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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2024

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 127 , 128 , 129, 132)

N° II-799

29 novembre 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme VARAILLAS, MM. CORBISEZ, BARROS

et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky


Article 35 (crédits de la mission)

(État B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

 

 

 

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

100 000 000

 

100 000 000

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

dont titre 2

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

 

 

 

 

Service public de l'énergie

 

100 000 000

 

100 000 000

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

 

 

 

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

TOTAL

100 000 000

100 000 000

100 000 000

100 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Chaque année, c'est l'équivalent de la consommation de 18 millions d'habitants qui est gaspillé à cause du mauvais état du réseau de canalisation. L'équivalent de la région Île-de-France et Occitanie cumulée.

Avec une estimation de 150 000€ par km de réseau, et 900 000 km de réseau d'eau potable, dont 25 000 en Outre-Mer où la situation est particulièrement préoccupante, le coût d'une réfection intégrale des canalisations françaises s'élèverait à 140 milliards d'euros. Ce coût est à mettre au regard de la perte de 20% d'eau chaque année, dû au mauvais état des canalisations. La durée de vie d'une canalisation étant située approximativement entre 50 et 60 ans, il est urgent de penser à un mode de financement pérenne pour éviter une dégradation continue de la situation, alors que moins de 1% des réseaux sont remplacés chaque année.

En première partie du Projet de loi de finances 2024, un amendement proposant une taxation de l'eau en bouteille aurait permis de contribuer à ce besoin de financement important. Il a malheureusement été rejeté.

Dans ce contexte, le plafond mordant imposé aux agences de l'eau est une aberration, compte-tenu du coût de l'indispensable rénovation des réseaux.

En espérant une intervention à la hauteur des enjeux, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K proposent d'abonder de 100 millions d'euros le budget des agences de l'eau. Il s'agit d'un amendement d'appel visant à alerter le gouvernement sur l'urgence à intervenir.

Dans un contexte où l'accès à l'eau risque d'être bouleversé par le dérèglement climatique, la perte d'un litre d'eau sur cinq est plus que jamais inacceptable.

Cet amendement propose donc d’abonde de 100 millions d’euros en autorisations d'engagement et en crédits de paiement l’action 07 « Gestion des milieux, et biodiversité » du Programme « Paysages, eau et biodiversité », à destination des agences de l’eau, en prélevant d’autant l’action 17 du programme 345. Ces dépenses indispensables n’ayant pas vocation à en pénaliser d’autres, il est demandé au gouvernement de lever le gage imposé par la LOLF.