Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2024

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ACTION EXTÉRIEURE DE L'ÉTAT

(n° 127 , 128 , 130, 133)

N° II-1233 rect. bis

6 décembre 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme CONWAY-MOURET, MM. CHANTREL, MARIE, TEMAL et VAYSSOUZE-FAURE, Mme CARLOTTI, MM. DARRAS et Patrice JOLY, Mme Gisèle JOURDA, MM. Mickaël VALLET et KANNER, Mme NARASSIGUIN, M. CHAILLOU

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 35 (crédits de la mission)

(État B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Action de la France en Europe et dans le monde

dont titre 2

 

15 000 000

 

15 000 000

Diplomatie culturelle et d’influence

dont titre 2

15 000 000

 

15 000 000

 

Français à l’étranger et affaires consulaires

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

15 000 000

15 000 000

15 000 000

15 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Dans le cadre du plan de relance « France 2030 », un important programme de rénovation énergétique des bâtiments publics a été doté de 4 milliards d’euros. En effet, en France, la consommation du parc immobilier de l’État représente un quart des émissions de gaz à effet de serre. Le parc immobilier de l’État à l’étranger - comprenant les locaux des ambassades, des consulats, des Alliances françaises et Instituts français, mais aussi des établissements scolaires du réseau d’enseignement français - n’a pas été pris en compte dans le plan de relance, alors que la hausse du coût de l’énergie est exponentielle dans tous les pays, a fortiori depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. 

En septembre 2023, le Président de la République a annoncé qu’une enveloppe de 500 millions d’euros serait allouée, dès 2024, à la rénovation énergétique de 40 000 à 44 000 écoles par le biais du « fonds vert » qui permet d’aider les collectivités territoriales à financer leurs projets de transition écologique. Là encore, cette mesure ne concerne pas les établissements scolaires du réseau d’enseignement français à l’étranger. Pourtant, dans des pays où le climat est extrême, certains établissements scolaires ne sont pas adaptés aux écarts de températures et d’autres s’apparentent à de véritables « passoires thermiques », ce qui dégrade les conditions d’enseignement à la fois pour les élèves et les enseignants.

Si, pour répondre aux engagements pris dans le cadre des états-généraux de la diplomatie, une enveloppe de 2,8 millions d’euros en crédits de paiement est prévue notamment pour « la transformation écologique et l’amélioration des conditions de travail des agents », celle-ci semble insuffisante compte-tenu du coût des chantiers prioritaires en matière de rénovation énergétique estimé à 15 millions d’euros par la direction des immeubles et de la logistique (DIL) du ministère de l’Europe et des affaires étrangères. 

Cet amendement transfère donc 15 millions d’euros de l’action 4 « enseignement supérieur et recherche » du programme 185 « diplomatie culturelle et d’influence », vers l’action 7 « réseau diplomatique » du programme 105 « action de la France dans l’Europe et dans le monde ». La diminution des crédits d’un montant correspondant est imposée par l’article 40 de la Constitution à travers l’obligation d’un gage financier à toute nouvelle mesure. Nous espérons que le Gouvernement reprendra cette mesure et lèvera ce gage.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.