Jacques Maleville naît à Domme en Dordogne le 19 juin 1741 dans une illustre famille.

Avocat au parlement de Bordeaux avant la Révolution, il adhère dès 1789 aux idées nouvelles. Il est nommé membre, puis président du directoire de son département en 1790. En 1791, il entre au Tribunal de cassation. Le 26 vendémiaire an IV (1795), il est élu député de la Dordogne au Conseil des Anciens.

Ami de Portalis et de Barbé-Marbois, il s'oppose constamment aux mesures de violence et se rapproche du parti monarchique clichyen. Après son soutien au coup d'État du 18 brumaire (1799), le Premier consul le rappelle au Tribunal de cassation en l'an VIII (avril 1800). Il y préside la section civile en remplacement de Tronchet nommé sénateur.

Le 24 thermidor an VIII (12 août 1800), il est chargé, avec Portalis, Tronchet et Bigot de Préameneu, d'élaborer un projet de Code civil. Défenseur de la liberté de tester et de la puissance paternelle, il lutte contre l'adoption et le divorce.

Entré au Sénat conservateur le 28 mars 1806, il est fait comte de l'Empire en 1808.

En 1814, il vote la déchéance de Napoléon et le retour des Bourbons qui le nomment pair de France.

À la Chambre des pairs, il vote contre le projet de loi sur la presse qui rétablit la censure.

Lors du procès du maréchal Ney il se prononce pour la déportation.

Promu au titre de marquis et Grand officier de la Légion d'honneur en 1817, il se retire progressivement de la vie publique à partir de 1820. Il meurt le 22 novembre 1824 dans sa commune natale. Son éloge funèbre est prononcé  à la Chambre des pairs par le comte Portalis, fils du rédacteur du Code civil, lors de la séance du 20 janvier 1825.