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commission des affaires économiques

Projet de loi

Lutte contre la maltraitance animale

(1ère lecture)

(n° 326 )

N° COM-197

16 septembre 2021


 

AMENDEMENT

présenté par

Adopté

Mme CHAIN-LARCHÉ, rapporteure


ARTICLE 8


Compléter cet article par quatre alinéas ainsi rédigés :

3° Après le même premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Est considéré comme circonstance aggravante du délit mentionné au premier alinéa le fait de le commettre en présence d’un mineur. »

4° Cet article est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Lorsqu’ils sont commis avec circonstance aggravante, sauf lorsque les faits ont entraîné la mort de l’animal, les délits mentionnés au présent article sont punis de quatre ans d’emprisonnement et 60 000 € d’amende. »

Objet

Cet amendement a pour objet de créer une nouvelle circonstance aggravante du délit de sévices graves ou acte de cruauté, lorsqu’il est commis en présence d’un enfant.

En complément de la conception « animalière » de la protection animale (protéger les animaux en tant qu’ils sont doués de sensibilité), cette article vient renforcer la dimension « humanitaire » de la protection animale, en accroissant le quantum de la peine au motif que l’enfant peut être traumatisé par la violence des actes dont il est le témoin.

En plus de protéger l’enfant de la vue de violences, cette circonstance aggravante a pour but d’éviter un effet de contagion, qui conduirait un mineur à prendre exemple et à reproduire ultérieurement les actes dont il a été le témoin.