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Direction de la séance

Projet de loi

PLFRSS pour 2023

(1ère lecture)

(n° 368 , 375 , 373)

N° 3680

1 mars 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mmes PONCET MONGE et Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, BREUILLER et DANTEC, Mme de MARCO et MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, LABBÉ, PARIGI et SALMON


DEUXIÈME PARTIE : DISPOSITIONS RELATIVES AUX DÉPENSES DE LA SÉCURITÉ SOCIALE POUR L'EXERCICE 2023


Supprimer cet intitulé.

Objet

L'article 7, mesure la plus impactante et brutale pour la vie de nos concitoyen.nes est l'article clé de cette seconde partie.

Il prévoit notamment le report de deux ans de l’âge légal d’ouverture des droits à la retraite - soit de 62 à 64 ans - pour les salarié.es du secteur privé comme de la fonction publique, y compris pour les catégories actives, ainsi que l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisations.

Une meilleure répartition des richesses et l’amélioration des conditions de travail devraient être au centre du débat. Au lieu de ça, ce texte fait payer le prix fort aux travailleur.ses. Et ce, sans renforcer le système de cotisations sociales alors que nous devrions notamment débattre de comment les étendre aux revenus du capital.

Ainsi, alors que les milliardaires français ont gagné près de 220 milliards d’euros entre mars 2020 et mars 2021 et que parmi eux cinq sur six sont encore plus riches aujourd’hui qu’avant le début de la crise économique et sociale due à la pandémie de Covid-19, ce texte ne propose qu’un horizon délétère pour nos concitoyen.nes.

« Travaillez plus. Travaillez plus longtemps. À défaut vos pensions de retraite diminueront encore plus » tel est l’objet de cet article, présenté comme unique solution par gouvernement qui refuse le débat.

Or, il existe des alternatives socialement et écologiquement justes pour renforcer notre système de retraite, le refonder et changer le travail pour qu’il soit émancipateur : rétablissement à 60 ans de l’âge légal d’ouverture des droits à taux plein, élargissement de l’assiette des cotisations aux dividendes, augmentation des salaires, réductions des inégalités de salaires entre les femmes et les hommes, semaine de 32 heures sur 4 jours, supprimer la décote sur les pensions …

Pour renforcer les droits des travailleur.ses et financer les retraites, ce ne sont pas les solutions qui manquent pour un autre projet de société.

Hélas aucune de ces solutions n'est prévue par la présente Deuxième partie consacrée aux dépenses !

Pour toutes ces raisons et tant d’autres, les sénatrices et sénateurs du groupe écologiste, solidarité et territoires défendent par cet amendement la suppression de cet partie à la vision étriquée et antisociale.