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![]() La francophonie est probablement une des aventures les plus passionnantes, quoique finalement peu connue, de la vie internationale : des dizaines d’États et de Gouvernements qui décident de s’associer, apportant la richesse des cinq continents, leur diversité, surmontant aussi les ressentiments de la colonisation, non pas sur une base géographique, ni pour une cause politique, mais pour un projet humaniste, un projet de civilisation dont la langue est le ciment, voilà une aventure aussi belle qu’extraordinaire que l’on doit à quelques visionnaires comme Bourguiba, Diori, Senghor et à une pléiade d’ouvriers de la première heure et d’inspirateurs habiles et déterminés : Boutros Boutros Ghali, Roger Dehaybe, Jean-Marc Léger, Jacques Leprette, Christian Valantin, Philippe Rossillon, Michel Guillou, Patrick Imhaus, notre collègue Jacques Legendre bien sûr, et bien d’autres qui ont contribué à donner une forme juridique à une idée de rêveurs et d’écrivains. Voilà aussi une organisation internationale post-moderne qui, au lieu de s’appuyer sur une bureaucratie pesante, a fédéré des réseaux et des opérateurs de la société civile : TV5Monde, l’Association des Maires francophones, l’Agence Universitaire de la Francophonie, et cent réseaux qui donnent à un projet politique international la figure d’une communauté humaine et fraternelle d’échanges. Voilà une communauté qui, lancée réellement en 1986, a devancé la mondialisation et l’impérieuse nécessité qu’elle a fait naître d’une reconquête des identités culturelles, négligées par le développement des échanges marchands, et devient encore plus nécessaire. Mais voilà sans doute aussi une communauté trop mal connue, sous-utilisée, dont les Français eux-mêmes sont souvent les moins bien nformés, même s’ils ressentent parfois la honte de défendre moins bien la langue commune en partage que nos amis d’Amérique du Nord, d’Asie, d’Afrique, notamment. Georges Pompidou disait : « si nous reculons sur notre langue, nous serons emportés purement et simplement ». Au moment où la planète prend conscience que les identités culturelles ne doivent pas être sacrifiées à la mondialisation, c’est aux Français que revient d’abord la tâche, non par arrogance mais par esprit de responsabilité à l’égard du bien commun et de partage, de ne jamais céder, ni sur la place du français en France, ni sur le respect des langues nationales dans le fonctionnement de l’Union européenne, ni sur notre volonté de donner une portée juridique contraignante à la convention sur la diversité culturelle. C’est aussi à chacun des États francophones d’aller jusqu’au bout de son engagement et d’accorder, qu’il s’agisse de la langue française dans l’enseignement ou des relations de toutes natures que les pays francophones ont entre eux, une sorte de préférence du coeur aux pays membres de notre communauté. Christian PONCELET - Président du Sénat |
Jeudi 27 avril 2006 salle Clemenceau | |
La mondialisation, une chance pour la Francophonie 50 participants, 6 tables-rondes, 16 nationalités : responsables politiques, chefs d’entreprises, intellectuels, artistes, représentants des réseaux francophones et acteurs médiatiques. “Avec la Francophonie, la France est de plain-pied dans la mondialisation. Colloque sous le haut patronage | 10H -12H Séance d’ouverture Introduction par Christian PONCELET Philippe DOUSTE-BLAZY |
14h15 - 14h30 Présentation générale Dominique WOLTON t a b l e r o n d e 1 Président de séance | t a b l e r o n d e 2 |
Vendredi 28 avril 2006 salle Clemenceau | |
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Renseignements/Inscriptions Contact presse | E x p o s i t i o n “Littératures du Sud, Nouvelle génération. |