N° 79 SESSION ORDINAIRE DE 2013-2014 13 février 2014 |
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PROPOSITION DE LOI relative à la création d'un dispositif de suspension de détention provisoire pour motif d'ordre médical. |
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Le Sénat a adopté, en
première lecture, la proposition de loi dont la teneur suit : |
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Voir
les numéros : Sénat : 232,
342 et 343 (2013-2014). |
Article 1er
Après
l'article 147 du code de procédure pénale, il est inséré un article 147-1 ainsi
rédigé :
« Art.
147-1. – En toute matière et à tous les stades de la procédure,
sauf s'il existe un risque grave de renouvellement de l'infraction, la mise en
liberté d'une personne placée en détention provisoire peut être ordonnée,
d'office ou à la demande de l'intéressé, lorsqu'une expertise médicale établit
que cette personne est atteinte d'une pathologie engageant le pronostic vital ou
que son état de santé est incompatible avec le maintien en détention, hors les
cas des personnes détenues admises en soins psychiatriques sans leur
consentement.
« Toutefois,
en cas d'urgence, lorsque le pronostic vital de la personne est engagé, sa mise
en liberté peut être ordonnée au vu d'un certificat médical établi par le
médecin responsable de la structure sanitaire dans laquelle elle est prise en
charge ou par le remplaçant de ce médecin.
« La
décision de mise en liberté peut être assortie d'un placement sous contrôle
judiciaire ou d'une assignation à résidence avec surveillance électronique.
« L'évolution
de l'état de santé de la personne peut constituer un élément nouveau permettant
qu'elle fasse l'objet d'une nouvelle décision de placement en détention
provisoire, selon les modalités prévues par le présent code, dès lors que les
conditions de cette mesure prévues par l'article 144 sont réunies. »
Article 1er bis (nouveau)
La présente loi est
applicable à Wallis-et-Futuna, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie.
Articles 2 et 3
(Supprimés)
Délibéré en séance publique, à Paris, le 13 février 2014.
Le
Président,
Signé :
Jean-Pierre BEL