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CS croissance et transformation des entreprises

Projet de loi

croissance et transformation des entreprises

(1ère lecture)

(n° 28 )

N° COM-291

11 janvier 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

Rejeté

Le Gouvernement


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 72


Après l'article 72

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

1° Dans les conditions prévues à l’article 38 de la Constitution, le Gouvernement est habilité à prendre par ordonnance, dans un délai de vingt-quatre mois à compter de la publication de la présente loi, toute mesure relevant du domaine de la loi, pour modifier le livre VII du code monétaire et financier, afin notamment :

 a) d’assurer le respect de la hiérarchie des normes et la cohérence rédactionnelle de ses dispositions ;

 b) d’abroger les dispositions devenues sans objet et modifier celles qui sont devenues obsolètes ou inadaptées;

 c) de réaménager, de clarifier et d’actualiser les dispositions de ce livre relatives aux collectivités d’outre-mer régies par le principe de l’identité législative ;

 d) d’adapter, de réaménager et de clarifier la présentation des dispositions du code monétaire et financier applicables en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et dans les îles Wallis et Futuna ainsi que de procéder, le cas échéant, à l’extension et à l’adaptation de nouvelles dispositions de ce code, entrant dans le champ de compétence de l’Etat dans ces territoires;

 f) de rendre applicables dans les pays et territoires d’outre-mer, dans le respect de la hiérarchie des normes, les règlements européens entrant dans le champ du code monétaire et financier.

 2° Un projet de loi de ratification est déposé devant le Parlement dans un délai de six mois à compter de la publication de l’ordonnance prévue au 1°.

 

Objet

Le livre VII du code monétaire et financier, dédié à l’outre-mer nécessite d’être entièrement restructuré, non seulement pour le rendre plus clair et plus accessible, mais également pour y supprimer un certain nombre d’imprécisions, voire de contradictions. Cette refonte permettra aussi une mise à jour des dispositions devenues obsolètes ainsi que l’introduction de nouvelles dispositions, relevant de la compétence de l’Etat, mais non encore étendues. 

En effet, il est nécessaire d’étendre et d’adapter chaque disposition prise au niveau national ainsi que toutes ses modifications successives pour que celles-ci soient applicables dans les collectivités du Pacifique, soumises au principe de la spécialité législative, en particulier pour tenir compte de spécificités institutionnelles et des compétences locales. Au sein du code monétaire et financier, cette nécessité, conjuguée à un choix rédactionnel économe du point de vue légistique et à une absence de simultanéité complète dans les mises à jour des dispositions outre-mer, ont abouti au fil du temps à rendre le livre VII de moins en moins lisible.

Cette refonte du livre « outre-mer » du code monétaire et financier permettra également la généralisation de la mise en place des « tableaux compteurs LIFOU » préconisés par le Conseil d’Etat et par le Secrétariat général du gouvernement, pour chacun des titres relatifs aux collectivités soumises au principe de spécialité (Nouvelle-Calédonie, Polynésie française et îles Wallis et Futuna).