider le moment venu, que l’utilisation des recettes soit pour moitié affectée à des opérations de sauvegardes des entreprises sur le principe du fonds de solidarité créé le 25 mars 2020, et pour moitié au financement de politiques de solidarité envers les plus fragiles et au financement d’associations qui font œuvre sociale dont les services sont particulièrement demandés dans cette période. Elles doivent pouvoir compter sur l’engagement sans faille de l’État et des collectivités à leurs côtés.

La réponse à la crise sanitaire, économique et sociale ne pourra passer que par plus de solidarité. Cet amendement apporte ainsi une partie de la réponse aux problèmes de financement de cette nécessaire solidarité. Son caractère temporaire et circonstancié fait preuve du pragmatisme qui est demandé à l’ensemble des décideurs dans la période troublée que nous vivons. L’installation de cette triple crise dans la durée, qui met en fragilité et même en danger nombre d’entreprises et de salariés, cumulée au prolongement de l’état d’urgence sanitaire en 2021, comme l’a définitivement adopté par le Parlement le 7 novembre dernier, obligent à rechercher des ressources nouvelles facilement mobilisables.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 102 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

M. MAUREY, Mmes VERMEILLET et Nathalie GOULET, M. CAPO-CANELLAS, Mme GATEL, MM. DARNAUD, Loïc HERVÉ et LONGEOT, Mmes LÉTARD, BILLON et PERROT, MM. LEVI et Stéphane DEMILLY, Mmes de LA PROVÔTÉ et FÉRAT, M. MIZZON, Mme GUIDEZ, MM. KERN, LE NAY, LOUAULT, CAZABONNE, de NICOLAY, Bernard FOURNIER et BABARY, Mme VENTALON, M. BELIN, Mme CANAYER, MM. FAVREAU et DUFFOURG, Mmes MICOULEAU et DUMONT, MM. LAMÉNIE et TABAROT, Mme DUMAS, MM. REICHARDT, BONNE, MOGA, HINGRAY et SAVIN, Mme PLUCHET, M. SAURY, Mmes Laure DARCOS et GARRIAUD-MAYLAM, MM. Daniel LAURENT, SAUTAREL, PELLEVAT et DAUBRESSE, Mme PAOLI-GAGIN, M. COURTIAL, Mme Valérie BOYER et MM. LAUGIER, LEFÈVRE, VOGEL, MENONVILLE et BOULOUX


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 21 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020 est ainsi modifié :

1° Le premier alinéa du I est ainsi modifié :

a) Les mots : « aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre » sont remplacés par les mots : « et à leurs groupements » ;

b) Après le mot : « fiscales », il est inséré le mot : « , tarifaires » ;

2° Le II est ainsi modifié :

a) Le A est ainsi modifié :

- au premier alinéa, les mots : « la somme des produits moyens perçus entre 2017 et 2019 et la somme de ces mêmes produits perçus en 2020 » sont remplacés par les mots : « chaque produit perçu en 2019 et chaque même produit perçu en 2020 en recette de fonctionnement et en recette d'investissement » ;

- à la seconde phrase du 17°, le taux : « 21 % » est remplacé par le taux : « 38 % » ;

- il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« …° Des redevances et droits des services. Par dérogation, pour chaque commune, le produit des redevances et droits des services perçu en 2020 s’entend comme ce même produit perçu en 2019, auquel est appliqué un abattement forfaitaire de 38 %. » ;

b) Le B est abrogé ;

c) Le C est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Pour le calcul prévu au A, les modalités de traitement des pertes de recettes liées à une baisse des redevances et droits des services sont fixées par décret. » ;

3° Le III est ainsi modifié :

a) Le A est ainsi modifié :

- au premier alinéa, les mots : « la somme des produits moyens perçus entre 2017 et 2019 et la somme de ces mêmes produits perçus en 2020 » sont remplacés par les mots : « chaque produit perçu en 2019 et chaque même produit perçu en 2020 en recette de fonctionnement et en recette d'investissement » ;

- à la seconde phrase du 10°, le taux : « 21 % » est remplacé par le taux : « 38 % » ;

- il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« …° Des redevances et droits des services. Par dérogation, pour chaque commune, le produit des redevances et droits des services perçu en 2020 s’entend comme ce même produit perçu en 2019, auquel est appliqué un abattement forfaitaire de 38 %. » ;

b) Le B est abrogé ;

c) Le C est ainsi modifié :

- aux 1° et 2°, les mots : « à fiscalité propre » sont supprimés ;

- il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« …° Une baisse des redevances et droits des services. » ;

4° À la première phrase du IV, les mots : « aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre » sont remplacés par les mots : « à leurs groupements » ;

5° À la première phrase du V, après le mot : « fiscales », il est inséré le mot : « , tarifaires » ;

6° Au deuxième alinéa du VI, les mots : « entre 2017 et 2019 », sont remplacés par les mots : « en 2019 » ;

7° Les deuxième à dernier alinéas du VII sont remplacés par un alinéa ainsi rédigé :

« Par dérogation, pour cet établissement, le montant de la dotation est égal à la différence, si elle est positive, entre le produit du versement destiné au financement des services de mobilité constaté en 2019 et le produit de ce même versement perçu en 2020. » ;

8° Le deuxième alinéa du VIII est ainsi modifié :

a) Le mot : « moyen » est supprimé ;

b) Les mots : « entre 2017 et 2019 » sont remplacés par les mots : « en 2019 ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les communes et leurs groupements font face à des pertes de recettes importantes liées à la crise de la COVID-19. Selon l’Association des maires de France, les pertes de recettes et les dépenses supplémentaires sont estimées, pour le bloc local, à 8 milliards d’euros sur 3 ans, dont plus de 5 milliards dès 2020.

Le dispositif de compensation des pertes de recettes des collectivités prévu par la loi de finances rectificatives pour 2020 (3) est particulièrement insatisfaisant.

Alors que la compensation devait atteindre 750M€ selon le Gouvernement – ce qui est déjà bien insuffisant – ce montant ne devrait être que de 250M€. Seules 2300 à 2500 communes et une centaine d’EPCI devraient être éligibles au dispositif de compensation, quand celui-ci devait concerner entre 12 000 et 13 000 collectivités du bloc communal selon le Gouvernement.

Cet amendement propose donc d’améliorer ce dispositif en prévoyant de :

-   compenser les diminutions de recettes tarifaires liées à la crise sanitaire : cette disposition avait été adoptée par le Sénat en première lecture du PLFR 2020 (3), toutefois l’Assemblée nationale l’avait supprimée ;

-   calculer les pertes de recettes sur la base des recettes perçues en 2019, et non d’une moyenne lissée sur 3 ans : selon l’AMF, il s’agit d’une des causes importantes de minoration des compensations estimées dans le cadre du dispositif actuel ;

-   prévoir une compensation recette par recette : la globalisation des recettes a pour conséquence qu’un gain sur une recette compense une perte sur une autre, alors même qu'une commune aurait pu prétendre légitiment à bénéficier de l'évolution positive d’une recette ;

-   prendre en compte l’impact financier du second confinement : le dispositif initial prévoit un abattement proratiser en fonction du nombre de semaines de confinement pour le calcul des recettes domaniales, il convient d’intégrer le second confinement dans ce calcul ;

-   compenser les pertes de recettes des EPCI sans fiscalité propre qui sont exclus du dispositif initial : ces structures, notamment les syndicats de communes, ont connu d’importantes diminutions de recettes tarifaires (ex. structures d'accueil de l'enfance, piscine, …) et ne sont pas pour autant éligibles au mécanisme de compensation.

Les évolutions du dispositif de compensation prévues par cet amendement permettraient à celui-ci de mieux refléter la réalité des pertes des communes et de leurs groupements causées par la crise sanitaire et ainsi d’atténuer réellement les conséquences financières de cette crise sur les budgets communaux et intercommunaux.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 103 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

M. MAUREY, Mmes VERMEILLET et Nathalie GOULET, M. CAPO-CANELLAS, Mme GATEL, MM. DARNAUD, Loïc HERVÉ et LONGEOT, Mmes LÉTARD, BILLON et PERROT, MM. LEVI et Stéphane DEMILLY, Mmes de LA PROVÔTÉ et FÉRAT, M. MIZZON, Mme GUIDEZ, MM. KERN, LE NAY, LOUAULT, CAZABONNE, de NICOLAY, Bernard FOURNIER et BABARY, Mme VENTALON, M. BELIN, Mme CANAYER, MM. FAVREAU et DUFFOURG, Mmes MICOULEAU et DUMONT, MM. LAMÉNIE et TABAROT, Mme DUMAS, MM. REICHARDT, BONNE, MOGA, HINGRAY et SAVIN, Mme PLUCHET, M. SAURY, Mme Laure DARCOS, M. POINTEREAU, Mme GARRIAUD-MAYLAM, MM. Daniel LAURENT, SAUTAREL, PELLEVAT et DAUBRESSE, Mme PAOLI-GAGIN, M. COURTIAL, Mme Valérie BOYER et MM. LAUGIER, LEFÈVRE, VOGEL, MENONVILLE et BOULOUX


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 21 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020 est ainsi modifié :

1° Le I est ainsi modifié :

a) Les mots : « aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre » sont remplacés par les mots : « à leurs groupements » ;

b) Après le mot : « fiscales », il est inséré le mot : «, tarifaires » ;

2° Le II est ainsi modifié :

a) Le A est ainsi modifié :

- au premier alinéa, les mots : « moyens perçus entre 2017 et » sont remplacés par les mots : « perçus en » ;

- au 17°, le taux : « 21 % » est remplacé par le taux : « 38 % » ;

- il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« …° Des redevances et droits des services. Par dérogation, pour chaque commune, le produit des redevances et droits des services perçu en 2020 s’entend comme ce même produit perçu en 2019, auquel est appliqué un abattement forfaitaire de 38 %. » ;

b) Le B est abrogé ;

c) Le C est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Pour le calcul prévu au A, les modalités de traitement des pertes de recettes liées à une baisse des redevances et droits des services sont fixées par décret. » ;

3° Le III est ainsi modifié :

a) Le A est ainsi modifié :

- au premier alinéa, les mots : « moyens perçus entre 2017 et » sont remplacés par les mots : « perçus en » ;

- au 10°, le taux : « 21 % » est remplacé par le taux : « 38 % » ;

- il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« …° Des redevances et droits des services. Par dérogation, pour chaque commune, le produit des redevances et droits des services perçu en 2020 s’entend comme ce même produit perçu en 2019, auquel est appliqué un abattement forfaitaire de 38 %. » ;

b) Le B est abrogé ;

c) Le C est ainsi modifié :

- aux 1° et 2°, les mots : « à fiscalité propre » sont supprimés ;

- il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« …° Une baisse des redevances et droits des services. » ;

4° À la première phrase du IV, les mots : « aux établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre » sont remplacés par les mots : « à leurs groupements » ;

5° À la première phrase du V, après le mot : « fiscales », il est inséré le mot : « , tarifaires » ;

6° Au deuxième alinéa du VI, les mots : « entre 2017 et 2019 », sont remplacés par les mots : « en 2019 » ;

7° Les deuxième à dernier alinéas sont remplacés par un alinéa ainsi rédigé :

« Par dérogation, pour cet établissement, le montant de la dotation est égal à la différence, si elle est positive, entre le produit du versement destiné au financement des services de mobilité constaté en 2019 et le produit de ce même versement perçu en 2020. » ;

8° Le deuxième alinéa du VIII est ainsi modifié :

a) Le mot : « moyen » est supprimé ;

b) Les mots : « entre 2017 et 2019 » sont remplacés par les mots : « en 2019 ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les communes et leurs groupements font face à des pertes de recettes importantes liées à la crise de la COVID-19. Selon l’Association des maires de France, les pertes de recettes et les dépenses supplémentaires sont estimées, pour le bloc local, à 8 milliards d’euros sur 3 ans, dont plus de 5 milliards dès 2020.

Le dispositif de compensation des pertes de recettes des collectivités prévu par la loi de finances rectificatives pour 2020 (3) est particulièrement insatisfaisant.

Alors que la compensation devait atteindre 750M€ selon le Gouvernement – ce qui est déjà bien insuffisant – ce montant ne devrait être que de 250M€. Seules 2300 à 2500 communes et une centaine d’EPCI devraient être éligibles au dispositif de compensation, quand celui-ci devait concerner entre 12 000 et 13 000 collectivités du bloc communal selon le Gouvernement.

Cet amendement propose donc d’améliorer ce dispositif en prévoyant de :

-        compenser les diminutions de recettes tarifaires liées à la crise sanitaire ;

-        calculer les pertes de recettes sur la base des recettes perçues en 2019, et non d’une moyenne lissée sur 3 ans ;

-        prendre en compte l’impact financier du second confinement ;

-        compenser les pertes de recettes des EPCI sans fiscalité propre qui sont exclus du dispositif initial.

Cet amendement de repli maintient le système de calcul des pertes des communes et de leurs groupements au global – où un gain sur une recette vient compenser une perte sur une autre – prévu par le dispositif existant de compensation. S’il n’est pas complétement satisfaisant, il permet toutefois une stabilité globale du budget communal ou intercommunal. 



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 58

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. DELCROS

et les membres du groupe Union Centriste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 21 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020 est ainsi modifié :

1° Au I, après le mot : « fiscales », il est inséré le mot « , tarifaires » ;

2° Le II est ainsi modifié :

a) Le A est ainsi modifié :

- à la seconde phrase du 17°, le taux : « 21 % » est remplacé par le taux « 31 % » ;

- il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« …° Des redevances et droits des services. Par dérogation, pour chaque commune, le produit des redevances et droits des services perçu en 2020 s’entend comme ce même produit perçu en 2019, auquel est appliqué un abattement forfaitaire de 31 %. » ;

b) Le C est ainsi modifié :

- au premier alinéa, après le mot : « fiscales », sont insérés les mots : « et tarifaires » ;

- au 2°, après les mots : « de taux », sont insérés les mots : « ou de tarif » ;

3° Le III est ainsi modifié :

a) Le A est ainsi modifié :

- à la seconde phrase du 10°, le taux : « 21 % » est remplacé par le taux « 31 % » ;

- il est ajouté un alinéa ainsi rédigé :

« …° Des redevances et droits des services. Par dérogation, pour chaque établissement public de coopération intercommunale, le produit des redevances et droits des services perçu en 2020 s’entend comme ce même produit perçu en 2019 auquel est appliqué un abattement forfaitaire de 31 %. » ;

b) Le C est ainsi modifié :

- au premier alinéa, après le mot : « fiscales », sont insérés les mots : « et tarifaires » ;

- au 2°, après les mots : « de taux », sont insérés les mots : « ou de tarif » ;

4° À la première phrase du V, après le mot : « fiscales », il est inséré le mot : « , tarifaires ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

L'article 21 de la loi de finances rectificative pour 2020 prévoit une garantie des recettes fiscales et des recettes issues de l'exploitation du domaine public sur la base des trois exercices précédents (2017, 2018 et 2019).

Lors de l'examen du PLFR 3 à l'Assemblée nationale, les députés ont opportunément mis en place une forfaitisation des pertes liées aux redevances et recettes d'utilisation du domaine public pour les collectivités territoriales du bloc communal. 

Il en a résulté l'application d'un abattement de 21 % (correspondant à onze semaines de fermeture sur les cinquante-deux semaines de l'année), estimant ainsi que les produits du domaine seraient en 2020 inférieurs de 21 % à leur niveau de 2019. Autrement dit, afin d'éviter un calcul délicat, collectivité par collectivité, ce mécanisme de compensation s'est fondé sur le postulat général suivant lequel le produit perçu par les collectivités en 2020 serait en moyenne égal à 79 % du produit enregistré en 2019.

Le présent amendement propose :

- d'une part, d'étendre le dispositif de dotation de compensation prévu pour les pertes de recettes fiscales et domaniales aux pertes de redevances tarifaires, en alignant le mécanisme de compensation des redevances tarifaires sur celui prévu pour la compensation des redevances domaniales. Le rapport « Cazeneuve » a en effet montré que l’ensemble des communes et des EPCI à fiscalité propre serait affecté en 2020 par des pertes non négligeables de redevances et droits des services ;

- d'autre part, de porter le taux de l'abattement à 31 %, afin de tenir compte des cinq semaines de reconfinement annoncées le 29 octobre dernier.






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 60

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. DELCROS

et les membres du groupe Union Centriste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 21 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020 est ainsi modifié :

1° Au I, après le mot : « fiscales », il est inséré le mot « , tarifaires » ;

2° Le II est ainsi modifié :

a) Le A est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« …° Des redevances et droits des services. Par dérogation, pour chaque commune, le produit des redevances et droits des services perçu en 2020 s’entend comme ce même produit perçu en 2019, auquel est appliqué un abattement forfaitaire de 21 %. » ;

b) Le C est ainsi modifié :

- au premier alinéa, après le mot : « fiscales », sont insérés les mots : « et tarifaires » ;

- au 2°, après les mots : « de taux », sont insérés les mots : « ou de tarif » ;

3° Le III est ainsi modifié :

a) Le A est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« …° Des redevances et droits des services. Par dérogation, pour chaque établissement public de coopération intercommunale, le produit des redevances et droits des services perçu en 2020 s’entend comme ce même produit perçu en 2019 auquel est appliqué un abattement forfaitaire de 21 %. » ;

b) Le C est ainsi modifié :

- au premier alinéa, après le mot : « fiscales », sont insérés les mots : « et tarifaires » ;

- au 2°, après les mots : « de taux », sont insérés les mots : « ou de tarif » ;

4° À la première phrase du V, après le mot : « fiscales », il est inséré le mot : « , tarifaires ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

L'article 21 de la loi de finances rectificative pour 2020 prévoit une garantie des recettes fiscales et des recettes issues de l'exploitation du domaine public sur la base des trois exercices précédents (2017, 2018 et 2019).

Lors de l'examen du PLFR 3 à l'Assemblée nationale, les députés ont opportunément mis en place une forfaitisation des pertes liées aux redevances et recettes d'utilisation du domaine public pour les collectivités territoriales du bloc communal. 

Il en a résulté l'application d'un abattement de 21 % (correspondant à onze semaines de fermeture sur les cinquante-deux semaines de l'année), estimant ainsi que les produits du domaine seraient en 2020 inférieurs de 21 % à leur niveau de 2019. Autrement dit, afin d'éviter un calcul délicat, collectivité par collectivité, ce mécanisme de compensation s'est fondé sur le postulat général suivant lequel le produit perçu par les collectivités en 2020 serait en moyenne égal à 79 % du produit enregistré en 2019.

Le présent amendement propose d'étendre le dispositif de dotation de compensation prévu pour les pertes de recettes fiscales et domaniales aux pertes de redevances tarifaires, en alignant le mécanisme de compensation des redevances tarifaires sur celui prévu pour la compensation des redevances domaniales. Le rapport « Cazeneuve » a en effet montré que l’ensemble des communes et des EPCI à fiscalité propre serait affecté en 2020 par des pertes non négligeables de redevances et droits des services.






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 33

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. SAVOLDELLI, BOCQUET

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 21 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020 est ainsi modifié :

1° Au I, après le mot : « fiscales », est inséré le mot : « , tarifaires » ;

2° Le A du II est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« …° Des redevances et droits des services. » ;

3° Le A du III est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« …° Des redevances et droits des services. » ;

4° À la première phrase du V, après le mot : « fiscales », est inséré le mot : « , tarifaires ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Par cet amendement nous souhaitons améliorer la clause de sauvegarde du bloc communal créée en loi de finances rectificative n°3.

Cette clause de sauvegarde devait concerner entre 12 000 et 14 000 communes et intercommunalités, mais le Comité des finances locales (CFL) a récemment constaté que seules 2 300 à 2 500 communes et une centaine d’EPCI seraient concernées. Les associations d’élus dénoncent depuis ces annonces pompeuses que les modalités de calcul réduisent le montant des pertes pour les collectivités. Les membres du CFL estiment que le montant final est “une moquerie”, on passe en effet de 750 millions d’euros prévus par le Gouvernement à 230 millions, alors que le montant initial était déjà bien en deçà des attentes des élus. Le projet de décret d’application a ainsi été rejeté à la quasi-unanimité du CFL.

Nous proposons de compléter la liste des pertes de recettes du bloc communal pouvant être compensées en y ajoutant les pertes de recettes liées aux redevances et droits des services.

Certaines communes seront fortement touchées par les pertes de recettes tarifaires, notamment les communes rurales qui gèrent davantage ces services en régie par rapport aux grandes villes.

En moyenne, la part de recettes de services représente 11,6% des recettes de fonctionnement des communes et ce taux est plus fort dans les petites communes et atteint 14% dans les communes touristiques (jusqu’à 40% à Quiberon ou Saint-Germain-en-Laye).

Ces redevances des droits et services liées au social, à la culture, aux sports et loisirs ou encore au périscolaire pourraient diminuer de 25% soit environ 2,5 milliards d’euros.






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 34

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. SAVOLDELLI, BOCQUET

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Aux premiers alinéas des A du II et A du III, et aux deuxièmes alinéas du VI et du VIII de l’article 21 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020, les mots : « entre 2017 et 2019 » sont remplacés par les mots : « en 2019 ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Par cet amendement nous souhaitons améliorer la clause de sauvegarde du bloc local face à leurs pertes de recettes pour 2020.

Nous proposons de modifier le mode de calcul pour prendre en compte la différence entre 2019 et 2020 et non la moyenne lissée sur 2017-2019 par rapport à 2020.

La méthode de calcul choisie par le Gouvernement réduit les baisses effectives de recettes du bloc communal à 750 millions d’euros alors que la mission de Jean-René Cazeneuve a estimé les pertes pour le bloc communal à 3,2 milliards d’euros pour 2020 (l’association des maires de France estime à 5 milliards ces pertes en y ajoutant les dépenses supplémentaires exceptionnelles). Sur ces 750 millions, seulement 230 millions bénéficieront au bloc communal, ce qui montre bien que la méthode de calcul évalue les pertes effectives à la baisse.






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 22 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. MANDELLI, LONGEOT, TABAROT, SOL, de NICOLAY, DAUBRESSE, MOUILLER et Daniel LAURENT, Mmes Marie MERCIER et DEROMEDI, MM. BACCI, CALVET, PIEDNOIR, FAVREAU, PELLEVAT, Bernard FOURNIER, BOUCHET, MOGA, DUPLOMB, RIETMANN et LEFÈVRE, Mme BILLON, MM. VOGEL, BONNECARRÈRE, DÉTRAIGNE, CHAIZE, BELIN et BRISSON, Mmes de LA PROVÔTÉ, PUISSAT, LASSARADE et GARRIAUD-MAYLAM, M. DUFFOURG, Mmes BOULAY-ESPÉRONNIER et CANAYER, MM. LAMÉNIE et SAVIN, Mme LAVARDE, M. GREMILLET, Mmes FÉRAT, JOSEPH, MULLER-BRONN, RAIMOND-PAVERO et Laure DARCOS et MM. GUERET, GUENÉ, MAUREY et SAVARY


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 21 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020 est ainsi modifié :

1° Le 6° du A du II et le 3° du A du III sont abrogés ;

2° Le VI est ainsi modifié :

a) Le début du premier alinéa est ainsi rédigé : « Les autorités organisatrices de la mobilité mentionnées au I de l’article L. 1231-1 du code des transports qui ont perçu… (le reste sans changement) » ;

b) Le deuxième alinéa est remplacé par cinq alinéas ainsi rédigés :

 « Pour ces autorités organisatrices, le montant de la dotation est égal à la différence, si elle est positive, entre un produit de référence du versement destiné au financement des services de mobilité et le produit de ce même versement perçu en 2020.

« Le montant du produit de référence mentionné au deuxième alinéa du présent VI est déterminé comme la moyenne :

« 1° Du produit des bases du versement destiné au financement des services de mobilité constatées en 2017 et du taux de ce même versement voté en 2019 ;

« 2° Du produit des bases du versement destiné au financement des services de mobilité constatées en 2018 et du taux de ce même versement voté en 2019 ;

« 3° Du produit du versement destiné au financement des services de mobilité constaté en 2019. » ;

c) À l’avant-dernier alinéa, les mots : « groupements de collectivités territoriales » sont remplacés par les mots : « autorités organisatrices » ;

d) À la première phrase du dernier alinéa, le mot : « groupements » est remplacé par les mots : « autorités organisatrices » ;

3° Les deuxième à dernier alinéas du VII sont supprimés.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État de l’extension à l’ensemble des autorités organisatrices de la mobilité de la compensation spécifique du versement mobilité prévue au I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les modalités de compensation des pertes de versement mobilité (VM) prévues pour les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) par l’article 21 de la troisième loi de finances rectificative du 30 juillet 2020 présentent une double iniquité :

-  les syndicats mixtes bénéficieront d’une compensation spécifique du versement mobilité, tandis que les autres AOM bénéficieront d’une compensation globale de leurs recettes fiscales, calculée à partir de la différence entre la moyenne des recettes perçues entre 2017 et 2019 et les recettes perçues en 2020. En conséquence, les pertes de VM subies par ces AOM pourront être compensées totalement ou partiellement par d’autres recettes ;

-   le calcul de la compensation pour Ile de France Mobilités (IDFM) prend en compte la moyenne des produits de VM perçus entre 2017 et 2019 sur la base des taux votés en 2019, ce qui n’est pas le cas pour les AOM de province.

Toutes les AOM sont confrontées à des pertes importantes de versement mobilité du fait de la crise sanitaire, évaluées à 1 milliard d’euros pour Ile de France Mobilités et à 450 millions d’euros pour les autres AOM. Or, le versement mobilité constitue pourtant le principal outil de financement des services de mobilité, ce qui fait craindre que certaines AOM se trouvent dans l’obligation d’arrêter des services de mobilité ou de réduire leurs investissements en faveur du développement des transports publics.

Rien ne justifie, à cet égard, que seules les autorités organisatrices constituées sous la forme de syndicats mixtes – qui ne représentent que 8 % des AOM – bénéficient d’une compensation « à part » de cette ressource et que d’autres soient privées d’une telle compensation. C’est pourquoi le présent amendement propose de faire bénéficier l’ensemble des AOM d’une compensation spécifique du versement mobilité, calculée sur la base de la formule retenue pour la compensation d’Ile de France Mobilités.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 126 rect. ter

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. JACQUIN, Mme BONNEFOY, MM. FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 21 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020 est ainsi modifié :

1° Le 6° du A du II et le 3° du A du III sont abrogés ;

2° Le VI est ainsi modifié :

a) Le début du premier alinéa est ainsi rédigé : « Les autorités organisatrices de la mobilité mentionnées au I de l’article L. 1231-1 du code des transports qui ont perçu… (le reste sans changement) » ;

b) Le deuxième alinéa est remplacé par cinq alinéas ainsi rédigés :

 « Pour ces autorités organisatrices, le montant de la dotation est égal à la différence, si elle est positive, entre un produit de référence du versement destiné au financement des services de mobilité et le produit de ce même versement perçu en 2020.

« Le montant du produit de référence mentionné au deuxième alinéa du présent VI est déterminé comme la moyenne :

« 1° Du produit des bases du versement destiné au financement des services de mobilité constatées en 2017 et du taux de ce même versement voté en 2019 ;

« 2° Du produit des bases du versement destiné au financement des services de mobilité constatées en 2018 et du taux de ce même versement voté en 2019 ;

« 3° Du produit du versement destiné au financement des services de mobilité constaté en 2019. » ;

c) À l’avant-dernier alinéa, les mots : « groupements de collectivités territoriales » sont remplacés par les mots : « autorités organisatrices » ;

d) À la première phrase du dernier alinéa, le mot : « groupements » est remplacé par les mots : « autorités organisatrices » ;

3° Les deuxième à dernier alinéas du VII sont supprimés.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État de l’extension à l’ensemble des autorités organisatrices de la mobilité de la compensation spécifique du versement mobilité prévue au I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Cet amendement a vocation à permettre à l’ensemble des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) ayant été confrontées à une baisse de versement mobilité de bénéficier des dispositions par l’article 21 de la 3e loi de finances rectificative pour 2020.

A cette fin, le présent amendement propose une réécriture du VI afin de remplacer les termes de « Groupements de collectivités territoriales », juridiquement imprécis, et de renvoyer aux dispositions des articles L.1231-1 et L.1231-10 à L.1231-13 du Code des Transports.

Cet amendement permet à l’ensemble des AOM de bénéficier du dispositif prévu à l’article 21 de la 3e loi de finances rectificative 2020, nonobstant l’hétérogénéité de l’organisation institutionnelle et financière de ces dernières. Il permet également une équité de traitement entre Ile-de-France Mobilités, qui a bénéficié d’un protocole d’accord spécifique avec l’Etat, et les autres AOM. 






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(n° 122 , 124 )

N° 59

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Retiré

M. DELCROS

et les membres du groupe Union Centriste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l’article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au 17° du A du II et au 10° du A du III de l’article 21 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020, le taux : « 21 % » est remplacé par le taux « 31 % ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

L'article 21 de la loi de finances rectificative pour 2020 prévoit une garantie des recettes fiscales et des recettes issues de l'exploitation du domaine public sur la base des trois exercices précédents (2017, 2018 et 2019).

Lors de l'examen du PLFR 3 à l'Assemblée nationale, les députés ont opportunément mis en place une forfaitisation des pertes liées aux redevances et recettes d'utilisation du domaine public pour les collectivités territoriales du bloc communal, sur la base d'une durée de fermeture alors évaluée à onze semaines.

Il en a résulté l'application d'un abattement de 21 % (correspondant donc à onze semaines de fermeture sur les cinquante-deux semaines de l'année), estimant ainsi que les produits du domaine seraient en 2020 inférieurs de 21 % à leur niveau de 2019. Autrement dit, afin d'éviter un calcul délicat, collectivité par collectivité, ce mécanisme de compensation s'est fondé sur le postulat général suivant lequel le produit perçu par les collectivités en 2020 serait en moyenne égal à 79 % du produit enregistré en 2019.

Il s'agit là d'un dispositif objectif, simple et compréhensible, qui doit néanmoins être aujourd'hui réajusté compte tenu de l'annonce, le 29 octobre dernier, d'un nouveau confinement pour une durée d'environ cinq semaines.

Le présent amendement propose en conséquence de porter le taux de l'abattement à 31 % (sur la base, désormais, de seize semaines de fermeture).






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 1 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. LONGEOT, Mmes LOISIER et VERMEILLET, M. CHASSEING, Mme de LA PROVÔTÉ, MM. HENNO et MENONVILLE, Mmes JACQUEMET et SOLLOGOUB, MM. GUERRIAU, DANTEC, MÉDEVIELLE, KERN, DELAHAYE et LOUAULT, Mme PAOLI-GAGIN, M. PELLEVAT, Mme BILLON, M. LE NAY, Mme FÉRAT, M. POINTEREAU, Mme PERROT, MM. MOGA et HINGRAY, Mme GATEL et MM. DELCROS, Stéphane DEMILLY, CIGOLOTTI, DUFFOURG, BACCI, BELIN, Loïc HERVÉ, CAZABONNE, LAFON et CAPO-CANELLAS


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le A du II de l’article 21 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« ….° Des revenus forestiers relevant du régime forestier institué à l’article L. 211-1 du code forestier. »

Objet

L’article 5 du troisième projet de loi de finances rectificative pour 2020 instituait, par prélèvement sur les recettes (PSR) de l’État, une dotation aux communes et aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre confrontés en 2020 à des pertes de recettes fiscales et de produits d’utilisation du domaine liées à la crise économique actuelle.

En effet, les recettes fiscales des communes et des EPCI sont particulièrement affectées par le ralentissement de l’activité lié aux mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19. C’est également le cas pour leurs ressources issues des ventes de biens et services et des redevances. La mission gouvernementale sur l’impact du Covid-19 sur les finances locales a ainsi évalué à 7 449 millions d’euros les pertes financières pour l’ensemble des strates de collectivités territoriales en 2020, dont 3 086 millions d’euros uniquement pour le bloc communal (communes, EPCI et syndicats). Ces pertes représenteraient environ 20 % de l’épargne brute des collectivités territoriales (capacité d’autofinancement).

Mais ledit article n’intègrait pas les communes forestières à l’origine d'aménagement, d'exploitation régulière ou de reconstitution de bois ou forêts leur appartenant au titre de l'article L. 211-1-I-2° du code forestier. Ces dernières sont pourtant particulièrement touchées par la crise sanitaire, les exploitations de bois connaissant d'importantes difficultés financières et à l’origine d'une grande partie du budget des communes forestières.

Le présent amendement prévoit ainsi de compenser une partie de ce manque à gagner. Il a été adopté une première fois par le Sénat le 18 juillet dernier.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 26 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Sagesse du Sénat
G Défavorable
Adopté

Mme VERMEILLET, MM. Jean-Michel ARNAUD et HENNO, Mmes LOISIER et SAINT-PÉ, MM. DELAHAYE, LAUGIER et MOGA, Mme GUIDEZ, MM. BONNECARRÈRE, KERN et LONGEOT, Mme SOLLOGOUB, M. CANEVET, Mme de LA PROVÔTÉ, M. DÉTRAIGNE, Mmes BILLON et FÉRAT, M. LE NAY, Mmes PERROT et GATEL, M. HINGRAY, Mme LÉTARD et MM. DELCROS, DUFFOURG, Loïc HERVÉ et CAZABONNE


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


A. - Après l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 21 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020 est ainsi modifié :

1° Le I est complété par une phrase ainsi rédigée : « Sont également éligibles à cette dotation les collectivités ayant constitué des régies municipales dotées de la seule autonomie financière qui exploitent un service public à caractère industriel et commercial à vocation touristique confrontées la même année à des pertes de certains produits d’exploitation liées à cette épidémie. » ;

2° La première phrase du IV est ainsi modifiée :

a) Les mots : « et III » sont remplacés par les mots : « , III et VI bis » ;

b) Après le mot : « propre », sont insérés les mots : « et aux régies » ;

3° Après le VI, il est inséré un paragraphe ainsi rédigé :

« VI bis. - Pour chaque régie, le montant de la dotation est égal à la différence, si elle est positive, entre, d’une part, la somme des produits moyens perçus en application de la tarification faite aux usagers du service public entre 2017 et 2019 et, d’autre part, la somme des mêmes produits perçus en 2020, le cas échéant majorée du montant de l’allocation d’activité partielle perçue par elle en sa qualité d’employeur de salariés placés en activité partielle.

« Le montant de la dotation versée à ces régies est notifié dans les conditions prévues au IV du présent article. »

II. - La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

B. - En conséquence, faire précéder cet article d’une division additionnelle et de son intitulé ainsi rédigé :

… – Dispositions relatives aux collectivités territoriales

Objet

Le phénomène est particulièrement marqué en ce qui concerne les activités dites touristiques (camping municipaux, établissements thermaux,) pour lesquelles les pertes de recettes tarifaires sont quasi totales du fait de la fermeture de facto des sites.

Les entreprises des secteurs relevant du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, du sport, de la culture, du transport aérien et de l’évènementiel, les plus touchées par la crise économique actuelle, bénéficient d’une mesure exceptionnelle d’exonération de cotisations et contributions sociales.

Les régies municipales qui gèrent un service public à caractère industriel et commercial (SPIC) touristique sont exclues de toutes mesures de compensation. Au regard de la réduction de leur activité, en raison notamment de leur dépendance à l’accueil du public, elles sont pourtant tout autant affectés par les conséquences économiques et financières de la propagation de l’épidémie de covid-19 que les entreprises des secteurs touristiques, hôteliers, etc. In fine, cette incohérence se traduit par une dégradation alarmante et durable des finances des communes auxquelles il appartient de gérer ces budgets annexes.

Cet amendement vise ainsi à rendre éligibles au mécanisme de compensation des pertes de recettes tarifaires engendrées par la crise du coronavirus, les régies municipales financièrement autonomes et à vocation touristique ou culturelle.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 124

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. FERNIQUE, Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE 2


I. – Alinéa 1

Remplacer le montant :

355 millions

par le montant :

342 millions

II. – Alinéa 2

1° Remplacer le montant :

316 millions

par le montant :

309 millions

2° Remplacer le montant :

39 millions

par le montant :

33 millions

III. – Pour compenser la perte de recettes résultant des I et II, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

.... – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Cet amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires, vise à soutenir l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), dont la situation financière est alarmante.
En effet, une grande part des recettes de l’AFITF est affectée au FMESPP (Fonds de Modernisation des Établissements de Santé Publics et Privés). Ainsi, ce ne sont pas moins de 510 millions d’euros de contraventions de stationnement / circulation routière qui alimentent ce fonds. Le restant étant affecté à l’AFITF. 

La baisse de circulation liée à la crise sanitaire, en 2020, va engendrer une baisse notable du montant des contraventions qui passerait de 729 M€ anticipés en LFI 2020 à environ 561 M€. L’AFITF verrait ainsi ses ressources diminuer de 168 M€. L'article 2 procède donc, pour 2020, à l’abaissement du plafond de 510 M€ à 355 M€, soit 155 M€, compensant partiellement les 168 M€ manquants pour l’AFITF.

A travers cet amendement, est demandée une compensation pleine et entière des pertes de ressources de l'AFITF pour l'année 2020.

Bien entendu, le manque à gagner pour le FMESPP lié à l'abaissement du seuil devra  également être compensé.

Alors que le rôle de l’agence chargée du financement des infrastructures est essentiel dans le cadre de la transition vers les mobilités douces et durables, et vers le développement prioritaire des transports ferroviaires et fluviaux, cette situation d’instabilité financière permanente est inacceptable.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 152

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Favorable
Adopté

Le Gouvernement


Article 4

(État A (Article 4 du projet de loi))


I. - Dans l’état A, les évaluations de recettes sont modifiées comme suit :

I. Budget général

 

 

7. Enregistrement, timbre, autres contributions et taxes indirectes

-

-52 000 000

1799

Autres taxes

minorer de

52 000 000 €

 

3. Prélèvements sur les recettes de l'État

 

31. Prélèvements sur les recettes de l'État au profit des collectivités territoriales

3135

Prélèvement sur les recettes de l'État au titre de la compensation des pertes de recettes liées au relèvement du seuil d'assujettissement des entreprises au versement transport

majorer de

48 000 000 €

3148

Dotation aux communes et à leurs groupements pour compenser les dépenses supplémentaires liées à la crise sanitaire de la covid-19 en 2020 (nouveau)

majorer de

1 000 000 000 €

II. Budgets annexes

 

(en euros)

(en euros)

Publications officielles et information administrative

 

 

A701 (numéro modifié)

Ventes de produits

 

 

II. - Les montants du tableau de l’alinéa 2 de l’article sont fixés comme suit :

(En millions d'euros*)

RESSOURCES

CHARGES

SOLDE

Budget général

 

 

 

Recettes fiscales brutes / dépenses brutes

+31 970

+28 623

A déduire : Remboursements et dégrèvements

+9 939

+9 939

Recettes fiscales nettes / dépenses nettes

+22 030

+18 684

Recettes non fiscales

+852

Recettes totales nettes / dépenses nettes

+22 882

+18 684

A déduire : Prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales et de l'Union européenne

+732

Montants nets pour le budget général

+22 150

+18 684

+3 466

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants

-

-

Montants nets pour le budget général, y compris fonds de concours

+22 150

+18 684

 

Budgets annexes

 

 

 

Contrôle et exploitation aériens

+62

-56

+118

Publications officielles et information administrative

-7

-6

-1

Totaux pour les budgets annexes

+54

-62

+117

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants :

Contrôle et exploitation aériens

-

-

Publications officielles et information administrative

-

-

Totaux pour les budgets annexes, y compris fonds de concours

+54

-62

 

Comptes spéciaux

 

 

 

Comptes d'affectation spéciale

-840

+26

-866

Comptes de concours financiers

-1 731

+135

-1 866

Comptes de commerce (solde)

Comptes d'opérations monétaires (solde)

Solde pour les comptes spéciaux

 

 

-2 732

Solde général

 

 

+851

* Les montants figurant dans le présent tableau sont arrondis au million d'euros le plus proche ; il résulte de l'application de ce principe que le montant arrondi des totaux et sous-totaux peut ne pas être égal à la somme des montants arrondis entrant dans son calcul.

 

 

III. - Les montants du tableau de l’alinéa 5 de l’article sont fixés comme suit :

(en milliards d'euros)

Besoin de financement

 

Amortissement de la dette à moyen et long termes

136,1

          Dont remboursement du nominal à valeur faciale

130,5

          Dont suppléments d'indexation versés à l'échéance (titres indexés)

5,6

Amortissement de la dette reprise de SNCF Réseau

1,7

Amortissement des autres dettes

0,5

Déficit à financer

224,3

Autres besoins de trésorerie

0,4

       Total

363,0

Ressources de financement

 

Émissions de dette à moyen et long termes, nette des rachats

260,0

Ressources affectées à la Caisse de la dette publique et consacrées au désendettement

-

Variation nette de l'encours des titres d'État à court terme

54,7

Variation des dépôts des correspondants

15,0

Variation des disponibilités du Trésor à la Banque de France et des placements de trésorerie de l'État

11,0

Autres ressources de trésorerie

22,3

       Total

363,0

 

Objet

Le présent amendement a pour objet de traduire, dans le tableau relatif à l’équilibre du budget de l’État, l’incidence des votes du Sénat intervenus au cours de la discussion de la première partie de ce quatrième projet de loi de finances rectificative pour 2020.

 

À l’issue de l’examen de la première partie, le solde de l’État est dégradé de – 1 100 M€ pour atteindre – 224,3 Md€.

 

Cette évolution résulte des mouvements suivants :

-         une baisse des recettes fiscales nettes de 52 M€ ;

-         une hausse des prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales de 1 048 M€.

 

Les recettes fiscales nettes sont minorées de 52 M€.

 

Les autres taxes (ligne 1799) sont dégradées de 52 M€ du fait de l’amendement n° 147 qui supprime le reversement au budget général des 52 M€ résultant de la baisse du plafond de l'affectation de TSCA à Action Logement.

 

Les prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales sont majorés de 1 048 M€ compte tenu :

-         des amendements n° 23 et n° 111 qui suppriment, en 2020, le plafonnement du PSR de compensation de la réforme du versement transport (VT) de 2016, entraînant une hausse de la ligne 3135 de 48 M€ ;

-         de l’amendement n° 104 qui institue un nouveau PSR « dotation aux communes et à leurs groupements pour compenser les dépenses supplémentaires liées à la crise sanitaire de la covid-19 en 2020 », valorisé à 1 Md€ sur la ligne nouvelle 3148.

 

 

 






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 71

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Cohésion des territoires

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables

100 000 000

 

100 000 000

 

Aide à l’accès au logement

 

100 000 000

 

100 000 000

Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat

 

 

 

 

Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire

 

 

 

 

Interventions territoriales de l’État

 

 

 

 

Politique de la ville

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

100 000 000

100 000 000

100 000 000

100 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à allouer les sommes nécessaires à la protection et l'hébergement des publics vulnérables, en particulier les victimes de violences conjugales et familiales.

En effet, le confinement a été un important facteur aggravant de ces violences. Comme le relevait la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), « la cohabitation forcée au sein du foyer nécessitée par le confinement devient un piège se refermant sur les femmes et les enfants qui se trouvent encore plus isolés et contraints au silence face aux violences qu’ils subissent ». Ce confinement complique par ailleurs l’accès à un logement sécurisé pour les femmes cherchant à fuir ces violences.

Cela s’est notamment traduit par une augmentation importante des appels aux numéro d’écoute des femmes victimes de violence (3919) et du numéro généraliste pour les victimes (116006). Dans ces conditions, il est nécessaire d’augmenter les ressources dédiées à la protection des publics vulnérables et de créer des places d’hébergement en nombre suffisant.

Afin d'être recevable cet amendement procède à

·   Une augmentation de 100 000 000 € en AE et CP du programme « Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables » sur l’action « Hébergement et logement adapté » (ceci est l’objet de l'amendement) ;

·      Une diminution de 100 000 000 € en AE et CP du programme « Aide à l'accès au logement » (ceci est le gage) sur l’action « Aides personnelles ».

Il est important de préciser que nous ne souhaitons absolument pas réduire les moyens consacrés à l'aide à l'accès au logement. Nous demandons ainsi au Gouvernement de lever le gage.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 76

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G  
Retiré

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Culture

I. – Créer le programme :

Soutien aux cinémas en régie

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Presse et médias

 

 

 

 

Livre et industries culturelles

 

10 000 000

 

10 000 000

Soutien aux cinémas en régie

10 000 000

 

10 000 000

 

TOTAL

10 000 000

10 000 000

10 000 000

10 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à soutenir les cinémas en « régie directe » municipale à hauteur de 10 millions d’euros.

Les cinémas « en régie directe » d’une municipalité ou d’une communauté de commune sont aujourd’hui environ 400 en France. Ils témoignent de l’importance du lien social et de l’accès à la culture, que le service public permet d’assurer là où une simple logique de rentabilité a fait disparaître de nombreuses petites salles. Ce sont souvent des salles d’art et essai, qui font vivre la culture.

La crise sanitaire frappe durement ces services publics. Les collectivités, étouffées par les contractions budgétaires, sont en difficulté pour leur venir en soutien. Les cinémas eux-mêmes enregistrent des baisses de fréquentation massives, y compris lors de la réouverture pendant le déconfinement. Enfin, ces structures sont exclues des aides destinées aux entreprises et au cinéma.

Cet amendement vise donc à les soutenir financièrement à hauteur de 10 millions d’euros.

Afin d’être recevable cet amendement :

- annule 10 millions d’euros d’AE et de CP du programme « Livre et industries culturelles » sur l’action « industries culturelles »,

- abonde de 10 millions d’euros d’AE et de CP un nouveau programme « Soutien aux cinémas en régie » sur une action nouvelle « Cinémas en régie ».






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 120

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. FERNIQUE, Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Ecologie, développement et mobilité durables

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Mission/Programme

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Infrastructures et services de transports

 

 

 

 

Affaires maritimes

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, économie sociale et solidaire, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

Dont titre II

 

 

 

 

Energie, climat et après-mines

 

 

300 000 000

 

Service public de l’énergie

 

 

 

300 000 000

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

Dont titre II

 

 

 

 

Charge de la dette de SNCF Réseau reprise par l’Etat (crédits évaluatifs)

 

 

 

 

TOTAL

 

 

300 000 000

300 000 000

SOLDE

 

0

 

Objet

Le présent amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à supprimer le montant d’indemnisation, prévu dans le protocole négocié le 27 septembre 2019 entre l’État et la Société Anonyme Electricité de France : EDF SA, au titre de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Ce protocole, dont les modalités de calcul des indemnités sont extrêmement désavantageuses pour l’État, a été jugé comme un processus de décision chaotique par la Cour des Comptes.

En effet, le montant relatif au préjudice pour anticipation des dépenses postérieures à la fermeture est évalué à 377 millions d’euros. Par le truchement de taux d’actualisation, l’indemnité aurait pu s’avérer plus élevée encore en cas de paiement différé. L’État a donc jugé plus raisonnable de payer l’intégralité de la somme en 2020 via ce PLFR.

Ces dépenses sont des frais qui auraient dû être supportés par EDF, exploitant de la centrale nucléaire, quelle que soit la date de fermeture de celle-ci. Par ailleurs, une période d’indemnisation va s’étendre jusqu’à 2041 (soit à l’âge improbable de 64 ans de cette centrale), avec des versements ultérieurs correspondant à l’éventuel manque à gagner.

Non seulement, cette indemnisation injuste devra être assumée par l’ensemble des contribuables français, mais surtout, ce protocole déséquilibré semble constituer une aide d’État au sens de l’article 107 alinéa 1 du Traité sur le Fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), qui interdit en principe les aides octroyées par les personnes publiques aux entreprises.

Pourtant, EDF savait que les réacteurs nucléaires français ont été conçus et construits pour une durée de vie de 40 ans. Aussi, les objectifs généraux fixés par l’ASN consistent à se rapprocher autant que possible des exigences de sûreté applicables à des réacteurs de nouvelle génération.

De fait, les deux réacteurs cumulent suffisamment de défauts pour que la poursuite de leur fonctionnement au-delà de 40 ans ne soit pas envisageable, principalement :

-        EDF savait pertinemment que ces travaux de renforcement du radier en 2014 ne passeraient pas la VD4 ;

-        les diesels d’ultime secours exigés par l’ASN depuis 2017 n’ont pas été réalisés (ils auraient été destinés à assurer la sécurité des piscines non sécurisées, dans lesquelles le combustible usagé mais toujours radioactif est stocké pendant trois ans.

De fait, l’exploitant EDF demande ainsi à l’État de payer pendant 21 ans l’électricité qu’il n’aura pas produit et qu’il n’aurait pas été en capacité de produire. Ce qui se chiffrerait en milliards.

C’est sur ces fondements que le réseau « Sortir du Nucléaire » a porté plainte devant la Commission européenne, en considérant que ce protocole d’indemnisation constitue une aide d’État ayant pour effet direct d’accorder un avantage financier conséquent et injustifié à EDF SA.

Sans compter qu’EDF a pris le prétexte de la fermeture de la centrale pour se dispenser de réaliser certains travaux de sûreté, et a ainsi économisé entre 60 et 100 millions d’euros. Ces travaux restaient pourtant nécessaires même sur des réacteurs à l’arrêt.

Il ne serait pas illogique que l’exploitant EDF puisse obtenir une indemnité pour manque à gagner. mais uniquement entre la date de mise à l’arrêt définitif de chacun des réacteurs et la date à laquelle celui-ci aurait débuté sa 4ème visite décennale (VD4) (en théorie 2019 pour le réacteur n° 1, et 2021 pour le réacteur n° 2).

En l’occurrence, cela constituerait une somme nettement inférieure aux montants négociés. Surtout, EDF sait pertinemment que les critères post-Fukushima pour pouvoir passer une VD4 ne pouvaient être réunis.

Ainsi, un tel précédent juridique doit à tout prix être évité. Nous préconisons donc par le présent amendement une annulation de l’indemnité de 300 millions d’euros.

Par ailleurs, à l’instar des magistrats financiers, nous demandons à l’État de préciser les modalités d’application de l’accord d’indemnité conclu avec EDF, par voie d’avenant. Le rapport de la Cour des comptes présente sur de nombreux points des risques de divergence d’appréciation.

Il semble essentiel pour le Groupe Ecologiste d’octroyer cette ouverture de crédit de 300 millions d’ € à la mise en œuvre de politiques publiques pour servir la transition écologique et surtout une véritable transition énergétique en favorisant l’énergie dénucléarisée et bas carbone, au sein des territoires ruraux et des collectivités territoriales.

Ainsi cet amendement :

-        Annule 300 millions d’euros de CP du programme 345 « Service public de l’énergie » sur l’action « Fermeture de Fessenheim ».

-        Abonde de 300 millions d’euros de CP le programme « Energie, climat et après-mines » sur l’action « Accompagnement transition énergétique ».






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 75

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Enseignement scolaire

Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’annulation de)

-
(minorer l’annulation de)

+
(majorer l’annulation de)

-
(minorer l’annulation de)

Enseignement scolaire public du premier degré

 

 

 

 

 

Dont titre II

 

 

 

 

Enseignement scolaire public du second degré

Dont titre II

 60 000 000


60 000 000

60 000 000


60 000 000

Vie de l'élève

Dont titre II

 

 

 

 

Enseignement privé du premier et du second degrés

Dont titre II

60 000 000


60 000 000

60 000 000


60 000 000

Soutien de la politique de l'éducation nationale

Dont titre II

 

 

 

 

Enseignement technique agricole

Dont titre II

 

 

 

 

TOTAL

60 000 000

60 000 000

60 000 000

60 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à rétablir 60 millions de crédits annulés dans l'enseignement secondaire.

Après des années de baisses de postes et de moyens dans l’enseignement secondaire, que le gouvernement a d’ores et déjà prévu de poursuivre, la crise sanitaire a révélé l’impréparation profonde du gouvernement, incapable d'assurer la protection des élèves et des personnels, le simple respect d’un protocole sanitaire pourtant insuffisant qu’il a lui-même édicté, et donc des conditions d’étude décentes.

Les enseignants comme les élèves ont pourtant déployé un volontarisme à toute épreuve pour assurer une continuité pédagogique. Mais les moyens sont aujourd’hui insuffisants pour assurer des demi-classes, disposer de logiciels et de matériel informatique adapté, et même de masques.

Dans ce contexte, l’annulation de plus de 85 millions d’euros dont près de 70 millions au titre 2 apparaît comme une provocation supplémentaire.

Afin d'être recevable cet amendement 

- abonde de 60 millions d'euros le titre 2 du programme « Enseignement scolaire public du second degrés » sur l’action « Pilotage, administration et encadrement pédagogique »

- prélève de 60 millions d'euros l'ouverture de crédit au titre 2 du programme « Enseignement privé du premier et du second degrés » sur l’action « Soutien ».






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 151

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Favorable
Adopté

Le Gouvernement


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Enseignement scolaire

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Enseignement scolaire public du premier degré

Dont titre II

 

 

 

 

Enseignement scolaire public du second degré

Dont titre II

 

 

 

 

Vie de l'élève

Dont titre II

21 700 000

 

21 700 000

 

Enseignement privé du premier et du second degrés

Dont titre II

3 300 000

 

3 300 000

 

Soutien de la politique de l'éducation nationale

Dont titre II

 

 

 

 

Enseignement technique agricole

Dont titre II

 

 

 

 

TOTAL

25 000 000

 

25 000 000

 

SOLDE

25 000 000

25 000 000

Objet

Le décret n°2020-1365 du 10 novembre 2020 relatifs aux nouvelles modalités de prise en charge des personnes les plus vulnérables face au risque de forme grave d’infection au virus SARS-CoV-2, et la circulaire du ministère de la transformation et de la fonction publiques du 10 novembre 2020, qui reprend et adapte à la fonction publique les dispositions de ce décret, rendent nécessaires d’apporter des moyens complémentaires aux établissements scolaires pour sécuriser leur organisation et l’accueil pédagogique des élèves.

A ce titre, dans le second degré de l’enseignement scolaire, il est prévu de recruter des assistants d’éducation supplémentaires dans les collèges et dans les lycées professionnels, afin de permettre aux enseignants vulnérables de dispenser leurs cours à distance tout en maintenant un encadrement des élèves dans les établissements.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 61 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Sagesse du Sénat
G Sagesse du Sénat
Adopté

Mme Nathalie GOULET


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Gestion des finances publiques et des ressources humaines

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+

(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Gestion fiscale et financière de l’État et du secteur public local

dont titre 2

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques économiques et financières

dont titre 2

500 000

 

500 000

 

Facilitation et sécurisation des échanges

dont titre 2

 

 

Fonction publique

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

500 000

500 000

SOLDE

+500 000

                                                         +500 000

Objet

Se justifie par son texte même.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 82

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Revenu de solidarité active

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

5 500 000 000

 

5 500 000 000

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Revenu de solidarité active

5 500 000 000

 

5 500 000 000

 

TOTAL

5 500 000 000

5 500 000 000

5 500 000 000

5 500 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoire vise à ouvrir le bénéfice du RSA aux jeunes de moins de 25 ans, bénéficiaires de l’aide de juin dernier.

La précarisation de la population et la hausse des inégalités sont le résultat de plusieurs décennies de politiques néolibérales menées par les gouvernements successifs. Le tissu social, ainsi fragilisé, menace aujourd’hui de s’effondrer, frappé plus durement que jamais par la crise. La Fédération des acteurs de la solidarité estime aujourd’hui qu’un million de Français s’ajouteront aux 9,3 millions de personnes qui vivaient sous le seuil de pauvreté en 2018.

Au premier rang de ces populations paupérisées se placent les jeunes, étudiants ou non, qui depuis longtemps souffrent de situations précaires. Les 800 000 pertes d’emplois attendues d’ici à la fin de l’année représenteront une difficulté supplémentaire pour ceux qui devaient déjà combiner travail et études.

Afin d’éradiquer la pauvreté, l’Observatoire des inégalités a proposé un revenu minimum universel supérieur au seuil de pauvreté. Comme première étape, le présent amendement vise à financer la suppression de la condition d’âge de 25 ans pour les 800 000 jeunes ayant bénéficier de l’aide de 200 euros en juin dernier. Indexée sur le montant du RSA pour une personne seule, cette mesure est estimée à près 5,5 milliards euros en année pleine.

L’ouverture du RSA aux moins de 25 ans est une demande forte des organisations de jeunesse (Jeunes Ecologistes, Jeunes Génération.s, Allons Enfants, Mouvements des Jeunes Socialistes, UNEF, Union Nationale Lycéenne, Jeunes Radicaux de Gauche). C’est également, avec son automatisation qui devra être mise en place, une étape nécessaire pour la mise en place d’un revenu universel d’existence.

Pour être recevable, cet amendement minore de 5,5 milliards d'euros le programme «Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire » en autorisations d’engagement et en crédits de paiement sur l'action "soutenir les entreprises éligibles au fonds de solidarité" et majore de 5,5 milliards d'euros le nouveau programme « revenu de solidarité active » en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 53

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Mesures sociales exceptionnelles pour les jeunes

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

4 000 000 000

4 000 000 000

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

Mesures sociales exceptionnelles pour les jeunes

4 000 000 000

4 000 000 000

TOTAL

4 000 000 000

4 000 000 000

4 000 000 000

4 000 000 000

SOLDE

 0

Objet

Cet amendement d’appel vise à permettre aux jeunes dès 18 ans de pouvoir bénéficier du revenu de solidarité active (RSA). En effet, la crise sanitaire renforce la précarité des étudiants notamment, et des jeunes privés d’emploi. Il est nécessaire de remédier à cette situation.

En créant un programme intitulé « Mesures sociales exceptionnelles pour les jeunes » doté de 4 milliards d’euros, nous nous basons sur les estimations du rapport de M. le député Christophe Sirugue « Repenser les minima sociaux – vers une couverture socle commune ». Il estimait dans ce travail que « priver la très grande majorité des jeunes de l’accès à notre dispositif universel de lutte contre la pauvreté » ne lui paraissait « plus acceptable ».

Le groupe CRCE estime qu’il est indispensable d’agir rapidement pour que les précaires les plus jeunes puissent enfin retrouver une situation digne, même si nous militons parallèlement pour la revalorisation des minimas sociaux.

Pour ce faire, nous avons décidé de prélever 4 000 000 000 euros de crédits du programme "Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire" pour les allouer à un programme que nous créons intitulé "Mesures sociales exceptionnelles pour les jeunes".

La règle de la recevabilité financière nous oblige à gager nos amendements afin, selon l’expression ignoble, de ne pas « aggraver la charge publique ». Nous ne souhaitons bien évidemment pas retrancher les moyens accordés aux entreprises bénéficiant du fonds de solidarité. C’est pourquoi nous invitons le Gouvernement à lever le gage.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 9 rect. bis

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. FÉRAUD, Mme LUBIN, MM. KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Mise en place du revenu de solidarité active Jeunes

II. – Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire

 

1 000 000 000

 

1 000 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Mise en place du revenu de solidarité active Jeunes

1 000 000 000

 

1 000 000 000

 

TOTAL

1 000 000 000

1 000 000 000

1 000 000 000

1 000 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

La cohésion sociale est, n’en déplaise au gouvernement, la grande oubliée du plan « France Relance » présenté par le gouvernement avant même la mise en œuvre d’un deuxième confinement.

Alors que le gouvernement refuse tout geste en faveur des plus précaires, l’aggravation de la crise sociale engendrée par ce deuxième confinement rend ce refus intenable. On peut estimer qu’il y aura environ 2 millions de bénéficiaires du RSA à la fin de l’année 2020 d’après les données disponibles, ce chiffre étant en hausse de 8% au cours de la dernière année.

Pourtant, ce chiffre ne comprend pas la quasi-totalité des 18 – 25 ans qui pourraient sinon y être éligibles. Aujourd’hui encore plus qu’hier, il convient d’agir pour protéger les plus fragiles de nos concitoyens.

C’est pourquoi le groupe socialiste, écologiste et républicain du Sénat propose de rendre éligible au RSA les 18 – 25 ans. Les auteurs du présent amendement estiment que cette orientation est absolument fondamentale aujourd’hui pour éviter un creusement sans précédent des inégalités qui frappe une jeunesse mise aujourd’hui à très rude épreuve par la crise.

Le rapport dit « Sirugue » a évalué cette réforme à 4 milliards d’euros par ans, soit 1 milliard par trimestre. Du fait de la non consommation de plus de la moitié des crédits du programme 358, cet effort financier serait parfaitement soutenable.

Afin de respecter les règles de recevabilité financière des amendements de crédits, cet amendement annule 1 milliard d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » » du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire ».

Il ouvre en contrepartie 1 milliard d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique (nouvelle) « Mise en place du RSA « Jeunes » » du programme (nouveau) « Mise en place du RSA « Jeunes » ».

Les auteurs de l’amendement tiennent à souligner qu’ils n’ont en réalité aucune intention de réduire le montant des AE et CP de l’action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire» du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » et qu’ils invitent bien évidemment le gouvernement à lever le gage afin de permettre l’engagement de cette action dont les plus modestes de nos concitoyens ont aujourd’hui particulièrement besoin.

Toutefois, les règles de recevabilité financière les obligent à une telle présentation du présent amendement.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 54

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Mesures sociales exceptionnelles pour les bénéficiaires du Revenu de solidarité active

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

4 500 000 000

4 500 000 000

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

Mesures sociales exceptionnelles pour les bénéficiaires du Revenu de solidarité active

4 500 000 000

4 500 000 000

TOTAL

4 500 000 000 

4 500 000 000 

4 500 000 000 

4 500 000 000 

SOLDE

 0

Objet

Cet amendement d’appel a pour objectif de revaloriser le RSA. Le montant que nous proposons est bien en deçà de que nous souhaiterions pour les plus pauvres. Loin de leur permettre d’accéder au seuil de pauvreté cet amendement constitue une revalorisation de 187 € par mois pour les bénéficiaires. Loin de l’aide indécente versée par le Gouvernement à deux reprises sur les 9 derniers à hauteur de 150 euros pour les plus démunis, nous proposons une revalorisation minimale, mais pérenne pour les allocataires du RSA. Ces allocataires ayant vu leurs dépenses s’alourdir avec le confinement (notamment alimentaire), il est nécessaire de prendre en compte cette nouvelle réalité.

Pour ce faire, nous avons décidé de prélever 4 500 000 000 d'euros de crédits du programme "Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire" pour les allouer à un programme que nous créons, intitulé " Mesures sociales exceptionnelles pour les bénéficiaires du RSA".

La règle de la recevabilité financière nous oblige à gager nos amendements afin, selon l’expression ignoble, de ne pas « aggraver la charge publique ». Nous ne souhaitons bien évidemment pas retrancher les moyens accordés aux entreprises bénéficiant du fonds de solidarité. C’est pourquoi nous invitons le Gouvernement à lever le gage.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 8 rect. bis

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. FÉRAUD, Mme LUBIN, MM. KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds d’abondement du revenu de solidarité active

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire

 

600 000 000

600 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds d’abondement du revenu de solidarité active 

600 000 000

600 000 000

TOTAL

600 000 000

600 000 000

600 000 000

600 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

La cohésion sociale est, n’en déplaise au gouvernement, la grande oubliée des trois premiers PLFR pour 2020 et du plan « France Relance » présenté par le gouvernement avant même la mise en œuvre d’un deuxième confinement.

Alors que le gouvernement refuse tout geste en faveur des plus précaires, l’aggravation de la crise sociale engendrée par ce deuxième confinement rend ce refus intenable. On peut estimer qu’il y aura environ 2 millions de bénéficiaires du RSA à la fin de l’année 2020 d’après les données disponibles, ce chiffre étant en hausse de 8% au cours de la dernière année.

Il convient d’agir pour protéger les plus fragiles de nos concitoyens.

C’est pourquoi le groupe socialiste, écologiste et républicain du Sénat propose d’augmenter immédiatement de 100 euros mensuels le RSA pour les trois derniers mois de l’année 2020, ce qui représenterait 600 millions d’euros environ. Les auteurs du présent amendement estiment que cette mesure aura des effets en terme de lutte contre la pauvreté d’une part et en termes de renforcement du pouvoir d’achat d’autre part. Du fait de la non consommation de plus de la moitié des crédits du programme 358, cet effort financier serait parfaitement soutenable.

Afin de respecter les règles de recevabilité financière des amendements de crédits, cet amendement annule 600 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » » du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire ».

Il ouvre en contrepartie 600 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique (nouvelle) « Fonds d’abondement du revenu de solidarité active » du programme (nouveau) « Fonds d’abondement du revenu de solidarité active ».

Les auteurs de l’amendement tiennent à souligner qu’ils n’ont en réalité aucune intention de réduire le montant des AE et CP de l’action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire» du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » et qu’ils invitent bien évidemment le gouvernement à lever le gage afin de permettre l’engagement de cette action dont les plus modestes de nos concitoyens ont aujourd’hui particulièrement besoin. Toutefois, les règles de recevabilité financière les obligent à une telle présentation du présent amendement.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 70

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Revenu de solidarité active

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

425 000 000

 

425 000 000

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Revenu de solidarié active

425 000 000

 

425 000 000

 

TOTAL

425 000 000

425 000 000

425 000 000

425 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires propose d’augmenter le RSA au niveau du seuil de pauvreté.

La crise financière et sanitaire apporte son lot de précarisation et de pertes d’emploi massives. On estime ainsi que d’ici à 5 ans la France comptera un million de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, s’ajoutant ainsi aux 9,8 millions que l’on comptait déjà en 2018.

Cette augmentation de la pauvreté s’accompagne par conséquent d’une hausse importante du nombre d’allocataires du RSA. Dans le Val-de-Marne, cette hausse dépasse ainsi 10%.

L’éradication de la pauvreté devrait être l’un des objectifs premiers du gouvernement. Par conséquent cet amendement propose la hausse du RSA au niveau du seuil de pauvreté.

Cette hausse de 10 % est estimée par l’Observatoire des inégalités à 1,7 milliard € en année pleine, soit 425 millions par trimestre. C’est un investissement conséquent mais nécessaire afin de permettre la relance dont a besoin l’économie.

Pour être recevable, cet amendement minore de 425 millions d’euros le programme « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire » en autorisations d’engagement et en crédits de paiement sur l’action « Soutenir les entreprises éligibles au fonds de solidarité » et majore de 425 millions d’euros le nouveau programme « revenu de solidarité active » en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 65 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

MM. LEVI, Jean-Michel ARNAUD et MOGA, Mmes GATEL et SOLLOGOUB, M. JANSSENS, Mmes BILLON et Nathalie GOULET, MM. CANEVET, HENNO, Loïc HERVÉ et DUFFOURG et Mme JACQUEMET


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds de transformation des prêts garantis par l’État en quasi fonds propres, pour les entreprises surendettées

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

2 000 000 000

 

2 000 000 000

Fonds de transformation des prêts garantis par l’État en quasi fonds propres, pour les entreprises surendettées

2 000 000 000

 

2 000 000 000

 

TOTAL

2 000 000 000

2 000 000 000

2 000 000 000

2 000 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement propose de créer un « fonds de transformation des PGE en quasi fonds propres, pour les entreprises surendettées » qui visera à transformer, sur demande des emprunteurs, certains des prêts garantis par l’État (PGE) en prêt participatif afin de lutter contre l’accumulation de ces prêts qui pèsent de plus en plus lourdement sur les entreprises.

Dans un contexte particulièrement difficile pour les entreprises qui connaissent de nouvelles restrictions dans leur activité professionnelle ou font l’objet de fermeture administrative, le risque c’est que les banques considèrent, à terme, le niveau d’endettement de certaines entreprises comme trop important, par rapport à leur rentabilité potentielle et ne souscrivent plus de nouveau PGE avec elles, ceux-ci malgré la garanti de l’État.

Pour éviter de laisser sombrer des entreprises rentables et qui auraient une véritable capacité de rebond, l’amendement prévoit que :

o   Ce fonds est géré par Bpifrance, sous le contrôle et pour le compte de l’État, afin de racheter auprès des établissements prêteurs les prêts couverts par la garantie de l’État.

o   Sont éligibles à ce dispositif les très petites et petites entreprises qui répondent aux critères cumulatifs suivants :

·       Avoir épuisé tous ses moyens d’endettement supplémentaire et se retrouver avec un besoin de restructuration de leurs dettes ;

·       Que leur niveau de trésorerie soit faible ;

·       Justifier d’une capacité de rebond ;

o   Le fonds permettra, aux entreprises, la transformation jusqu’à 25 % du montant de leur prêts garantis par l’État, en prêt participatif, dans la limite d'un encours total de 40 000 €.

·       Ce dispositif se distingue des différentes mesures de trésorerie mises en place par le Gouvernement (Avances remboursables, Prêt garanti par l’État, Fonds de solidarité), car il n’a pas la même finalité. L’idée principale ici n’est pas d’inonder encore de liquidités les entreprises mais de commencer à maitriser leur niveau d’endettement.

·       Cette transformation en quasi fonds propres aura pour avantage de renforcer la structure de fonds propres des entreprises, de ne pas diluer leur capital, de provoquer un effet de levier sur la dette classique tout en permettant un remboursement sur une longue durée avec un différé d’amortissement.

Le présent amendement vise à transférer 2 milliards d’euros de l’action 01, du programme 360 - Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire vers l’action 01, du nouveau programme – Fonds de transformation des PGE en quasi fonds propres, pour les entreprises surendettées. 

Ne voulant évidemment pas réduire les crédits destinés au financement des exonérations de cotisations sociales, il est à espérer que le Gouvernement, lèvera ce gage.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 66 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

MM. LEVI, Jean-Michel ARNAUD, MAUREY et MOGA, Mmes GATEL et SOLLOGOUB, M. JANSSENS, Mmes BILLON et Nathalie GOULET, MM. CANEVET, HENNO, Loïc HERVÉ et DUFFOURG et Mme JACQUEMET


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds d'intervention pour les loyers commerciaux

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

1 000 000 000

 

1 000 000 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

1 000 000 000

 

1 000 000 000

Fonds d'intervention pour les loyers commerciaux

2 000 000 000

 

2 000 000 000

 

TOTAL

2 000 000 000

2 000 000 000

2 000 000 000

2 000 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Face à la situation critique dans laquelle se trouvent nombre de commerçants pour régler leur loyer, cet amendement propose de mettre en place une aide directe au commerçant locataire, au moyen de la création d’un fonds dédié pourvu de 2 milliards d’euros, pour qu’il puisse régler son loyer au bailleur privé.

Aussi cet amendement :

·         Crée un nouveau programme « Fonds d’intervention pour les loyers commerciaux » au sein de la mission « Plan d’urgence face à la crise sanitaire » doté de 2 milliards d’euros en AE et en CP ;

·         Cette mesure est gagée par la diminution d’un milliard d’euros en AE et en CP des crédits du programme 356 « Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire » et d’un milliard d’euros en AE et CP des crédits du programme 360 « Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire » au sein de la même mission.

Pour éviter tout effet d'aubaine, et le réserver aux commerces de proximité, cette aide serait destinée aux TPE et PME des secteurs les plus impactés.

Le Gouvernement devra par voie règlementaires fixer des conditions (niveau de chiffre d’affaires, nombre de salariés et part du loyer dans les frais fixes) en limitant le dispositif pour le réserver aux petits commerçants. Cette aide sera versée, à la manière du fonds de solidarité, aux commerces qui ont été fermés administrativement en cette fin d’année 2020, ou qui ont perdu au moins 50% de leur chiffre d’affaire.

Ne voulant évidemment pas réduire les crédits destinés au financement du chômage partiel et aux exonérations de cotisations sociales, il est à espérer que le Gouvernement, lèvera ce gage.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 69

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds d’intervention pour les loyers commerciaux

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

2 000 000 000

 

2 000 000 000

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds d’intervention pour les loyers commerciaux

2 000 000 000

 

2 000 000 000

 

TOTAL

2 000 000 000

2 000 000 000

2 000 000 000

2 000 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à créer un fonds de soutien dédié au règlement des loyers de commerçants en difficulté aux bailleurs privés. Face à la crise sanitaire, des commerçants se trouvent en effet dans une situation complexe par rapport au paiement de certaines charges fixes.

Nous proposons ainsi d’abonder à hauteur de 2 milliards d’euros en autorisations d’engagement et en crédits de paiement un nouveau programme « Fonds d’intervention pour les loyers commerciaux ». Le fonds devra bien entendu être orienté vers les TPE, entreprises voire particuliers, preneurs ou bailleurs, afin de bien soutenir les acteurs les plus fragilisés par la crise, de même qu’il devra être assuré une bonne répartition territoriale du concours public ainsi proposé.

Enfin, cette aide bénéficiera également aux petits propriétaires, parfois retraités, qui comptent sur les loyers des commerçants.

Afin d'être recevable cet amendement :

- Annule 2 milliards d’euros d’AE et de CP du programme 357 « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire »

- Abonde de 2 milliards d’euros d’AE et de CP un nouveau programme « Fonds d’intervention pour les loyers commerciaux ».






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 130

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. PARIGI, Mme TAILLÉ-POLIAN, M. BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds de solidarité à destination des entreprises en Corse

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

1 500 000 000

 

1 500 000 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité à destination des entreprises en Corse

1 500 000 000

 

1 500 000 000

 

TOTAL

1 500 000 000

1 500 000 000

1 500 000 000

1 500 000 000

SOLDE

 

 

 

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste - Solidarité et Territoires vise à créer un fonds de solidarité à destination des entreprises en Corse.

L’annonce du 2e confinement le 28 octobre est un véritable coup de massue pour les commerçants, restaurateurs, cafetiers, hôteliers et pour toutes les entreprises de ce secteur.

Le nouvel abondement du fonds de solidarité, créé en mars 2020, par le Gouvernement est une mesure indispensable afin de soutenir la trésorerie de tout ce tissu d’entreprises durement touché par cette crise cataclysmique.

Cependant, les conditions d’octroi sont encore trop restrictives (ex: baisse de chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente), notamment pour certaines TPE ou activités corses qui ne font pas partie des secteurs S1 et S1Bis, et qui ont besoin d’un soutien financier massif direct par l’intermédiaire de ce Fonds, sous peine de disparition pure et simple. Le montant octroyé dans le cadre du volet 1 (1500 euros) est presque dérisoire et l’accès au volet 2 n’est pas forcément automatique, en particulier pour les entreprises qui poursuivent leur activité, mais qui ne font pas partie des secteurs S1 et S1bis. Compte tenu de leur situation intermédiaire, celles-là souffrent tout particulièrement.

C’est la raison pour laquelle, cet amendement propose d’abonder le programme « Fonds de solidarité pour les entreprises en Corse à la suite de la crise sanitaire » de 1,5 milliards en diminuant, pour être recevable, les crédits du programme n° 356 « Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire ».

Les auteurs de l’amendement tiennent à préciser qu’il n’est en aucun cas dans leurs intentions de diminuer les montants du programme exceptionnel de prise en charge de l’activité partielle, bien au contraire, mais qu’il s’agit simplement de répondre aux exigences de la LOLF, sans quoi cet amendement ne pourrait être débattu.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 113 rect. ter

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

Mme BERTHET, MM. BABARY et CALVET, Mme PUISSAT, M. HOUPERT, Mme SOLLOGOUB, MM. PELLEVAT et LEFÈVRE, Mme PAOLI-GAGIN, MM. CARDOUX, Daniel LAURENT et SAUTAREL, Mmes JOSEPH, DEROMEDI et GARRIAUD-MAYLAM, M. MIZZON, Mme DELMONT-KOROPOULIS, MM. CHASSEING et BOULOUX, Mme RAIMOND-PAVERO, MM. GREMILLET, GROSPERRIN, BRISSON, MOGA et BONNE, Mmes DUMAS et GRUNY, MM. PIEDNOIR, GENET, LEVI, FAVREAU, DECOOL, Loïc HERVÉ et BELIN, Mme CANAYER et M. CHARON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

1 000 000 000

 

1 000 000 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

1 000 000 000

 

1 000 000 000

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

TOTAL

1 000 000 000

1 000 000 000

1 000 000 000

1 000 000 000

SOLDE

0

0

Objet

L’ordonnance du 25 mars 2020 est venue créer un Fonds de solidarité à destination des entreprises particulièrement touchées par les conséquences économiques, financières et sociales de la propagation de l’épidémie de covid-19 et des mesures prises pour limiter cette propagation.

Ce fonds est aujourd’hui un outil qui permet de soutenir la trésorerie d’entreprises durement touchées par la crise et qui sans ce soutien n’auraient pas pu poursuivre leur activité.

Alors que la deuxième vague entraine de nouvelles restrictions et fermetures, les TPE ont plus que jamais besoin d’un soutien massif et significatif via ce Fonds de solidarité.

Le Gouvernement consent dans ce PLFR 4 à un effort massif via un élargissement des conditions d’accès du Fonds. Cependant, le montant de 1 500 euros est pour beaucoup d’entreprises insuffisant pour assurer les charges qui sont les leurs, notamment au regard du maintien de la condition d’un niveau de perte de chiffre d’affaires de 50 %. Il ne permettra pas de préserver les TPE les plus fragilisées par ce second confinement.

L’objectif de cet amendement est donc d’appeler le Gouvernement à accorder des crédits supplémentaires au Fonds de solidarité pour que le montant des 1 500 euros, accessibles aux entreprises qui poursuivent leur activité et qui ne font pas partie des secteurs des listes S1 et S1 bis, puisse être élevé à 3 000 euros.

Par ailleurs, il convient de rappeler que les exonérations de charges proposées dans le cadre du PLFR 4 doivent également concerner les charges sociales personnelles du chef d’entreprise et les charges fiscales de l’entreprise.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 142 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

M. CANEVET, Mmes Nathalie GOULET et BILLON, MM. KERN et LE NAY, Mmes FÉRAT et LÉTARD et M. DUFFOURG


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

1 000 000 000

 

1 000 000 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

1 000 000 000

 

1 000 000 000

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

TOTAL

1 000 000 000

1 000 000 000

1 000 000 000

1 000 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Ceci est un amendement d’appel.

L’ordonnance du 25 mars 2020 est venue créer un Fonds de solidarité à destination des entreprises particulièrement touchées par les conséquences économiques, financières et sociales de la propagation de l’épidémie de covid-19 et des mesures prises pour limiter cette propagation. Ce fonds est aujourd’hui un outil qui permet de soutenir la trésorerie d’entreprises durement touchées par la crise et qui sans ce soutien n’auraient pas pu poursuivre leur activité.

Alors que la deuxième vague entraine de nouvelles restrictions et fermetures, les TPE ont plus que jamais besoin d’un soutien massif et significatif via ce Fonds de solidarité. Le Gouvernement consent dans ce PLFR 4 à un effort massif via un élargissement des conditions d’accès du Fonds. Cependant, le montant de 1500 euros est pour beaucoup d’entreprises insuffisant pour assurer les charges qui sont les leurs, notamment au regard du maintien de la condition d’un niveau de perte de chiffre d’affaires de 50 %. Il ne permettra pas de préserver les TPE les plus fragilisées par ce second confinement.

L’objectif de cet amendement est donc d’appeler le Gouvernement à accorder des crédits supplémentaires au Fonds de solidarité pour que le montant des 1500 euros, accessibles aux entreprises qui poursuivent leur activité et qui ne font pas partie des secteurs des listes S1 et S1 bis, puisse être élevé à 3000 euros.

Par ailleurs, il convient de rappeler que les exonérations de charges proposées dans le cadre du PLFR 4 doivent également concerner les charges sociales personnelles du chef d’entreprise et les charges fiscales de l’entreprise.

C’est pourquoi cet amendement abonde l’action « Fonds de solidarité pour les entreprises » d’1 milliard d’euros supplémentaire et minore l’action « Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire » de 1 milliard d’euros.

Les signataires de cet amendement tiennent à souligner qu’ils n’ont en réalité aucune intention de réduire le montant des AE et CP du programme Prise en charge du chômage partiel, mais qu’il leur faut obligatoirement gager cette mesure.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 148

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Défavorable
Adopté

M. HUSSON

au nom de la commission des finances


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

1 000 000 000

 

1 000 000 000

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

1 000 000 000

 

1 000 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

TOTAL

1 000 000 000

1 000 000 000

1 000 000 000

1 000 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Cet amendement vise à compléter et renforcer le dispositif actuel de fonds de solidarité pour les entreprises. En effet, certaines d’entre elles, alors même qu’elles subissent une perte importante de chiffre d’affaires et continuent à devoir assumer leurs coûts fixes, ne disposent que d’un soutien financier limité.

La logique sectorielle retenue dans les listes S1 et S1 bis établies par le Gouvernement ne permet pas de couvrir l’ensemble des entreprises en grande difficulté du fait de la recrudescence de l’épidémie. Dans le dispositif prévu à partir de novembre, le fonds de solidarité ne peut bénéficier aux entreprises « hors listes » que dans la limite de 1 500 euros, et ce, quel que soit le niveau des charges auxquelles elles ont à faire face.

Le présent amendement, qui ouvre un milliard d’euros en autorisations d’engagement et en crédits de paiement sur le programme « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire », vise donc à renforcer le dispositif actuel de fonds de solidarité par un volet complémentaire, permettant de tenir compte des coûts fixes des travailleurs indépendants et, plus globalement, des très petites entreprises (TPE) dans l’aide apportée au titre de la solidarité nationale.

Ce nouvel étage du fonds de solidarité s’inspire du modèle allemand, qui prévoit une couverture des coûts fixes proportionnelle à la perte de chiffre d’affaires. Outre Rhin, les entreprises entrent dans le dispositif dès lors que la baisse de chiffre d’affaires est supérieure à 30 %, et la prise en charge atteint 90 % des coûts fixes lorsque la perte de chiffre d’affaires est supérieure à 70 %.

Un tel renforcement du soutien au travailleurs indépendants et aux très petites entreprises qui ne peuvent assurer leurs coûts fixes offre une meilleure garantie pour le maintien de leur activité le temps des restrictions sanitaires et de meilleures chances ensuite de bénéficier de la relance.

Pour mémoire, selon l’INSEE, 120 000 cessations d’activité sont d’ores et déjà à attendre au sein des seuls travailleurs indépendants.

Pour des raisons de recevabilité financière, l’augmentation des crédits proposée sur l’action « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire » est gagée par une diminution à due concurrence des crédits dédiés à la « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire », qui fera l’objet d’une très forte sous-exécution en 2020.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 10 rect.

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds social pour la scolarité et l’apprentissage

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures des crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

500 000 000

 

500 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds social pour la scolarité et l’apprentissage 

500 000 000

 

500 000 000

 

TOTAL

500 000 000

500 000 000

500 000 000

500 000 000

SOLDE

0

0

Objet

En France, l’enseignement est gratuit pour tous. Il s’agit là d’une composante majeure du pacte républicain qui est le nôtre.

Le confinement a cependant mis en lumière les limites de cette gratuité avec l’absence de prise en charge des masques pour les élèves par ma puissance publique par exemple, mais aussi avec le constat d’un décrochage scolaire des élèves ne pouvant pas disposer d’un matériel informatique personnel adéquat aux pratiques de visioconférence par exemple.

L’objet du présent amendement est ainsi de créer un fonds à disposition des communes, des départements et des régions qui permettrait, sur sollicitation des établissements scolaires, de financer des dispositifs visant à assurer la gratuité réelle de l’éducation en fonction des situations locales rencontrées par les établissements.

Du fait de la non consommation de plus de la moitié des crédits du programme 358, cet effort financier serait parfaitement soutenable.

Afin de respecter les règles de recevabilité financière des amendements de crédits, cet amendement annule 500 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » » du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire ».

Il ouvre en contrepartie 500 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique (nouvelle) « Fonds social pour la scolarité et l’apprentissage » du programme (nouveau) « Fonds social pour la scolarité et l’apprentissage ».

Les auteurs de l’amendement tiennent à souligner qu’ils n’ont en réalité aucune intention de réduire le montant des AE et CP de l’action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire» du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » et qu’ils invitent bien évidemment le gouvernement à lever le gage afin de permettre l’engagement de cette action dont les plus modestes de nos concitoyens ont aujourd’hui particulièrement besoin. Toutefois, les règles de recevabilité financière les obligent à une telle présentation du présent amendement.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 119

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme de MARCO, M. DOSSUS, Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, MM. DANTEC, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Bourse sur critères sociaux

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

399 000 000

 

399 000 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Bourse sur critères sociaux

399 000 000

 

399 000 000

 

TOTAL

399 000 000

399 000 000

399 000 000

399 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires vise à augmenter de 10% le montant des bourses étudiantes sur critère sociaux, afin de sécuriser leurs revenus et augmenter leurs chances de réussite universitaire.

Selon les derniers chiffres du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, 718 000 étudiants perçoivent des bourses sur critères sociaux, soit 37% des étudiant.e.s. Mais 20% d’entre eux vivaient malgré tout sous le seuil de pauvreté en 2019. Cette situation va être aggravée par la crise sanitaire, car 46% des étudiant.e.s exercent un travail salarié en parallèle de leurs études mais beaucoup ont été privés de ce travail par la crise.

En se basant sur les chiffres du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et en prenant les montants versés par les CROUS et le nombre de boursiers et boursières par tranche en 2019, cette mesure reviendrait à 399 millions d’euros.

Pour être recevable, cet amendement minore de 399 millions d’euros le programme « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire » en autorisations d’engagement et en crédits de paiement sur l’action "soutenir les entreprises éligibles au fonds de solidarité" et majore de 399 millions d’euros le nouveau programme « Bourse sur critères sociaux » en autorisations d’engagement et en crédits de paiement.

Il est important de préciser que les sénatrices et sénateurs écologistes ne souhaitent absolument pas réduire les moyens consacrés au soutien des entreprises dans le cadre de la crise sanitaire. Ce sont les règles de recevabilité des amendements de crédits qui contraignent de gager cet amendement.






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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 55

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Mesures sociales exceptionnelles pour les boursiers

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

300 000 000

300 000 000

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

Mesures sociales exceptionnelles pour les boursiers

300 000 000

300 000 000

TOTAL

300 000 000

300 000 000

300 000 000

300 000 000

SOLDE

 0

 

Objet

Cet amendement vise à revaloriser les bourses des étudiants sur critères sociaux. En 2020, les étudiants les plus précaires représentent un effectif de 331 172 à partir de l’échelon 3 dont 58 % de femmes. En moyenne ils bénéficient d’un montant annuel de 4443 euros (sans prendre en compte les effectifs par échelon). Afin de revaloriser de 20 % le montant de ces bourses, une augmentation a minima de 295 millions d’euros est nécessaire. C’est une mesure indispensable, du fait de l’impossibilité des étudiants boursiers d’exercer des métiers alimentaires (aide au devoir, service dans la restauration…) depuis le début de la crise sanitaire. Le coût de cette mesure est assez faible et représente la lutte que nous menons en faveur de la justice sociale.

Pour ce faire, nous avons décidé de prélever 300 000 000 d'euros de crédits du programme "Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire" pour les allouer à un programme que nous créons, intitulé " Mesures sociales exceptionnelles pour les boursiers ».

La règle de la recevabilité financière nous oblige à gager nos amendements afin, selon l’expression ignoble, de ne pas « aggraver la charge publique ». Nous ne souhaitons bien évidemment pas retrancher les moyens accordés aux entreprises bénéficiant du fonds de solidarité. C’est pourquoi nous invitons le Gouvernement à lever le gage.






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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 125 rect. ter

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du Gouvernement
G Défavorable
Adopté

M. RAPIN, Mme LAVARDE, MM. RETAILLEAU et BAS, Mme ESTROSI SASSONE, M. MOUILLER, Mmes GRUNY, Nathalie DELATTRE, LÉTARD et DI FOLCO, MM. DAUBRESSE et BURGOA, Mme JOSEPH, MM. Étienne BLANC, Jean-Baptiste BLANC et COURTIAL, Mme CHAUVIN, MM. SOMON, BOUCHET et SAVIN, Mme Laure DARCOS, MM. LEFÈVRE, VOGEL, CALVET, MEURANT et BRISSON, Mmes Muriel JOURDA, BERTHET et DUMAS, M. PIEDNOIR, Mme RAIMOND-PAVERO, MM. de NICOLAY, CHARON et ROJOUAN, Mme LASSARADE, M. BAZIN, Mme THOMAS, M. GENET, Mmes BORCHIO FONTIMP, MICOULEAU et GATEL, MM. MANDELLI et BORÉ, Mme LHERBIER, MM. FAVREAU, PELLEVAT, LE GLEUT, SAVARY et Bernard FOURNIER, Mme VENTALON, MM. Daniel LAURENT, TABAROT et BABARY, Mme DEROMEDI, M. BASCHER, Mme IMBERT, MM. BOULOUX, DARNAUD et GREMILLET et Mmes LOPEZ et GARRIAUD-MAYLAM


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds de péréquation destiné à rétablir l’égalité entre les espaces de loisirs, d’attractions et culturels et les autres filières touristiques en matière de soutien à l’activité partielle

II. – En conséquences, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

337 500 000

 

337 500 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de péréquation destiné à rétablir l’égalité entre les espaces de loisirs, d’attractions et culturels et les autres filières touristiques en matière de soutien à l’activité partielle

337 500 000

 

337 500 000

 

TOTAL

337 500 000

337 500 000

337 500 000

337 500 000

SOLDE

0

0

Objet

La crise sanitaire du Covid-19 a durement et durablement affecté le secteur du tourisme en général et, plus particulièrement encore, les espaces de loisirs, d’attractions et culturels qui se caractérisent par d’importantes obligations de maintenance pendant les périodes de fermeture et des investissements annuels lourds.

Au 31 octobre 2020, ces entreprises avaient, en moyenne, subi une baisse de 48% de leur chiffre d’affaires par rapport à 2019, ce qui remet actuellement en cause la pérennité d’un grand nombre de ces espaces ancrés dans nos territoires et qui sont clés pour leur vitalité.

Le plan tourisme et les mesures d’aide à vocation générale dont bénéficient certains des espaces de loisirs, d’attractions et culturels ont, dans une certaine mesure, atténué les effets négatifs les plus immédiats de la crise mais c’est au prix d’un accroissement significatif de leurs dettes. Par ailleurs, ces mesures ne prennent pas en compte les spécificités des espaces de loisirs, d’attractions et culturels, qui sont malheureusement devenues des facteurs aggravants dans la période de crise sanitaire. Pour la plupart de ces espaces, la saison d’ouverture au public ne dure que du 1er avril au 30 septembre. Aucun chiffre d’affaires n’est généré lors de l’intersaison. Or cette période est cruciale puisqu’elle permet au personnel permanent de ces espaces d’assurer la maintenance d’infrastructures parfois complexes (parcs d’attractions), leur mise en conformité aux exigences réglementaires de sécurité, le nourrissage des animaux (parcs animaliers), et dans tous les cas d’entreprendre des travaux de renouvellement et de préparer la prochaine saison.

Les espaces de loisirs, d’attractions et culturels ne peuvent pas placer la majorité de leurs salariés permanents en activité partielle contrairement aux autres secteurs et aux autres entreprises du tourisme qui ont une activité adaptable et peuvent donc recourir facilement à l’activité partielle en cas de besoin. Un hôtel ou un restaurant, par exemple, peuvent fermer et mettre la totalité de leur personnel en chômage partiel, ce qui est strictement impossible pour les entreprises du secteur des espaces de loisirs, d’attractions et culturels.

Cet amendement vise donc à créer un Fonds de péréquation destiné à rétablir l’égalité entre les espaces de loisirs, d’attractions et culturels et les autres filières touristiques en matière de soutien à l’activité partielle. La compensation proposée prendrait la forme d’une prise en charge par l’État d’une partie du salaire brut des salariés qui n’ont pas pu être placés en activité partielle pendant les périodes de fermeture administrative ou saisonnière de l’année 2020.

Cette période de crise sanitaire ne doit en effet pas venir mettre à mal la solidarité et l’égalité qui sont au cœur de notre modèle. C’est le rôle du Sénat que d’assurer la cohésion entre les acteurs économiques et entre les territoires. Or les espaces de loisirs, d’attractions et culturels sont essentiels pour la pérennité du tissu économique de nombre de nos territoires. Il nous faut prendre au plus vite des mesures pour les protéger si nous ne voulons pas demain voir pénaliser un peu plus encore des territoires déjà très fragiles.   

Le présent amendement vise à transférer 337,5 millions d’euros du programme 356 « Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire » vers le nouveau programme « Fonds de péréquation destiné à rétablir l’égalité entre les espaces de loisirs, d’attractions et culturels et les autres filières touristiques en matière de soutien à l’activité partielle ».

Les signataires de cet amendement ne voulant évidemment pas réduire les crédits destinés à la Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire, espèrent que le Gouvernement lèvera ce gage.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 12 rect.

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

300 000 000

 

300 000 000

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

300 000 000

 

300 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

TOTAL

300 000 000

300 000 000

300 000 000

300 000 000

SOLDE

0

0

 

 

Objet

Dans un contexte de paupérisation d’un nombre très conséquent de nos concitoyens, le présent amendement prévoit de budgéter une prise en charge du chômage partiel à 100% et non plus à 85% comme cela est le cas aujourd’hui.

Eu égard aux sommes engagées en 2020, les auteurs du présent amendement proposent d’ajouter 300 millions d’euros supplémentaires aux 2,1 milliards supplémentaires prévus par le gouvernement pour l’Etat dans le présent PLFR. Pour rappel, ce montant représente près de dix-sept fois moins que le coût annuel de la suppression de l’ISF.  

Il convient d’agir pour protéger les plus fragiles de nos concitoyens. Les personnes concernées par le chômage partiel ne sont que rarement les travailleurs les mieux rémunérés. Ils sont souvent celles et ceux qui ne parviennent pas à boucler les fins de mois avec 15M de revenus en moins. Afin d’éviter une fracturation sociale de notre pays et de garantir le maintien d’un bon niveau de pouvoir d’achat, les auteurs du présent amendement estiment qu’il s’agit là d’une proposition utile et économe en comparaison avec d’autres dispositifs proposés.

Au surplus, les auteurs du présent amendement proposent la fixation d’un plafond à 2,5 SMIC afin d’éviter que cette mesure ne génère des effets d’aubaine.

Enfin, du fait de la non consommation de plus de la moitié des crédits du programme 358, cet effort financier serait parfaitement soutenable.

Afin de respecter les règles de recevabilité financière des amendements de crédits, cet amendement annule 300 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » » du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire ».

Il ouvre en contrepartie 300 millions d’euros supplémentaires d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique « Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire » du programme 356 « Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire ».

Les auteurs de l’amendement tiennent à souligner qu’ils n’ont en réalité aucune intention de réduire le montant des AE et CP de l’action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire» du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » et qu’ils invitent bien évidemment le gouvernement à lever le gage afin de permettre l’engagement de cette action dont les plus modestes de nos concitoyens ont aujourd’hui particulièrement besoin. Toutefois, les règles de recevabilité financière les obligent à une telle présentation du présent amendement.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 11 rect. bis

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. FÉRAUD, Mme ARTIGALAS, MM. KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds d’aide à la quittance 

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures des crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

250 000 000

 

250 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds d’aide à la quittance

250 000 000

 

250 000 000

 

TOTAL

250 000 000

250 000 000

250 000 000

250 000 000

SOLDE

0

0

Objet

La crise sanitaire, économique et sociale actuelle rend crucial l’enjeu du maintien en logement de nos concitoyens les plus précaires. Afin d’atteindre cet objectif, les auteurs du présent amendement proposent la mise en place d’un fonds d’aide à la quittance qui permettra d’épauler les locataires les plus fragilisés par la crise et qui ne parviennent plus à payer leurs loyers.

L'augmentation prévisible du chômage nécessite des mesures fortes pour empêcher de nombreux Français de basculer dans la précarité. L'urgence aujourd'hui est d'aider les personnes fragilisées par la crise à conserver leur logement. On sait en effet que le logement représente les deux tiers de la consommation préengagée des ménages pauvres.

Le « plan de relance » ne signifie pas « sortie de crise » ; il doit s'accompagner de mesures d'urgence renforcées pour éviter qu'une crise sociale durable ne s'installe. Cette urgence sociale est relayée depuis des mois par les acteurs de la solidarité mais également par les bailleurs sociaux et les associations d'élus. Le fonds de solidarité pour le logement (FSL) est particulièrement mobilisé pour venir en aide aux ménages fragilisés par la crise sanitaire. Mais les locataires qui ont des difficultés à payer leur loyer et qui ne sont pas éligibles au fonds de solidarité pour le logement ne disposent pas d'aide spécifique. Le fonds de solidarité pour le logement n'est en effet pas universel, il est destiné aux personnes en situation de précarité sociale et reste ouvert selon les critères préalablement définis par chaque département.

Les bailleurs sociaux sont très attentifs dans le soutien de leurs locataires en difficulté de paiement. Le mouvement HLM et les associations nationales de locataires ont signé une charte en faveur des locataires en fragilité économique pendant la crise du covid-19. Mais les informations manquent quant à la situation dans le secteur privé.

Le présent amendement propose un abondement du FSL pour gérer l'aide d'urgence « à la quittance ». La gestion de cette aide pourrait être assurée par une cellule d'urgence « crise sanitaire » créée au sein des FSL. Cette cellule viendra en aide aux locataires du parc locatif social ou privé, ayant subi une perte de revenus à cause de l'épidémie et se trouvant en difficulté pour le paiement de leur loyer, et aux copropriétaires occupants, pour le paiement de leurs charges de copropriété, l'objectif étant aussi d'éviter les blocages dans la gestion des copropriétés et prévenir toute dégradation.

Du fait de la non consommation de plus de la moitié des crédits du programme 358, cet effort financier serait parfaitement soutenable. Cependant, afin de respecter les règles de recevabilité financière des amendements de crédits, cet amendement annule 250 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » » du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire ».

Il ouvre en contrepartie 250 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique (nouvelle) « Fonds d’aide à la quittance » du programme (nouveau) « Fonds d’aide à la quittance ».

Les auteurs de l’amendement tiennent à souligner qu’ils n’ont en réalité aucune intention de réduire le montant des AE et CP de l’action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire» du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » et qu’ils invitent bien évidemment le gouvernement à lever le gage afin de permettre l’engagement de cette action dont les plus modestes de nos concitoyens ont aujourd’hui particulièrement besoin. Toutefois, les règles de recevabilité financière les obligent à une telle présentation du présent amendement.  



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 57

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds national d’urgence à la quittance

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

200 000 000

 

200 000 000

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds d’urgence à la quittance

200 000 000

 

200 000 000

 

TOTAL

200 000 000

200 000 000

200 000 000

200 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement vise à créer, conformément aux préconisations de la fondation Abbé Pierre et d’autres association au sein du pacte du « pouvoir vivre » un fonds national d’urgence d’aide à la quittance doté de 200 millions d’euros.

Pour les millions de personnes qui connaissent et vont connaître des difficultés financières grandissantes, le loyer et les charges seront de plus en plus durs à payer. Il faut donc agir vite pour éviter que ces premières difficultés deviennent des dettes de loyer et de charges, puis des procédures d’expulsion et dans quelques mois des expulsions.

Dans un contexte où les expulsions battent déjà, année après année, des records historiques, ce sont des milliers de ménages qui risquent de sombrer dans la spirale de l’exclusion et de nombreux bailleurs privés ou sociaux qui risquent de subir d’importants impayés.

Il faut donc créer rapidement une aide ciblée, en plus du rehaussement des APL, sur les locataires en difficulté fragilisés par la crise dans le parc privé et public. Ce fonds national d’aide à la quittance doté d’au moins 200 millions d’euros d’aides de l’Etat viendrait ainsi abonder les Fonds de Solidarité Logement (FSL) gérés par les Départements.

Acteurs habituels de l’aide aux locataires, les Fonds de Solidarité Logement (FSL) pourraient ainsi, avec le relais des bailleurs sociaux, se charger de l’instruction des demandes d’aides ponctuelles liées à la crise. Cela imposerait de mettre en place une procédure accélérée, simplifiée, largement accessible et harmonisée sur le territoire national et qui fasse l’objet d’une importante communication pour garantir que les personnes peu accoutumées aux services sociaux puissent en avoir connaissance.

Afin d’assurer la recevabilité de cet amendement. Il est proposé d’annuler 200 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique du programme « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire » et parallèlement d’ouvrir 200 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action 01 "Fonds national d’urgence d’aide à la quittance" du nouveau programme "Fonds national d’urgence d’aide à la quittance". 





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 13 rect. bis

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du Gouvernement
G Défavorable
Rejeté

M. FÉRAUD, Mme LUBIN, MM. KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Soutien à l’aide alimentaire

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures des crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

150 000 000

 

150 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Soutien à l’aide alimentaire

150 000 000

 

150 000 000

 

TOTAL

150 000 000

150 000 000

150 000 000

150 000 000

SOLDE

0

0

Objet

La crise économique, sociale et sanitaire de 2020 a fragilisé dangereusement les finances des associations de toutes natures, qui connaissent une baisse de leurs recettes mais un maintien de certains frais fixes qui représentent bien souvent une part prépondérante de leurs budgets.

Les associations et structures d’aide alimentaire sont doublement impactées par la crise dans la mesure où leur public « cible » s’est particulièrement élargi ses derniers mois. La pauvreté et les difficultés à s’alimenter progressent tragiquement dans notre pays et il est de la responsabilité des pouvoirs publics que d’apporter une réponse à ces enjeux.

Auditionnés par les auteurs du présent amendement, les associations concernées estiment avoir besoin d’un milliard d’aides publiques pour répondre aux demandes auxquelles elles font face sur le terrain au quotidien pour la fin de l’année 2020 et l’année 2021.

Les auteurs du présent amendement, proposent de provisionner dès 2020 la somme de 150 millions d’euros afin que, dans ce contexte si particulier, personne ne souffre de la faim durant ce dernier trimestre.

Si ces chiffres sont conséquents, il serait encore davantage dramatique pour les pouvoirs publics de connaitre et de mesurer la progression de la grande précarité en France et pourtant de ne rien faire.

Tel est l’objet du présent amendement.

Devant l’importance de ces tissus associatifs locaux, les auteurs du précédent amendement estiment qu’il est nécessaire de créer un fonds de soutien au tissu associatif, qui pourrait être gérer de manière territorialisé par le représentant de l’Etat, et qui aurait vocation à permettre aux structures en difficulté de survivre à la crise que traverse notre pays.

De plus, du fait de la non consommation de plus de la moitié des crédits du programme 358, cet effort financier serait parfaitement soutenable.

Afin de respecter les règles de recevabilité financière des amendements de crédits, cet amendement annule 150 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » » du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire ».

Il ouvre en contrepartie 150 millions d’euros supplémentaires d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique (nouvelle) « Soutien à l’aide alimentaire » du programme (nouveau) « Soutien à l’aide alimentaire ».

Les auteurs de l’amendement tiennent à souligner qu’ils n’ont en réalité aucune intention de réduire le montant des AE et CP de l’action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire» du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » et qu’ils invitent bien évidemment le gouvernement à lever le gage afin de permettre l’engagement de cette action dont les plus modestes de nos concitoyens ont aujourd’hui particulièrement besoin. Toutefois, les règles de recevabilité financière les obligent à une telle présentation du présent amendement.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 67 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Retiré

MM. LEVI, Jean-Michel ARNAUD et DÉTRAIGNE, Mme LÉTARD, MM. LOUAULT et CADIC, Mme Nathalie DELATTRE, MM. MOUILLER, MOGA, Étienne BLANC et FOLLIOT, Mme SOLLOGOUB, M. JANSSENS, Mmes BILLON, THOMAS et Nathalie GOULET, MM. PELLEVAT, CANEVET, FAVREAU et HENNO, Mme CANAYER, MM. Loïc HERVÉ, BABARY, BAS et Jean-Baptiste BLANC, Mme HERZOG, M. BOULOUX et Mme JACQUEMET


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds de sauvegarde

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

140 000 000

 

140 000 000

Fonds de sauvegarde

140 000 000

 

140 000 000

 

TOTAL

140 000 000

140 000 000

140 000 000

140 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement propose la création d’un « fonds de sauvegarde » qui aura pour vocation de compenser les charges fixes des entreprises de loisirs « Indoor », comme les loyers, qui pèsent fortement sur les entreprises du secteur dans cette période de faible activité dû à la crise sanitaire. Ce fonds de sauvegarde s’appliquerait jusqu’au 30 Juin 2021.

Ce mécanisme de compensation des charges fixes serait indexé sur le niveau de reprise du chiffre d’affaires par rapport au niveau de l’année 2019 et les éventuelles autres mesures d’aides touchés par l’entreprise seraient déduites du montant de cette compensation.

 Exemple d’application du fond de Sauvegarde des entreprises (modèle Norvégien) :

·         Chiffre d’Affaire 3ème trimestre 2020 = 40 % du 3ème trimestre 2019, => compensation des charges fixes à hauteur de 60%

·         Chiffre d’Affaire 4ème trimestre 2020 = 60 % du 4ème trimestre 2019, => compensation des charges fixes à hauteur de 40%

·         Chiffre d’Affaire 1er trimestre 2021 = 80 % du 1er trimestre 2019, => compensation des charges fixes à hauteur de 20%

Ce fonds permettrait ainsi d’assurer la simple « survie » de nos entreprises tout en diminuant progressivement le soutien de l’État jusqu’au retour à un niveau d’activité égal à 80 % du chiffre d’affaires 2019.

Le présent amendement vise à transférer 140 millions d’euros de l’action 01, du programme 360 - Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire, vers l’action 01 « Compensation des charges fixes des entreprises » du nouveau programme – Fonds de sauvegarde. 



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 98

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Retiré

M. IACOVELLI


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

105 000 000

 

105 000 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

105 000 000

 

105 000 000

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

TOTAL

105 000 000

105 000 000

105 000 000

105 000 000

SOLDE

0

0

 

 

Objet

Cet amendement vise à abonder les nouvelles ouvertures de crédits de la mission "Plan d'urgence face à la crise sanitaire" afin permettre la mise en place et le financement d'un dispositif particulier de soutien à destination des professionnels des secteurs de la restauration, de l'hôtellerie et de l'événementiel habituellement employés au moyen de contrats à durée déterminée d'usage.

La crise sanitaire a lourdement fragilisé et précarisé les professionnels de la restauration, de l'hôtellerie et de l'événementiel, celle-ci ayant entraîné l'annulation des cocktails, événements sportifs et culturels depuis près de huit mois.

Du fait du caractère particulier de leurs professions et des outils employés afin de recourir à leurs services, ces professionnels ne peuvent pas bénéficier pleinement des dispositifs de soutien actuellement mis en place par le Gouvernement afin de faire face à la crise sanitaire.

A mesure que la crise se prolonge, que leur activité est maintenue à l'arrêt, et que leur situation devient de plus en plus précaire, il apparaît opportun de déployer rapidement un dispositif d'aide ad hoc afin de répondre à leur détresse.

Ce fonds permettrait la mise en place du versement d'un SMIC pour chaque professionnel impacté par la crise sanitaire et en arrêt total d'activité, sachant que 70 000 personnes sont identifiées dans cette catégorie d'emploi. Cela permettrait d'aider ces personnes, qui n'ont plus aucun revenu depuis le début de la crise sanitaire et sont contraints de recourir au Revenu de solidarité active (RSA).

Pour en assurer la recevabilité financière, cet amendement modifie les autorisations d'engagement et crédits de paiement comme suit :

Le présent amendement prévoit ainsi d'augmenter de 105 millions d'euros les crédits de l'action 01 "Soutenir les entreprises éligibles au fonds de solidarité ""du programme 357 "Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire" et, contrepartie, de diminuer de 105 000 000 d'euros les crédits de l'action 01 "Favoriser le recours à l'activité partielle pour prévenir les licenciements" du programme 356 "Prise en charge exceptionnelle de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire" afin de respecter les règles de la LOLF.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 105 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du gouvernement
G  
Retiré

M. BABARY, Mme THOMAS, MM. KLINGER et HOUPERT, Mmes RENAUD-GARABEDIAN, CHAUVIN et BELRHITI, MM. Jean-Marc BOYER, BOULOUX, Daniel LAURENT, COURTIAL et BURGOA, Mmes DEROMEDI et JOSEPH, M. LEFÈVRE, Mme LASSARADE, M. SAURY, Mme PUISSAT, M. SAVIN, Mme Marie MERCIER, MM. ALLIZARD, VOGEL et GREMILLET, Mme DEROCHE, M. BRISSON, Mmes DUMONT et BERTHET, M. BONNE, Mme DUMAS, M. SIDO, Mme GRUNY, M. PIEDNOIR, Mme RAIMOND-PAVERO, MM. Étienne BLANC, CHARON et GENET, Mme MICOULEAU, MM. MANDELLI et PELLEVAT, Mme PRIMAS, MM. RAPIN, LE GLEUT, Bernard FOURNIER, CHAIZE et BELIN, Mmes DREXLER et DI FOLCO, M. de NICOLAY, Mme ESTROSI SASSONE, MM. REICHARDT, SAVARY, BORÉ et LE RUDULIER, Mme IMBERT, M. CUYPERS et Mme GARRIAUD-MAYLAM


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

100 000 000

 

100 000 000

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

100 000 000

 

100 000 000

TOTAL

100 000 000

100 000 000

100 000 000

100 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement est un amendement d'appel pour interpeller le Gouvernement sur la situation du secteur des loisirs Indoor.

Les entreprises de loisirs « indoor » de proximité ont été lourdement impactées par le confinement. La période estivale ne leur a malheureusement pas permis de bénéficier du rebond économique des mois de juillet et août du fait de la particularité des activités proposées par ces espaces de loisir.

Pour pallier ces difficultés, le Gouvernement leur a permis de bénéficier d’aides diverses : fonds de solidarité jusqu’à 10 000€, exonération de cotisations sociales patronales, aide au paiement des cotisations sociales, activité partielle prise en charge à 10 0% par l’État jusqu’à la fin de l’année… Malgré ces efforts, ces aides paraissent insuffisantes pour les acteurs du secteur au vu des dernières restrictions sanitaires.

De plus, les difficultés d’application des mesures nationales de restriction sanitaire ont pu mener parfois à des inégalités entre les territoires. La création d’un fonds de soutien spécifique pourrait permettre d’harmoniser et de simplifier les règles à l’échelle du territoire.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 15 rect.

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. MARIE, FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Prise en charge des dépenses des collectivités territoriales

II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits de paiement

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

50 000 000

 

50 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Prise en charge des dépenses des collectivités territoriales 

50 000 000

50 000 000

50 000 000

50 000 000

TOTAL

50 000 000

50 000 000

50 000 000

50 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Le présent amendement vise à créer un fonds de soutien aux petites communes, de moins de 1000 habitants, qui ont été confrontées à des dépenses exceptionnelles pour faire face à l’épidémie de Covid-19. En effet, nombre de ces communes rurales n’auront pas nécessairement eu à subir de pertes de recettes fiscales ou domaniales et ne sont ainsi pas couvertes par le mécanisme adopté en loi de finances rectificative pour 2020 (3). Elles auront néanmoins été contraintes d’acquérir certains matériels et équipements de protection représentant une charge importante au regard de leur budget. Il est donc proposé de mobiliser une enveloppe de 50M€ pour aider ces communes à faire face à ces dépenses en prenant celles-ci en charge, en tout ou partie et bien entendu, sous réserve de justificatifs comptables.

Afin de respecter les règles de recevabilité financière des amendements de crédits, cet amendement annule 50 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire » du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire ».

Il ouvre en contrepartie 50 millions d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique (nouvelle) « fonds de soutien aux petites communes de moins de 1000 habitants » du programme (nouveau) « fonds de soutien aux petites communes de moins de 1000 habitants ».

Les auteurs de l'amendement tiennent à souligner qu'ils n'ont en réalité aucune intention de réduire le montant des AE et CP de l'action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire» du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire » et qu'ils invitent bien évidemment le gouvernement à lever le gage afin de permettre l'engagement de cette action dont les plus modestes de nos petites communes ont aujourd'hui particulièrement besoin. Toutefois, les règles de recevabilité financière les obligent à une telle présentation du présent amendement.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 77

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du Gouvernement
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds de soutien aux librairies

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 50 000 000

 

 50 000 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de soutien aux librairies

50 000 000

 

50 000 000

 

TOTAL

50 000 000

50 000 000

50 000 000

50 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à créer un fonds de soutien doté de 50 millions d’euros à destination des librairies, qui, malgré de multiples appels, sont fermées pendant le confinement.

Le refus gouvernemental de considérer le livre comme « essentiel » est un acte politique : en effet le livre n’est pas un objet de consommation comme les autres. Il est un support indissociable de la citoyenneté, un outil d’apprentissage et d’émancipation.

Mais ce refus aura des conséquences concrètes pour les librairies indépendantes, soumises à la concurrence insatiable des grandes plateformes numériques, qui n’offrent ni le même conseil ni le même lien social, et qui ne payent pas les mêmes impôts. Ainsi, l’éditeur Denoël évoquait vendredi 6 novembre un chiffre d’affaires des librairies en baisse « de 70% à 85% » malgré le « click and collect ». Cet amendement vise donc à soutenir financièrement les librairies.

Afin d'être recevable cet amendement :

- Annule 50 millions d’euros d’AE et de CP ouverts pour le dispositif exceptionnel de chômage partiel

- Abonde de 50 millions d’euros d’AE et de CP un nouveau programme « Fonds de soutien aux librairies », composé d’une action intitulée « Soutien aux librairies ».

Les sénateurs écologistes ne souhaitent pas réduire les moyens de soutien aux salariés mis en œuvre dans le cadre de la crise sanitaire, et appellent le gouvernement à lever le gage.






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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 100 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du Gouvernement
G Défavorable
Adopté

M. VOGEL, Mmes BELRHITI, GARRIAUD-MAYLAM, LOISIER, PUISSAT et Laure DARCOS, MM. POINTEREAU, HUGONET, de NICOLAY, BURGOA, Daniel LAURENT et BASCHER, Mmes Nathalie DELATTRE et JOSEPH, MM. BAZIN, SOL, KAROUTCHI, KLINGER, HOUPERT, MANDELLI, PERRIN, RIETMANN, SAVARY et COURTIAL, Mme DEROMEDI, M. DAUBRESSE, Mme PLUCHET, MM. BAS, SIDO et LEFÈVRE, Mme LASSARADE, MM. CARDOUX et SAVIN, Mme CHAUVIN, MM. ALLIZARD et LONGUET, Mmes Marie MERCIER et Valérie BOYER, MM. CALVET, GREMILLET, GROSPERRIN et MEURANT, Mme Muriel JOURDA, MM. BRISSON et BONNE, Mmes SOLLOGOUB, GRUNY et DUMAS, M. PIEDNOIR, Mme RAIMOND-PAVERO, M. Étienne BLANC, Mme MALET, MM. de LEGGE, CHARON et GENET, Mme MICOULEAU, M. CHEVROLLIER, Mmes PRIMAS et BOURRAT, M. BOULOUX, Mme LOPEZ, MM. BELIN et BABARY, Mmes de CIDRAC et DI FOLCO, M. RAPIN, Mme ESTROSI SASSONE et MM. SAURY et Bernard FOURNIER


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds pour les professionnels de la filière équine

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

35 000 000

 

35 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds pour les professionnels de la filière équine

35 000 000

35 000 000

TOTAL

35 000 000

35 000 000

35 000 000

35 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement prolonge le dispositif établi par le décret n° 2020-749 du 17 juin 2020 portant création d’un dispositif d’aide exceptionnelle pour les centres équestres et les poneys clubs recevant du public touchés par les mesures prises pour ralentir la propagation de l’épidémie de covid-19.

Les établissements équestres sont à nouveau contraints à la fermeture administrative. Pour ces structures, l’arrêt de leur activité a entraîné une baisse ou une absence de chiffre d’affaires.

Les mesures d’aides financières générales mises en place par l’État (fonds de solidarité, chômage partiel, report de charges courantes, sociales et fiscales) ne suffisent pas pour compenser ces dépenses liées à l’entretien des équidés. En effet, ces établissements n’ont souvent pas recours au chômage partiel pour leurs employés devant assurer les soins des équidés.

Cet amendement vise à prolonger l’attribution des aides aux professionnels de la filière.

Il créé un fonds doté de 35 millions d’euros pour permettre aux professionnels de soigner environ 200 000 chevaux. Le coût d’entretien mensuel se chiffrant environ à 176 euros par mois.

Cependant, afin de respecter les règles de recevabilité financière des amendements de crédits, cet amendement annule 35 millions d’euros d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement sur l’action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » » du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire ».

Il ouvre en contrepartie 35 millions d’euros d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement sur l’action unique (nouvelle) « Fonds pour les professionnels de la filière équine » du programme (nouveau) « Fonds pour les professionnels de la filière équine ».

Les auteurs de l’amendement tiennent à souligner qu’ils n’ont en réalité aucune intention de réduire le montant des AE et CP de l’action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » et qu’ils invitent bien évidemment le Gouvernement à lever le gage afin de permettre l’engagement de cette action dont les plus modestes de nos concitoyens ont aujourd’hui particulièrement besoin.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 121

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds de solidarité pour les associations à la suite de la crise sanitaire

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

30 000 000

 

30 000 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les associations à la suite de la crise sanitaire

30 000 000

 

30 000 000

 

TOTAL

30 000 000

30 000 000

30 000 000

30 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

L’objet de cet amendement du groupe Ecologiste - Solidarité et Territoires est de doubler le montant du nouveau dispositif d’urgence, instauré par amendement par le gouvernement, afin de préserver l’emploi associatif.

Bien que nous partagions les constats du non-recours important des associations au fonds de solidarité, nous considérons que les 30 millions prévus par le gouvernement sont amplement insuffisants. 

En effet, les multiples décisions économiques du gouvernement actuel et de celui d’Edouard Philippe ont déjà fragilisé le tissu associatif, et ce bien avant la crise sanitaire. Tout d’abord la suppression de l’ISF, qui a eu comme conséquence, pourtant prévue, de diminuer fortement les dons aux associations. La fondation des apprentis d’Auteuil avait ainsi constaté une baisse du montant moyen des dons (1973 € contre 2535€ avant suppression de l’ISF) mais aussi du nombre de foyers, payant anciennement cet impôt, faisant des dons. 

De même, la suppression des emplois aidés avait également eu comme conséquence une fragilisation supplémentaire des associations, qui avaient vu un impact budgétaire d’1,3 milliards d’euros. 

Aujourd’hui, plus que jamais, les associations sont sur-sollicitées et pallient les déficiences de l’Etat. Toutes les associations d’aide alimentaire ont ainsi vu pendant l’été les demandes d’aide augmenter fortement. Dans ce contexte, les 30 millions apportés par l’Etat apparaissent grandement insuffisants, et nous proposons ainsi de doubler ce financement. 

Les règles de recevabilité nous imposent de demander une diminution équivalente du financement du chômage partiel. Nous appelons cependant le gouvernement à lever le gage.






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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 72

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du Gouvernement
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et autres établissements sociaux et médico-sociaux

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

20 000 000

 

20 000 000

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes et autres établissements sociaux et médico-sociaux

20 000 000

 

20 000 000

 

TOTAL

20 000 000

20 000 000

20 000 000

20 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à financer une prime exceptionnelle de 1000 à 1500 euros aux salariés des sous-traitants travaillant dans les EHPADs, quel que soit le statut de l’EHPAD.

Cet amendement permettrait ainsi de tenir la promesse du gouvernement d’une telle prime pour tous les professionnels des secteurs sociaux et médico-sociaux, mobilisés durant la crise sanitaire, quel que soit leur statut. Or la sous-traitance pratiquée par de très nombreux EHPAD a eu comme conséquence l’exclusion de nombreux salariés, pourtant essentiels, de cette prime.

La sous-traitance invisibilise en effet de nombreuses professions essentielles au fonctionnement de ces établissements : cuisiniers, agents d’entretien, de restauration… Ces derniers sont restés en première ligne pendant toute la durée de la crise sanitaire et le sont encore aujourd’hui. Ils et elles n’ont jamais reculés, y compris lorsque leur tâche nécessitait le contact avec des patients fragiles et positifs à la Covid.

Ces 16 000 salariés, au motif de leur statut de sous-traitant, ont été ainsi exclus de cette prime. C’est une injustice totale dans la mesure où leur dévouement et leur professionnalisme n’a jamais faibli. Les difficultés subies étaient les mêmes que leurs collègues, les mêmes dangers et les mêmes risques pour eux-mêmes et leurs proches.

Cet amendement a un coût de 20 millions d’euros.

Afin de respecter les règles de recevabilité financière des amendements de crédits, cet amendement :

- Créé un nouveau programme intitulé "Prime pour les salariés des sous-traitants des EHPAD et autres établissements sociaux et médico-sociaux" doté de 20 millions d'euros d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement.

- Réduit de 20 millions d’euros les autorisations d’engagement et crédits de paiement ouverts au sein du programme n° 357 « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire » de la mission « Plan d’urgence face à la crise sanitaire ».






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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 118

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Défavorable
Rejeté

Mme de MARCO, M. DOSSUS, Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, MM. DANTEC, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds de soutien pour les musiques actuelles et électroniques

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

20 000 000

 

20 000 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de soutien pour les musiques actuelles et électroniques

20 000 000

 

20 000 000

 

TOTAL

20 000 000

20 000 000

20 000 000

20 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires vise à créer un fonds de soutien doté de 20 millions d’euros à destination du secteur des musiques actuelles et électroniques, dont les activités sont quasiment à l’arrêt et qui connaissent et vont encore connaître des difficultés économiques très fortes dans les semaines et mois à venir.

Les musiques actuelles et spécifiquement les musiques électroniques ne peuvent que très difficilement survivre sans les lieux musicaux, festifs et nocturnes qui sont aujourd’hui fermés. De plus, la plupart des acteurs (artistes, musiciens, Djs, interprètes, promoteurs, etc.) ne sont pas affiliés au CNM et ne peuvent donc bénéficier des aides distribuées par ce dernier. Il est dès lors indispensable de créer un fond de soutien spécifique pour les musiques actuelles et électroniques.

Pour assurer la recevabilité financière de cet amendement, il est nécessaire de le gager ainsi :

- Il crée un nouveau programme intitulé « Fonds de soutien aux musiques actuelles et électroniques » composé d’une action intitulée « Soutien aux musiques actuelles et électroniques » doté de 20 millions d’euros d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement ;

- Il réduit de 20 millions d’euros les autorisations d’engagement et crédits de paiement ouverts pour la prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire.

Il est important de préciser que les sénatrices et sénateurs écologistes ne souhaitent absolument pas réduire les moyens consacrés au renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire. Ce sont les règles de recevabilité des amendements de crédits qui contraignent de gager cet amendement.

Cet amendement a été rédigé avec l’aide de l’association Technopole.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 14 rect.

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Défavorable
Rejeté

MM. COZIC, FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, M. ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds de solidarité pour la filière horticole

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures des crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

10 000 000

 

10 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

Fonds de solidarité pour la filière horticole

10 000 000 

 10 000 000

TOTAL

10 000 000 

10 000 000

10 000 000 

10 000 000

SOLDE

0

0

Objet

La crise de la Covid 19 a déjà durement touché la filière horticole et en particulier pour les producteurs de fleurs coupés : près de 50% de leur chiffre d'affaires annuel est réalisé entre mars et juin, période du premier confinement.

Les producteurs et les fleuristes ont ainsi perdu environ 40% de leur chiffre d'affaires.

Le végétal ornemental (53 000 entreprises, 170 000 emplois, 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires) est la filière agricole la plus durement touchée par les mesures de confinement liées à la lutte contre le coronavirus.

Le nouveau confinement tombe au plus mal pour cette filière car il coïncide avec le deuxième pic d’activité annuel, qui s’étend de la Toussaint à Noël.

Ces pertes sont particulièrement sévères pour les acteurs artisanaux, qui n’ont pas opéré leur transition vers le digital : 15% des fleuristes indépendants suite au 1er confinement.

A ce titre un fonds de soutien pour cette filière, qui en est réduite au mieux, à offrir ses fleurs aux personnels soignants des hôpitaux ainsi qu’aux EHPAD, au pire de les détruire semble vital pour maintenir économiquement ce savoir-faire français.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 117

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme de MARCO, M. DOSSUS, Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, MM. DANTEC, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Fonds de soutien aux établissements de nuit

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

8 000 000

 

8 000 000

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

 

 

 

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de soutien aux établissements de nuit

8 000 000

 

8 000 000

 

TOTAL

8 000 000

8 000 000

8 000 000

8 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires vise à créer un fonds de soutien doté de 8 millions d’euros à destination des établissements de nuit à charges élevées, qui sont fermés en raison de la crise sanitaire et qui connaissent et vont encore connaître des difficultés économiques très fortes dans les semaines et mois à venir.

Les établissements de nuit sont les premiers à avoir dû fermer et seront, sans doute, les derniers à rouvrir. C’est un secteur transversal qui représente 100 000 emplois directs et 100 000 indirects. Depuis leur fermeture au mois de mars, 30% des établissements de nuit ont déjà été placés en liquidation judiciaire. Au-delà des risques très importants sur les emplois de ce secteur, c’est toute une filière musicale, celle des musiques actuelles et particulièrement des musiques électroniques, qui est touchée. Les établissements de nuit sont des piliers pour les musiques électroniques, sans eux c’est tout un pan de la culture qui risque de disparaître.

Les établissements de nuit à charges élevées, lieux emblématiques de la culture de la nuit française, font rayonner la scène des musiques actuelles et électroniques françaises à l’international et permettent de recevoir des artistes internationaux en France. Il est donc nécessaire de permettre à ces établissements de survivre.

Le fond de solidarité avec l’aide de 10 000€ ne suffit pas à combler les charges d’une partie de ces établissements de nuit car - en particulier dans les grandes métropoles - ces entreprises ont en moyenne, selon leurs représentants, des charges avoisinant les 45 000€ par mois. Cet amendement vise à doubler le montant alloué au titre du fonds de solidarité pour les établissements de nuit disposant de charges fixes importantes (environ 200 établissements) sur une période courant de mi-octobre à mi-février, afin de leur permettre de mieux supporter le coût financier de la deuxième vague de COVID-19.

Pour assurer la recevabilité financière de cet amendement, il est nécessaire de le gager ainsi :

- Il crée un nouveau programme intitulé « Fonds de soutien aux établissements de nuit » composé d’une action intitulée « Soutien aux établissements de nuit » doté de 8 millions d’euros d’autorisations d’engagement et de crédits de paiement ;

- Il réduit de 8 millions d’euros les autorisations d’engagement et crédits de paiement ouverts pour la prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire.

Il est important de préciser que les sénatrices et sénateurs écologistes ne souhaitent absolument pas réduire les moyens consacrés au renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire. Ce sont les règles de recevabilité des amendements de crédits qui contraignent de gager cet amendement.

Cet amendement a été rédigé avec l’aide de la Chambre syndicale des lieux musicaux, festifs et nocturnes.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 146 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Défavorable
Retiré

Mme Nathalie DELATTRE, MM. REQUIER et ROUX, Mmes Maryse CARRÈRE et PANTEL et MM. CABANEL, GUÉRINI et GUIOL


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Soutien aux chaînes de télévision locales

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures des crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

 

 

 

 

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

 

1 000 000

 

1 000 000

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

 

 

 

 

Soutien aux chaînes de télévision locales

1 000 000

 

1 000 000

 

TOTAL

1 000 000

1 000 000

1 000 000

1 000 000

SOLDE

0

0

Objet

La crise sanitaire a durement frappé l’ensemble du monde de la culture, y compris le secteur des médias. Au sein de notre paysage audiovisuel, les télévisions locales assurent une véritable mission de service public et couvrent 70% de la population française. En diffusant des informations de proximité, les chaînes locales valorisent les acteurs économiques, sportifs, sociaux et culturels du territoire.
Leurs moyens de fonctionnement reposent à la fois sur des recettes privées et le soutien des collectivités locales. Sur un marché qui s'est quelque peu autorégulé, seules les plus qualitatives et dotées d'un modèle économique viable subsistent. Dans le contexte actuel, le budget des chaînes locales risquant d'être fragilisé, cet amendement vise à leur apporter une aide de l’Etat au titre des mesures d'urgence.

Afin de respecter les règles de recevabilité financière des amendements de crédits, cet amendement annule un million d'euros d'autorisations d'engagement et de crédits de paiement sur l'action unique « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire » du programme n° 358 « Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire ». L'auteur de cet amendement ne souhaitant évidemment pas réduire les crédits destinés au financement de ce programme, le Gouvernement est invité à lever le gage.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 56

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Mesures sociales de la revalorisation de la garantie jeune

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire

Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire

500 000

500 000

Renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire

Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire

Mesures sociales de revalorisation de la garantie jeune

500 000

500 000

TOTAL

500 000

500 000

500 000

500 000

SOLDE

 0

 

Objet

Cet amendement de repli vise à proposer une mesure de soutien aux plus précaires, qui sont les grands oubliés de ce plan de relance. Ainsi, nous proposons avec cet amendement la revalorisation de la garantie jeune au niveau du RSA. Malgré toutes les limites que le dispositif présente par rapport à une extension du RSA dès 18 ans (public ciblé, places limités), la garantie jeune apporte à de nombreux jeunes une allocation, mais celle-ci reste insuffisante. Fixée à 497 euros, nous pensons qu'elle devrait, à minima, être fixée au même niveau que le RSA, c'est à dire 564 euros.

Pour ce faire, nous avons décidé de prélever 500 000 euros de crédits du programme « Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire » pour les allouer à un programme que nous créons, intitulé « Mesures sociales de revalorisation de la garantie jeune ».

La règle de la recevabilité financière nous oblige à gager nos amendements afin, selon l’expression ignoble, de ne pas « aggraver la charge publique ». Nous ne souhaitons bien évidemment pas retrancher les moyens accordés aux entreprises bénéficiant du fonds de solidarité. C’est pourquoi nous invitons le Gouvernement à lever le gage.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 73

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Recherche et enseignement supérieur

Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’annulation de)

-
(minorer l’annulation de)

+
(majorer l’annulation de)

-
(minorer l’annulation de)

Formations supérieures et recherche universitaire

dont titre II

51 015 347

59 918 960

Vie étudiante

Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires

46 087 148

39 512 031

Recherche spatiale

147 134 992

147 134 992

Recherche dans les domaines de l’énergie, du développement et de la mobilité durables

19 400 415

19 412 415

Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle

dont titre II

36 307 441

21 175 619

Recherche duale (civile et militaire)

35 507 237

35 507 237

Recherche culturelle et culture scientifique

2 385 006

2 357 226

Enseignement supérieur et recherche agricoles

dont titre II

10 587 432

10 532 666

TOTAL

348 425 018

 335 551 146

SOLDE

- 348 425 018

- 335 551 146

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à refuser les annulations d’engagement et crédits de paiement sur les programmes de recherche et de les redéployer sur le programme « Vie étudiante » pour le financement du « plan 60 000 » afin d’accroître le nombre de logements Crous.

Les conditions de logement des étudiantes et des étudiants, en qualité comme en prix, sont un des facteurs déterminant de la réussite de leurs études. Pourtant, il représente leur principal poste de dépense, grevé chaque année par les marchés du logement tendu des villes universitaires. D’après le baromètre 2020-2021 de l’UNEF, le loyer représente 69% du budget mensuel des étudiant.es, en augmentation de +2,41% en moyenne alors que l’inflation est nulle, et jusqu’à +4% ou +5% dans les grandes métropoles.

L’accès à des logements étudiants de qualité et bon marché est donc un élément déterminant de l’égalité dans l’accès aux études pour les enfants de familles modestes. Une proportion croissante des étudiant.es est ainsi contrainte de travailler, ce qui pèse de façon importante sur leur réussite.

Or d’après l’Observatoire de la vie étudiante placé auprès du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (CNOUS), seulement 7% des étudiants bénéficient d’une résidence étudiante à caractère social et 5 % d’une résidence sociale à caractère privé. 

En 2017, le candidat Emmanuel Macron promettait dans son programme de construire « 60 000 logements pour les étudiants et 20 000 pour les jeunes actifs ». Alors que le « Plan 40 000 » entre 2013 et 2017 a été un succès puisque respecté à 99 %, le « Plan 60 000 » lancé en septembre 2018 a déjà pris beaucoup de retard.

Afin de renforcer ce plan, cet amendement vise à augmenter les moyens financiers, bien que l'objectif 60 000 soit aujourd’hui désuet au regard des derniers chiffres, puisque le Gouvernement estime que moins de 35 000 logements devraient être mis en service d’ici fin 2022. Il est donc nécessaire de continuer d'investir massivement. 






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 74

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Sagesse du Sénat
Adopté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Sport, jeunesse et vie associative

Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’annulation de)

-
(minorer l’annulation de)

+
(majorer l’annulation de)

-
(minorer l’annulation de)

Sport

dont titre II

4 575 703

4 700 000

Jeunesse et vie associative

Jeux olympiques et paralympiques 2024

TOTAL

4 575 703

4 700 000

SOLDE

- 4 575 703

- 4 700 000

Objet

Cet amendement du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires vise à refuser les annulations d'engagement et crédits de paiement sur le programme « Sport » et de les redéployer sur le programme « Jeunesse et vie associative ». Cela permet d’augmenter les moyens financiers et humains des associations culturelles et sportives présentes dans les quartiers prioritaires de la ville, dont les activités sont d'utilité sociale.

Ainsi, le dispositif « Vacances Apprenantes » décliné dans « Quartiers d’été », dont les actions ont touché près d’un jeune sur 3 dans les quartiers prioritaires, et dont l'action a été prolongée aux vacances de la Toussaint, est une mesure qui a été appréciée par les communes bénéficiaires. Elle témoigne d’un manque auquel il s’agit donc de remédier.

Cet amendement vise à octroyer une dotation supplémentaire pour ces communes qui ont plus de besoins mais moins de ressources. En effet, alors qu’elles disposent de 30% de capacité financière en moins, leur taux d’imposition est deux fois plus élevé et leurs besoins 30% supérieurs aux communes similaires ne possédant pas de quartiers prioritaires de la ville.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 116 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Sagesse du Sénat
Adopté

M. SAVIN, Mme LAVARDE, MM. PIEDNOIR, KERN, LOZACH, Daniel LAURENT, HUGONET et SIDO, Mmes Nathalie DELATTRE et DEROMEDI, MM. LEVI et PELLEVAT, Mmes BILLON, PUISSAT, GARRIAUD-MAYLAM et BELRHITI, MM. LAUGIER et POINTEREAU, Mme LOISIER, MM. VOGEL, Bernard FOURNIER, HOUPERT, SAVARY, BOULOUX et BOUCHET, Mmes Laure DARCOS et JOSEPH, M. LEFÈVRE, Mmes LASSARADE et CHAUVIN, MM. ALLIZARD et LONGUET, Mmes de LA PROVÔTÉ et Marie MERCIER, MM. GREMILLET, GROSPERRIN, BRISSON et MOGA, Mmes SOLLOGOUB et DUMAS, MM. Étienne BLANC, Alain MARC et WATTEBLED, Mme MALET, MM. DÉTRAIGNE et CHARON, Mmes MICOULEAU et PRIMAS, MM. FAVREAU, RAPIN, LE GLEUT, SAUTAREL et PEMEZEC, Mme VENTALON, M. BELIN, Mme DI FOLCO, MM. de NICOLAY, SAURY et BASCHER, Mme GRUNY et M. CHEVROLLIER


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Sport, jeunesse et vie associative

Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’annulation de)

-
(minorer l’annulation de)

+
(majorer l’annulation de)

-
(minorer l’annulation de)

Sport

dont titre II

4 575 703

4 700 000

Jeunesse et vie associative

Jeux olympiques et paralympiques 2024

TOTAL

4 575 703

4 700 000

SOLDE

- 4 575 703

- 4 700 000

Objet

Cet amendement vise à annuler les annulations de crédits proposées par le gouvernement pour le programme 219 Sport.

Depuis plusieurs mois, le monde sportif est touché par une crise sans précédent. La très grande majorité des associations, clubs et fédérations connaissent de très grandes difficultés, et les mois à venir seront compliqués. En effet, les dernières publication évoquent des pertes de licenciés pouvant aller jusqu’à 20% dans certaines disciplines.

Dans ces conditions, cet amendement propose de revenir sur l’annulation de crédits proposée, soit 4,5 millions d'euros en AE et 4,7 millions d'euros en CP.

Ces moyens pourront être redéployés pour venir aider les acteurs du mouvement sportif (clubs et fédérations) qui connaissent de très grosses difficultés et soutenir la mise en œuvre des politiques sportives dans les territoires.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 149

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Sagesse du Sénat
Adopté

M. HUSSON

au nom de la commission des finances


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Sport, jeunesse et vie associative

Modifier ainsi les annulations de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’annulation de)

-
(minorer l’annulation de)

+
(majorer l’annulation de)

-
(minorer l’annulation de)

Sport

dont titre II

 

4 575 703

 

4 700 000

Jeunesse et vie associative

 

 

 

 

Jeux olympiques et paralympiques 2024

 

 

 

 

TOTAL

 

4 575 703

 

4 700 000

SOLDE

- 4 575 703

- 4 700 000

 

Objet

Le présent amendement vise à opérer le dégel de la réserve restante sur le programme 219 « Sport », pour un montant de 4,7 millions d’euros en crédits de paiement et près de 4,6 millions d’euros en autorisations d’engagement.

Le mouvement sportif est particulièrement affecté depuis le début de la crise sanitaire. Les mesures prises pour contenir la propagation de l’épidémie ont nécessairement conduit à annuler de nombreuses manifestations et à restreindre, voire à empêcher, les pratiques sportives. Les incertitudes résultant du rebond épidémique se sont également traduites par une baisse des inscriptions à la rentrée. Pour de nombreuses associations sportives locales, il en résulte une forte tension sur leurs ressources.

Dans ce contexte, l’annulation d’une partie des crédits mis en réserve ne semble pas opportune. Surtout, elle ne correspond pas à la logique même de cet outil de régulation budgétaire, censé permettre de faire face à des imprévus.

C’est pourquoi, afin de soutenir le tissu de clubs qui animent nos territoires, il est proposé de revenir sur cette annulation, ce qui dégagera immédiatement 4,7 millions d’euros en faveur du sport pour tous.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 114 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, LABBÉ et SALMON et Mme PONCET MONGE


Article 5

(État B (Article 5 du projet de loi))


Mission Travail et emploi

Modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

+
(majorer l’ouverture de)

-
(minorer l’ouverture de)

Accès et retour à l’emploi

20 000 000

 

20 000 000

 

Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi

 

20 000 000

 

20 000 000

Amélioration de la qualité de l’emploi et des relations du travail

 

 

 

 

Conception, gestion et évaluation des politiques de l’emploi et du travail

dont titre II

 

 

 

 

TOTAL

20 000 000

20 000 000

20 000 000

20 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Le taux de prise en charge des Parcours emploi compétences (PEC), fixé en principe à 50 %, est largement insuffisant pour permettre son appropriation par le secteur associatif, qui est par ailleurs fortement affecté par la crise sanitaire. Les PEC dans ce secteur constituent pourtant un outil essentiel de la politique de l’emploi, permettant aux personnes recrutées d’accomplir des tâches utiles socialement tout en favorisant leur insertion professionnelle. 

L’augmentation du taux de prise en charge à 80 % prévue par le Gouvernement pour les jeunes et pour les habitants de quartiers prioritaires de la politique de la ville et de zones de revitalisation rurale est bienvenue, mais est notoirement insuffisante et en tout état de cause pas à la hauteur des besoins des publics concernés comme des associations dans le contexte actuel. 

C’est pourquoi le présent amendement propose de porter le taux de prise en charge des PEC à 80 % pour l’ensemble des publics, dans une logique d’inclusion dans l’emploi et de soutien au secteur non marchand. 

En sus des crédits proposés par le présent amendement (20 millions d’euros sur le programme 102 « Accès et retour à l’emploi »), cette augmentation du taux de prise en charge pourra être financée par redéploiements internes au sein du même programme. En effet, les crédits que le Gouvernement propose d’ouvrir au titre de la création de 35 000 postes dans l’insertion économique sont affectés d’un fort risque de sous-consommation. L’objectif affiché, témoignant d’une « politique du chiffre », est bien peu crédible compte tenue de la situation économique du secteur de l’IAE. Concernant ce secteur, un accompagnement financier des structures pour les aider à surmonter la crise semble constituer un préalable à l’atteinte des objectifs affichés en termes de recrutements.

Ce montant est gagé à hauteur de 20 millions d’euros en AE et CP sur l’action 01 « anticipation et accompagnement des conséquences des mutations économiques sur l’emploi » du programme 103 « Accompagnement des mutations économiques et développement de l’emploi ». En particulier, une sous-consommation de l’enveloppe de 233,59 millions d’euros en AE et 79,73 millions d’euros en CP afférente au dispositif « emplois francs » est également crédible au regard des effets de la crise sanitaire sur les entrées dans ce dispositif. 



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 145

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Retiré

MM. RAMBAUD et RICHARD


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 5


Après l’article 5

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le C du IV de l’article 16 de la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 est ainsi modifié :

1° Après le premier alinéa du b du 1°, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« - d’une part le coefficient correcteur défini au B ;

« - d’autre part le rapport entre : » ;

2° Le 2° est ainsi rédigé :

« 2° Pour chaque commune pour laquelle la somme mentionnée au 1° du A excède celle mentionnée au 2° du même A, le produit de taxe foncière sur les propriétés bâties versé à la commune est égal à la somme :

« a) Du produit net issu des rôles généraux de la taxe foncière sur les propriétés bâties émis au profit de la commune au titre de l’année multiplié par le coefficient correcteur défini au B ;

« b) Du produit net issu des rôles généraux de la taxe foncière sur les propriétés bâties émis au profit de la commune au titre de l’année multiplié par :

« - Le rapport entre, d’une part, la somme des taux de taxe foncière sur les propriétés bâties communal et départemental appliqués sur le territoire de la commune en 2020 et, d’autre part, le taux de taxe foncière sur les propriétés bâties de la commune appliqué au titre de l’année ;

« - Et le coefficient correcteur défini au B diminué de 1 ; 

II. – La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales du I est compensée, à due concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.

.... – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

L’article 16 de la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 modifie en profondeur les règles d’affectation aux communes des recettes de Taxe foncière sur les propriétés bâties(TFPB) pour mettre en place un mécanisme de compensation des pertes de recettes résultant de la suppression de la taxe d’habitation (TH). 

Dans ce contexte, un mécanisme de coefficient correcteur a été mis en place afin d’assurer la compensation complète des recettes issues de l'ancienne TH en prenant en compte la dynamique des bases imposables. 

Toutefois, dans le dispositif adopté en décembre 2019 le coefficient correcteur ne s’applique pas aux recettes supplémentaires issues d’une hausse de taux communaux à compter de 2021. Toute augmentation des taux de TFPB s’applique donc aux bases effectives du territoire communal et non à ces bases corrigées pour compenser les différences de base imposable entre les assiettes de TFPB et de TH. 

Cette disposition introduit dès lors une profonde inégalité entre les communes au regard de l’objectif fondamental de la réforme, qui est d’assurer dans la durée aux communes l’équivalence des recettes produites par la taxe foncière bâtie regroupée et celles qu’auraient apporté la taxe foncière communale et la taxe d’habitation. Ce biais donne un avantage aux communes ayant des bases importantes en raison d’une forte densité économique (souvent combinées avec un taux de taxe d’habitation inférieur à la moyenne) au détriment des communes détenant des bases foncières moins importantes et ayant perdu une taxe d’habitation élevée. 

Il convient donc de remédier à cette inégalité en appliquant le coefficient correcteur à l’ensemble des recettes de TFPB perçues par les communes. C’est l’objet du présent amendement.






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 24 rect.

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Adopté

Mme ESTROSI SASSONE, M. Henri LEROY, Mme BORCHIO FONTIMP, M. TABAROT, Mmes DEMAS et LAVARDE, M. HUGONET, Mmes Valérie BOYER, DEROMEDI et THOMAS, MM. GRAND, MANDELLI et SOL, Mmes DEROCHE, NOËL et LASSARADE, M. PANUNZI, Mmes BERTHET et MICOULEAU, MM. MOUILLER et CHATILLON, Mme JOSEPH, MM. BELIN, GUENÉ, BOUCHET et VOGEL, Mme DREXLER, M. BRISSON, Mme DUMONT, M. CAMBON, Mme DUMAS, MM. DALLIER, Jean-Baptiste BLANC, CUYPERS, SAVIN, SAUTAREL, BAZIN et SAURY, Mme MALET, MM. SAVARY et SOMON, Mme GARRIAUD-MAYLAM, M. BOULOUX, Mme PRIMAS, MM. RAPIN, GENET, CHARON et SIDO, Mme GRUNY, M. LEFÈVRE, Mme DI FOLCO, M. BABARY et Mme CANAYER


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 5


Après l'article 5

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. - Il est institué, au titre de l’année 2020, un prélèvement sur les recettes de l’État au profit des départements ayant subi, au cours de l’année, une catastrophe naturelle.

II. - Le montant de ce prélèvement sur les recettes de l’État est égal à la différence, si elle est positive, entre le montant du prélèvement calculé conformément aux dispositions mentionnées aux I, II et III de l’article L. 3335-2 du code général des collectivités territoriales et le montant acquitté en 2019.

III. - La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le dispositif de péréquation horizontale des Départements a fait l’objet à l’initiative de l’ADF d’une réforme ambitieuse qui a abouti à renforcer l’effort de solidarité entre les collectivités.

Le Département des Alpes-Maritimes doit contribuer au titre de l’année 2020 pour près de 100 millions d’euros à cette péréquation. Or, ses finances déjà mises à mal par la crise sanitaire et les pertes engendrées au titre de la baisse des DMTO doivent désormais être consacrées à un effort de reconstruction historique depuis la tempête Alex.

Une première estimation évalue a minima à 850 millions d’euros le montant des sommes à engager dans les prochaines années pour le Département. Pour la seule année 2020, le Département doit engager plus de 160 millions d’euros supplémentaire afin de faire face aux travaux d’urgence pour désenclaver les communes sinistrées et financer les investissements nécessaires à la reconstruction des routes des vallées, alors même que son épargne brute ne s’élèverait plus, à règles constantes, qu’à 30 millions d’euros.

Sans remettre en cause le dispositif de péréquation horizontale adopté dans le projet de loi de finances pour 2020, il est proposé pour cette année le gel de la contribution du Département des Alpes Maritimes au niveau de celle de 2019, soit 64 millions d’euros, et le versement par l’Etat au fonds d’une attribution complémentaire de même montant que l’effet du gel opéré, soit environ 35 millions d’euros.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 29

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

M. SEGOUIN


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 6


Après l’article 6

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le a du 1° du A du IV de l’article 16 de la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 est complété par une phrase ainsi rédigée : « En cas d’erreur sur la détermination du taux communal de taxe d’habitation appliqué en 2017 suite à une fusion intercommunale et si la commune arrive à prouver cette erreur, le produit peut être déterminé par le taux communal de taxe d’habitation tel qu’il a été prévu par la commission locale d’évaluation des charges transférées dans son rapport pour assurer une neutralité fiscale. »

II. – La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales du I est compensée, à due concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

La loi de finances pour 2020 fait de 2017 l’année de référence dans la fixation du montant des transferts de taxe foncière sur les propriétés bâties du département vers les communes à partir de 2021 en compensation de la suppression de la taxe d’habitation.

Inopportunément, en cette même année 2017 et suite aux fusions intercommunales, l’état 1259 a pu faire l’objet d’une présentation inhabituelle, induisant un certain nombre de communes en erreur. Le taux de référence de taxe d’habitation mentionné par l’administration sur l’état 1259 s’est fixé à 0% en raison du retraitement du taux de 2016 par la quote-part du taux de taxe d’habitation départemental transféré dans le cadre de la suppression de la taxe professionnelle.

Le principe de « neutralité » trouvé dans le cadre du pacte fiscal a été interprété comme une reconduction par certaines équipes municipales qui ont réinscrit le taux de référence. Les communes auraient pourtant dû fixer des taux plus importants et percevoir les taxes d’habitation en cette année 2017.

Rappelons qu’un grand nombre de communes rurales manquent d’éléments et de moyens pour appréhender toute la technicité de la matière fiscale.

Cette erreur aura des conséquences extrêmement lourdes pour les communes en question. Elles ne bénéficieront d’aucune compensation à la perte de la taxe d’habitation et devrons faire face à la coupe sèche d’une part importante de leurs recettes.

Cet amendement prévoit, ainsi, pour les communes concernées, de remplacer le taux appliqué en 2017 par le taux prévu par la CLECT dans son rapport pour assurer une neutralité fiscale. Une telle mesure aura peu d’impact sur l’équilibre général des budgets mais a un intérêt considérable pour ces quelques communes.






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 150

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Défavorable
Adopté

M. HUSSON

au nom de la commission des finances


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le V de l’article 46 de la loi n° 2005-1719 du 30 décembre 2005 de finances pour 2006 est complété par trois alinéas ainsi rédigés :

« 3° Avances remboursables destinées à soutenir Île-de-France Mobilités à la suite des conséquences de l’épidémie de covid-19 ;

« 4° Avances remboursables destinées à soutenir les autorités organisatrices de la mobilité à la suite des conséquences de l’épidémie de covid-19.

« Le remboursement des avances retracées au 4° n’intervient, pour chaque bénéficiaire, qu’à compter de l’année suivant celle où le montant des recettes fiscales tirées du versement mentionné à l’article L. 2333-64 du code général des collectivités territoriales et des recettes tarifaires perçues au titre de l’exercice de la compétence d’autorité organisatrice de la mobilité a été égal, pour chacune de ces recettes et en tenant compte des décisions prises en matière de tarification des services, au montant constaté au titre de l’année 2019. Sauf accord de la collectivité locale ou de l’établissement public bénéficiaire, la durée de remboursement de l’avance ne peut être inférieure à six ans. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I ci-dessus, en ce qu’il permet de prévoir des modalités de remboursement des avances consenties aux autorités organisatrices de la mobilité plus favorables, est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le quatrième projet de loi de finances rectificative pour 2020 institue des avances remboursables en faveur des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) à hauteur de 750 millions d’euros. Celles-ci devront permettre de soutenir les AOM confrontées, non seulement en 2020 mais probablement de façon durable, à une contraction des recettes du versement mobilité et de leurs recettes tarifaires.

Le présent amendement a pour objet d’assurer que les conditions de remboursement de ces avances permettront bien aux AOM de traverser la crise et de préserver leurs perspectives d’investissement.

À cet égard, il prévoit que ces avances ne seront remboursées que l’année qui suit un retour à la situation financière constatée en 2019. Cela correspond à une clause de « retour à meilleure fortune » déjà introduite à l’initiative du Sénat lors de l’examen de la troisième loi de finances rectificative pour 2020, s’agissant des avances remboursables accordées aux départements pour couvrir les pertes de droit de mutation à titre onéreux.

Par ailleurs, l’amendement propose que le remboursement des avances soit étalé – sauf volonté contraire des bénéficiaires – sur une période minimale de six ans afin de préserver les capacités d’investissement des AOM.

Ces mesures constituent des « garde fous » qui n’entameront en aucun cas la capacité d’adaptation à la situation rencontrée par les AOM dans le cadre des conventions qu’elles conclueront avec l’État pour bénéficier des avances remboursables.






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 51

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article 8 bis du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les associés ou actionnaires des sociétés mentionnées à l’article 1655 ter sont soumises, par dérogation au 2 du 1 de l’article 187, à un pourcentage de 17 % sur les revenus perçus sur les années 2020 et 2021. »

Objet

Cet amendement vise à augmenter de 12,8% à 17% l’impôt sur le revenu dû par les personnes physiques au titre des années 2020 et 2021, ici les associés ou actionnaires, des sociétés immobilières cotées (SIIC).

C’est une mesure qui permettrait de répondre à la nécessité de contraindre les grandes foncières afin qu’elles soulagent les petits commerces en les exonérant de loyers pendant les périodes de fermeture administrative.






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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 144 rect. ter

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

Mme SOLLOGOUB, MM. BONNEAU, Stéphane DEMILLY et DÉTRAIGNE, Mmes FÉRAT et GUIDEZ, MM. HENNO, JANSSENS et LAUGIER, Mme LÉTARD, M. LEVI, Mme LOISIER, M. MOGA, Mmes de LA PROVÔTÉ, TETUANUI et VERMEILLET et M. Loïc HERVÉ


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les revenus tirés de la réalisation d’un prélèvement nasopharyngé ou d’un prélèvement sanguin à domicile réalisé par un infirmier libéral à un patient atteint de la covid-19 sont exonérés d’impôt sur le revenu.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Face aux besoins croissants de conduire les tests PCR lors de la deuxième vague de la pandémie COVID19, les infirmiers libéraux sont appelés à procéder, notamment au domicile des patients, aux prélèvements préalables aux tests PCR. Les conditions pratiques et les coûts liés à l'exécution de ces prélèvements nécessitent une prise en compte du surcoût de ces actes infirmiers liés aux tests COVID.

Pour rappel, selon la nomenclature applicable à ce jour, les prélèvements réalisés, à domicile, par les infirmiers sont rémunérés AMI 4,2 (acte médical infirmier) soit 13,23 €. Cette rémunération est très insuffisante pour les raisons suivantes :

La durée moyenne de l’acte incluant habillage, déshabillage, prélèvement et gestion du prélèvement est d'une demi-heure.

Les prélèvements impliquent l’utilisation de protections à usage unique : surblouse, gants, charlotte dont le coût, notamment en raison des difficultés d’approvisionnement, peut s’élever à 3 euros par acte.

Par ailleurs, ces prélèvements impactent l'organisation car ils provoquent le décalage des soins pour les patients réguliers et constituent, à domicile,un risque certain de contamination pour les soignants."

 



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 93 rect. ter

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. PANUNZI, Mme DEROMEDI, M. GROSPERRIN, Mmes IMBERT, LASSARADE, GARRIAUD-MAYLAM et DUMAS et MM. HENNO, LONGUET, MANDELLI, FAVREAU, LE GLEUT, Daniel LAURENT et BASCHER


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le 1° du 2 de l’article 39 A du code général des impôts est complété par les mots : « , réalisés par des entreprises offrant à titre professionnel outre l’hébergement, des prestations accessoires similaires à une entreprise hôtelière ».

Objet

Cet amendement de précision permet de clarifier l’éligibilité des investissements ouvrant droit à la mobilisation du crédit d’impôt sur les investissements en Corse codifié à l’article 244 quater E du Code Général des Impôts.

Les travaux parlementaires à l’origine de l’article 244 quater E du CGI et la position du Gouvernement lors de l’élaboration de ce dispositif ont entendu retenir une position non restrictive des investissements hôteliers : « la notion d’investissement hôtelier doit être entendue au sens large : elle comprend les investissements nécessaires aux prestations d’hébergement fournies par les hôtels classés de tourisme proprement dits, mais également les centres classés, les villages de vacances, les résidences de tourisme ainsi que les installations fixes en dure des terrains de campements » (JO Assemblée nationale 2ème séance du 17 mai 2001, page 3127).

Cette définition extensive n’a été reprise par l’instruction que pour les seuls investissements relatifs à la catégorie « travaux de rénovation d’hôtel » visée à l’article 244 quater E du CGI. En revanche, les investissements réalisés au titre des bienséligibles à l’amortissement dégressif en application de l’article 39 A 2 du CGI mentionnant « les investissements hôteliers, meubles ou immeubles » auquel renvoie l’article 244 quater E du CGI ne bénéficient pas de cette définition extensive de la notion d’entreprise hôtelière par la DGFIP qui en réserve le bénéfice aux seuls établissements soumis à la réglementation hôtelière proprement dit.

Bien plus, la DGFIP exclut les exploitants de camping du bénéfice de l’amortissement dégressif de l’article 39 A 2 du CGI et donc par voie de conséquence du bénéfice du régime du CIIC de l’article 244 quater E du CGI. Une rupture d’égalité que cet amendement de précision se propose de corriger pour ne pas que l’interprétation restrictive de l’administration fiscale finisse par prévaloir sur la loi. Les meublés de tourisme ne pouvant désormais plus mobiliser le CIIC, il faut tout de même permettre aux professionnels de l’hôtellerie d’y être pleinement éligibles quel que soit le type d’hébergement ou d’hôtellerie.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 94 rect. ter

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. PANUNZI, Mme DEROMEDI, M. GROSPERRIN, Mmes IMBERT, LASSARADE, GARRIAUD-MAYLAM et DUMAS et MM. HENNO, LONGUET, MANDELLI, FAVREAU, LE GLEUT, Daniel LAURENT et BASCHER


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

À l’avant-dernière phrase du I de l’article 199 ter D du code général des impôts, les mots : « neuf années » sont remplacés par les mots : « six années ».

Objet

L’article 199 199 ter D du code Général des Impôts dispose que le remboursement par l’État du crédit d’impôt sur les investissements en Corse non imputé intervient au bout de 10 ans et dans la limite de 50 % du montant total du crédit d’impôt et d’un montant de 300 000 euros. Ce délai de 10 ans apparaît excessif au regard de la finalité même de l’aide et la taille des entreprises en bénéficiant. Si aucune imputation n’est intervenue au bout de 10 ans, cela implique que l’entreprise n’a dégagé aucun bénéfice suffisant sur cette période. Il serait donc plus utile de raccourcir ce délai afin de permettre à la société de bénéficier de liquidités pour son activité tout en maintenant un délai de restitution suffisamment long afin d’éviter tout effet d’aubaine et détournement du dispositif. 7 ans conviendraient mieux.

Pour rappel, le régime de l’aide à l’investissement en Outre-Mer, qui a largement inspiré le CIIC, prévoit la possibilité de demander le remboursement de la fraction non utilisée à compter de la 3ème année dans la limite de 100 000 euros (article 199 undecies B du CGI).



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 88 rect. ter

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. PANUNZI, Mmes DEROMEDI, IMBERT et LASSARADE, M. GROSPERRIN, Mmes GARRIAUD-MAYLAM et DUMAS et MM. HENNO, LONGUET, MANDELLI, FAVREAU, LE GLEUT, Daniel LAURENT et BASCHER


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. - Après le 3° bis du I de l’article 244 quater E du code général des impôts, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« …° Sur les exercices 2020 et 2021, les taux mentionnés aux 3° et 3° bis sont majorés de dix points pour les entreprises présentant une baisse de chiffre d’affaires supérieure à 50 % sur la période allant du 1er mars au 30 juin 2020 ».

II. - La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les investissements réalisés avant le mois de mars ou juste après le confinement pour faire face à la saison ne pouvant bénéficier des retombées escomptées cette année eu égard à la crise nécessitent d’être soutenus, tous comme il convient d’encourager les entreprises à investir en 2021 pour garantir la relance de l’activité. D’où le présent amendement visant à majorer de 10 points le taux de crédit d’impôt qui est de 20% pour les PME et de 30% pour les TPE.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 92 rect. ter

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. PANUNZI, Mme DEROMEDI, M. GROSPERRIN, Mmes IMBERT, LASSARADE, GARRIAUD-MAYLAM et DUMAS et MM. HENNO, LONGUET, MANDELLI, LE GLEUT, FAVREAU, Daniel LAURENT et BASCHER


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Aux première et seconde phrases du II de l’article 22 de la loi n° 2018-1317 du 28 décembre 2018 de finances pour 2019, la date : « 31 décembre 2020 » est remplacée par la date : « 31 décembre 2021 ».

Objet

Cette disposition transitoire avait accompagné l’exclusion des meublés de tourisme du Crédit d’Impôt sur les Investissements en Corse actée suite à l’adoption d’un amendement intégré à la loi n°2018-1317 du 28 décembre 2018 de finances pour 2019. Concrètement, il s’agissait de ne pas pénaliser les projets mis en œuvre par les acteurs économiques du secteur touristique et en cours de réalisation avec pour date butoir de fin des travaux éligibles au crédit d’impôt le 31 décembre 2020. Or, la crise sanitaire a stoppé les procédures et la concrétisation desdits investissements pendant de nombreuses semaines voire mois dans certains cas, empêchant de fait leur achèvement avec le 31 décembre 2020. Le présent amendement vise à tenir compte de cet état de fait indépendant de la volonté des porteurs de projet en reportant d’un an la date d’achèvement des travaux qui sera retenue par l’administration pour valider l’éligibilité au dispositif, passant donc du 31 décembre 2020 au 31 décembre 2021.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 89 rect. ter

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. PANUNZI et GROSPERRIN, Mmes DEROMEDI, IMBERT, LASSARADE, GARRIAUD-MAYLAM et DUMAS et MM. HENNO, LONGUET, MANDELLI, LE GLEUT, FAVREAU, Daniel LAURENT et BASCHER


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le premier alinéa du VI ter de l’article 199 terdecies-0 A du code général des impôts est complété par une phrase ainsi rédigée : « Toutefois, le taux est fixé à 50 % pour les versements effectués entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les montants collectés au titre du FIP Corse se montent aujourd’hui à près de 380 millions d’euros, soit 2.000 emplois directs en Corse et 5.000 emplois induits.

Aujourd’hui, les taux de réduction actuels sont de 38% pour la souscription d’un FIP Corse contre 18% pour un FIP finançant les entreprises continentales.

L’économie insulaire, durement impactée par la crise, a besoin d’un apport d’investissement extérieur pour soutenir l’activité. Porter à 50% le taux actuel sur le seul exercice 2020 est de nature à favoriser l’investissement dans les entreprises insulaires alors même qu’elles se trouvent particulièrement mises à mal avec une structuration de l’économie reposant pour près d’un tiers sur le secteur touristique qui subit de plein fouet les effets de la crise sanitaire, économique et sociale.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 50

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – À la dernière phrase du premier alinéa du 1 ter de l’article 200 du code général des impôts, l’année : « 2020 » est remplacée par l’année : « 2021 ». 

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Afin d’encourager la générosité vis à vis des associations caritatives dans le cadre de la crise sanitaire qui affectent plus durement les plus modestes, l’article 14 de la loi n° 2020-473 de finances rectificatives pour 2020 a porté de manière dérogatoire, pour la seule année 2020, la limite de prise en compte des versements ouvrant droit à dérogation fiscale à 1 000 €, la limite de droit commun étant de 546 €.

La défaillance et le désengagement de l’Etat en matière d’aides directes aux plus démunis, nous obligent à compter sur les associations qui s’occupent en lieu et place des pouvoirs publics de la gestion de nos plus pauvres. Afin de leur permettre de pouvoir agir à l’heure où la crise sanitaire a fait basculer 1 million de françaises et de français dans la pauvreté nous pensons que les moyens doivent être conséquent. Les plus riches ayant accumulé de l’épargne, celle-ci pour être allouée à l’aide aux plus précaires.

C’est pourquoi le présent amendement vise à porter, jusqu’au 31 décembre 2021, à 1 000 euros le plafond de la valeur des dons aux associations caritatives sur lequel la déduction fiscale est accordée au titre de la loi « loi Coluche ».






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 49 rect. bis

14 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le 1 du I de l’article 223 sexies du code général des impôts est ainsi modifié :

1° Au deuxième alinéa, le taux : « 3 % » est remplacé par le taux : « 6 % » ;

2° Au dernier alinéa, le taux : « 4 % » est remplacé par le taux : « 8 % ».

Objet

Comme nous l’avons rappelé à plusieurs reprises, la progressivité de l’impôt et la justice fiscale constituent un élément essentiel pour mettre en place une transformation économique, écologique et sociale.

Cet amendement poursuit toujours cette logique en renforçant la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, instaurée en 2012. Cette contribution, qui instaure un prélèvement supplémentaire de 3 % et 4 % pour les revenus dépassant respectivement 250 000 et 500 000 euros pour contribuable célibataire (500 000 et 1 million d’euros pour un couple), nous proposons de la porter à 6 % et 8 %.

Une telle mesure permet d’accroitre l’imposition des 0,1 % des contribuables les plus riches, ceux-là même dont le taux effectif de prélèvement est aujourd’hui d’environ 45 %, c’est à dire un taux identique aux 10 % des ménages les plus pauvres.

Il s’agit donc d’une alternative à la modification du barème de l’impôt sur le revenu que le Gouvernement refuse. Il présente également l’avantage de prendre en compte les revenus du capital et ainsi de contourner le prélèvement forfaitaire unique. Le ministère de l’action et des comptes publics a indiqué que le nombre de foyers concernés par la CEHR était de 40 160 en 2018, pour un rendement s’élevant à 1 045 millions d’euros. On peut donc légitiment penser que notre proposition permettrait d’accroitre le rendement de cette contribution à environ 2 milliards d’euros.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 1er A vers un article additionnel après l'article 9).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 46

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article 235 ter ZD du code général des impôts est ainsi modifié : 

1° Au deuxième alinéa du I, après les mots : « cadre de », sont insérés les mots : « l’exécution d’un ordre d’achat ou, à défaut, de » ;

2° Au V, le taux : « 0,3 % » est remplacé par le taux : « 0,5 % » ;

3° Au premier alinéa du VII, après les mots : « livraison du titre, », sont insérés les mots : « ou s’il n’y a pas de livraison du titre, » ;

4° La seconde phrase du VIII est ainsi rédigée : « Un décret précise que l’acquisition donne lieu ou non à un transfert de propriété au sens de l’article L. 211-17 dudit code, la nature de ces informations, qui incluent le montant de la taxe due au titre de la période d’imposition, les numéros d’ordre quand ils existent des opérations concernées, la date de leur réalisation, la désignation, le nombre et la valeur des titres dont l’acquisition est taxable et les opérations exonérées, réparties selon les catégories d’exonération mentionnées au II. » ;

5° Il est ajouté un paragraphe ainsi rédigé :

« …. – La taxe n’est pas déductible de l’assiette de l’impôt sur les sociétés. »

II. – Le I s’applique aux acquisitions réalisées à compter du 1er janvier 2021.

Objet

Cet amendement vise à augmenter la taxe sur les transactions financières et d’élargir son assiette.

D’abord, l’amendement propose de faire passer le taux de 0,3% à 0,6%. Pour rappel, on estime qu’une hausse de 0,1 point permet d’augmenter les recettes de la taxe d’environ 500 000 euros.

Nous proposons aussi d’élargir l’assiette aux transactions intra-journalières, ce qui permettrait de porter les recettes supplémentaires à 2 voire 4 milliards d’euros. 

L’augmentation des recettes fiscales permettra notamment de renforcer le fonds de soutien au développement, dont une partie des recettes de la TTF est affectée et de participer à la compensation des pertes des petits commerces.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 128 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Retiré

M. SAVIN, Mme LAVARDE, MM. KERN, PIEDNOIR, LOZACH, HUGONET, Daniel LAURENT et SIDO, Mmes Nathalie DELATTRE et DEROMEDI, MM. LEVI et PELLEVAT, Mmes BILLON, PUISSAT, GARRIAUD-MAYLAM et BELRHITI, MM. LAUGIER et POINTEREAU, Mme LOISIER, MM. VOGEL, Bernard FOURNIER, HOUPERT, SAVARY, BOULOUX et BOUCHET, Mmes Laure DARCOS et JOSEPH, M. LEFÈVRE, Mmes LASSARADE et CHAUVIN, MM. ALLIZARD et LONGUET, Mmes de LA PROVÔTÉ et Marie MERCIER, MM. GREMILLET, GROSPERRIN, BRISSON et MOGA, Mmes SOLLOGOUB et DUMAS, MM. Étienne BLANC, Alain MARC et WATTEBLED, Mme MALET, MM. DÉTRAIGNE et CHARON, Mmes MICOULEAU et PRIMAS, MM. FAVREAU, RAPIN, LE GLEUT, SAUTAREL et PEMEZEC, Mme VENTALON, M. BELIN, Mme DI FOLCO et MM. de NICOLAY, SAURY, Cédric VIAL, CHEVROLLIER et CHASSEING


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – La section II du chapitre IV du titre premier de la première partie du livre premier du code général des impôts est complétée par une division ainsi rédigée :

« L. – Crédit d’impôt exceptionnel pour dépenses de partenariat sportif

« Art. 244 quater Y. – I. – Les entreprises imposées d’après leur bénéfice réel peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt au titre de leurs dépenses de partenariat sportif. Ce crédit d’impôt est égal à 30 %.

« II. – Les dépenses ouvrant droit au crédit d’impôt mentionné au I du présent article sont celles de l’année en cours visant à apporter un soutien financier à une association sportive, à un sportif de haut niveau au sens de l’article L. 221-1 du code du sport ou à une société sportive au sens de l’article L. 122-2 du même code participant à des compétitions organisées par les fédérations sportives agréées en contrepartie d’une promotion de l’image de marque de l’entreprise à l’origine de cette dépense.

« III. – Le crédit d’impôt est plafonné pour chaque entreprise, y compris les sociétés de personnes, à 50 000 euros. Il s’apprécie en prenant en compte la fraction du crédit d’impôt correspondant aux parts des associés de sociétés de personnes mentionnées aux articles 8, 238 bis L, 238 ter et 239 ter, et aux droits des membres de groupements mentionnés aux articles 239 quater, 239 quater A, 239 quater B, 239 quater C et 239 quinquies du présent code.

« IV. – Les subventions publiques reçues par les entreprises à raison des opérations ouvrant droit au crédit d’impôt sont déduites des bases de ce crédit.

« V. – Un décret fixe les conditions d’application du présent article. »

II. – Le I entre en vigueur pour les dépenses réalisées du 1er avril 2020 au 31 décembre 2020.

III. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

IV. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Le présent amendement vise à instaurer un crédit d’impôt exceptionnel sur 2020 pour les entreprises ayant maintenu leurs dépenses de partenariat avec les clubs sportifs et les sportifs de haut-niveau. 

Le monde de l’entreprise est un contributeur majeur du financement du sport dans nos territoires, et des partenariats sont souvent noués pour plusieurs années entre des TPE/PME locales et des clubs sportifs et/ou des sportifs de haut-niveau qui participent au rayonnement de ce territoire.

Toutefois, la crise sanitaire que nous traversons fragilise à la fois les structures sportives mais également les entreprises. Certaines de ces dernières ont parfois des difficultés importantes à maintenir leurs partenariats en cette période et se questionne sur leur pérennité, alors même que ceux-ci font partie de leur ADN.

Aussi, il est important d’encourager les entreprises à maintenir leur soutien au monde du sport afin de ne pas déstabiliser encore plus un modèle économique déjà en grande difficulté.

C’est pourquoi cet amendement propose la création d’un crédit d’impôt exceptionnel sur les dépenses de partenariat sportif réalisées et maintenues durant la crise sanitaire que nous traversons, et plafonnée à 50 000 €.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 81

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les personnes qui, au jour de la promulgation de la présente loi, exploitent une entreprise du secteur numérique, acquittent une contribution exceptionnelle sur le chiffre d’affaires en période de crise sanitaire.

Cette contribution exceptionnelle est assise sur le montant du chiffre d’affaires réalisé en France sur la vente de biens en ligne, par les entreprises mentionnées au premier alinéa du présent I, durant les années civiles 2020 et 2021.

Le taux de la contribution est de 2 %.

II. – La contribution exceptionnelle prévue au I du présent article ne s’applique pas aux entreprises dont le chiffre d’affaires annuel réalisé en France sur les ventes de biens en ligne sur la période définie au même I est strictement inférieur à 95 % de la moyenne du chiffre d’affaires annuel réalisé sur la vente de biens en ligne sur la même période en 2017, 2018 et 2019.

III. – Les entreprises mentionnées au I sont celles, quel que soit leur lieu d’établissement, pour lesquelles le montant des sommes encaissées en contrepartie de la vente de biens taxables lors de l’année civile précédant celle mentionnée au même I excède les deux seuils suivants :

1° 750 millions d’euros au titre des bien livrés au niveau mondial ;

2° 25 millions d’euros au titre des biens livrés en France.

IV. – La contribution est recouvrée et contrôlée selon les procédures et sous les mêmes sanctions, garanties et privilèges que la taxe sur la valeur ajoutée. Les réclamations sont présentées, instruites et jugées selon les règles applicables à cette même taxe.

V. – Le Gouvernement remet un rapport au Gouvernement au plus tard le 15 septembre suivant la promulgation de la présente loi. Il y établit notamment la politique et les moyens mis en place pour recouvrir ladite taxe, dont sa politique de vérification fiscale permettant sur ce point une équité de traitement entre commerçants physiques et commerçant en ligne, son action contre les pratiques anticoncurrentielle des redevables, en lien avec l’Autorité de la concurrence, dont le report total ou partiel unilatéral du montant de la présente taxe par ces redevables sur le consommateur ou les autres professionnels intervenant de la production à la distribution des biens concernés. Le rapport fait également le bilan de l’action du Gouvernement pour intégrer la nouvelle taxe numérique sur les biens dans sa politique menée à échelons internationaux et européens pour le paiement d’un impôt plus juste socialement et écologiquement de la part des acteurs marchands du numérique.

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à instaurer une contribution exceptionnelle sur les acteurs de la vente en ligne, qui mènent dans la crise sanitaire une concurrence déloyale aux commerces de proximité.

Le commerce de proximité représente en France plus de 600 000 entreprises, 20 % du PIB, 1,2 million de salariés et 3 millions d’actifs. Il s’agit de TPE qui participent au lien social dans nos territoires, et à la vitalité économique de nos centres-villes et de nos bourgs.

Ce commerce de proximité se désagrège depuis de nombreuses années à la suite du développement intensif des zones périphériques au travers des hypermarchés, des grands centres commerciaux, des grandes et moyennes surfaces. Il subit encore plus massivement aujourd’hui la concurrence déloyale des grandes plateformes de vente en ligne.

Avec la crise sanitaire, alors que le confinement, bien que nécessaire, impose la fermeture des petits commerces, alors que partout dans le monde la récession s’installe, que nombre d’entreprises font faillite, Amazon fait partie des rares heureux qui ont su profiter de la pandémie avec un chiffre d’affaires de +37 % depuis le début de l’année, pour atteindre 96,1 milliards de dollars. Les méthodes des géants comme Amazon apparaissent souvent comme à la limite de la légalité, telles la campagne « pré-Black Friday » qui contrevient ouvertement à la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire.

Face à de telles entreprises, dont les bénéfices subissent des montages toujours plus complexes pour échapper à l’impôt et qui profitent injustement de fermetures administratives pourtant essentielles, l’effort ne peut pas peser uniquement sur les comptes publics et une régulation est nécessaire.

La survie des commerces de proximité est un impératif à la fois environnemental mais aussi de cohésion des territoires, de vitalité des centres-villes et de lien social. Les mesures de soutien exceptionnelles ne seront suffisantes que si l’État parvient à lutter contre la concurrence déloyale des géants du commerce en ligne.

Par cet amendement, le groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires, propose donc mettre en place une contribution de solidarité sur ces grands gagnants de la crise afin d’alimenter un fonds de solidarité en faveur des commerces de proximité.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 5 rect. bis

14 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. Patrice JOLY, FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le chapitre II du titre Ier de la première partie du livre Ier du code général des impôts, il est inséré un chapitre ainsi rédigé :

« Chapitre …

« Contribution exceptionnelle sur certaines activités de vente en ligne

« Art. 223…. – I. – Il est institué une contribution exceptionnelle, pour les exercices ouverts du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2020, sur les activités de vente de biens réalisées à travers une interface numérique, donnant lieu à une livraison à domicile, lorsque l’utilisateur qui conclut l’opération au moyen de l’interface numérique est localisé en France.

« II. – Sont soumises à la contribution les entreprises, quel que soit leur lieu d’établissement, pour lesquelles le chiffre d’affaires correspondant aux activités mentionnées au I excède les deux seuils suivants :

« 1° Les opérateurs de plateforme en ligne définis à l’article L. 111-7 du code de la consommation dont le chiffre d’affaires hors taxe lors du dernier exercice clos réalisé en France est supérieur à deux milliards d’euros ;

« 2° Les entreprises exerçant une activité de commercialisation de biens dont le chiffre d’affaires hors taxe lors du dernier exercice clos réalisé en France est supérieur à quinze milliards d’euros.

« III. – La contribution est assise sur la fraction du chiffre d’affaires réalisé sur les produits commandés par voie électronique pendant l’année 2020 qui excède le chiffre d’affaires réalisé sur les produits commandés par voie électronique au cours de l’année précédente.

« IV. – Le montant de la contribution est calculé en appliquant à l’assiette définie au III du présent article un taux de 30 %.

« V. – Les modalités de recouvrement de la contribution sont définies par décret. »

Objet

Le confinement et ses modalités d’application créent une distorsion de concurrence entre différents types de commerce.

En effet, alors que les magasins non-alimentaires sont fermés administrativement et que les magasins alimentaires n’ouvrent que dans des conditions difficiles, les entreprises de vente en ligne ont pu continuer leur activité.  De nombreux maires ont tenté de sauver leurs petits commerces avec des arrêtés qui ont été annulés.

Aussi, dans un contexte sanitaire et économique difficile nous ne pouvons nous satisfaire de ces fermetures qui pour certaines seront définitives.

Surtout que nous avons pu observer lors de ce premier confinement que les grands groupes de vente en ligne ont vu exploser leur vente.

 Les chiffres sont éloquents : ce sont plus de 41 millions de Français qui ont acheté un article sur le Net au deuxième trimestre.

Le grand gagnant de cette crise est Amazon. Grâce au Covid19, le chiffre d’affaires mondial d’Amazon a progressé de 30 % en 2020, à près de 89 milliards de dollars et son bénéfice net a doublé à 5,2 milliards pour le deuxième trimestre 2020.

Ainsi, afin de limiter cette distorsion de concurrence, cet amendement propose la création d’une contribution à hauteur de 40 % du surplus de chiffre d’affaires réalisé pendant la crise sur la vente de biens en ligne à destination des grands opérateurs de plateforme en ligne (notamment Amazon) réalisant plus de 2 milliards de chiffre d’affaires et les grandes entreprises commercialisant des biens réalisant plus de 15 milliards de chiffre d’affaires, ce qui permet de viser la grande distribution.

Nous ne souhaitons pas pénaliser les TPE et PME qui choisissent de développer des services de vente en ligne puisque les petits commerces qui auront recouru à la vente en ligne pour compenser la perte de ventes dans leurs magasins ne seront pas concernés par la contribution.

Enfin, les sommes récoltées par cette contribution permettront de créer un fonds de justice pour le petit commerce, les artisans, les hôtels et les restaurants, obligés de fermer.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 1er vers un article additionnel après l'article 9).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 47

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après le chapitre II du titre II de la première partie du livre premier du code général des impôts, il est inséré un chapitre II bis ainsi rédigé :

« Chapitre II bis

« Taxe exceptionnelle de solidarité sur les plateformes de e-commerce en faveur des petits commerces

« Art. 300…. – I.- Il est institué une taxe due à raison des sommes encaissées par les entreprises du e-commerce définies au III, en contrepartie de la fourniture en France, au cours d’une année civile, des services définis au II.

« II. - Les services taxables sont les activités de vente directe par le redevable de biens ou services commandés à partir d’une interface numérique, à l’exclusion des services dans le champ de la taxe sur les services numériques mentionnés au II de l’article 299 du code général des impôts.

« III. – Les entreprises mentionnées au I du présent article sont celles, quel que soit leur lieu d’établissement, pour lesquelles le montant des sommes encaissées en contrepartie de la fourniture des services mentionnés au II excède les deux seuils suivants :

« 1° 750 millions d’euros au titre des vente effectuées au niveau mondial ;

« 2° 25 millions d’euros au titre des vente effectuées ou faisant l’objet d’une livraison en France, comme défini au IV ;

« Pour les entreprises, quelle que soit leur forme, qui sont liées, directement ou indirectement, au sens du II de l’article L. 233-16 du code de commerce, le respect des seuils mentionnés aux 1° et 2° du présent III s’apprécie au niveau du groupe qu’elles constituent.

« IV. – Pour l’application du présent article :

« 1° La France s’entend du territoire national, à l’exception des collectivités régies par l’article 74 de la Constitution, de la Nouvelle-Calédonie, des Terres australes et antarctiques françaises et de l’île de Clipperton ;

« 2° La fourniture du service taxable mentionné au II est effectuée en France si l’un des deux critères suivants est respecté :

« a) L’utilisateur qui effectue l’achat sur une interface numérique est localisé en France s’il la consulte au moyen d’un terminal situé en France. La localisation en France de ce terminal est déterminée par tout moyen, y compris en fonction de son adresse IP (protocole internet), dans le respect des règles relatives au traitement de données à caractère personnel ;

« b) La livraison du bien ou service est à destination de toute personne physique ou morale domiciliée en France.

« V. – Lorsque la fourniture des services mentionnés au II de cet article est réalisée en France au cours d’une année civile au sens du III ou IV du présent article, le montant des encaissements versés en contrepartie de cette fourniture est défini comme le produit entre la totalité des encaissements versés au cours de cette année en contrepartie de la fourniture de ces services et le pourcentage représentatif de la part de cette fourniture rattachée à la France évalué lors de cette même année. Ce pourcentage est égal à la proportion des fournitures de services soit effectuées auprès d’un utilisateur localisé en France tel que mentionné au a du III, soit faisant l’objet d’une livraison en France tel que mentionné au b du III, soit les deux.

« VI. – Pour l’application du présent article, les sommes encaissées dans une monnaie autre que l’euro sont converties en appliquant le dernier taux de change publié au Journal officiel de l’Union européenne, connu au premier jour du mois au cours duquel les sommes sont encaissées.

« VII. – La taxe mentionnée au I est assise sur le montant, hors taxe sur la valeur ajoutée, tel que défini au IV, des sommes encaissées par le redevable, lors de l’année au cours de laquelle la taxe devient exigible, en contrepartie d’un service taxable fourni en France. 

« VIII. – Le montant de la taxe est calculé en appliquant à l’assiette définie au V un taux de 15 %.

« IX.- Le fait générateur de la taxe prévue au I est constitué par l’achèvement de l’année civile au cours de laquelle l’entreprise définie au III a encaissé des sommes en contrepartie de la fourniture en France de services taxables. Toutefois, en cas de cessation d’activité du redevable, le fait générateur de la taxe intervient lors de cette cessation. 

« Le redevable de la taxe est la personne qui encaisse les sommes. La taxe devient exigible lors de l’intervention du fait générateur.

« X.- La taxe mentionnée au I est liquidée, déclarée, recouvrée et contrôlée selon les procédures et sous les mêmes sanctions, garanties et privilèges que la taxe sur les services numériques établie à l’article 299 du code général des impôts. Les réclamations sont présentées, instruites et jugées selon les règles applicables à cette même taxe. »

II. – Le chapitre II bis du titre II de la première partie du livre premier du code général des impôts, dans sa rédaction résultant du présent article, s’applique à compter du 1er janvier 2021 jusqu’au 31 décembre 2021.

Objet

Cet amendement vise à mettre en place une taxation exceptionnelle des grandes centrales de e-commerce comme Amazon afin de rétablir l’équité avec les petits commerces. Cette taxe exceptionnelle d’un an sera assise sur le chiffre d’affaires réellement effectué par ces entreprises en France.






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Projet de loi

de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 80

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Il est institué une taxe à laquelle sont soumises les entreprises exerçant une activité de commerce de détail mentionné à l’article 37 du décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire et dont le chiffre d’affaires hors taxe lors du dernier exercice clos réalisé en France est supérieur à 15 milliards d’euros.

II. – La taxe est assise sur la fraction du résultat net réalisé pendant l’année 2020 qui excède le résultat net réalisé au cours de l’année précédente. Le montant de la taxe est calculé en appliquant à l’assiette définie au I un taux de 50 %.

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à mettre en place une contribution exceptionnelle sur le chiffre d’affaires des entreprises de la grande distribution, qui mènent une concurrence déloyale aux commerçants de proximité obligés de fermer pendant le confinement.

Le commerce de proximité représente en France plus de 600 000 entreprises, 20% du PIB, 1,2 million de salariés et 3 millions d’actifs. Il s’agit de TPE qui participent au lien social dans nos territoires, et à la vitalité économique de nos centres-villes et de nos bourgs.

Ce commerce de proximité se désagrège depuis de nombreuses années à la suite du développement intensif des zones périphériques au travers des hypermarchés, des grands centres commerciaux, des grandes et moyennes surfaces. Il subit encore plus massivement aujourd’hui la concurrence déloyale des grandes plateformes de vente en ligne.

Au contraire, le confinement, bien que nécessaire d’un point de vue sanitaire, a comme conséquence une forte augmentation des bénéfices de la grande distribution. Les chiffres de la Banque de France nous donnent une idée du phénomène : augmentation de 7,4 % des bénéfices pour les supermarchés en mars, 12 % en avril.

Face à de telles entreprises, dont les bénéfices subissent des montages toujours plus complexes pour échapper à l’impôt et qui profitent injustement de fermetures administratives pourtant essentielles, l’effort ne peut pas peser uniquement sur les comptes publics et une régulation est nécessaire.

La survie des commerces de proximité est un impératif à la fois environnemental mais aussi de cohésion des territoires, de vitalité des centres-villes et de lien social. Les mesures de soutien exceptionnelles ne seront suffisantes que si l’Etat parvient à lutter contre la concurrence des géants de la grande distribution.

Par cet amendement, le groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires, propose donc mettre en place une contribution de solidarité sur ces grands gagnants de la crise afin d’alimenter un fonds de solidarité en faveur des commerces de proximité.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 86

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les redevables de l’impôt sur les sociétés prévu à l’article 205 du code général des impôts qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à 750 millions d’euros sont assujettis à une contribution sur leurs bénéfices exceptionnels perçus au cours de l’année 2020.

Cette contribution exceptionnelle est égale à 50 % du bénéfice exceptionnel réalisé, déterminé avant imputation des réductions et crédits d’impôt et des créances fiscales de toute nature.

Les réductions et crédits d’impôt et les créances fiscales de toute nature ne sont pas imputables sur la contribution sur les bénéfices exceptionnels. La contribution sur les bénéfices exceptionnels n’est pas admise dans les charges déductibles pour l’établissement de l’impôt sur les sociétés.

II. – Le bénéfice exceptionnel auquel il est fait référence aux deux premiers alinéas du I correspond au bénéfice net au sens de l’article 39 du code général des impôts, déterminé avant imputation des réductions et crédits d’impôt et des créances fiscales de toute nature, retranché d’un bénéfice normal correspondant à la moyenne des bénéfices imposés au titre de l’impôt sur les sociétés pour les exercices 2017, 2018 et 2019.

Pour les personnes morales n’ayant pas été redevables de l’impôt sur les sociétés pour l’exercice 2017, le bénéfice normal correspond à la moyenne des bénéfices imposés au titre de l’impôt sur les sociétés pour les exercices 2018 et 2019. Pour les sociétés n’ayant pas été redevables pour l’exercice 2018 ou pour l’exercice 2019, le bénéfice normal est calculé à partir d’une valeur de référence correspondant à 8 % du capital social de la société.

III. – Pour les redevables qui sont placés sous le régime prévu aux articles 223 A ou 223 A bis du code général des impôts, la contribution sur les bénéfices exceptionnels est due par la société mère. Cette contribution est assise sur l’impôt sur les sociétés afférent au résultat d’ensemble et à la plus-value nette d’ensemble définis aux articles 223 B, 223 B bis et 223 D du même code, déterminé avant imputation des réductions et crédits d’impôt et des créances fiscales de toute nature.

IV. – Le chiffre d’affaires mentionné au premier alinéa du I s’entend du chiffre d’affaires réalisé par le redevable au cours de l’exercice ou de la période d’imposition pour la société mère d’un groupe mentionné aux articles 223 A ou 223 A bis du code général des impôts, de la somme des chiffres d’affaires de chacune des sociétés membres de ce groupe.

V. – Les redevables peuvent obtenir un crédit d’impôt égal à leur contribution sur les bénéfices exceptionnels s’ils font la preuve, par tous moyens à leur disposition, que ces bénéfices exceptionnels sont sans lien, direct ou indirect, avec l’épidémie de la covid-19 ou avec les mesures générales ou particulières prises par la puissance publique pour faire face à celles-ci.

VI. – Pour les redevables qui sont placés sous le régime prévu aux articles 223 A ou 223 A bis du code général des impôts, la contribution sur les bénéfices exceptionnels est due par la société mère. Cette contribution est assise sur l’impôt sur les sociétés afférent au résultat d’ensemble et à la plus-value nette d’ensemble définis aux articles 223 B, 223 B bis et 223 D du même code, déterminé avant imputation des réductions et crédits d’impôt et des créances fiscales de toute nature.

Le chiffre d’affaires mentionné aux I et II du présent article s’entend du chiffre d’affaires réalisé par le redevable au cours de l’exercice ou de la période d’imposition, ramené à douze mois le cas échéant et, pour la société mère d’un groupe mentionné aux articles 223 A ou 223 A bis du code général des impôts, de la somme des chiffres d’affaires de chacune des sociétés membres de ce groupe.

VII. – La contribution exceptionnelle et la contribution additionnelle sont établies, contrôlées et recouvrées comme l’impôt sur les sociétés et sous les mêmes garanties et sanctions. Les réclamations sont présentées, instruites et jugées selon les règles applicables à ce même impôt.

VIII. – Le Gouvernement remet au Parlement, au plus tard le 1er décembre 2021, un rapport exposant, pour les sociétés et groupes de sociétés, les effets par secteur de la mise en œuvre de la contribution sur les bénéfices exceptionnels.

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à créer une contribution de solidarité nationale de 50 % sur les seuls bénéfices exceptionnels réalisés par les plus grandes entreprises (plus de 750 M€ de chiffre d’affaire) du fait de la crise du Covid-19. Les bénéfices exceptionnels sont calculés en comparaison de la moyenne des bénéfices réalisés dans les trois dernières années ou, à défaut, d’un taux de rendement de référence du capital.

En effet, bien qu’elle soit dévastatrice pour l’économie, certains groupes sont parvenus à profiter de la crise de la Covid-19. Ces bénéfices représentent une profonde injustice économique, elle a favorisé les grands groupes et certains secteurs d’activité tout en fragilisant d’autant plus les petits commerces. Ainsi, il n’est que légitime que l’Etat taxe ces bénéfices, dans un idéal de justice sociale et de redistribution, afin d’aider les secteurs les plus durement frappés.

L’importance du caractère rétroactif de l’amendement réside dans « l’effet de surprise » qu’il représente, afin de prévenir les montages financiers habituels avec lesquels les grandes entreprises parviennent à éviter l’impôt.

Un tel impôt est loin d’être sans précédent, en particulier en temps de crise : En 1916, la « taxe Briand » avait mis à contribution les entreprises qui avaient bénéficié d’un effet d’aubaine généré par la guerre. De même, en 1917, aux Etats-Unis, un taux progressif de 20 à 60 % avait été appliqué sur tous les bénéfices supérieurs à l’avant-guerre. En 2020, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman conseillèrent au Gouvernement américain de mettre en place une taxe sur les bénéfices exceptionnels liés à la crise de la Covid-19.

Enfin, dans une tribune au « Monde » du 11 novembre 2020, l’économiste Pierre-Cyrille Hautcoeur rappelait le rôle de la forte taxation des « bénéfices extraordinaires » après les deux guerres mondiales dans l’atténuation du sentiment et de la réalité de l’injustice.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 40 rect. bis

14 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le quatrième alinéa de l’article 3 de la loi n° 72-657 du 13 juillet 1972 instituant des mesures en faveur de certaines catégories de commerçants et artisans âgés, sont insérés trois alinéas ainsi rédigés :

« Est également assujettie à la taxe sur les surfaces commerciales, la surface de stockage des entrepôts, qui ne sont pas intégrés à des magasins de commerce de détail et au départ desquels des biens stockés sont livrés directement – ou indirectement à travers des entrepôts de transit – à destination de toute personne physique ou morale non assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée à la suite d’une commande effectuée par voie électronique, dès lors qu’elle dépasse 400 mètres carrés. La taxe est due quelle que soit la forme juridique de l’entreprise qui les exploite dès lors que son chiffre d’affaires annuel hors taxes est supérieur à 460 000 euros.

« Toutefois, sont exonérées de la taxe sur les surfaces de stockage les entreprises assujetties à la taxe sur la surface de vente des magasins de commerce de détail, dès lors que la surface de vente assujettie à la taxe des magasins de commerce de détail que ces personnes morales exploitent directement ou indirectement au sein d’un même groupe, groupement ou coopérative est supérieure à la surface de stockage définie ci-dessus.

« Lorsque des entreprises sont liées au sens du 12 de l’article 39 du code général des impôts, cette exonération s’applique à toutes les entreprises liées, la surface de vente assujettie à la taxe de magasins de commerce de détail à retenir étant la somme des surfaces de vente des magasins de commerce de détail exploités par l’ensemble de ces entreprises. »

Objet

Le présent amendement vise à rétablir une équité fiscale et territoriale entre tous les acteurs du commerce, et ainsi revenir sur les exemptions dont bénéficient le commerce électronique constituent des éléments conséquents de distorsion de concurrence.

En effet, les taxes locales, payées par les acteurs du commerce physique, participent à l’aménagement du territoire auquel ne contribue pas la plupart du e-commerce et notamment les « pure players » qui par leur activité utilisent l’espace public. Ce dispositif prévoit d’intégrer dans l’assiette de la Tascom les entrepôts de stockage des « pure players » considérant qu’ils constituent le dernier maillon de la chaîne avant le consommateur, à l’image des magasins physiques.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 1er vers un article additionnel après l'article 9).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 85

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le quatrième alinéa de l’article 3 de la loi n° 72-657 du 13 juillet 1972 instituant des mesures en faveur de certaines catégories de commerçants et artisans âgés, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Est également assujettie à la taxe sur les surfaces commerciales, la surface de stockage des entrepôts, qui ne sont pas intégrés à des magasins de commerce de détail et au départ desquels des biens stockés sont livrés directement – ou indirectement à travers des entrepôts de transit – à destination de toute personne physique ou morale non assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée à la suite d’une commande effectuée par voie électronique, dès lors qu’elle dépasse 2 500 mètres carrés ou que la surface de stockage représente plus de 50 % de la surface commerciale. La taxe est due quelle que soit la forme juridique de l’entreprise qui les exploite. Toutefois, sont exonérées de la taxe sur les surfaces de stockage les entreprises assujetties à la taxe sur la surface de vente des magasins de commerce de détail. »

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à assujettir à la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) les acteurs du commerce électronique via deux facteurs :

-       la surface de stockage des entrepôts qui ne sont pas intégrés à des magasins de commerce de détail et au départ desquels des biens stockés sont livrés directement, ou indirectement à travers des entrepôts de transit, à destination de toute personne physique ou morale non assujettie à la TVA à la suite d’une commande effectuée par voie électronique, dès lors que cette surface dépasse 2500 mètres carrés ou représente plus de 50 pourcents de la surface commerciale ;

-       le rôle des agents économiques dès lors qu’ils jouent un rôle d’intermédiaires dans la vente de produits finis.

Par ailleurs, ces entrepôts sont trop souvent le lieu d’écarts au code du travail et de méthodes managériales agressives.

Avec la crise sanitaire, alors que le confinement, bien que nécessaire, impose la fermeture des petits commerces, alors que partout dans le monde la récession s’installe, que nombre d’entreprises font faillite, une firme comme Amazon fait ainsi partie des rares heureux qui ont su profiter de la pandémie avec un chiffre d'affaires de +37% depuis le début de l'année, pour atteindre 96,1 milliards de dollars. Les méthodes des géants comme Amazon apparaissent souvent comme à la limite de la légalité, telles la campagne « pré-Black Friday » qui contrevient ouvertement à la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire.

Face à de telles entreprises, dont les bénéfices subissent des montages toujours plus complexes pour échapper à l’impôt et qui profitent injustement de fermetures administratives pourtant essentielles, l’effort ne peut pas peser uniquement sur les comptes publics et une régulation est nécessaire.

La survie des commerces de proximité est un impératif à la fois environnemental mais aussi de cohésion des territoires, de vitalité des centres-villes et de lien social. Les mesures de soutien exceptionnelles ne seront suffisantes que si l’Etat parvient à lutter contre la concurrence déloyale des géants du commerce en ligne.

Par cet amendement, le groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires, vise donc faire participer ces grands gagnants de la crise à la solidarité nationale, afin d’alimenter un fonds en faveur des commerces de proximité.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 39 rect. bis

14 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article 3 de la loi n° 72-657 du 13 juillet 1972 instituant des mesures en faveur de certaines catégories de commerçants et artisans âgés est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Le présent article s’applique aux nouveaux entrepôts de stockage destinés aux opérateurs de commerce en ligne, dont le permis de construire a été délivré après le 1er janvier 2020. »

Objet

Le présent amendement vise à soumettre à la taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) les nouveaux entrepôts logistiques destinés aux opérateurs du commerce en ligne. La non-taxation de ces entrepôts contribue non seulement à instaurer une concurrence déloyale envers la distribution physique traditionnelle mais contrarie les objectifs de lutte contre l’artificialisation des sols du Plan Biodiversité de juillet 2018.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 1er vers un article additionnel après l'article 9).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 96 rect. bis

14 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

Mme Nathalie GOULET, M. CAPO-CANELLAS

et les membres du groupe Union Centriste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le code de commerce est ainsi modifié :

1° Au II de l’article L. 525-9, les mots : « et par préférence au privilège du Trésor, au privilège visé à l’article L. 243-4 du code de la sécurité sociale, » sont supprimés ;

2° À la seconde phrase du deuxième alinéa de l’article L. 622-8, les mots : « ou lorsqu’il intervient au bénéfice du Trésor ou des organismes sociaux ou organismes assimilés » sont supprimés ;

3° Le deuxième alinéa de l’article L. 622-30 est supprimé.

II. – Le chapitre IV du livre II du code général des impôts est ainsi modifié :

1° L’article 1920 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« ... En cas de procédures de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire du redevable ou d’un tiers tenu légalement au paiement des sommes dues au titre de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur les bénéfices des sociétés et autres personnes morales, de la taxe sur les salaires, de la cotisation foncière des entreprises et des taxes annexes, des taxes sur le chiffre d’affaires et des taxes annexes, et des contributions indirectes, le Trésor ou son subrogé renonce à exercer son privilège. » ;

2° L’article 1929 quater est abrogé.

III. – Le troisième alinéa de l’article L. 243-5 du code de la sécurité sociale est ainsi rédigé :

« En cas de procédures de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire du redevable ou d’un tiers tenu légalement au paiement des cotisations et des majorations et pénalités de retard, les organismes sociaux ou organismes assimilés renoncent à exercer leur privilège. »

IV. – Lorsqu’un créancier établit que le respect de l’ordre de paiement entraîne des conséquences graves pour la poursuite de son activité ou pour le maintien de l’emploi salarié au sein de son entreprise, il peut demander au tribunal le paiement de sa créance par privilège avant toutes les autres créances, assorties ou non de privilèges ou sûretés, à l’exception de celles garanties par le privilège établi aux articles L. 3253-2, L. 3253-4 et L. 7313-8 du code du travail.

V. – La perte de recettes résultant pour l’État des I à V est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

VI. –  La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales des I à V est compensée, à due concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.

VII. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

VIII. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale des I à V est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Pour éviter les faillites « en domino » il faut casser ces chaînes de contamination économique qui privent les fournisseurs qui ont une situation financière fragile d’un paiement de créance salutaire pour leur santé économique.

Car à l’évidence, le nombre de difficultés de paiements, de cessations de paiements, de licenciements et de liquidations judiciaires risque d’augmenter de manière significative avec la crise provoquant, par là même, un effet en cascade dévastateur.

Cet amendement prévoit donc la suppression des privilèges des créanciers publics. L’objectif est d’améliorer, dans cette période de crise et de fragilité pour les entreprises, le niveau de remboursement des créanciers fournisseurs, en supprimant les privilèges des créanciers publics (Trésor et organismes sociaux) dans l’ordre de paiement des créanciers afin que ceux-ci ne soient pas payés avant les fournisseurs.

Cette mesure occasionnera des pertes pour l’État mais elles seront bien minimes en comparaison avec un risque de faillite en série de nos entreprises et des suppressions d’emploi qui en résulteront.

 Pour éviter les faillites « en domino » il faut casser ces chaînes de contamination économique qui privent les fournisseurs qui ont une situation financière fragile d’un paiement de créance salutaire pour leur santé économique.

Car à l’évidence, le nombre de difficultés de paiements, de cessations de paiements, de licenciements et de liquidations judiciaires risque d’augmenter de manière significative avec la crise provoquant, par là même, un effet en cascade dévastateur.

Cet amendement prévoit donc la suppression des privilèges des créanciers publics. L’objectif est d’améliorer, dans cette période de crise et de fragilité pour les entreprises, le niveau de remboursement des créanciers fournisseurs, en supprimant les privilèges des créanciers publics (Trésor et organismes sociaux) dans l’ordre de paiement des créanciers afin que ceux-ci ne soient pas payés avant les fournisseurs.

Cette mesure occasionnera des pertes pour l’État mais elles seront bien minimes en comparaison avec un risque de faillite en série de nos entreprises et des suppressions d’emploi qui en résulteront.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel avant l'article 1er A vers un article additionnel après l'article 9).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 91 rect. ter

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G  
Retiré

M. PANUNZI, Mme DEROMEDI, M. GROSPERRIN, Mmes IMBERT, LASSARADE, GARRIAUD-MAYLAM et DUMAS et MM. LONGUET, HENNO, MANDELLI, LE GLEUT, FAVREAU, Daniel LAURENT et BASCHER


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le 2° du III de l’article 184 de la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 est complété par les mots : « à l’exception de l’assiette et des contrôles relatifs au droit annuel de francisation et de navigation et au droit de passeport des articles 223 et 238 du code des douanes ».

Objet

Le 2° du III de l'article 184 de la loi de finances n° 249-1479 du 28 décembre 2019 autorise, par une ordonnance à venir au plus tard le 28 juin 2021, le transfert de l'assiette et du contrôle relatifs au droit annuel de francisation et de navigation (DAFN) et du droit de passeport vraisemblablement à la Direction des Affaires Maritimes suite au Rapport GARDETTE alors qu'aucune expertise préalable n'a été conduite en la matière.

Or, la problématique du DAFN, c'est déjà la détermination des éléments de l'assiette de la marchandise (navires) qui est, par essence, une mission fiscale de l'administration des douanes, d'une part. D'autre part, les contrôles résultant sur cette marchandise, qu'il s'agisse du défaut de francisation des navires et véhicules nautiques moteurs, du débarquement des moteurs, du statut des négociants ou de justificatifs corses sont sources de contentieux, soit des "actes métiers douaniers " par excellence ; actes qui  ne sont pas transférables d'après le Rapport GARDETTE.

Ces transferts à la Direction des Affaires Maritimes, administration dont la mission prioritaire est tournée vers la sécurité des navires et non vers la fraude à la fiscalité des marchandises, en l'occurrence des navires, est des plus problématiques par conséquent (cf pour la DDTM : la Réforme maritime 2022 et le rapport de la Cour des comptes de février 2020 qui pointe « […] une inadaptation persistante des services aux besoins de contrôles [|...]).

En outre, la problématique du DAFN, c'est aussi la spécificité du taux réduit corse [abattement de 30 % par rapport au taux plein continental] soit près de 5 millions d'euros versés, annuellement, à la Collectivité de Corse. Le taux réduit corse participe, activement au développement de l'île dans la mesure où les justificatifs donnant droit à ce taux réduit sont constitués par la réparation et l'entretien des navires assurés par des chantiers navals corses, par la réservation des places de port dans les communes corses, notamment.

Par ailleurs, le fait générateur du taux corse, conformément à l'article 223 du Code des douanes est conditionné par le rattachement du navire au port d'attache douanier corse (AJACCIO) et par le stationnement dans un port corse l'année N-1 ce qui représente près de 5 500 navires.

Cependant, l’article 184 de la Loi de Finances 1479-2019 méconnaît, totalement, cette spécificité dans la mesure où, désormais, le fait générateur du taux corse est assis sur la domiciliation du redevable, ce qui va réduire drastiquement les recettes de la Corse. Il est à préciser que la protection de l’environnement et le développement économique, résultant de l’affectation du produit du DAFN, sont de la compétence exclusive de la Collectivité Territoriale de Corse conformément à la Loi sur la Corse n° 2002-92.

Au vu de ces éléments, de la réponse du Ministère de l'action et des comptes publics le 5 mars 2020 à une question écrite déposée à ce sujet, de la déclaration préalable adressée à la Directrice Générale des Douanes, l'assiette et le contrôle du DAFN et le droit de passeport ne sont pas intrinsèquement transférables.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 27 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du gouvernement
G  
Retiré

Mme VERMEILLET, MM. Jean-Michel ARNAUD et HENNO, Mmes LOISIER et SAINT-PÉ, MM. DELAHAYE, LAUGIER et MOGA, Mme GUIDEZ, MM. BONNECARRÈRE, KERN, LONGEOT, SOL et CANEVET, Mme de LA PROVÔTÉ, M. DÉTRAIGNE, Mmes BILLON et FÉRAT, M. LE NAY, Mmes PERROT et GATEL, M. HINGRAY, Mme LÉTARD et MM. DELCROS, DUFFOURG, Loïc HERVÉ et CAZABONNE


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le premier alinéa du I de l’article 65 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020 est complété par une phrase ainsi rédigée : « Sont également éligibles à cette exonération les collectivités ayant constitué des régies municipales dotées de la seule autonomie financière qui exploitent un service public à caractère industriel et commercial à vocation touristique au même titre que les employeurs mentionnés au 1° du a du présent I. »

II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Avec l’arrêt de l’activité durant le premier confinement, puis le second et plus largement pendant la période d’état d’urgence sanitaire, les collectivités perdent une partie importante des recettes tarifaires de leurs services publics locaux.

Le phénomène est particulièrement marqué en ce qui concerne les activités dites touristiques (camping municipaux, établissements thermaux, …) pour lesquelles les pertes de recettes tarifaires sont quasi totales du fait de la fermeture de facto des sites.

Les entreprises des secteurs relevant du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, du sport, de la culture, du transport aérien et de l’évènementiel, les plus touchées par la crise économique actuelle bénéficient d’une mesure exceptionnelle d’exonération de cotisations et contributions sociales.

Les régies municipales qui gèrent un service public à caractère industriel et commercial (SPIC) touristique sont exclues de tout allègement ou exonération. Au regard de la réduction de leur activité, en raison notamment de leur dépendance à l’accueil du public, elles sont pourtant tout autant affectés par les conséquences économiques et financières de la propagation de l’épidémie de covid-19que les entreprises des secteurs touristiques, hôteliers, etc.

In fine, cette incohérence se traduit par une dégradation alarmante et durable des finances des communes auxquelles il appartient de gérer ces budgets annexes.

Le présent amendement vise donc à exonérer de cotisations sociales patronales les régies municipales financièrement autonomes et à vocation touristique de la même manière que les entreprises du secteur privé.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 64

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. Patrice JOLY


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I – Au premier alinéa du 1° du I de l’article 65 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificatives pour 2020, la date : « 31 mai 2020 » est remplacée par la date : « 31 mars 2021 ».

II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les CHRD (cafés, hôtels, restaurants, discothèques) et les entreprises du tourisme sont dans une situation économique d’une gravité extrême compte tenu de l’obligation de fermeture administrative et de l’interruption brutale des flux touristiques. Cette situation s’est encore aggravée avec le deuxième confinement.

La crise à laquelle font face ces entreprises est profonde et durable. Nombreuses sont celles qui risquent de ne pas échapper au dépôt de bilan.

Cet amendement vise donc à prolonger dans les mêmes conditions le dispositif d’exonération de cotisations et de contributions sociales pour les CHRD et les entreprises du tourisme jusqu’au 31 mars 2021.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 109 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. BABARY, Mme THOMAS, MM. KLINGER et HOUPERT, Mmes DEMAS, RENAUD-GARABEDIAN, CHAUVIN et BELRHITI, MM. Jean-Marc BOYER, BOULOUX, Daniel LAURENT, COURTIAL et BURGOA, Mmes DEROMEDI et JOSEPH, M. LEFÈVRE, Mme LASSARADE, M. SAURY, Mmes PUISSAT et Marie MERCIER, MM. ALLIZARD, VOGEL, GREMILLET et BRISSON, Mmes DUMONT, BERTHET et DUMAS, M. SIDO, Mmes GRUNY et RAIMOND-PAVERO, MM. Étienne BLANC, CHARON et GENET, Mme MICOULEAU, MM. MANDELLI et PELLEVAT, Mme PRIMAS, MM. LE GLEUT, Bernard FOURNIER et POINTEREAU, Mme BOURRAT, MM. CHAIZE et BELIN, Mme DI FOLCO, M. de NICOLAY, Mme ESTROSI SASSONE, MM. SAVARY, BORÉ et LE RUDULIER, Mme IMBERT, M. CUYPERS et Mme GARRIAUD-MAYLAM


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I – Au premier alinéa du 1° du I de l’article 65 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificatives pour 2020, la date : « 31 mai 2020 » est remplacée par la date : « 31 mars 2021 ».

II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les cafés, hôtels, restaurants, discothèques (CHRD) et les entreprises du tourisme sont dans une situation économique d’une gravité extrême compte tenu de l’obligation de fermeture administrative et de l’interruption brutale des flux touristiques. Cette situation s’est encore aggravée avec le deuxième confinement.

La crise à laquelle font face ces entreprises est profonde et durable. Nombreuses sont celles qui risquent de ne pas échapper au dépôt de bilan.

Cet amendement vise donc à prolonger dans les mêmes conditions le dispositif d’exonération de cotisations et de contributions sociales pour les CHRD et les entreprises du tourisme jusqu’au 31 mars 2021.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 123

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. PARIGI, Mme TAILLÉ-POLIAN, M. BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au b du 1° du I de l’article 65 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020, les mots : « très forte baisse » sont remplacés par les mots : « baisse de 40 % ».

II. – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

III. - La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste - Solidarité et Territoires vise à diminuer le seuil à partir duquel les entreprises du tourisme et des secteurs liés peuvent bénéficier des exonérations de cotisations fiscales.

Dans les territoires fortement touristiques (comme Paris, la côte d’Azur, la Corse, la côte Atlantique) les secteurs dont l’activité dépend de l’activité touristique (agro-alimentaire, viticulture, pisciculture…), sont autant impactés que les entreprises du tourisme stricto sensu.

En outre, en Corse comme ailleurs, en raison du faible niveau de fréquentation durant la période estivale, le déconfinement n’ a pas permis à ces secteurs une véritable reprise, stoppée net par l’instauration du deuxième confinement mettant un terme définitif aux espoirs de rebond envisageables.

S’il faut saluer, dans les mesures du plan tourisme, la prise en compte des contraintes économiques de ces entreprises par l’exonération de cotisations sociales applicable à raison de 80% de perte de chiffre d’affaires, seuil désormais abaissé à 50 % pour ce deuxième confinement, les auteurs de l’amendement estiment ce seuil encore trop élevé en raison de l’importance de ce secteur,  vital à l’économie locale dans certaines régions. 

Cet amendement propose donc que le seuil de prise en compte de perte de CA pour bénéficier de l’exonération de cotisations soit abaissé à 40 %.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 122

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. PARIGI, Mme TAILLÉ-POLIAN, M. BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après le troisième alinéa du 2° du I de l’article 65 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« En Corse, le présent I s’applique au titre de la période comprise entre le 1er février 2020 et le 28 février 2021. »

II. – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la majoration des droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste - Solidarité et Territoires vise à soutenir l’économie du tourisme de la Corse.

En raison de la part importante que représente le tourisme dans l’économie de la Corse (30 % du PIB) le territoire insulaire est particulièrement sinistré par les conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire accentué par la faible démographie et l’absence de marché intérieur.

Les entreprises du tourisme ainsi que celles dépendant de ce secteur ont de très grandes difficultés pour se relever et ont davantage besoin d’aides directes que de prêts de trésorerie.

Loin de s’être relevées de l’impact économique du premier confinement, les entreprises du tourisme, de l'événementiel, de la culture et toutes celles qui en dépendent doivent faire face aux conséquences dramatiques de ce deuxième confinement  vécu comme un coup de grâce. Aussi est-il vital de leur octroyer une bouffée d’oxygène en exonérant les cotisations qui pèsent sur leur activité jusqu’en février 2021.

Cette mesure pourrait être un signe envoyé au secteur économique corse après les annonces de mai 2020 du Premier ministre qui n’ont à ce jour pas été suivies d'effets (annonce d’un plan pour la Corse, Lourdes et outre-mer).






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 48

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les personnes mentionnées aux 1° à 6° du B du I de l’article L. 612-2 du code monétaire et financier qui, au jour de la promulgation de la présente loi, exploitent une entreprise en France au sens du I de l’article 209 du code général des impôts, acquittent une taxe exceptionnelle sur la réserve de capitalisation.

II. – Cette taxe est assise sur le montant, à l’ouverture de leur exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi, de la réserve de capitalisation que les personnes mentionnées au I ont constituée en application des dispositions législatives et réglementaires du code des assurances, du code de la mutualité ou du code de la sécurité sociale qui les régissent. 

III. – Le taux de la taxe est de 10 %. Le montant de la taxe est plafonné à 5 % des fonds propres, y compris la réserve de capitalisation, des personnes mentionnées au I du présent article à l’ouverture de leur exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi.

IV. – La taxe n’est pas admise en déduction du résultat imposable à l’impôt sur les sociétés.

V. – La taxe est exigible à la clôture de l’exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi. Elle est déclarée et liquidée dans les quatre mois de son exigibilité sur une déclaration dont le modèle est fixé par l’administration.

VI. – La taxe est recouvrée et contrôlée selon les procédures et sous les mêmes sanctions, garanties et privilèges que la taxe sur la valeur ajoutée. Les réclamations sont présentées, instruites et jugées selon les règles applicables à cette même taxe.

VII. – La taxe mentionnée au I s’applique du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2022.

Objet

Cet amendement vise à instaurer une taxe de 10% sur les réserves de capitalisation des assurances pour les années 2021 et 2022. Déjà déposé lors des PLFR 1, 2 et 3, nous croyons réellement que cet amendement constitue une partie de la solution de la crise sociale qui débute.

Avec des réserves estimées à 20 milliards d’euros, la taxe permettrait de lever près de 2 milliards d’euros. Elle n’a rien de révolutionnaire, elle avait été mise en place après la crise de 2008. Il est important de rappeler que les réserves de capitalisation des assurances, qui sont constituées des plus-values obtenues sur des cessions d’obligations, n’ont cessé de gonfler depuis près de 10 ans.

D’autre part, les réserves de capitalisation ne représentent qu’une petite partie des réserves totales des assurances, estimées à environ 100 milliards d’euros.

Il s’agit donc d’opérer un prélèvement de 2 milliards d’euros sur 100 milliards.

Comme en 2008, les assurances doivent donc être mises à contribution de manière temporaire, au-delà de leur contribution limitée au fonds de soutien ou leurs promesses d’investissements dans les PME. Elles en ont largement les moyens et se doivent d’être à la hauteur des enjeux. C’est l’objet de notre amendement.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 83

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les personnes mentionnées aux 1° à 6° du B du I de l’article L. 612-2 du code monétaire et financier qui, au jour de la promulgation de la présente loi, exploitent une entreprise en France au sens du I de l’article 209 du code général des impôts, acquittent une taxe exceptionnelle sur la réserve de capitalisation.

II. – Cette taxe est assise sur le montant, à l’ouverture de leur exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi, de la réserve de capitalisation que les personnes mentionnées au I ont constituée en application des dispositions législatives et réglementaires du code des assurances, du code de la mutualité ou du code de la sécurité sociale qui les régissent.

III. – Le taux de la taxe est de 10 %. Le montant de la taxe est plafonné à 5 % des fonds propres, y compris la réserve de capitalisation, des personnes mentionnées au I du présent article à l’ouverture de leur exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi.

IV. – La taxe n’est pas admise en déduction du résultat imposable à l’impôt sur les sociétés.

V. – La taxe est exigible à la clôture de l’exercice en cours au jour de la promulgation de la présente loi. Elle est déclarée et liquidée dans les quatre mois de son exigibilité sur une déclaration dont le modèle est fixé par l’administration.

VI. – La taxe est recouvrée et contrôlée selon les procédures et sous les mêmes sanctions, garanties et privilèges que la taxe sur la valeur ajoutée. Les réclamations sont présentées, instruites et jugées selon les règles applicables à cette même taxe.

VII. – La taxe mentionnée au I s’applique du 1er janvier 2021 au 31 décembre 2022.

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires vise à instaurer une taxe de 10 % sur les réserves de capitalisation des assurances pour les années 2021 et 2022. Cette taxe prend de nouveau tout son sens : à l’heure où de nombreux commerces sont fermés, il est essentiel de compenser leurs pertes et que les assurances prennent leur part.

Avec des réserves estimées à 20 milliards d’euros, la taxe permettrait de lever près de 2 milliards d’euros. Elle n’a rien de révolutionnaire, elle avait été mise en place après la crise de 2008.

Il est important de rappeler que les réserves de capitalisation des assurances, qui sont constituées des plus-values obtenues sur des cessions d’obligations, n’ont cessé de gonfler depuis près de 10 ans.

De plus, les réserves de capitalisation ne représentent qu’une petite partie des réserves totales des assurances, estimées à environ 100 milliards d’euros.

Cette contribution permet enfin d’écarter tout effet d’aubaine, qui nuirait à la crédibilité des acteurs de l’assurance, qui doivent nécessairement prendre en compte, entre autres, la chute du nombre de sinistres couverts du fait du confinement.

Dès lors, il est important que les acteurs du monde de l’assurance participent à l’effort de solidarité face à la crise.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 141 rect. ter

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Retiré

M. CANEVET, Mmes Nathalie GOULET, BILLON et SOLLOGOUB, MM. LEVI, KERN, LE NAY, CIGOLOTTI et DELCROS, Mme LÉTARD et MM. DUFFOURG et CAPO-CANELLAS


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les cotisations et contributions sociales mentionnées au I de l’article L. 241-13 du code de la sécurité sociale, à l’exception des cotisations affectées aux régimes de retraite complémentaire légalement obligatoires, dues au titre des revenus déterminés en application de l’article L. 242-1 du même code ou de l’article L. 741-10 du code rural et de la pêche maritime, font l’objet d’une exonération totale dans les conditions prévues au présent I.

Cette exonération est applicable aux cotisations dues sur les rémunérations des salariés mentionnés au II de l’article L. 241-13 du code de la sécurité sociale dans les secteurs dépendant du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, du sport, de la culture, du transport aérien et de l’évènementiel, et qui ont subi une baisse de leur chiffre d’affaires durablement supérieure à 50 %. 

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

III. - La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d'une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Depuis le début du confinement en mars, les entreprises alimentaires fournissant la Restauration Hors Domicile (RHD) ont payé un très lourd tribut à la crise COVID 19, en tout 8 milliards d'euros seraient détruits pour les entreprises agroalimentaires fournissant les marchés du hors domicile, soit plus de 30 % du chiffre d'affaires annuel de l'ensemble des entreprises œuvrant en restauration hors domicile.

Or le dispositif prévu au PLFR 3 ne permettait pas à ces entreprises d'obtenir des exonérations de cotisations, ce qui les met en danger. Ce serait possible avec un taux fixé à 50 % de baisse de chiffre d'affaires, ce qui est donc proposé ici.

Tel est l'objet du présent amendement.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 18 rect. bis

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. Patrice JOLY, FÉRAUD, KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, LUREL et Joël BIGOT, Mmes BONNEFOY et HARRIBEY, MM. MARIE, MÉRILLOU et MONTAUGÉ, Mme Sylvie ROBERT, MM. TEMAL, TISSOT et ANTISTE, Mme MONIER

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – À compter du 1er janvier 2021, il est institué, par prélèvement sur les recettes de l’État, une dotation exceptionnelle aux communes de moins de 5000 habitants confrontés en 2020 à la perte de recettes des produits d’exploitation liées aux conséquences économiques de l’épidémie de covid-19.

II. – Pour chaque commune, cette dotation est égale 50 % des pertes de recettes entre la somme des produits d’exploitation perçus entre 2017 et 2019 et la somme des mêmes produits perçus en 2020.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

IV. – Les modalités de recouvrement de ces pertes sont définies par décret.

Objet

L’ensemble des collectivités territoriales est pleinement mobilisé dans la lutte contre l’épidémie du Covid-19 et ses conséquences sur le plan économique et social. Pour autant, celles-ci vont subir de lourdes répercussions financières, en raison notamment de la perte de recettes liées en matière d’exploitation de services, du fait du confinement mais aussi de la lente reprise économique.

Cet amendement assure aux communes de moins de 5000 habitants de bénéficier d’une dotation exceptionnelle de l’Etat pour compenser les pertes de leurs recettes des produits d’exploitation. Il est ainsi proposé une compensation de 50 % des pertes de recettes pour tenir compte de la diminution également des charges.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 78 rect.

14 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Il est institué, par prélèvement sur les recettes de l’État, une dotation aux collectivités confrontées à une forte augmentation des dépenses d’allocations du revenu de solidarité active.

Pour chaque collectivité bénéficiaire, cette dotation est égale à la différence, si elle est positive, entre le montant des dépenses d’allocations du revenu de solidarité active constatées dans le compte administratif de l’année N et le montant des dépenses d’allocations du revenu de solidarité active constatées dans le compte administratif de l’année N-1 majoré d’une augmentation de 5 %.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires prévoit la prise en charge automatique du RSA par l’Etat en 2021 dès lors que la dépense sera supérieure de 5% par rapport à 2020.

La crise financière et sanitaire apporte son lot de précarisation et de pertes d’emploi massives. On estime ainsi que d’ici à 5 ans la France comptera un million de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, s’ajoutant ainsi aux 9,8 millions que l’on comptait déjà en 2018.

Cette augmentation de la pauvreté s’accompagne par conséquent d’une hausse importante du nombre d’allocataires du RSA. Dans le Val-de-Marne, cette hausse dépasse ainsi 10%.

L’évolution de la crise laisse également présager que cette hausse sera bien plus forte, et la dépense du RSA verra probablement une augmentation conséquente. Or, le RSA représente l’une des principales dépenses d’allocations individuelles de solidarité (57%). Miroir de la paupérisation de la société, ses allocataires n’ont fait qu’augmenter depuis 2010. Le budget représenté par ces aides a été alourdi par sa revalorisation de 2% par an entre 2013 et 2017.

Cependant, cette dépense est financée à 40% par les Départements, et ce malgré le fait que ces derniers ne disposent d’aucune maîtrise de l’allocation, décidée au niveau national. La crise de la Covid-19 a par ailleurs durement touché les collectivités territoriales, et les fonds propres des départements en ressortent affaiblis.

Par conséquent, cet amendement prévoit le financement de cette hausse du coût du RSA par l’Etat.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 1er vers un article additionnel après l'article 9).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 41 rect.

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les entreprises dont le chiffre d’affaires consolidé dépasse 40 millions d’euros et qui déclarent des bénéfices dans un pays pratiquant un taux d’imposition sur les sociétés inférieur à 20 % ne sont pas éligibles au soutien financier de l’État, sous la forme de prêts garantis par l’État, comme mentionnés au I de l’article 6 de la loi n° 2020-289 du 23 mars 2020 de finances rectificative pour 2020, du dispositif de chômage partiel tel que prévu par le décret n° 2020-325 du 25 mars 2020 relatif à l’activité partielle, ou de reports de charges fiscales ou sociales. Toutefois, les entreprises peuvent être éligibles si elles prouvent la substance économique de leur activité dans les pays concernés.

II. – La substance économique de l’activité peut être prouvée par un test de substance économique dont les critères sont fixés par décret.

Objet

Cet amendement propose de ne pas délivrer d’aides publiques aux entreprises déclarant des bénéfices dans les pays ayant des pratiques fiscales déloyales, notamment en termes d’impôt sur les sociétés. Une telle activité pourrait en effet s’apparenter à des pratiques d’optimisation fiscales mis en place via des transferts artificiels de bénéfices.

La simple circulaire, qui recommande de ne pas délivrer d’aides de trésorerie aux entreprises ayant une filiale dans un des pays de la liste française des paradis fiscaux, n’est pas à la hauteur.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionel après l'article 1er A vers un article additionnel après l'article 9).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 43 rect.

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le bénéfice des aides définies comme :

1° La prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire tel que défini par le programme 360 de la mission « Plan d’urgence face à la crise sanitaire » de la présente loi ;

2° Le fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire tel que défini par le programme 360 de la mission « Plan d’urgence face à la crise sanitaire » de la présente loi ;

3° Les participations financières de l’État par l’intermédiaire de l’Agence des participations de l’État ; 

4° Les subventions publiques versées au titre des crédits ouverts par la loi de finances pour 2021 ; 

5° Les garanties publiques pour le commerce extérieur prévues au chapitre II du titre III du livre IV du code des assurances ;

6° Le crédit d’impôt mentionné à l’article 244 quater B du code général des impôts ; 

est subordonné à l’obligation, à compter d’un an après la promulgation de la présente loi, d’avoir réduit les écarts de salaires en dessous d’un ratio de 1 à 20.

II. – La liste des entreprises concernées par cet article recevant des aides établies au I du présent article est rendue publique au plus tard un mois après la promulgation de la présente loi.

III. – En cas de non-respect des obligations prévues par le présent article, une sanction financière d’un montant égal à 4 % du chiffre d’affaire annuel total s’applique. Toute personne intéressée peut demander au président du tribunal compétent statuant en référé d’enjoindre, le cas échéant sous astreinte, à la société concernée de s’y conformer.

Objet

Le présent amendement vise à conditionner l’octroi d’argent public au non dépassement d’un écart de 1 à 20 entre le salaire le plus bas et le salaire le plus élevé au sein d’une même entreprise.

Le rapport d’Oxfam intitulé à dessein « CAC 40 : le Grand écart salarial » pointait la différence de rémunération des grands patrons du CAC 40 par rapport au SMIC mais pire encore par rapport au traitement moyen dans l’entreprise. En effet, en 2016, les patrons du CAC 40 gagnaient en moyenne 257 fois le SMIC, et 119 fois le salaire moyen au sein de leur entreprise.

Nous pensons qu’il est raisonnable de penser qu’un écart maximal doit être incité afin de permettre, à défaut de faire baisser les salaires de ces grands patrons, de les obliger à rehausser les salaires des plus précaires de leur entreprise.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 1er A vers un article additionnel après l'article 9).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 45

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les grandes entreprises, telles que définies à l’article 3 du décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008 relatif aux critères permettant de déterminer la catégorie d’appartenance d’une entreprise pour les besoins de l’analyse statistique et économique, ayant versé durant l’année 2020 ou qui verseront en 2021 des dividendes au sens de l’article L. 232-12 du code de commerce, procédé à des rachats d’actions au sens de l’article L. 225-209 du même code ou versé des bonus à leurs mandataires sociaux au sens de l’article L. 225-46 dudit code ne peuvent bénéficier des mesures prévues au II du présent article.

II. – Les mesures concernées par le I du présent article correspondent :

a) Aux subventions publiques versées au titre des crédits ouverts par la loi de finances rectificative pour 2020 ;

b) Aux garanties publiques pour le commerce extérieur prévues au chapitre II du titre III du livre IV du code des assurances ;

c) Au crédit d’impôt mentionné à l’article 244 quater B du code général des impôts ;

d) Aux participations financières de l’État par l’intermédiaire de l’Agence des participations de l’État.

III. – La liste des entreprises concernées par le présent article est rendue publique au plus tard au 1er septembre 2021.

IV. – En cas de non-respect des obligations prévues par le présent article, le montant total de l’aide visée au titre II est remboursé par l’entreprise et une sanction financière d’un montant égal à 4 % du chiffre d’affaire annuel total s’applique.

Objet

Cet amendement vise à conditionner l'octroi de toute aide ou soutien public à une grande entreprise mis en place par cette loi de finance rectificative à la non distribution en 2020 et en 2021 de dividendes.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 84

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les grandes entreprises telles que définies à l’article 3 du décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008 relatif aux critères permettant de déterminer la catégorie d’appartenance d’une entreprise pour les besoins de l’analyse statistique et économique bénéficiant des mesures prévues au II ne peuvent verser des dividendes au sens de l’article L. 232-12 du code de commerce, procéder à des rachats d’actions au sens de l’article L. 225-209 du même code ou verser des bonus à leurs mandataires sociaux au sens de l’article L. 225-46 dudit code durant l’année 2021.

II. – Les mesures mentionnées au I du présent article correspondent aux crédits du plan d’urgence face à la crise sanitaire définis à l’article 5 de la présente loi.

III. – La liste des entreprises entrant dans le champ d’application du présent article est rendue publique au plus tard le 31 décembre 2021.

IV. – En cas de non-respect des obligations prévues au présent article, une sanction financière équivalente au montant d’aide définie au II assortie d’une pénalité financière est appliquée.

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires, proposé par l’association Oxfam, vise à empêcher les grandes entreprises bénéficiant d’aides d’urgence de verser des dividendes et racheter des actions pendant l’année 2021.

Le deuxième rapport du Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité (CERF) indique que deux tiers des dividendes ont été captés par les 0,1 % les plus riches en 2018, et que 97 % ont bénéficié aux 1,7 % des foyers fiscaux les plus riches. Ils sont ainsi bien loin de profiter à la population dans son ensemble. Par ailleurs, les dividendes ne sont que rarement réinvestis en France, mais enrichissent des fonds de pension, des gestionnaires d’actifs et des fonds vautours.

Ils représentent ainsi les symptômes d’un modèle qui repose sur la création de valeur actionnariale à court terme, tout en négligeant toute responsabilité sociale, sanitaire et écologique.

Il est donc important que les grandes entreprises et leurs actionnaires participent à l’effort de solidarité commun face à la crise, dont les riches ne doivent pas pouvoir s’exempter. En l’espèce, il n’est pas possible de se contenter d’appels hypocrites à la « citoyenneté » ou à la « modération » des comportements, comme le fait le gouvernement. Le versement des dividendes traduit en effet un comportement égoïste des actionnaires de ces entreprises, qui, par conséquent, ne devraient pas pouvoir prétendre aux aides.

Dès lors, il serait incompréhensible que l’argent public soit détourné vers la rémunération des actionnaires et des dirigeants des grandes entreprises. Pour être efficaces, les aides d’urgence doivent donc être conditionnées. 






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 44 rect.

14 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le II de l’article 66 de la loi n° 2020-935 du 30 juillet 2020 de finances rectificative pour 2020, il est inséré un paragraphe ainsi rédigé :

« …. – En cas de dépassement des objectifs annuels de réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’entreprise doit régler une pénalité financière d’un montant égal à la totalité de l’aide perçue, ainsi qu’une amende de 10 %. Les grandes entreprises telles que définies à l’article 3 du décret n° 2008-1354 du 18 décembre 2008 relatif aux critères permettant de déterminer la catégorie d’appartenance d’une entreprise pour les besoins de l’analyse statistique et économique sont, en plus des pénalités précédemment énoncées, soumises à une interdiction de versement de dividendes. »

Objet

Les auteurs de cet amendement souhaitent compléter l’article 19 de loi de finances rectificatives de l’été dernier en prévoyant le respect par les entreprises bénéficiant des aides de l’État des contreparties écologiques. Ils estiment que ces nouvelles obligations doivent être sanctionnées afin d’être réellement mises en œuvre.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 1er vers un article additionnel après l'article 9).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 79

13 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les entreprises soumises à l’obligation de déclaration de performance extra-financière prévue à l’article L. 225-102-1 du code de commerce, bénéficiant des mesures définies au II du présent article, souscrivent et mettent en œuvre, à compter de la publication de la présente loi, des contreparties climatiques définies au III.

II. – Les entreprises bénéficiant des mesures suivantes sont concernées par les dispositions du III du présent article :

a) Subventions publiques versées au titre des crédits ouverts par la présente loi ;

b) Garanties publiques pour le commerce extérieur prévues au chapitre II du titre III du livre IV du code des assurances ;

c) Crédit d’impôt mentionné à l’article 244 quater B du code général des impôts ;

d) Participations financières de l’État par l’intermédiaire de l’Agence des participations extérieures de l’État.

III. – Les entreprises définies au I du présent article bénéficiant des aides définies au II du même article adoptent et publient un « rapport climat » dans les six mois suivant la réception du soutien public. Ce rapport climat intègre les émissions de gaz à effet de serre de l’entreprise directes et indirectes, en amont et en aval, telles que définies à l’article R. 225-105 du code de commerce et une stratégie de réduction des émissions des gaz à effet de serre telle que définie au IV du présent article. La stratégie de réduction des émissions ne doit pas prendre en compte les émissions évitées et compensées. Elle fixe une cible de réduction contraignante à partir de l’exercice 2021, ainsi que les plans d’investissements nécessaires et compatibles. Ce rapport s’appuie sur les informations fournies dans le cadre des obligations de l’article L. 225-102-1 du même code et de l’article L. 229-25 du code de l’environnement. Le premier rapport climat est publié au plus tard le 1er juin 2021.

IV. – Le Commissariat général au développement durable définit, en concertation avec le Haut conseil pour le climat, la trajectoire minimale de réduction des émissions de gaz à effet de serre à mettre en œuvre par lesdites entreprises à horizon 2030, en fonction du secteur d’activité, pour atteindre les objectifs fixés par l’Accord de Paris, en vue de limiter le réchauffement climatique à moins de 1,5 degrés celcius, en s’appuyant sur une méthodologie définie par décret. Il définit également la répartition par secteur d’activité des entreprises soumises à l’obligation mentionnée au III du présent article.

V. – Le ministre chargé de l’environnement sanctionne les entreprises bénéficiaires des soutiens publics mentionnés au II du présent article qui ne respectent pas les obligations de reporting dans les délais mentionnés au III d’une amende équivalente au montant du soutien financier reçu tel que défini au II majoré de 2 % du chiffre d’affaires total de l’entreprise.

En cas de dépassement des objectifs annuels de réduction des émissions de gaz à effet de serre publié dans le rapport climat mentionné au III, l’entreprise doit régler une pénalité financière équivalente au montant du soutien financier reçu tel que défini au II majoré de 1 % de son chiffre d’affaires. En cas de dépassement répété des objectifs annuels de réduction des émissions de gaz à effet de serre, la majoration est portée à un minimum de 4 % de son chiffre d’affaires.

VI. – La liste des entreprises entrant dans le champ d’application du présent article qui reçoivent des aides mentionnées au II est rendue publique au plus tard au 1er septembre 2021.

VII. – Un décret définit les modalités de reporting standardisées, ainsi que le contrôle du respect du reporting et des objectifs fixés, la fréquence de mise à jour de la liste mentionnée au VI du présent article et les procédures de sanction aux manquements des entreprises aux obligations prévues au présent article.

Objet

Cet amendement du groupe Écologiste – Solidarité et Territoires, qui reprend la proposition d’ONG dont Oxfam, vise à demander des contreparties écologiques aux grandes entreprises profitant des dispositifs d’aides publiques octroyées dans le cadre du PLFR 2020.

En contrepartie des aides versées dans le présent texte, les entreprises sont tenues de publier dans les 6 mois suivant la réception de l’aide :

1. un bilan carbone renforcé et standardisé couvrant les scopes 1,2 et 3. 

2. une stratégie climat articulée autour d’une trajectoire contraignante de baisse des émissions de gaz à effet de serre dès l’année 2021 et à horizon 2030, définie par le Commissariat Général du Développement Durable, en concertation Haut Conseil pour le Climat et juridiquement opposable.

3. un plan d’investissement permettant de mettre en œuvre cette stratégie, en tenant compte des effets sur l’emploi.

L’esprit de cet amendement est d’adopter un cadre favorisant un réel virage vers la transition écologique, en proposant un mécanisme de redevabilité robuste pour les entreprises bénéficiaires de l’argent public, tout en leur permettant de survivre à cette crise sans précédent. L’État a le devoir de protéger ses entreprises, mais il a en outre le devoir de protéger ses citoyens des crises écologiques à venir.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 87 rect.

14 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TAILLÉ-POLIAN, MM. PARIGI et BENARROCHE, Mme BENBASSA, M. DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD et LABBÉ, Mme PONCET MONGE et M. SALMON


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – À compter de la publication de la présente loi, le bénéfice des aides définies comme :

1° La prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire tel que défini par le programme 360 de la mission « plan d’urgence face à la crise sanitaire » de la présente loi ;

2° Le fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire tel que défini par le programme 360 de la mission « plan d’urgence face à la crise sanitaire » de la présente loi ;

3° Les participations financières de l’État par l’intermédiaire de l’Agence des participations de l’État ;

4° Les subventions publiques versées au titre des crédits ouverts par la loi de finances pour 2021 ;

5° Les garanties publiques pour le commerce extérieur prévues au chapitre II du titre III du livre IV du code des assurances ;

6° Le crédit d’impôt mentionné à l’article 244 quater B du code général des impôts ;

Est subordonné à l’obligation de publication des informations prévues au II sur leurs implantations, incluses dans le périmètre de consolidation dans chaque État ou territoire, au plus tard trois mois après la clôture de l’exercice, lorsque leur chiffre d’affaire consolidé est supérieur à 40 millions d’euros.

II. – Les informations suivantes sont publiées pour chaque État ou territoire dans lesquels les entreprises sont implantées :

1° Nom des implantations, nature de l’activité et localisation géographique précise de chacune d’entre elles ;

2° Chiffre d’affaires ;

3° Effectifs, en équivalent temps plein ;

4° Bénéfice ou perte avant impôt ;

5° Montant des impôts sur les bénéfices dont les implantations sont redevables, montant des impôts sur les bénéfices acquittés, les exonérations d’impôt sur les sociétés ;

6° Bénéfices non distribués ;

7° Subventions publiques reçues ;

8° La valeur de leurs actifs et le coût annuel de la conservation desdits actifs ;

9° Montant des ventes et achats.

Pour les informations mentionnées aux 2° à 9°, les données sont agrégées à l’échelle de ces États ou territoires.

III. – La liste des entreprises concernées par le présent article recevant des aides établies au I est rendue publique au plus tard un mois après la promulgation de la présente loi.

IV. – En cas de non-respect des obligations prévues par le présent article, une sanction financière d’un montant égal à 4 % du chiffre d’affaire annuel total s’applique. Toute personne intéressée peut demander au président du tribunal compétent statuant en référé d’enjoindre, le cas échéant sous astreinte, à la société concernée de s’y conformer.

Objet

Cet amendement du groupe Ecologiste – Solidarité et Territoires, fondé sur une proposition du CCFD-Terre Solidaire, a pour objectif de conditionner les aides d’Etat à la publication d’un reporting pays par pays. Cela permettrait de développer la transparence fiscale, de lutter contre l’évasion et l’évitement, en identifiant les entreprises qui établissant des filiales dans des États et territoires non coopératifs.

En effet, la liste de territoires non-coopératifs établie par l’UE est loin d’être complète. Elle exclue les pays qui, au sein même de l’Union, comme le Luxembourg, les Pays-Bas ou l’Irlande, sont pourtant des paradis fiscaux dont profitent des entreprises françaises. Ils représentent même 80% de l’évasion fiscale en France d’après Gabriel Zucman.

Il serait ainsi plus judicieux d’utiliser une liste plus complète, comme celle de l’Observatoire des multinationales. Celle-ci permettrait d’identifier des entreprises comme Atos ou Michelin qui auraient ainsi 20,5% et 17% de leurs filiales dans paradis fiscaux.

L’évasion fiscale représente une manne financière majeure, qu’il convient d’identifier afin de pouvoir récupérer cet argent dans le budget de l’Etat. Les défis de la crise de la Covid-19 et de la transition écologique imposent cet objectif plus que jamais, et sont l’occasion de passer des étapes trop longtemps différées.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 1er A vers un article additionnel après l'article 9).





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 63

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du Gouvernement
G Défavorable
Rejeté

M. Patrice JOLY


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les cafés, bars, débits de boisson, hôtels, restaurants et établissements de nuit sont exonérés de moitié de la redevance audiovisuelle pour l’année 2020.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les CHRD (cafés, hôtels, restaurants, discothèques) et les entreprises du tourisme sont dans une situation économique d’une gravité extrême compte tenu de l’obligation de fermeture administrative et de l’interruption brutale des flux touristiques. Cette situation s’est encore aggravée avec le deuxième confinement.

C’est pourquoi cet amendement propose que toutes les entreprises CHRD puissent bénéficier à titre exceptionnel d’une réduction de 50 % du montant de leur contribution à l’audiovisuel public.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 106 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du Gouvernement
G Défavorable
Rejeté

M. BABARY, Mme THOMAS, MM. KLINGER et HOUPERT, Mmes DEMAS, RENAUD-GARABEDIAN, CHAUVIN et BELRHITI, MM. Jean-Marc BOYER, BOULOUX, Daniel LAURENT, COURTIAL et BURGOA, Mmes DEROMEDI et JOSEPH, M. LEFÈVRE, Mme LASSARADE, M. SAURY, Mme PUISSAT, M. SAVIN, Mme Marie MERCIER, MM. ALLIZARD, VOGEL, GREMILLET et BRISSON, Mmes DUMONT, BERTHET et DUMAS, M. SIDO, Mme GRUNY, M. PIEDNOIR, Mme RAIMOND-PAVERO, MM. Étienne BLANC, CHARON et GENET, Mme MICOULEAU, MM. MANDELLI et PELLEVAT, Mme PRIMAS, MM. RAPIN, LE GLEUT, Bernard FOURNIER et POINTEREAU, Mme BOURRAT, MM. GUENÉ, CHAIZE et BELIN, Mmes DI FOLCO et ESTROSI SASSONE, MM. SAVARY, REICHARDT, BORÉ et LE RUDULIER, Mme IMBERT, M. CUYPERS et Mme GARRIAUD-MAYLAM


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les cafés, bars, débits de boisson, hôtels, restaurants et établissements de nuit sont exonérés de moitié de la redevance audiovisuelle pour l’année 2020.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Les cafés, hôtels, restaurants, discothèques et les entreprises du tourisme sont dans une situation économique d’une gravité extrême compte tenu de l’obligation de fermeture administrative et de l’interruption brutale des flux touristiques. Cette situation s’est encore aggravée avec le deuxième confinement, et devrait se poursuivre après le 1er décembre.

C’est pourquoi cet amendement propose que toutes ces entreprises puissent bénéficier à titre exceptionnel d’une réduction de 50 % du montant de leur contribution à l’audiovisuel public.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 107 rect. bis

16 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du Gouvernement
G Défavorable
Rejeté

M. BABARY, Mme THOMAS, MM. KLINGER et HOUPERT, Mmes DEMAS, RENAUD-GARABEDIAN, CHAUVIN et BELRHITI, MM. Jean-Marc BOYER, BOULOUX, Daniel LAURENT, COURTIAL et BURGOA, Mmes DEROMEDI et JOSEPH, M. LEFÈVRE, Mme LASSARADE, M. SAURY, Mme PUISSAT, M. SAVIN, Mme Marie MERCIER, MM. ALLIZARD, VOGEL, GREMILLET et BRISSON, Mmes DUMONT, BERTHET et DUMAS, M. SIDO, Mme GRUNY, M. PIEDNOIR, Mme RAIMOND-PAVERO, MM. Étienne BLANC, CHARON et GENET, Mme MICOULEAU, MM. MANDELLI et PELLEVAT, Mme PRIMAS, MM. RAPIN, LE GLEUT, Bernard FOURNIER et POINTEREAU, Mme BOURRAT, MM. GUENÉ, CHAIZE et BELIN, Mme DI FOLCO, M. de NICOLAY, Mme ESTROSI SASSONE, MM. SAVARY, REICHARDT, BORÉ et LE RUDULIER, Mme IMBERT, M. CUYPERS et Mme GARRIAUD-MAYLAM


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Les cafés, bars, débits de boisson, hôtels, restaurants et établissements de nuit sont exonérés du quart de la redevance audiovisuelle pour l’année 2020.

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Amendement de repli.

Les cafés, hôtels, restaurants, discothèques et les entreprises du tourisme sont dans une situation économique d’une gravité extrême compte tenu de l’obligation de fermeture administrative et de l’interruption brutale des flux touristiques. Cette situation s’est encore aggravée avec le deuxième confinement, et devrait se poursuivre après le 1er décembre prochain.

C’est pourquoi cet amendement propose que toutes ces entreprises puissent bénéficier à titre exceptionnel d’une réduction de 25 % du montant de leur contribution à l’audiovisuel public.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 52

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BOCQUET, SAVOLDELLI

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l’article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai d’un mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les risques liés à l’octroi massif de Prêts garantis par l’État (PGE) à des entreprises qui risquent de faire défaut et par conséquent sur les aides financières les plus appropriées pour les très petites entreprises et petites et moyennes entreprises afin de leur permettre de subsister à la crise sanitaire.

Objet

Cet amendement vise à permettre au Parlement d’être informé sur la répartition des Prêts garantis par l’Etat (PGE) et le risque d’endettement que représente ce dispositif sur la trésorerie des entreprises.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 , 124 )

N° 62

12 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. Patrice JOLY


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 9


Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement remet au Parlement un rapport avant le 31 décembre 2020 permettant d’identifier les charges exceptionnelles assumées et les recettes perçues par les collectivités locales afin d’évaluer l’opportunité d’ouvrir des crédits exceptionnels en direction des collectivités territoriales.

Objet

Les collectivités territoriales sont directement impactées par la crise sanitaire que traverse aujourd’hui notre pays.

En effet, elles continuent à prendre en charge les rémunérations des fonctionnaires et des contractuels, et ont vu leurs recettes baisser (cantines, marchés, etc.) durant le premier confinement.

Certaines communes, en prévision de la sortie de crise, ont également investi dans la création de masques (à destination de leurs administrés et des leurs écoliers), elles ont pris en charge leur distribution et ont d’ores ét déjà prévu des primes exceptionnelles pour leurs agents.

Certaines, ont apporté des moyens humains et financiers à leurs petits commerçants pour les soutenir dans cette crise (baisse des loyers, non prélèvement de certains produits…).

Ainsi, il apparaît nécessaire de disposer d’un rapport sur l’impact financier que représente la crise sanitaire pour nos collectivités territoriales pour, le cas échéant, ouvrir des crédits exceptionnels pour les aider à y faire face, comme le Président de la République a pu l’annoncer lundi 13 avril 2020 dans son allocution.






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de finances rectificative pour 2020

(1ère lecture)

(n° 122 )

N° COORD-1

17 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Favorable
Adopté

Le Gouvernement


Article 4

(État A(Article 4 du projet de loi))


Les montants du tableau de l’alinéa 2 de l’article sont fixés comme suit :

(En millions d’euros*)

RESSOURCES

CHARGES

SOLDE

Budget général

 

 

 

 

 

 

 

Recettes fiscales brutes / dépenses brutes

+31 970

+28 653

 

A déduire : Remboursements et dégrèvements

+9 939

+9 939

 

Recettes fiscales nettes / dépenses nettes

+22 030

+18 714

 

Recettes non fiscales

+852

 

 

Recettes totales nettes / dépenses nettes

+22 882

+18 714

 

A déduire : Prélèvements sur recettes au profit des collectivités territoriales et de l’Union européenne

+732

 

 

Montants nets pour le budget général

+22 150

+18 714

+3 436

 

 

 

 

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants

-

-

 

Montants nets pour le budget général, y compris fonds de concours

+22 150

+18 714

 

 

 

 

 

Budgets annexes

 

 

 

 

 

 

 

Contrôle et exploitation aériens

+62

-56

+118

Publications officielles et information administrative

-7

-6

-1

Totaux pour les budgets annexes

+54

-62

+117

 

 

 

 

Évaluation des fonds de concours et crédits correspondants :

 

 

 

Contrôle et exploitation aériens

-

-

 

Publications officielles et information administrative

-

-

 

Totaux pour les budgets annexes, y compris fonds de concours

+54

-62

 

 

 

 

 

Comptes spéciaux

 

 

 

 

 

 

 

Comptes d’affectation spéciale

-840

+26

-866

Comptes de concours financiers

-1 731

+135

-1 866

Comptes de commerce (solde)

 

 

 

Comptes d’opérations monétaires (solde)

 

 

 

Solde pour les comptes spéciaux

 

 

-2 732

 

 

 

 

Solde général

 

 

+820

* Les montants figurant dans le présent tableau sont arrondis au million d’euros le plus proche ; il résulte de l’application de ce principe que le montant arrondi des totaux et sous-totaux peut ne pas être égal à la somme des montants arrondis entrant dans son calcul.

 

Objet

Le présent amendement a pour objet de traduire, par coordination, dans le tableau relatif à l’équilibre du budget de l’État, l’incidence des votes du Sénat au cours de la discussion de la seconde partie du projet de loi de finances rectificative pour 2020.

Les crédits du budget général sont augmentés de plus de + 30 M€, compte tenu des ouvertures suivantes :

-         25 M€ en crédits de paiement sur la mission « Enseignement scolaire » (amendement n°151), afin de financer le recrutement d’assistants d’éducation supplémentaires dans les collèges et dans les lycées professionnels, afin de permettre aux enseignants vulnérables de dispenser leurs cours à distance tout en maintenant un encadrement des élèves dans les établissements ;

-         4,7 M€ en crédits de paiement sur la mission « Sport, jeunesse et vie associative » (amendement n°149) afin de soutenir financièrement le secteur sportif, en revenant sur l’annulation prévue par le présent projet de loi de finances rectificative ;

-         0,5 M€ en crédits de paiement sur la mission « Gestion des finances publiques et des ressources humaines » (amendement n°61).

Le solde budgétaire est dégradé d’autant et se maintient, du fait de l’arrondi, à – 224,3 Md€.