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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2024

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 127 , 128 , 132)

N° I-2099

23 novembre 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

C Sagesse du Sénat
G Défavorable
Rejeté

Mmes Mélanie VOGEL et OLLIVIER, MM. Grégory BLANC et DOSSUS, Mme SENÉE, MM. BENARROCHE, DANTEC, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, M. JADOT, Mme de MARCO, MM. MELLOULI et PARIGI, Mme PONCET MONGE, M. SALMON et Mme SOUYRIS


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 3 UNDECIES


Après l’article 3 undecies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le 7 de l’article 200 du code général des impôts est ainsi rétabli :

« 7. La réduction d’impôt est applicable, dans les mêmes conditions, aux dons et versements, y compris l’abandon exprès de revenus ou produits, effectués par les contribuables non domiciliés en France au sens de l’article 4 B. La prise en compte de ces dons et versements n’est pas de nature à minorer l’impôt dû par le contribuable dans son État de résidence. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Objet

Le présent amendement vise à permettre aux Françaises et Français résidant hors de France effectuant des dons ou des versements au profit d’organisations françaises de bénéficier d’une réduction d’impôt, au même titre que des résidentes et résidents fiscaux français.

Puisque cette réduction d’impôt à raison de 66 % dans la limite de 20 % du revenu n’est accordée qu’aux personnes soumises à l’impôt en France, les 2,5 millions de Françaises et Français qui résident à l’étranger sont découragés à soutenir financièrement des organisations françaises. Élargir la réduction d’impôt aux non-résidentes et non-résidents fiscaux français permettrait ainsi d’augmenter le volume de ces dons, ce qui est d’autant plus important que grand nombre d’organisations rencontrent des difficultés financières compte tenu de la période inflationniste qui réduit le budget disponible des ménages.

Toutefois, la réduction d’impôt devrait être limitée à la seule partie française des impôts et ne devrait pas confier des avantages fiscaux dans d’autres pays, nommément le pays de résidence. C’est ce que l’amendement précise.