Question de M. VOILQUIN Albert (Vosges - U.R.E.I.) publiée le 27/11/1986

M. Albert Voilquin expose à M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et de la privatisation, que si, malgré l'hostilité de près de 75 p. 100 des Français, la plupart des banques ont décidé de frapper d'une taxe les chèques émis par les titulaires de comptes qui leur ont fait confiance, il lui semble inconcevable de voir des services publics, tels ceux du Trésor ou des P.T.T., suivre cet exemple. Il lui demande, en conséquence, s'il peut lui donner l'assurance qu'il ne sera pas donné suite au projet de taxation des chèques émis sur des comptes gérés par des services publics, à peine de s'engager dans une voie conduisant à faire rémunérer toute opération effectuée par des agents de la fonction publique. 97-99

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Réponse du ministère : Économie publiée le 12/02/1987

Réponse. -Les banques sont libres de facturer les services qu'elles rendent à leur clientèle. Les pouvoirs publics veillent pour leur part à ce que la concurrence existe et se développe entre les établissements de crédit et interviennent pour accroître la protection et l'information des consommateurs. Certains établissements procèdent déjà à la facturation de la tenue des comptes suivant des modalités qui leur sont propres. Dans la perspective d'une généralisation dont l'objectif est de permettre l'abaissement du coût du crédit, des discussions se sont engagées au sein du comité consultatif, instance de concertation créée par la loi bancaire de 1984. Un protocole d'accord a pu ainsi être élaboré entre les établissements de crédit et les organisations de consommateurs qui reprend les principes dont le Gouvernement avait demandé l'application : période de facturation à blanc qui sera utilisée pour organiser une campagne d'information sur le bon usage des moyens de paiement ; mise en place par les établissements de crédit de mesures d'accompagnement, qui sont la contrepartie pour la clientèle de la facturation. Pour des raisons qui leur appartiennent, les organisations de consommateurs n'ont plus voulu adhérer par écrit au protocole qu'elles avaient négocié. Les banques, quant à elles, ont fait part de leur intention d'appliquer le protocole sur les points qui relèvent de leur responsabilité. Le comité consultatif a constitué un groupe de travail pour examiner en particulier le système des dates de valeur. Les pouvoirs publics contribuent au bon déroulement de ces travaux. Par ailleurs, ils étudient dans quelle mesure une facturation des services rendus par les comptables du Trésor et des P.T.T. serait nécessaire pour préserver des conditions normales de concurrence au sein du système financier et quelles pourrraient, dans ce cas, en être les modalités.

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