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CS Zéro artificialisation nette

Proposition de loi

Objectifs de « zéro artificialisation nette » au coeur des territoires

(1ère lecture)

(n° 205 )

N° COM-80

3 mars 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

Adopté

M. Jean-Baptiste BLANC, rapporteur


ARTICLE 9


Alinéa 6

Remplacer les mots :

ou de production secondaire ou tertiaire

par les mots :

ou d’infrastructures de transport

Objet

Le présent amendement vise à exclure les surfaces à usage de production secondaire et tertiaire de la liste des surfaces considérées comme non artificialisées dès lors que leur sol est couvert par une végétation herbacée, et à y inclure à l’inverse les surfaces herbacées affectées à des infrastructures de transport, à l’instar des talus ou des dépendances vertes.

Le fait de considérer les surfaces couvertes par une végétation herbacée comme non artificialisées, notamment dans le cadre de la réalisation de nouveaux projets d’aménagement, contribue à l’atteinte de l’objectif de sobriété foncière et de préservation de la nature en ville. Cependant, son application aux surfaces appartenant à des zones de production secondaire ou tertiaire est susceptible d’entraîner des effets pervers pour l’atteinte des objectifs du zéro artificialisation nette.

En effet, en l’état de la rédaction de l’article 9 du  présent texte, l’extension d’une usine ou d’un entrepôt sur la parcelle existante, en densification, serait considérée comme artificialisante, si ces espaces ont été laissés enherbés. Alors que la réindustrialisation et la relocalisation de productions stratégiques apparaissent plus que jamais nécessaires, la manière dont sont prises en compte les surfaces herbacées des sites industriels ou des zones d’activité pourraient compliquer la mise en œuvre des projets d’extension au sein de périmètres déjà urbanisés. Cela pourrait nuire à l’objectif de densification industrielle et économique, voire encouragerait les entreprises à imperméabiliser au préalable les parcelles en anticipation de besoins d’extension futurs, générant des effets négatifs notamment sur la biodiversité et le cycle de l’eau qui pourraient être évités.

Par ailleurs, le présent amendement propose de considérer les surfaces végétalisées comprises dans des ensembles d’infrastructures de transport comme non artificialisées, reflétant le fait qu’une grande partie de l’emprise totale de ces infrastructures peut consister en des talus ou étendues herbacées.