Question de M. BIARNÈS Pierre (Français établis hors de France - SOC) publiée le 01/02/1996

M. Pierre Biarnès attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la dégradation inquiétante de la situation des ressortissants français au Tchad. On note ces derniers mois une recrudescence des agressions dont ils sont victimes, comme au demeurant les autres ressortissants étrangers qui résident dans ce pays, en particulier dans sa capitale Ndjamena, en dépit de l'assistance technique cependant importante apportée par la France à la police et à la gendarmerie tchadiennes. Quelles mesures supplémentaires le Gouvernement français envisage-t-il de mettre en oeuvre pour redresser cette situation ?

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Réponse du ministère : Affaires étrangères publiée le 07/03/1996

Réponse. - L'honorable parlementaire a bien voulu appeler l'attention du ministre des affaires étrangères sur la situation des ressortissants français au Tchad. Comme le souligne l'honorable parlementaire, les étrangers résidant au Tchad souffrent, depuis quelques semaines, d'une certaine aggravation de l'insécurité urbaine. La recrudescence d'agressions perpétrées contre les étrangers est liée à l'appauvrissement général de la population et à la très grande différence existant entre le niveau de vie des expatriés et celui des Tchadiens. Même quand ces agressions, qui relèvent de la petite délinquance (vol à l'arraché, cambriolages), ne revêtent pas une gravité particulière, elles constituent un problème auquel nos compatriotes sont très sensibles. Elles ont donc entraîné de nombreuses interventions de notre ambassade à N'Djamena. Parallèlement aux interventions des assistants techniques détachés auprès de la police et de la gendarmerie, notre ambassadeur au Tchad a évoqué ce problème avec les ministres de la sécurité publique, des affaires étrangères ainsi qu'avec le Chef de l'Etat. La détermination des autorités tchadiennes à lutter contre l'insécurité urbaine n'a pu se concrétiser autant qu'il eût été souhaitable en raison d'un réel sous-équipement des forces civiles de sécurité. Cette situation doit être améliorée par un projet d'appui aux forces civiles de sécurité, d'un montant de cinq millions de francs, qui sera présenté au comité directeur du fonds d'aide et de coopération en 1996.

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