Question de M. CLUZEL Jean (Allier - UC) publiée le 12/01/1989

M. Jean Cluzel appelle l'attention de M. le ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale, porte-parole du Gouvernement, sur le problème lancinant des enfants porteurs de poux qui demeure dans les écoles rurales. Ce sont, le plus souvent, les enfants des familles aux conditions de vie modestes qui, faute d'action préventive ou curative, sont à l'origine de la prolifération de ces parasites. En effet, les produits nécessaires pour un traitement efficace sont particulièrement onéreux (en moyenne plus de 100 francs) et, considérés comme des produits de confort, ils ne sont pas remboursés par la sécurité sociale. Il lui demande en conséquence, dans un esprit de solidarité et dans un souci d'hygiène collective, quelles mesures il compte prendre pour remédier à cet état de fait.

- page 54


Réponse du ministère : Solidarité publiée le 30/08/1990

Réponse. - La présence d'enfants porteurs de poux dans les écoles est à la fois un problème d'hygiène individuelle qui met en cause la responsabilité des parents et une question de propreté collective. La pérennisation de la transmission des poux entre les enfants d'un même établissement scolaire provient du fait que certains parents négligent de traiter leurs enfants qui réinfectent ainsi leurs camarades de classe qui ont été traités dans leur famille. Il en résulte une situation gênante pour les enseignants dont c'est alors le devoir d'informer tous les élèves de la nécessité d'être traités et de leur expliquer que leurs parents doivent le faire à la maison. Conscients de la recrudescence de cette parasitose et de ses conséquences en milieu communautaire, les pouvoirs publics ont souhaité ne pas recourir à un système de sanction et ont donc fait préciser dans l'arrêté interministériel du 3 mai 1989 qu'une éviction scolaire peut être prononcée lorsque tout enfant atteint de pédiculose n'est pas soumis à un traitement. Pour les familles, le traitement représente un coût modique, toutefois, pour les plus modestes d'entre elles, les municipalités pourraient prendre à leur charge, dans la mesure du possible, les dépenses occasionnées par le traitement approprié pour la lutte contre ces pédiculoses lorsqu'elles leur en font la demande.

- page 1914

Page mise à jour le