Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2021

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

ARTICLES NON RATTACHÉS

(n° 137 , 138 , 139, 140, 141, 142, 143, 144)

N° II-1086 rect.

3 décembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  
Irrecevable LOLF

Mme LAVARDE, MM. SAUTAREL, LONGUET et RAPIN, Mme DI FOLCO, MM. LE GLEUT et Jean-Baptiste BLANC, Mme BELRHITI, MM. PACCAUD, de LEGGE et LEFÈVRE, Mmes DELMONT-KOROPOULIS, JACQUES, Laure DARCOS et GARRIAUD-MAYLAM, MM. BONHOMME, DARNAUD, CUYPERS et BASCHER, Mmes BERTHET et DEROMEDI, M. Étienne BLANC, Mme Marie MERCIER, M. CHATILLON et Mmes JOSEPH, PROCACCIA et DUMAS


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 42


Après l’article 42

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Le III de l’article L. 2333-87 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Dans le cas particulier de la région Île-de-France, les communes et les groupements mentionnés au 1° de l’article R. 2334-10 reversent respectivement 50 % et 25 % du produit des forfaits de post-stationnement à l’établissement public défini à l’article L. 1241-1 du code des transports et à la région Île-de-France, déduction faite des coûts relatifs à la mise en œuvre de ces forfaits. » ;

2° L’article L. 2334-25-1 est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« À compter du 1er janvier 2021, pour les communes et les groupements de la région d’Île-de-France mentionnés au 1° de l’article R. 2334-10, des prélèvements fixés respectivement à 50 % et 25 % des sommes calculées conformément au même article R. 2334-10 sont opérés au bénéfice du Syndicat des transports d’Île-de-France et de la région Île-de-France. »

II. – Le 3° bis de l’article L. 1241-14 du code des transports est ainsi rédigé :

« 3° bis À compter de 2021, les contributions des communes et groupements de la région Île-de-France prévues aux articles L. 2333-87 et L. 2334-25-1 du code général des collectivités territoriales ; ».

Objet

En application de l’article L.2334-24 du CGCT, l’Etat rétrocède au bloc communal une partie du produit recouvré des amendes de police relatives à la circulation routière (stationnement et infraction au code de la route), en proportion des amendes dressées sur son territoire au cours de l’année précédente.

L’article 63 de la loi n°2014-58 de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles ou loi MAPTAM a organisé la décentralisation et la dépénalisation du stationnement payant. Aux amendes dressées précédemment au titre du stationnement payant, les collectivités ont pu substituer des forfaits post-stationnement (FPS) dû en cas de non-paiement ou de paiement partiel de la redevance de stationnement due immédiatement. Le montant de ce FPS varie d’une commune à l’autre, à la différence de l'amende pénale d’un montant unique (17 €). En cas de non-paiement de ce forfait de post-stationnement dans les trois mois, l'automobiliste est redevable d'un forfait de post-stationnement majoré. Des modalités particulières de traitement des contestations ont été prévues entrainant des coûts de gestion significatifs pour les collectivités. Les recettes du FPS doivent être utilisées pour financer les politiques de transports en commun, les politiques de circulation et de mobilité (comme précédemment pour le produit des amendes de police).

Les premiers effets de la réforme se sont faits jour en 2019 : répartition du produit des amendes perçu en 2018 au prorata du nombre de contraventions à la police de la circulation routière dressées en 2017 (y compris donc les amendes de stationnement). Les exercices budgétaires 2018 et 2019 ne permettent pas d’identifier les effets de la décentralisation du stationnement sur les recettes du bloc communal car les communes ont perçu le reliquat du produit des amendes de police dressées sur leur territoire en 2016 et 2017. Ce ne sera plus le cas à partir de 2020.

L’année 2020 sera caractérisée par une forte diminution des recettes au titre du FPS, la gratuite du stationnement ayant été décidée en plusieurs points du territoire national pendant les périodes de confinement.

Avant la réforme du stationnement, respectivement 50 et 25 % du produit des amendes revenant aux collectivités franciliennes étaient versés au syndicat des transports d’Ile-de-France et à la région Ile-de-France. Les nouvelles règles de répartition du produit des amendes, codifiées à l’article L.2334-25-1 du CGCT, prévoient un maintien à leur niveau de 2018 des produits perçus par la région Ile-de-France et le syndicat des transports d’Ile-de-France, soit 69 388 057 € et 138 776 114 €. Pour les communes de plus de 10 000 habitants, lorsque la contribution à Ile-de-France Mobilité ou à la Région est supérieure au montant versé, la différence est prélevée sur les douzièmes de fiscalité.

Ainsi, ce sont les seules collectivités franciliennes de plus de 10 000 habitants qui supportent la totalité de la baisse du produit des recettes liées au non-paiement ou au paiement partiel du stationnement ainsi qu’aux amendes de police  liées à la circulation routière alors qu’avant la réforme de la décentralisation du stationnement elles avaient à leur charge 25 % du risque recette sur le même périmètre.

Cet amendement revient sur les modalités de répartition en prévoyant une répartition des recettes constatées de FPS et d’amendes de police relatives à la circulation routière à 25 % pour le bloc communal, 50 % au syndicat des transports d’Ile-de-France et 25 % à la Région (répartition identique à celle prévalent jusqu’au 1er janvier 2019) de manière à permettre à chaque acteur de disposer de moyens suffisants pour mener sa politique en faveur des mobilités.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.
    Irrecevabilité LOLF