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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2023

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION OUTRE-MER

(n° 114 , 115 , 116, 121)

N° II-92 rect. ter

30 novembre 2022


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Adopté

Mmes DINDAR et MALET, MM. ARTANO et THÉOPHILE, Mme JACQUES, MM. HASSANI et DENNEMONT, Mme PETRUS, M. CAPO-CANELLAS, Mme LÉTARD, MM. JANSSENS et Jean-Michel ARNAUD, Mme de LA PROVÔTÉ, M. FAVREAU, Mmes GUIDEZ, Marie MERCIER et BOULAY-ESPÉRONNIER, M. FOLLIOT, Mmes PERROT et SAINT-PÉ, MM. LE NAY et GREMILLET et Mme JACQUEMET


Article 27 (crédits de la mission)

(État B)


 

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Emploi outre-mer

dont titre 2

 

2 000 000

 

2 000 000

Conditions de vie outre-mer

2 000 000

 

2 000 000

 

Centres d’examen des concours de la fonction publique dans chaque collectivité utlra-marine

 

 

 

 

Extension du passeport mobilité aux personnes engagées dans le dispositif de validation des acquis

 

 

 

 

TOTAL

2 000 000

2 000 000

2 000 000

2 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement vise à augmenter les crédits dédiés à la lutte contre les violences intra-familiales dans les outremers.

Il est ainsi proposé de retirer 2 millions d’euros sur l’action action 2 "Aide à l'insertion et à la qualification professionnelle" du programme 138 « emploi outremer » afin de les redéployer à l’action 4 « sanitaire, social, culture, jeunesse et sport » du programme 123 « Conditions de vie en outremer ».

Si la finalité des programmes Outre-mer est bien d’améliorer les conditions de vie des populations ultramarines il nous faut donc combattre avec acharnement les violences intrafamiliales.

Cet amendement vise à augmenter de 2 millions d’euros les crédits alloués aux associations de terrain dans les Outre-mer pour l’inclusion sociale et la protection des personnes.

En effet, le premier sous-indicateur de la précarité sociale dans les outre-mer reste la proportion des violences intrafamiliales, le nombre de féminicides et les nombreuses familles monoparentales où les mères ont un besoin d’accompagnement pour sortir du cercle de la violence et de la dépendance.

Pour réduire l’exposition des populations vulnérables, l’accompagnement financier des associations engagées sur le terrain est nécessaire.

Si la finalité des programmes Outre-mer est bien d’améliorer les conditions de vie des populations ultramarines il nous faut donc combattre avec acharnement les violences intrafamiliales.

En outre-mer, selon l’Insee, les violences intrafamiliales mesurées à partir des dépôts de plainte sont plus répandus que dans l’hexagone. En 2020, 7652 femmes ont encore été victimes sur l’ensemble des DROM-COM (contre 7263 en 2019) soit un taux de victimisation de 5,4 contre 3,1 dans l’hexagone (1,7 fois plus élevé).

Le gâchis humain que constituent ces violences sur l’épanouissement et la protection des enfants, le lien avec les niveaux de vie, les différences culturelles et la confrontation entre modernité et sociétés traditionnelles, pose une question de société.

Les moyens alloués à la lutte contre les violences intrafamiliales ne sont pas à la hauteur des enjeux. Il est donc proposé dans le PLF de 2023 un budget exceptionnel de 2 millions d’euros.

Il est ainsi proposé de retirer 2 millions d’euros sur l’action 1 « soutien aux entreprises » du programme 138 « emploi outremer » afin de les redéployer à l’action 4 « sanitaire, social, culture, jeunesse et sport » du programme 123 « Conditions de vie en outremer ».