Question de M. COLLETTE Henri (Pas-de-Calais - RPR) publiée le 23/01/1992

M. Henri Collette se référant à son intervention télévisée (Antenne 2) du mardi 24 décembre 1991, où il indiquait qu'il " ne s'attend pas à de bons résultats ", demande à M. le ministre d'Etat, ministre de l'économie, des finances et du budget, de lui préciser, en l'état actuel de ses informations, à quelle époque il envisage effectivement, s'agissant du chômage, d'obtenir de " bons résultats ".

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Réponse du ministère : Économie publiée le 12/03/1992

Réponse. - La recherche du plus haut niveau d'emploi a toujours été et reste l'objectif premier de la politique économique. Des résultats manifestes ont été obtenus puisque 750 000 emplois ont été créés de 1988 à 1990 et encore 50 000 en 1991 malgré le ralentissement de l'activité, une évolution positive qui tranche avec les fortes baisses d'effectifs enregistrées à la suite des chocs pétroliers et en 1983-1984 : les progrès de notre économie nous ont permis de mieux faire face aux turbulences mondiales. Une augmentation du chômage a néanmoins été enregistrée (+ 235 000, soit un point de taux de chômage) en raison d'une forte augmentation de la population active. A la fin de 1991, le taux de chômage est de 9,8 p. 100, un niveau beaucoup trop élevé même s'il reste en deçà du maximum atteint en mars 1987 (10,7 p. 100). Le taux de chômage français est supérieur à ceux du Japon, des Etats-Unis et de l'Allemagne. Il est inférieur à ceux du Royaume-Uni, du Canada, de l'Italie et de l'Espagne. Le Gouvernement veille à traiter le problème du chômage au fond, c'est-à-dire en favorisant des emplois durables et non pas en mettant en oeuvre des mesures conduisant seulement à une baisse temporaire du nombre des demandeurs d'emploi. La stratégie mise en oeuvre comporte deux volets : la recherche de la croissance la plus forte compatible avec l'environnement international, grâce à une politique de compétitivité fondée sur la désinflation et l'amélioration de l'offre ; des réformes structurelles pour éliminer les obstacles à la création d'emplois et améliorer le fonctionnement du marché du travail. Il est raisonnable de penser que l'on pourra observer des créations d'emplois en nombre progressivement plus important au cours de l'année 1992. L'effet sur les statistiques du chômage - qui dépend du nombre de personnes arrivant sur le marché du travail - devrait se faire sentir dans un sens favorable dans la seconde moitié de l'année.

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