Question de M. DEJOIE Luc (Loire-Atlantique - RPR) publiée le 03/05/1990

M. Luc Dejoie attire l'attention de M. le ministre des postes, des télécommunications et de l'espace sur le problème du maintien de la présence de la poste en zone rurale. En effet, l'introduction de la notion de rentabilité fait peser une menace sur l'avenir d'une partie de ses établissements situés dans des zones parfois éloignées des grands centres mais où résident de nombreux retraités ayant souvent des difficultés pour se déplacer. Or, en supprimant ces bureaux, la poste prive une partie de la population du droit à un service public de qualité et ôte aux communes toute possibilité d'extension future. Il lui demande en conséquence de bien vouloir lui faire connaître les mesures qu'il envisage de prendre pour assurer une certaine présence de la poste en milieu rural.

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Réponse du ministère : Postes publiée le 05/07/1990

Réponse. - Les habitants des zones rurales disposent d'un réseau d'accueil comprenant près de 13 000 bureaux de poste et d'un réseau de contact représenté par plus de 37 000 facteurs qui desservent chaque jour l'ensemble des communes. Du fait des mouvements migratoires et de l'introduction de nouvelles organisations, une disparité de plus en plus prononcée est apparue dans de nombreuses communes entre les potentialités des bureaux existants et leur niveau d'activité. Dans un souci d'optimisation des moyens du service public, la poste est conduite à ajuster la forme que revêt sa présence à l'évolution du trafic postal et financier. Cette démarche est en accord avec la politique d'aménagement du territoire qui tend à assurer un développement harmonieux du monde rural. Les orientations retenues ont pour objet de renforcer la présence de la poste dans les zones rurales actives, de valoriser les services rendus par le facteur au domicile des personnes âgées ou à mobilité réduite, de rechercher une qualité des prestations homogènes dans l'ensemble des guichets et, enfin, d'accroître la diversification des services offerts par la poste en zone rurale. Actuellement, la direction générale de la poste recherche les solutions aux problèmes posés par les bureaux de poste à faible trafic en essayant de réactiver les établissements qui peuvent l'être, en concertation avec les élus locaux. Maintenir et, chaque fois que possible, conforter la présence postale en milieu rural a été l'idée force de la première partie de la mission confiée à M. Gérard Delfau, sénateur. Après avoir évalué les besoins de la population rurale en matière de service postal, recueilli l'avis des élus, des représentants des utilisateurs, des responsables de la Poste et des organisation syndicales, M. Delfau a publié un rapport d'étape. Des mesures ont d'ores et déjà été prises par le ministre des postes, des télécommunications et de l'espace pour améliorer la compréhension des besoins des populations rurales, relancer la diversification des services de la poste en zone rurale, moderniser les équipements des bureaux ruraux, impliquer les élus dans le fonctionnement de la poste en prévoyant la création d'un conseil postal local, déconcentrer largement la gestion quotidienne de la poste au profit des établissements et valoriser les métiers des agents de la poste. Le rôle essentiel d'un rapport d'étape est de distinguer les solutions qui peuvent être immédiatement mises en oeuvre des propositions qui nécessitent une réflexion plus approfondie. Dans la deuxième partie de sa mission, le sénateur Delfau est chargé d'apprécier deux thèmes : l'un porte sur l'évolution des offres des services de la poste, l'autre, sur l'opportunité de faire du bureau de poste rural un centre multi-services. Les résultats de ces travaux seront consignés dans un rapport définitif qui sera remis au mois de juin 1990. Par ailleurs, il est à noter que dans le département de la Loire-Atlantique, aucune suppression de bureau de poste n'est intervenue depuis plusieurs années, que, par contre, quatre agences postales ont été créées à La Chevallerais et La Grigonnais (en 1986) et à Châteaubriant-la-Ville-aux-Roses et Saint-Molf (en 1989). L'agence postale de Malville a été transformée en recette rurale en 1987 et les recettes rurales de Mésanger, Monnières et Couffé ont été surclassées en recettes de 4e classe, la première en 1987 et les deux autres en 1988. Enfin, la création d'une agence postale à Saint-Géréon et la transformation de la recette rurale de Gorges en recette de 4e classe sont prévues en 1990. ; recette de 4e classe sont prévues en 1990.

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