Question de M. FRANÇOIS Philippe (Seine-et-Marne - RPR) publiée le 05/04/1990

M. Philippe François demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, de bien vouloir lui préciser combien a coûté ou coûtera à son achèvement la totalité de l'investissement réalisé dans l'Opéra de la Bastille. Quel a été sur l'ensemble des années de sa construction, le montage budgétaire destiné à ce financement. Combien a coûté et coûtera le fonctionnement de cet opéra pour 1989-1990 et 1991 et à combien est évalué dans cet ensemble le budget destiné aux chanteurs. Enfin, quelle a été la destination de la part du budget de l'Opéra de Paris, voté pour 1989 et 1990 et qui était initialement prévue pour les artistes lyriques.

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Réponse du ministère : Économie publiée le 13/12/1990

Réponse. - Le total des crédits d'investissement ouverts jusqu'en 1990 pour la construction et l'équipement de l'Opéra de la Bastille s'élève à 2 796 MF en autorisations de programme (2 696 MF en crédits de paiement), auxquels s'ajoute une autorisation d'emprunt de 200 MF dans l'attente de diverses cessions immobilières. Le total des moyens financiers atteint ainsi 2 996 MF. Les dépenses engagées par la structure de préfiguration de l'Opéra de la Bastille (l'A.T.O.P.) au titre du fonctionnement de cette nouvelle salle représentaient 76 MF en 1989. Toutefois, cette somme n'est pas significative dans la mesure où, d'une part, la salle Bastille n'a été ouverte que pour le spectacle d'inauguration du 13 juillet et, d'autre part, ces crédits ne représentent qu'une partie des dépenses de personnel, lesquelles ont été prises en charge à la fois par l'Association du théâtre de l'Opéra de Paris (A.T.O.P.) et par l'établissement public du Théâtre national de l'Opéra de Paris(T.N.O.P.). La prise en charge totale de la salle Bastille, au même titre que la salle Garnier, par l'Opéra de Paris est effective depuis le 1er janvier 1990, de même que le redéploiement des personnels entre ces deux salles. La production de spectacles lyriques ayant commencé depuis le 17 mai, l'année 1990 constitue donc la première année d'exploitation de l'Opéra de la Bastille. Le montant total des crédits de fonctionnement ouverts à l'état prévisionnel des recettes et des dépenses de l'Opéra de Paris pour 1990, au titre de la salle Bastille, s'élève à 308 MF. Sur ce montant, 15,2 MF serviront à couvrir les dépenses liées aux cachets versés aux artistes lyriques qui participeront aux trente représentations lyriques programmées cette année. Il n'est pas encore possible de déterminer avec précision le coût de fonctionnement de la salle Bastille en 1991, dans la mesure où celui-ci est fonction du niveau d'activité artistique qui sera en définitive retenu par l'Opéra de Paris lors de la préparation de son budget pour 1991.

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