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commission des lois

Projet de loi

Renforcement des outils de gestion de la crise sanitaire

(1ère lecture)

(n° 327 , 331)

N° COM-16 rect.

10 janvier 2022


 

AMENDEMENT

présenté par

Rejeté

Mmes MULLER-BRONN et NOËL, M. REICHARDT, Mmes THOMAS, BELRHITI, BONFANTI-DOSSAT et DREXLER, M. KLINGER, Mme PLUCHET et M. SAVIN


ARTICLE 1ER


Alinéa 10

Ajouter un alinéa rédigé ainsi :

« Subordonner à la présentation soit du résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination par la covid-19, soit d’un justificatif de statut vaccinal concernant la covid-19, soit d’un certificat de rétablissement à la suite d’une contamination par la covid-19 l’accès aux déplacements de longue distance par transports publics interrégionaux ».

Objet

Cet amendement vise à exclure du dispositif de présentation du passe vaccinal tous les moyens de transports visés par le projet de loi. L’accès aux moyens de transport doit être permis avec un passe sanitaire ou la présentation de tests négatifs pour les personnes non vaccinées.

Il est également permis de s’interroger sur la disproportion de la mesure eu égard au principe de la liberté constitutionnelle d’aller et de venir.

Certaines personnes pour travailler ou permettre l’exercice de leur fonction, ont besoin de se déplacer. Il est inacceptable que l’on puisse les empêcher de travailler ou de remplir leur fonction, en exigeant un passe qui jusqu’à maintenant n’a pas montré la preuve de son efficacité pour contenir l’évolution de l’épidémie.

Par ailleurs, exiger le passe vaccinal pour les transports, c’est aggraver le manque de lien social pour les familles éclatées, les parents séparés, les personnes âgées, isolées ou malades.

Par cette contrainte, on favorise les déplacements « tout voiture », qui vont à l’encontre de toutes les orientations environnementales actuelles. Le risque d’accidents pour des personnes qui ne conduisent plus et qui n’auront plus d’autre choix que de prendre leur voiture est accrue. Il y a une véritable mise en danger sur la route.

L’exigence d’un passe est d’autant plus incompréhensible qu’elle n’est pas demandée pour les métros, les bus, les tramways, les RER et les TER qui sont bondés et bien plus contaminants.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.