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Direction de la séance

Projet de loi

Gouvernance de la sûreté nucléaire et de la radioprotection

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 301 , 300 , 296)

N° 26

5 février 2024


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. SALMON et DANTEC, Mme GUHL, MM. BENARROCHE et Grégory BLANC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, JADOT et MELLOULI et Mmes OLLIVIER, PONCET MONGE, SENÉE, SOUYRIS et Mélanie VOGEL


ARTICLE 2


Après l’alinéa 9

Insérer un alinéa ainsi rédigé : 

« Il prévoit l’intégration dans le processus d’évaluation des risques, conduit par les services de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection, des phases de dialogue technique avec les exploitants. 

Objet

Cet amendement vise à limiter le risque que la réforme proposée par ce projet de loi ne désorganise et ne dégrade le système actuel de gouvernance de la sûreté nucléaire. 

Il vise à renforcer et garantir un dialogue technique essentiel entre l’autorité de sûreté et l’exploitant, conformément aux principes fondamentaux de sûreté énoncés par l'Agence internationale de l'énergie atomique, soulignés par l'Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) dans son rapport du 11 juillet 2023. Le principe de responsabilité de l'exploitant constitue la pierre angulaire de la sûreté nucléaire, plaçant la charge de cette responsabilité sur ceux qui entreprennent ou exercent des activités nucléaires à risques.

Dans cette perspective, la sûreté nucléaire repose sur l'exploitant, dans un engagement absolu envers le strict respect des décisions de l'autorité de sûreté. La qualité des échanges entre la sphère de contrôle et l'exploitant est déterminante pour le niveau de sûreté des installations. Cela requiert une transparence totale et un esprit de dialogue constructif.

Dans son rapport, l'OPECST souligne également que le succès de ce rapprochement dépend étroitement du maintien d'un dialogue technique actif entre les ingénieurs et experts, évitant ainsi une expertise purement juridique déconnectée de la réalité concrète des installations nucléaires. La réussite de l'expertise de la sûreté repose sur la capacité à construire un avis consensuel entre les experts de l'ASNR et les experts industriels.

Ainsi, cet amendement vise à instaurer et garantir ce dialogue technique crucial entre l’autorité de sûreté et l’exploitant dans le cadre de la gestion de la sûreté nucléaire.