Afficher « La Beauté cachée de l’Industrie » sur les grilles du Sénat est un symbole à l’heure où nous évoquons collectivement la nécessaire réindustrialisation de la France.
Nos entreprises créent, innovent, elles font vivre et prospérer nos territoires, elles sont souvent la vitrine de la France dans le monde.
Elles suscitent parfois des débats et des controverses. Mais elles sont des indicateurs majeurs de la vitalité de notre économie.
Nous voilà donc invités à une déambulation au sein de certaines des plus étonnantes entreprises françaises et européennes. À la (re)découverte de l’excellence du savoir-faire des hommes et des femmes de l’Industrie, à la (re)découverte de l’énergie l’inventivité, du génie de nos territoires.
J’ai été impressionné par la qualité artistique de cette exposition et je tiens à saluer le travail remarquable du photographe Christophe Lepetit.
Il y restitue en effet une image de l’Industrie fidèle

à son époque, dans sa diversité, dans sa complexité, dans ce qu’elle a de familier, mais aussi d’exceptionnel et de méconnu.
Pour relever ce qu’il a décrit lui-même comme un défi, la réponse qu’a apportée l’artiste tient en deux mots : la passion et l’expérience, j’y ajoute le talent.
Je souhaite à chacune et à chacun des visiteurs du Jardin du Luxembourg, aux passants et aux promeneurs, un « voyage » au coeur de cette nouvelle oeuvre que nous sommes heureux de leur faire partager.

Gérard LARCHER,
Président du Sénat

Plus de vingt ans de reportages pour la presse magazine m’ont permis d’accéder à un monde méconnu et secret: celui de l’industrie.
J’ai ainsi eu le privilège d’entrer dans de nombreuses usines, certaines grandes comme des cathédrales, d’autres ressemblant à des laboratoires, certaines quasi automatisées, d’autres encore où les techniques sont ancrées dans la tradition.Très vite, j’ai dû m’adapter aux contraintes particulières de ce sujet et notamment au manque de lumière. Réussir des prises de vue dans ces lieux pas toujours accueillants, est un défi. Il faut en saisir l’organisation souvent complexe et en appréhender les décors peu lisibles.
C’est ainsi que j’ai découvert la beauté singulière, parfois quasi abstraite, de ces espaces dédiés à la production. Une esthétique cachée que l’on déniche dans des sites détenus par des multinationales mais aussi dans ceux des petites entreprises familiales.
Je me suis aussi attaché à restituer la présence des hommes et des femmes qui, dans une chorégraphie très précise s’activent à leurs tâches. Ce sont leur savoir-faire, leur tour de main et leur expertise qui font tourner les usines. Ces photos veulent aussi leur rendre hommage et donner à voir l’excellence de leur travail.
Je vous invite à découvrir ces fleurons de l’Industrie, leur univers inattendu, spectaculaire, voire déroutant.
Ce voyage en quatre-vingts photos vous emmène là où sont fabriqués ces objets qui participent de notre vie sans même que nous y pensions.
À un moment où l’on s’inquiète de la désindustrialisation de notre pays et du vieux continent, ce voyage a aussi quelque chose de rassurant et d’encourageant : l’expertise industrielle française et européenne a encore fière allure.

Christophe LEPETIT
Photographe