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Direction de la séance

Projet de loi

PLFRSS pour 2023

(1ère lecture)

(n° 368 , 375 , 373)

N° 2854 rect.

2 mars 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. FÉRAUD, Mme LUBIN, MM. KANNER et RAYNAL, Mme BRIQUET, MM. COZIC et ÉBLÉ, Mme ESPAGNAC, MM. JEANSANNETAS, Patrice JOLY et LUREL, Mmes CONCONNE et FÉRET, M. FICHET, Mme JASMIN, M. JOMIER, Mmes LE HOUEROU, MEUNIER, POUMIROL et ROSSIGNOL, M. CHANTREL, Mme MONIER, MM. MARIE, BOURGI et CARDON, Mme de LA GONTRIE, MM. TISSOT, LECONTE, STANZIONE et DURAIN, Mme CARLOTTI, M. REDON-SARRAZY, Mme ARTIGALAS, MM. JACQUIN et TEMAL, Mme BLATRIX CONTAT, MM. ASSOULINE et MÉRILLOU, Mme HARRIBEY, M. LOZACH, Mmes VAN HEGHE et CONWAY-MOURET, M. MAGNER, Mme BONNEFOY, MM. ROGER, MONTAUGÉ

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2 TER


Après l'article 2 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le 2° du I de l’article L. 136-8 du code de la sécurité sociale est ainsi rédigé :

« 2° À 9,2 % pour les contributions sociales mentionnées aux articles L. 136-6 et L. 136-7 lorsque le revenu imposable est inférieur ou égal à 100 000 € et à 11 % au-delà de ce montant ; ».

Objet

Le Gouvernement explique la réforme des retraites présentée dans le cadre de l’examen du PLFSS-R par le déséquilibre financier du système. Le groupe socialiste, écologiste et républicain dénonce cette vision comptable ne correspondant pas à la réalité. En effet, les auteurs du présent amendement considèrent qu’il n’appartient pas aux travailleurs de compenser les plus de 500 milliards de pertes fiscales provoquées en dix ans par les Gouvernements successifs sous la présidence d’Emmanuel Macron. L’action publique consiste à faire des choix, budgétaires, et il est absolument anormal de faire payer aux travailleuses et travailleurs la politique fiscale libérale mise en œuvre.

Au-delà des débats fiscaux et des propositions que le groupe socialiste, écologiste et républicain porte à chaque débat budgétaire, les auteurs du présent amendement estiment qu’il est possible de générer des recettes supplémentaires substantielles qui permettraient de ne pas reculer l’âge de départ à la retraite où la durée de cotisation sans déséquilibrer les finances sociales.

Alors que l’ensemble des économistes dénoncent le virage pris depuis 2017, qui se traduit par une hausse très conséquente des inégalités de patrimoine, il convient d’appeler à davantage de solidarité et à une participation plus juste des détenteurs de patrimoine.

C’est pourquoi le présent amendement du groupe socialiste, écologiste et républicain vise à augmenter le taux des composantes patrimoniales de la contribution sociale généralisée (CSG) sans toucher à la CSG relative aux revenus d’activités et de remplacement.

Ainsi, il augmente à 11 %, contre 9,2 % aujourd’hui, le taux de la CSG acquittée d’une part sur certains revenus du patrimoine et d’autre part sur les revenus des produits de placement.

Plus précisément, afin de ne pas pénaliser les épargnants les plus modestes, le présent amendement crée une deuxième tranche, fixée donc à 11 %, pour les revenus imposables supérieurs à 100 000 €, sans hausser le taux pour les revenus situés en-deçà de ce montant.

Les recettes générées permettraient d’asseoir utilement l’équilibre financier de notre système de retraites.



NB :La rectification consiste en un changement de place (d'un article additionnel après l'article 2 vers l'article 2 ter).