Question de Mme BEAUDEAU Marie-Claude (Val-d'Oise - C) publiée le 14/09/1989

Mme Marie-Claude Beaudeau attire l'attention de M. le Premier ministre sur une application éventuelle du rapport Prévot qui prévoit l'éclatement du service public des P.T.T. en deux services : la communication et la poste. Elle estime que l'opinion émise par les personnels des P.T.T., qui rejettent unanimement - et toutes tendances syndicales confondues - les mesures préconisées par ce rapport, doit être prise en considération, ainsi que l'opinion des usagers, qui, selon un sondage Irest - Ifop, fait apparaître que 60 p. 100 des Français interrogés estiment que la poste doit conserver une situation de monopole, alors que 28 p. 100 de l'opinion estiment que le service des postes et télécommunications peut être confié à des sociétés privées concurrentes entre elles. Elle lui demande quelles mesures il envisage pour préserver le service public des postes et télécommunications de l'ambition de sociétés privées de s'emparer du service public en vue de réaliser des profits nationaux alors que, selon un autre sondage de la Sofres, 76 p. 100 des personnes interrogées estiment que la France, en matière d'équipement téléphonique, est parmi les pays les mieux équipés, et que 68 p. 100 des usagers estiment recevoir un très bon accueil à la poste. Elle lui demande quelles mesures il envisage pour améliorer le fonctionnement du service public, la création des postes nécessaires et l'amélioration des conditions de travail des personnels.

- page 1481


Réponse du ministère : Premier ministre publiée le 15/03/1990

Réponse. - En réponse à la question de l'honorable parlementaire, le Premier ministre lui indique que c'est précisément parce qu'il n'entend pas que le service public soit abandonné aux entreprises privées qu'il souhaite que puissent être engagées les réformes de structures qui permettront de résister à une concurrence chaque jour plus vive. Améliorer le fonctionnement du service public et les conditions de travail du personnel ne passent pas par la privatisation mais suppose sans doute des adaptations sur lesquelles le ministre compétent a engagé la concertation avec l'ensemble des agents concernés et leurs organisations syndicales.

- page 557

Page mise à jour le