Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - C) publiée le 28/07/1988

Mme Marie-Claude Beaudeau demande à M. le ministre des transports et de la mer quelles mesures il envisage pour que le boulevard intercommunal du Parisis soit réalisé rapidement afin de relier la région de Roissy-en-France à la région d'Argenteuil, les deux grands pôles d'activités du département du Val-d'Oise. Elle lui demande quelle programmation est envisagée pour la réalisation des différents tronçons devant poursuivre la voie nouvelle actuellement décidée entre Gonesse et Sarcelles. Elle lui demande quelle intervention il envisage pour que disparaissent les nuisances que provoquerait le tracé actuel du boulevard intercommunal du Parisis dans la région de Bonneuil-en-France, Arnouville-lès-Gonesse et Sarcelles. Elle lui demande quelle est sa position vis-à-vis de la proposition de traversée souterraine de Sarcelles par le boulevard du Parisis, seule solution susceptible de préserver efficacement la zone résidentielle du Haut-du-Roy, la cité Malesherbes, leséquipements sportifs de Sarcelles et le futur projet du coeur de ville.

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Transmise au ministère : Équipement


Réponse du ministère : Équipement publiée le 06/10/1988

Réponse. - Le boulevard Intercommunal du Parisis (B.I.P.), est une voie inscrite au schéma directeur de la région Ile-de-France, dont les emprises sont réservées dans les plans d'occupation des sols des communes concernées. Il est principalement destiné à améliorer la desserte, à partir des autoroutes A 1 et A 15, de l'importante zone urbanisée de l'est de la vallée de Montmorency qui compte des communes très peuplées comme Sarcelles, Garges-lès-Gonesse, Eaubonne, Gonesse. La réalisation de cette infrastructure est prévue par tranches fonctionnelles successives. La première section, comprise entre l'autoroute A 1 et la R.N. 370 à Gonesse, a été déclarée d'utilité publique le 11 mars 1988 ; les travaux correspondants seront engagés sous la maîtrise d'ouvrage du département du Val-d'Oise. Les études de la section suivante, entre la R.N. 370 et la R.N. 1, qui relie Sarcelles et Groslay à Gonesse, sont en cours ; un avant-projet a été élaboré en liaison avec les communes concernées : Groslay, Sarcelles, Arnouville-lès-Gonesse, Garges-lès-Gonesse, Bonneuil-en-France et Gonesse. Conformément à la loi du 18 juillet 1985, une procédure de concertation publique se déroule actuellement ; à l'issue de cette dernière, le projet pourra être soumis à l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique, sur la base des résultats de la concertation. Les études menées par les services du ministère de l'équipement et du logement ont mis en évidence les différents problèmes que pose aux riverains l'insertion de cette voie, notamment en ce qui concerne le bruit et la coupure des cheminements, tant pour les piétons que pour les automobilistes. Au stade actuel des études, les mesures proposées (rétablissement des communications, merlons plantés, écrans acoustiques, isolation de façades, couverture ou semi-couverture au niveau local, au droit de la cité Malesherbes à Sarcelles) permettent d'apporter des solutions satisfaisantes à ces problèmes sans qu'il soit pour autant nécessaire de recourir à une couverture complète de la voie nouvelle. La solution de la traversée en souterrain du territoire de cette commune serait certainement de nature à résoudre un certain nombre de difficultés rencontrées au niveau des zones du Haut-du-Roy, de la cité Malesherbes et des équipements sportifs. Toutefois, elle ne permettrait pas un accès direct à Sarcelles par le C.D. 125, puisqu'il ne pourrait pas y avoir d'échangeur à cet endroit ; un important trafic subsisterait donc sur la voirie actuelle, avec les nuisances et l'insécurité qui en découlent pour les riverains. Compte tenu de son coût d'investissement et d'exploitation et des très faibles avantages qu'elle procurerait, cette solution ne paraît pas devoir être retenue. Quant aux sections suivantes, situées entre la R.N. 1 et l'autoroute A 15, les études se poursuivent pour prendre en compte les diverses difficultés rencontrées, notamment l'urbanisation de la vallée de Montmorency et la présence de la nappe phréatique du lac d'Enghien. L'accent est plus spécialement mis sur la partie ouest du B.I.P., entre le C.D. 109 et l'autoroute A 15, avec liaison à la R.N. 309, sur les communes de Sannois, Saint-Gratien, Ermont et Eaubonne ; des contacts réguliers ont lieu avec les élus concernés. L'avancement des études devrait permettre d'aboutir à la définition d'une solution, ce qui rendra possible la mise en oeuvre de la concertation puis le lancement de l'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique, en 1989 ou 1990.

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