Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2021

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 137 , 138 , 139, 140, 141, 142, 143, 144)

N° I-411 rect.

19 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  
Irrecevable LOLF

M. LUREL, Mmes JASMIN et CONCONNE, M. ANTISTE, Mme Gisèle JOURDA, MM. Patrice JOLY et BOUAD, Mmes PRÉVILLE et CONWAY-MOURET, M. COZIC et Mmes MONIER et LE HOUEROU


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2


Après l’article 2

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I.- Après l’article 7 de la loi n° 2004-639 du 2 juillet 2004 relative à l’octroi de mer, il est inséré un article 7… rédigé :

« Art. 7…. – Les conseils régionaux de Guadeloupe et de La Réunion, l’assemblée de Guyane, l’assemblée de Martinique et le conseil départemental de Mayotte peuvent demander aux services des douanes communication des données nominatives des exonérations facultatives d’octroi de mer externe supérieures à 500 000 €. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Dans l’état actuel du droit, le « secret douanier » interdit aux services des douanes de communiquer des données nominatives aux exécutifs régionaux concernant les bénéficiaires des exonérations d’octroi de mer.

Pourtant, le droit européen interdit par principe toute aide publique aux entreprises sauf notification et approbation par la Commission si elle la juge compatible avec les règles du marché intérieur. Ainsi, le règlement général d’exemptions par catégorie (RGEC), exige la publication des aides aux entreprises, par tranche à partir de 500 000 € et jusqu’à 30 M€. Ce seuil s’apprécie en cumul des autres aides publiques reçues par l’entreprise.

En pratique, il s’avère cependant que nombres d’entreprises de dimension internationale figurant parmi les bénéficiaires des exonérations d’octroi de mer bénéficient par ailleurs d’autres aides publiques dans d’autres régions françaises, atteignant ainsi le seuil européen de notification de 30 M€.

Cet état de fait conduit à exposer de manière injuste les régions ou collectivités ultramarines au risque de sanction de la Commission européenne et de remboursement de ces exonérations non déclarées ou de leur requalification en subventions.

Cet amendement propose ainsi de leur donner la possibilité de connaître la liste des bénéficiaires des exonérations d’octroi de mer dépassant 500 000 euros.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.
    Irrecevabilité LOLF