Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 724 , 723 , 719, 720, 721)

N° 1308 rect. septies

7 juillet 2021


 

AMENDEMENT

présenté par

C Irrecevable 45
G  
Irrecevable art. 45, al. 1 C (cavalier)

Mme BOURRAT, M. BASCHER, Mme BELRHITI, M. BRISSON, Mmes CANAYER, Laure DARCOS, DEMAS, DREXLER, GARRIAUD-MAYLAM et GOY-CHAVENT, MM. KAROUTCHI, LAUGIER, VOGEL et CHARON, Mmes DEROMEDI et BELLUROT, M. LEVI, Mme SCHALCK, MM. BOUCHET et BONHOMME, Mme GOSSELIN, M. KERN, Mme JOSEPH, MM. GENET, CHAIZE et PIEDNOIR et Mme DEROCHE


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 30


Après l'article 30

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

L’article L. 480-13 du code de l’urbanisme est ainsi modifié :

1° Le 1° est ainsi rédigé :

« 1° Le propriétaire peut être condamné par un tribunal de l'ordre judiciaire à la démolir du fait de la méconnaissance des règles d'urbanisme ou des servitudes d'utilité publique. Cette obligation a un effet rétroactif, le permis de construire ayant autorisé antérieurement la construction étant réputé nul à l’issue du prononcé. » ;

2° Le 2° est abrogé.

Objet

Régler une défaillance du droit existant, qui empêche le maire et le représentant de l’Etat lorsqu’ils veulent ordonner la démolition d’une construction établie sur la base d’un permis déclaré illégal après l’achèvement de la construction.

En l’état actuel du droit, si un permis de construire est annulé par l’autorité judiciaire saisie alors que la construction a déjà été réalisée, la démolition de ladite construction ne peut être ordonnée que dans un nombre restreint de cas de figure/circonstances.

Les élus locaux alertent sur les conséquences de cet article du Code de l’Urbanisme, qui dote le contrevenant d’un pouvoir d’entrave qui grève l’autorité du maire ou du représentant de l’Etat déposant un recours devant l’autorité judiciaire. 

Dans les faits, l’illégalité du permis est constatée trop tardivement pour que les autorités puissent demander la destruction des biens. Le caractère a posteriori du prononcé ne prévoit pas en l’état d’effet rétroactif, l’article 480-13 permettant au contrevenant de maintenir sa construction en tant qu’elle s’est faite sur la base d’un permis ayant existé au moment des travaux.  

Il convient de remédier à cette défaillance du droit existant en redonnant une capacité d’action au juge et au maire sur le territoire de sa commune.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.
    Déclaré irrecevable au titre de l'article 45, alinéa 1, de la Constitution par la commission saisie au fond