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Direction de la séance

Projet de loi

Orientation et programmation du ministère de l'intérieur

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 20 , 19 , 9)

N° 175

10 octobre 2022


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mmes ASSASSI, CUKIERMAN

et les membres du groupe communiste républicain citoyen et écologiste


Article 1er

(RAPPORT ANNEXÉ)


Alinéas 45 et 46

Remplacer ces alinéas par un alinéa ainsi rédigé :

Après chaque dépôt de plainte issu de la procédure dématérialisée, un agent de police judicaire sera obligatoirement chargé de prendre attache avec la victime, à l’expiration d’un délai de trois mois après le dépôt de plainte. Ce délai correspondant à celui auquel est soumis l’examen de la plainte simple par le ministère public prévu à l’article 85 du code de procédure pénale.

Objet

Le présent amendement vise les alinéas 45 à 46 du rapport annexé, intégrés à la sous-section intitulée « Un contact humain pour chaque procédure dématérialisée »

Les dispositions prévues par ces alinéas envisagent que chaque téléprocédure soit dotée d’un moyen d’accompagnement « effectif » pour les usagers et en même temps cantonne l’accompagnement en présentiel aux « population les plus fragiles en difficulté avec les outils numériques ou la langue française ou moins bien renseignées sur les possibilités de contact à distance. ». De plus, la sous-section considère que l’accompagnement par « chatbot » directement sur les sites des téléprocédures permettra de rassurer immédiatement l’usager et d’échanger avec lui en temps réel.

Les auteurs de cet amendement considèrent qu’il y a ici une déshumanisation de l’interaction entre police et justice avec une mise à distance de la victime.

Ainsi, les auteurs de cet amendement proposent d’établir un véritable contact humain, tel que l’envisage l’intitulé de la sous-section, par l’introduction d’un suivi de la plainte simple par un agent de police judiciaire.