Question de M. FOSSET André (Hauts-de-Seine - UC) publiée le 15/11/1990

M. André Fosset appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, du logement, des transports et de la mer sur le projet de schéma directeur national des liaisons ferroviaires à grande vitesse. Il lui rappelle notamment son attention sur l'intérêt et l'importance de l'électrification et de l'accélération de la réalisation de la ligne Amiens-Abbeville-Boulogne-Calais. Il paraît, en effet, impensable que les habitants de la région de Boulogne soient mis dans l'obligation de passer par Calais et Lille pour aller à Paris, alors qu'une liaison par Abbeville serait, évidemment, particulièrement appréciée.

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Réponse du ministère : Équipement publiée le 16/05/1991

Réponse. - L'électrification de la ligne ferroviaire Amiens - Boulogne est un investissement coûteux, de l'ordre d'un milliard de francs. Or les mises en service du T.G.V.-Nord et du tunnel sous la Manche vont considérablement diminuer son trafic potentiel. Les voyageurs entre Paris et la Grande-Bretagne seront en effet acheminés par la ligne nouvelle, et le trafic marchandises transitant par le tunnel sous la Manche empruntera la ligne Calais - Hazebrouck dont l'électrification a été décidée dans le cadre des mesures accompagnant la réalisation du tunnel. Ainsi le trafic de la ligne Amiens - Boulogne sera limité à celui engendré par les villes qu'elle dessert, et son électrification, dans ces conditions, ne peut être envisagée. En ce qui concerne la section de ligne entre Boulogne et Calais, son électrification est prévue au contrat de plan Etat-région Nord - Pas-de-Calais, et sa réalisation devrait être terminée pour la mise en service du T.G.V.-Nord. La desserten'en sera pas moins assurée dans de bonnes conditions. De nouvelles grilles de desserte seront en effet mises en place de façon à assurer des relations de bonne qualité dans cette région. En tout état de cause, il convient d'avoir une vision multimodale des dessertes et ne pas considérer le chemin de fer isolément des autres modes. C'est ainsi que le C.I.A.T. du 17 novembre 1988 avait décidé l'accélération du schéma autoroutier picard qui, par sa densité, placera la région picarde ainsi que sa zone côtière dans une situation privilégiée, grâce notamment à l'autoroute A 16.

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