Question de M. BERNARD Roland (Rhône - SOC) publiée le 07/10/1993

L'ex-république yougoslave de Macédoine subit très durement le contrecoup de l'embargo imposé par les Nations Unies contre la Serbie et le Monténégro. La baisse sensible du niveau de vie qui en résulte pour la population risque d'affaiblir la coalition modérée au pouvoir et fragilise dangereusement ce petit pays. Il serait irresponsable de rester dans l'expectative sachant que toute tension pourrait avoir des conséquences dramatiques dans ce secteur des Balkans. Aussi M. Roland Bernard demande-t-il à M. le ministre des affaires étrangères quelles initiatives la France entend prendre auprès de la communauté internationale ou de la Communauté économique européenne, ou quelles mesures elle envisage elle-même pour compenser les effets des sanctions et éviter des dommages irréparables pour l'économie macédonienne.

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 18/11/1993

Réponse. - Comme le sait l'honorable parlementaire, la France attache un prix tout particulier à la stabilité politique de la Macédoine et à son développement économique. C'est dans cet esprit que la France a noué des contacts politiques suivis avec les autorités de Skopje et qu'elle a pris l'initiative, avec ses partenaires de la Communauté, membres du conseil de sécurité des Nations Unies, de faire adopter la résolution 817, qui a permis l'admission aux Nations Unies de cette république sous le nom provisoire d'ex-république yougoslave de Macédoine, préalable à son intégration dans les institutions financières internationales. La France a nommé un délégué général à Skopje pour la représenter. C'est aussi dans cet esprit que notre pays a souscrit à la décision prise lors du conseil européen d'Edimbourg d'accorder une aide financière de 100 millions d'écus à la Macédoine. La France se félicite des mesures récemment adoptées par le gouvernement macédonien pour faire pleinement respecter l'embargo décidé par la communauté internationale contre la Serbie-Monténégro. Ce faisant, la France est tout à fait consciente du fardeau ainsi supporté par la Macédoine. C'est pourquoi notre pays, après avoir soutenu l'adhésion de cette république au FMI et à la BERD, est disposé à examiner favorablement les demandes que présenterait cette république devant les instances financières internationales, pour qu'il soit tenu compte de sa situation économique et des efforts qu'elle a consentis pour assurer la mise en oeuvre des décisions prises par la communauté internationale.

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