Question de M. LE JEUNE Edouard (Finistère - UC) publiée le 21/09/1995

M. Edouard Le Jeune attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur sur les conséquences, pour les communes, de la loi no 90-568 du 2 juillet 1990 relative à l'organisation du service public de La Poste et des télécommunications. L'application de cette loi prévoit, en effet, que la franchise postale dont les maires bénéficiaient en tant que représentants de l'Etat, cessera au plus tard le 31 décembre 1995. L'incidence financière de cette mesure sera considérable pour les budgets communaux. C'est pourquoi, il lui demande de bien vouloir lui préciser les dispositions qu'il envisage de prendre en faveur des communes afin de compenser ce transfert de charges supplémentaires.

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Transmise au ministère : Fonction publique


Réponse du ministère : Fonction publique publiée le 16/11/1995

Réponse. - La loi du 2 juillet 1990 relative à l'organisation du service public de la poste et des télécommunications a posé le principe d'une juste compensation de la suppression des prestations de service public assurées par chaque exploitant. En application de cette disposition, le cahier des charges de La Poste a précisé que les prestations fournies par La Poste à l'Etat, ou sur la demande de l'Etat, à tout bénéficiaire public ou privé, font normalement l'objet d'une rémunération sur la base des tarifs existants. Il a cependant été admis dans ce même article que les services de courrier assurés par La Poste aux différents départements ministériels continueraient à faire l'objet d'une évaluation forfaitaire pendant une période transitoire, qui s'achèvera au plus tard le 31 décembre 1995. En conséquence, la franchise postale, dont les maires bénéficiaient en tant que représentants de l'Etat, cessera en même temps que la franchise octroyée aux services de l'Etat, c'est-à-dire au plus tard le 31 décembre 1995. Le Gouvernement a décidé de compenser aux communes la charge nouvelle qu'elles honoreront à compter du 1er janvier 1996. Cette charge a été évaluée à 67,5 millions de francs par un rapport conjoint de l'inspection générale des finances et de l'inspection générale des postes et télécommunications. Les crédits correspondant à la compensation de cette charge seront répartis entre les communes en fonction de leur nombre d'habitants et viendront en abondement de la dotation forfaitaire de la DGF de chaque commune.

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