Question de M. MASSON Paul (Loiret - RPR) publiée le 19/10/1989

M. Paul Masson demande à M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer de lui faire connaître les conditions dans lesquelles le trafic marchandises des aéroports de Roissy et d'Orly s'effectue actuellement. L'accroissement prévisible de ce trafic n'est-il pas de nature à compromettre, à terme, le développement normal du trafic passagers, fonction essentielle de ces deux aéroports desservant la région parisienne. La construction d'un aéroport spécifique adapté au seul trafic marchandises, envisagée depuis plusieurs années, entre-t-elle dans les priorités gouvernementales des cinq prochaines années. Des sites ont-ils été explorés, permettant une bonne adéquation entre les divers moyens de transport nécessaires à l'évacuation de ce trafic, compte tenu notamment du développement des programmes autoroutiers dans la région parisienne.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 08/02/1990

Réponse. - En région Ile-de-France, le trafic de fret aérien est traité sur les aéroports d'Orly et Charles-de-Gaulle. En 1988, le trafic a atteint 814 000 tonnes (+ 8,7 p. 100 par rapport à 1987) à raison de 238 000 tonnes pour Orly et 576 000 tonnes pour Charles-de-Gaulle. Globalement, les opérateurs de fret installés à Paris représentent pour Orly cinquante-six compagnies aériennes et 125 agents de fret exerçant leur activité dans 68 000 mètres carrés de magasins et pour Charles-de-Gaulle cinquante compagnies aériennes et 144 agents de fret opérant dans 190 000 mètres carrés de magasins. Par ailleurs, plus de quatre-vingts entreprises sont implantées sur les zones de fret des deux aéroports (48 000 mètres carrés de magasins) et contribuent largement à l'alimentation du trafic. Par rapport à ses concurrents européens (Londres, Francfort, Amsterdam), Aéroports de Paris a l'avantage de posséder d'importantes réserves foncières, en particulier à Charles-de-Gaulle, permettant de faire face sans problème à la croissance de ce trafic (implantation en cours de nouvelles sociétés, sociétés Soc Print, Panalpina, Nippon Express, etc.) et ainsi que celle du trafic passagers. En outre, ce type de trafic ne fréquente pas les aéroports aux mêmes heures que le trafic passagers, et ne pose donc aucun problème de capacité. Aéroports de Paris n'a en conséquence engagé aucune étude tendant à la réalisation d'un aéroport spécialisé dans le fret aérien dont la justification économique resterait à démontrer.

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