Le lundi 7 juillet, Mme Christiane Kammermann, Présidente déléguée du groupe interparlementaire d’amitié France-Afrique centrale pour l’Ouganda, s’est entretenue avec M. Jacob Oulanyah, Vice-président du Parlement ougandais. M. Mickael Katungye, conseiller à l’Ambassade d’Ouganda en France, M. Robinson Kaweesa, assistant personnel du Vice-président et M. Olivier-Gabriel Richard, sous-directeur de la Direction Afrique et Océan indien au ministère français des Affaires étrangères ont également participé à l’entretien.

Mme Christiane Kammermann a tout d’abord salué le rôle central de l’Ouganda dans la stabilisation de l’Afrique centrale, où plusieurs milliers de soldats ougandais sont actuellement déployés. Tout en remerciant la France pour son soutien dans la formation militaire de ses troupes, M. Jacob Oulanyah a regretté les nombreuses pertes humaines et matérielles de son pays, notamment en Somalie, pertes qui pourraient contraindre l’Ouganda à retirer ses troupes. Il a par ailleurs lancé un appel pour recevoir une aide de la communauté internationale au Soudan du Sud, où la situation se dégrade. Il a également alerté son interlocutrice sur le mouvement terroriste Al-Shabaat, menace imminente pour la région.

Evoquant la situation économique de son pays, M. Jacob Oulanyah a confirmé que la stabilité politique a offert un socle favorable à la croissance au cours des dernières années. Le secteur agricole, constitué de petites exploitations non mécanisées, demeure néanmoins en retrait et constitue l’une des priorités du gouvernement ougandais. À ce sujet, Mme Christiane Kammermann a fait part de l’expertise de la France dans le domaine agricole et de l’aide qu’elle pourrait apporter à l’Ouganda pour favoriser le développement d’une agriculture raisonnée. Le lancement d’une coopération législative sur ces questions a été évoqué et a reçu un bon accueil de M. Jacob Oulanyah. M. Olivier-Gabriel Richard a par ailleurs annoncé l’envoi d’une délégation d’entreprises françaises du secteur en Ouganda d’ici la fin de l’année.

Enfin, interrogé par Mme Christiane Kammermann sur la question de la protection et du respect des droits de l’homme, M. Jacob Oulanyah a rappelé que si certains membres de la police avaient pu commettre des exactions, aucune politique du gouvernement n’avait pour objectif avéré de remettre en cause les droits fondamentaux. Le Vice-président a rappelé que la loi sur l’homosexualité adoptée récemment et très décriée vise à pénaliser les actes d’incitation à l’homosexualité sur des personnes mineures en réaction à plusieurs affaires intervenues entre 2007 et 2008 dans des écoles ougandaises. Le Vice-président a assuré que le texte n’implique aucune forme de discrimination à l’égard des personnes homosexuelles.

Mme Christiane Kammermann et M. Jacob Oulanyah se sont félicités de ce premier contact très fructueux et se sont engagés à développer à l’avenir les échanges entre le Parlement ougandais et le Sénat français. Optimiste sur le potentiel de développement d’une telle coopération, M. Jacob Oulanyah a notamment indiqué que la Présidente du Parlement ougandais parle le français, ainsi que plusieurs députés. Il a lui-même fait part de son souhait d’apprendre le français.

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