Le patrimoine mondial, enjeu de la décentralisation
Colloque à l'occasion du 30ème anniversaire de la Convention | ||
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Congrès virtuel sur le patrimoine mondial A l'occasion du 30ème anniversaire de la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel l'UNESCO organise, avec le soutien de ses Etats membres, une série de conférences dans différentes villes du monde sur thème du patrimoine mondial. Reliées entre elles par le réseau internet, ces journées-conférences, qui auront lieu en octobre et novembre 2002 prochain à Alexandrie, Beijing, Dakar, Mexico, Paris et Strasbourg, formeront ensemble un congrès virtuel sur le patrimoine mondial. Dans chaque ville, l'analyse de la Convention visera à favoriser l'élaboration de politiques de protection du patrimoine qui s'inscrivent dans le vaste mouvement du développement durable. C'est ainsi qu'à Paris, le Sénat et l'UNESCO ont décidé de rassembler au Palais du Luxembourg, le 16 octobre 2002, avec la participation du Secrétaire général de l'Union interparlementaire, un grand nombre d'élus français et étrangers sur le thème : « Le patrimoine mondial, enjeu de la décentralisation ». En effet, si les Etats demeurent les premiers responsables de la mise en œuvre d'une politique en faveur du patrimoine mondial, les élus locaux, par leurs initiatives, se révèlent être, avec la décentralisation, des acteurs essentiels de cette politique. Ces rencontres devraient donc permettre un échange très fécond d'idées, de données et d'expériences. C'est le rôle de l'UNESCO d'agir pour la valorisation du patrimoine et la diversité culturelle et de rassembler autour d'elle l'ensemble des forces militant pour un développement respectueux des personnes, de leur histoire et de leur culture. C'est aussi la vocation du Sénat, assemblée parlementaire à part entière mais aussi représentant des collectivités locales, de s'engager, comme il l'a déjà souvent fait, dans cette voie. La notion de patrimoine mondial culturel et naturel s'est progressivement élargie depuis la signature, en 1972, par une soixantaine d'Etats, de la Convention internationale sur le patrimoine mondial : au-delà des monuments historiques ou des réserves naturelles, elle s'est étendue progressivement à des ensembles urbains, à des villages ruraux, à des paysages culturels, à des espaces naturels habités, etc. Une fois classés au Patrimoine mondial, la valeur universelle de ces sites est reconnue par tous les Etats parties à la Convention qui s'engagent moralement à leur sauvegarde et à leur mise en valeur. La mission de préservation de ce patrimoine mondial est ainsi une responsabilité partagée par l'ensemble des citoyens des 172 Etats signataires de la Convention. Mais pratiquement, la responsabilité des mesures concrètes pour la protection et la mise en valeur de ce patrimoine revient de plus en plus aux collectivités territoriales. Les enjeux de protection ont suivi cette évolution et donné aux processus de décentralisation et de démocratisation une importance croissante, renforçant ainsi considérablement le pouvoir des élus dans ce domaine. C'est ainsi que la manifestation du Sénat du 16 octobre 2002 intitulée « Le patrimoine mondial, enjeu de la décentralisation » a pour objectif de sensibiliser un grand nombre d'élus (locaux, nationaux, européens et d'autres pays) aux principaux thèmes qui ont présidé à l'élaboration de la Convention. Quelles sont les compétences des élus en matière de protection du patrimoine mondial? Quels programmes d'aides sont mis à leurs disposition à l'échelle nationale et européenne ? Comment fonctionne la coopération internationale et quel est le rôle de la coopération décentralisée dans ces domaines ? Toutes ces questions nourriront les discussions lors de cette journée-conférence au Sénat qui sera également l'occasion de fêter le 30e anniversaire de la Convention sur le patrimoine mondial culturel et naturel. Simultanément à cette journée du 16 octobre 2002, l'UNESCO organise une série de six autres manifestations dans différentes villes du monde (Alexandrie, Beijing, Dakar, Mexico, Strasbourg et Tours) sur le thème « Le patrimoine mondial à l'ère numérique ». Reliées entre elles par l'intermédiaire du réseau internet, ces journées-conférences - dont celle du Sénat - formeront ensemble un Congrès virtuel.
Paris, Sénat, France, 16 octobre 2002 Cette conférence a pour objectif de sensibiliser un grand nombre d'élus (locaux, nationaux, européens et internationaux) aux problématiques du patrimoine mondial : identification, protection, valorisation. Quelles sont les compétences des élus en matière de protection du patrimoine mondial ? Quels programmes d'aides sont mis à leur disposition à l'échelle nationale, européenne et internationale ? Comment fonctionne la coopération internationale et quel est le rôle de la coopération décentralisée dans ces domaines ? Toutes ces questions nourriront les discussions lors de cette journée-conférence au Sénat qui sera également l'occasion de fêter le 30e anniversaire de la Convention sur le patrimoine mondial culturel et naturel. DAKAR, Sénégal, 15-17 octobre 2002 L'objectif de ce colloque est de dresser un inventaire des divers programmes dans les domaines des sciences environnementales, de l'architecture, du design paysager, de l'urbanisme, de la gestion des ressources patrimoniales, enseignés dans les Universités d'Afrique. Ce congrès se penchera également sur le thème de la « fracture numérique » et identifiera les obstacles institutionnels, économiques et socio-politiques liés à l'accès à Internet. Cette conférence réunira les représentants d'une trentaine d'universités africaines, leurs partenaires institutionnels et l'ICCROM, dans le cadre du Bureau Régional de l'Agence universitaire pour la francophonie à Dakar. BEIJING, Chine, Université de Tsinghua, 15-17 octobre 2002 Cette conférence souhaite montrer, à travers des études de cas, l'importance du design architectural et paysager pour le développement d'un tourisme durable. Aéroports, gares ferroviaires, hôtels, restaurants, musées présents sur les sites, centres d'information destinés aux visiteurs, sentiers piétonniers, le design architectural et paysager de ces équipements, essentiel au tourisme, peut aussi bien valoriser que gâcher l'expérience du visiteur. La conférence réunira les autorités chinoises locales responsables des sites culturels et naturels inscrits sur la Liste du patrimoine mondial ainsi que les représentants des 26 Etats signataires de la Convention du patrimoine mondial dans la région Asie-Pacifique. TOURS, France, Université d'automne 2002, 21-24 octobre 2002 Le 30 novembre 2000, la Communauté internationale a inscrit le Val de Loire, « Jardin de la France », sur la Liste du patrimoine mondial. Cette consécration marque le point de départ d'une démarche de valorisation inédite jusque-là, destinée à promouvoir la restauration des dynamiques naturelles de la Loire, la valorisation résidentielle et économique du territoire et les échanges internationaux, culturels et scientifiques. Cette Université d'automne a pour objet de présenter et analyser les risques liés aux grands fleuves, les crises qui peuvent en résulter ainsi que la façon dont on peut les gérer, les prévenir et les intégrer à notre mode de vie. Elle permettra notamment de souligner le rôle des nouvelles technologies dans le processus de sensibilisation des populations, ainsi que dans les dispositifs d'anticipation et de prévention des risques. ALEXANDRIE, Égypte, Bibliothèque d'Alexandrie, 21-23 octobre 2002 L'objectif de la conférence est de mettre en place un forum destiné à explorer et souligner le succès de l'application des technologies de l'information aux domaines liés à la gestion des sites du patrimoine culturel et naturel. À travers les discussions et avec l'appui des travaux existants, les autorités concernées par le patrimoine culturel et naturel du monde arabe, auront l'occasion de réfléchir d'une part à la définition d'une politique régionale de développement de la cartographie et d'autre part aux moyens d'application du GIS aux sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Les autorités locales, les missions diplomatiques étrangères, les experts internationaux et les personnes développant la cartographie, sont invités à participer à la conférence. MEXICO, Mexique, 6-8 novembre 2002 Parmi les 104 sites du patrimoine mondial de la Région Amérique-Latine et Caraïbes, 32 sont des centres historiques dont 9 se trouvent au Mexique. Tout en conservant la valeur universelle exceptionnelle pour laquelle elles ont été inscrites, ces villes doivent aussi satisfaire aux besoins de leurs habitants et de leurs visiteurs. Les autorités locales et les investisseurs, à travers la stratégie de développement choisie, vont jouer un rôle déterminant dans l'avenir de ces villes. Les pressions du tourisme et les spéculations foncières ont souvent eu pour résultat de marginaliser les habitants les plus défavorisés, en les excluant de leur foyer traditionnel. Afin de préserver l'animation de ces sites historiques, les politiques de réhabilitation devraient se concentrer sur l'utilisation mixte des bâtiments et sur l'équité sociale. La conférence démontrera l'utilité du GIS pour mettre en valeur un urbanisme de développement intègre en collectant des données socio-économiques et urbaines. Les autorités locales, les experts en développement urbain nationaux et internationaux et les cartographes sont invités à participer à la conférence. STRABOURG, France, Conseil de l'Europe, 5-8 novembre 2002 Organisée par l'EURISY, (Université spatiale Internationale, I'Agence Spatiale Européenne), la NASA et le Centre du Patrimoine Mondial de l'UNESCO, cette conférence internationale célèbre non seulement le 30e anniversaire de la Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO, mais aussi trente années d'observation à distance par des satellites civils. De nos jours, les satellites d'observation surveillent avec succès les parcs naturels et les réserves inscrits sur la Liste du patrimoine mondial. Toutefois, les sites du patrimoine culturel n'ont pas encore reçu la même attention. Une nouvelle génération de satellites permet d'appliquer aux sites du patrimoine culturel des moyens de détection et de surveillance performants. Réunissant des experts internationaux en matière d'espace, la conférence devra explorer les retombées éducatives dérivées de ces nouvelles technologies et contribuer ainsi à la politique de conservation du patrimoine. PROGRAMME (provisoire)
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