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commission des affaires économiques

Projet de loi

Construction de nouvelles installations nucléaires

(1ère lecture)

(n° 100 )

N° COM-5 rect. bis

10 janvier 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

Rejeté

Mme PAOLI-GAGIN, MM. GUERRIAU, MÉDEVIELLE, Alain MARC, VERZELEN, MALHURET et CAPUS, Mme MÉLOT et MM. LAGOURGUE, CHASSEING et WATTEBLED


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE 1ER


Avant l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le 5° de l’article L. 100-4 du code de l’énergie est abrogé.

Objet

La loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte a mis à mal l’ensemble de la filière nucléaire française. Ce préjudice tient essentiellement à deux dispositions d’ordre législatif :

- d’une part, l’objectif de réduction de la part du nucléaire dans le mix électrique, qui envoie un signal très négatif pour l’ensemble des acteurs de la filière ;

- d’autre part, le plafonnement à 63,2 gigawatts de la capacité totale autorisée de production d'électricité d'origine nucléaire, qui contraint toute ouverture de nouvelles capacités à la fermeture d’anciennes.

Dans son discours de Belfort du 10 février 2022, le Président de la République a rappelé que la transition énergétique de la France passera par la décarbonation du mix électrique, à la fois grâce aux énergies renouvelables et grâce au nucléaire. S’il n’apparaît pas pertinent d’opposer ces deux sources de production d’électricité décarbonée, il n’est pas logique de contraindre la production nucléaire par des dispositions d’ordre législatif.

C’est pourquoi il est primordial, dans le cadre du présent projet de loi, de revenir sur les préjudices portés contre la filière nucléaire en supprimant ces dispositions.

C’est tout l’objet de cet amendement, qui vise à abroger 5° de l’article L100-4 du Code de l’énergie qui instaure un objectif de réduction de la production d'électricité d'origine nucléaire. La persistance de cet objectif, à l’heure où le Gouvernement affiche sa volonté de nouvelles centrales nucléaires, brouille le message envoyé aux acteurs de la filière, notamment pour les exploitants des centrales actuelles.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.