Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 22/05/1986

M. Albert Voilquin appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les conséquences désastreuses pour l'économie montagnarde de la décision de son prédécesseur en ce qui concerne la fixation du calendrier des vacances d'hiver pour l'année scolaire 1986-1987. Le fait de ramener à deux zones seulement le découpage desdites vacances, aggravé par le chevauchement des deux zones pendant une semaine est de nature, en effet, à provoquer une saturation des stations de sports d'hiver pendant cette courte période et à allonger, en revanche, la durée des périodes creuses pour les professionnels concernés, profondément et légitimement déçus qu'une telle situation ait pu être ainsi créée. Il lui demande, en conséquence, s'il ne lui paraîtrait pas judicieux de revenir sur une décision aussi inopportune.

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Réponse du ministère : Éducation publiée le 17/07/1986

Réponse. -Dans une récente conférence de presse, le ministre de l'éducation nationale a évoqué cette question, qui avait fait préalablement l'objet d'une étude attentive. Il ne serait pas raisonnable de modifier actuellement le calendrier de l'année 1986-1987. Les dates de départ et de retour de vacances ont été examinées avec la sécurité routière qui les a prises en compte. Les services des transports les ont intégrées dans leur plan de charge. Les organisateurs de centres de vacances, de centres aérés, les comités d'entreprises ont attendu avec impatience la publication du calendrier et en ont tenu compte pour leurs propres activités. Les familles ont pris leurs dispositions. Le calendrier des baccalauréats 1987, celui des examens en général, celui de l'orientation sont fixés sur la base de ce calendrier scolaire. Rouvrir à la hâte le débat sur le calendrier scolaire, c'est prendre le risque de faire ressurgir les conflits classiques entre des intérêts et desdemandes divergentes, ceux des enfants, ceux de la sécurité, ceux du tourisme, ceux des enseignants, ceux des parents ; cet ensemble ne laissant que peu d'espoirs d'aboutir à une organisation de l'année qui aurait pu satisfaire tout le monde. Pour l'avenir, il est prévu d'organiser une concertation d'ensemble sur le problème général des rythmes scolaires, sans perdre de vue qu'au moment où l'on parle beaucoup, et à juste titre, de décentralisation et de déconcentration, l'Etat ne peut dans ce domaine, apparaître avec la volonté d'imposer au niveau national un modèle unique, qui ne prenne pas en compte des données locales très différentes d'une région à l'autre du territoire français.

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