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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2022

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 162 , 163 , 167)

N° I-89 rect. bis

19 novembre 2021


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  
Irrecevable LOLF

MM. Jean-Michel ARNAUD et FOLLIOT, Mme JACQUEMET, MM. DUFFOURG et LE NAY, Mme BILLON et MM. HINGRAY, CANÉVET, LEVI et Loïc HERVÉ


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 11 TER


Après l'article 11 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le I de l’article 16 de la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 est complété par un paragraphe ainsi rédigé :

« …. – Pour les impositions établies à compter de l’année 2022, la fraction du produit voté de la taxe pour la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations mentionnée à l’article 1530 bis du code général des impôts et des contributions fiscalisées des syndicats mentionnées aux articles L. 5212-20 du code général des collectivités territoriales et 1609 quater du code général des impôts, qui n’a pas pu être répartie entre les redevables de la taxe d’habitation en vertu du 4 du H du présent I, et qui a été répartie en 2021 entre les redevables de la taxe foncière sur les propriétés bâties, de la taxe foncière sur les propriétés non bâties et de la cotisation foncière des entreprises, est prise en charge par l’État. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Certaines impositions, comme la taxe GEMAPI, la taxe spéciale d’équipement ainsi que les contributions fiscalisées des syndicats sont financées en ajoutant des taux supplémentaires aux taux de fiscalité locaux votés directement par le conseil communautaire ou les conseils municipaux. Cette fiscalité « additionnelle » est répartie proportionnellement aux recettes que chacune des quatre taxes (THRS, TFB, TFNB, CFE) ont procurées l'année précédente aux communes et à l’EPCI. La suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales a donc mécaniquement des conséquences sur ces dernières. Cela a conduit dans de nombreux cas à une augmentation de la pression fiscale sur les contribuables des taxes foncières. Aussi certaines collectivités ont dû emprunter des sommes importantes pour financer les transferts de compétences (notamment à travers les attributions de compensation).

C’est pourquoi, le présent amendement propose d’instituer une nouvelle compensation financée par l’État - inspirée de la compensation de la taxe spéciale d’équipement qui est compensée- afin de limiter sur les contribuables les effets de la suppression de la TH sur les résidences principales.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.
    Irrecevabilité LOLF